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Les disparités entre les genres coûtent quelque 95 milliards de dollars US par an en moyenne à l’Afrique subsaharienne et ont culminé à 105 milliards de dollars de pertes en 2014 (soit 6 % du PIB régional), compromettant de ce fait les efforts du continent en faveur d’un développement humain et d’une croissance économique inclusifs, indique le Rapport. Le rapport du PNUD analyse les facteurs politiques, économiques et sociaux qui entravent la promotion de la femme en Afrique et propose des politiques et des mesures concrètes pour combler l’écart entre les genres. Il s’agit notamment de corriger la contradiction entre la législation et la pratique afin de passer d’une égalité des genres juridique à une égalité de fait, de rompre avec les normes sociales préjudiciables aux femmes et de transformer les cadres institutionnels discriminatoires, en vue de garantir la participation économique, sociale et politique des femmes. D’après le rapport, une augmentation de 1 % de l’indice d’inégalité de genre contribuerait à réduire l’indice de développement humain (IDH) d’un pays de 0,75 % [...]
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Il s'agit de la première collection de théoriciennes féministes influentes à se concentrer sur le cœur de l'épistémologie traditionnelle, traitant de questions telles que la nature des connaissances et l'objectivité dans une perspective de genre.
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Un livre stimulant et incisif, Provoking Feminisms est une collection d'essais, de commentaires et de réponses sur certaines des questions les plus controversées de la théorie féministe d'aujourd'hui. Des conversations spécifiques sont centrées sur des sujets de débat tels que la théorie du point de vue féministe ; le genre comme catégorie analytique ; problèmes de "différence" sexuelle ; et la vie privée et les représentations du personnel. Chaque échange parle puissamment des enjeux actuels au cœur de l'érudition féministe et comprend des discussions à partir d'un échantillon de disciplines : théorie politique/sociale, philosophie, sociologie, études culturelles et théorie critique. Intense et rigoureux, Provoking Feminisms est un ouvrage crucial pour quiconque s'intéresse à l'état de l'érudition féministe contemporaine.
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La philosophe Judith Butler est aujourd’hui reconnue comme une figure marquante du féminisme postmoderne. L’originalité de sa pensée a fortement influencé le champ des études féministes, gaies et lesbiennes et queers. Dans ses théorisations, Butler procède à la déconstruction du naturalisme et du fondationnalisme sous-tendant les catégories de sexe et de genre. Cette prise de position constructiviste l’amène à réfléchir et à militer pour la reconnaissance sociale et politique des différents genres et des multiples sexualités. Bien que Butler soit devenue une référence incontournable à l’échelle internationale, ses travaux ont fait l’objet de peu d’analyses au Québec. Cet article veut favoriser une meilleure compréhension des postulats philosophiques et épistémologiques de son oeuvre. Pour ce faire, une analyse des concepts clés de la pensée de Butler, notamment celui de performativité du genre, est d’abord effectuée. Puis les principales critiques à l’égard de ses thèses sont examinées et, finalement, les réponses de Butler à ces critiques sont présentées.
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L’intersexualité est déjà abordée depuis plusieurs années au sein des théories féministes, où elle est généralement présentée comme l’exemple par excellence de la construction des sexes. Cependant, les personnes intersexes y apparaissent peu comme sujets, les analyses militantes et universitaires qu’elles produisent de même que leurs projets politiques demeurant largement ignorés. Serait-ce que les personnes intersexes ne peuvent qu’être objet et non sujet du féminisme? En examinant différentes conceptions du « nous femmes » et en relevant les modes par lesquels les femmes intersexes sont façonnées par l’hétérosexisme, l’auteure envisage une compatibilité d’action politique en s’appuyant sur la lecture qu’offre Young du genre comme structure sérielle. Intersexuality has already been a common topic in feminist theory since a few years. It is generally submitted at the evidence per excellence of the construction of sex. However, intersex persons rarely appear as subjects, while their activist and academic analyses and their political projects largely remain ignored. Does this mean that intersex persons can only be objects and not subjects of feminism? Through an examination of different conceptions of « us, women », as well as through an introduction to the ways intersex women are shaped by heterosexism, we envision Young’s gender as seriality proposal as offering legitimacy for common political action.
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Si la critique féministe adressée à la production des savoirs est désormais institutionnalisée et relativement bien implantée en France et au Québec (Lagrave, 1990 ; Parini, 2010), elle n’a cependant affecté qu’à la marge les pratiques de recherches (Ait Ben Lmadani et Moujoud, 2012 ; Mathieu, 1999) A partir de nos positions situées (Hill Collins, 2008 [1990] ; hooks, 2017 [1984], Bilge, 2015), et de notre expérience de recherche sur des sujets minoritaires, nous revenons sur notre expérience commune de l’organisation d’un atelier sur « les féminismes des marges », proposé lors d’un congrès de sciences sociales au Canada. Cette initiative, qui ambitionnait d’interroger les fondements épistémologiques à l’œuvre dans nos disciplines respectives, nous semble constituer un cas limite (Hamidi, 2012) intéressant, pour penser les effets de l’ordre du genre, de la racisation, et des inégalités géopolitiques en matière de production et de valorisation de savoirs « peu légitimes » au sein de l’espace universitaire (Larcher, 2018). A partir d’un dialogue entre nos différentes perspectives, nous avons alors tenté d’élaborer une pensée commune pour dessiner une ligne de crête, sur laquelle pourraient cheminer les « halfies » (Abu Lughod, 1991), qui, comme nous, articulent leur présence dans des espaces de pouvoir avec des positions minoritaires.
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La race fut longtemps appréhendée dans un sens biologique,approche qui constitue l'une des formes les plus puissantes de l'idéologie raciste. À la suite de la disqualification scientifique et politique de ces catégorisations biologiques, le racisme fut relégué au rang de simple préjugé. Ou, qu'en est-il de la production continuée de la race à l'ère prétendument "post-raciale" ? En mélangeant une approche féministe , attentive à une compréhension des rapports sociaux de sexe, et une approche postcoloniale , l'ouvrage analyse les conditions historiques et épistémologiques de la production de la race dans des sociétés qui se sont constituées - politiquement et économiquement - sur l'esclavage et la colonisation. Il montre que le racisme n'a pas disparu et a pris, au gré du renouvellement des formes de l'économie mondialisée, une nouvelle configuration qui oblige à nous interroger sur la supposée opposition entre un racisme biologique et un racisme dit culturel, qui aurait entériné l'inexistence des races biologiques, mais selon lequel il y aurait des différences culturelles irréductibles entre les peuples.
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L’intersectionnalité semble être devenue le trope dominant pour parler de l’articulation des rapports sociaux structurants, et des identités/inégalités sociales multiples. S’agit-il de la dernière tendance terminologique dans la recherche et l’action féministes aux prises avec l’injonction de tenir compte de la « diversité » ou sommes-nous en face d’une nouvelle manière de penser les divisions sociales, d’une nouvelle épistémologie du pouvoir et de la domination ? L’article retrace la genèse du paradigme intersectionnel en en distinguant les théorisations principales et en s’attardant sur leurs potentialités et leurs limites respectives.
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Par sa prise en compte des effets concomitants des catégories sociales de race, de classe et de genre, l’intersectionnalité s’est vue hissée au rang de plus importante contribution théorique du féminisme à ce jour. Si les premiers travaux intersectionnels (états-uniens et britanniques) ont fait sortir de l’invisibilité le locus social des femmes s’auto-identifiant comme black ou de couleur, les travaux contemporains dépassent les confins de l’aire anglophone et visent de plus en plus l’élaboration d’un instrument intersectionnel en vue de transformer les politiques de justice sociale et les dispositifs de lutte contre les discriminations. Ce projet suscite deux types de débats : l’un portant sur la production des savoirs intersectionnels et la manière de mener une recherche dans ce domaine, l’autre sur l’utilisation de ces savoirs dans les combats politiques pour l’égalité. Se limitant au premier débat, le présent article s’efforce de dégager les principaux points de tension dans les théorisations actuelles de l’intersectionnalité. Son objectif est double : montrer certaines limites du pouvoir explicatif de l’intersectionnalité, et proposer des pistes à la lumière des discussions déjà engagées. Pour ce faire, quatre points y sont abordés : l’intersectionnalité comme paradigme de recherche, la question des niveaux d’analyse, le différend théorique sur le statut ontologique des catégories de différence, et la question de l’élargissement de la portée théorique de l’intersectionnalité.
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Post porn. Baise-moi, encore ; Ceci n'est pas une pipe : Bruce LaBruce pornoqueer -- SM. Sœurs de sang : S/M et sexe à risques chez les lesbiennes d'Eressos ; Homosadamaso : Léo Bersani, lecteur de Foucault ; Sade n'était pas sado-maso, Les Spanners et Foucault, si -- Butch. Classées X : qui écrit l'histoire des butchs/fems? ; La lesbeauvoir entre féminité, féminisme et masculinité -- Trans. "Femmes travesties" et pratiques transgenres : repenser et queeriser le travestissement -- Politiques queers. Foucault et après, théorie et politiques queers ; Le Queer Savoir.
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"Queer zones 3 est le dernier volume d'une trilogie qui offre un panorama du "queer made in France" tel qu'il s'est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des zones "érogènes" hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d'un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l'identité pratiquées en France.Queer Zones 3 s'affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l'homonationalisme et l'agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d'une gouvernementalité des minorités qui contredit l'un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l'empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l'orientation de notre "queerisation", un appel à l'action et à la créativité politique, qui s'efforce de dégager les conditions d'une nouvelle "désorientation sexuelle" visant à bouleverser notre conception moderne de l'homosexualité et de l'hétérosexualité".-- page 4 de la couverture.
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Queer zones 3 est le dernier volume d’une trilogie qui offre un panorama du « queer made in France » tel qu’il s’est développé depuis dix ans. Marie-Hélène Bourcier y poursuit ses analyses des politiques sexuelles et des « zones érogènes» hautement politiques identifiées dès Queer Zones 1 comme espaces de transformation subjective et sociale : le SM, la post-pornographie et les subcultures trans’. Elle y souligne les conséquences politiques du refus français d’un cultural turn, dont les effets se font sentir à travers un canon universitaire étriqué et excluant, mais aussi, plus généralement, dans les politiques de l’identité pratiquées en France. Queer Zones 3 s’affirme comme un moment de rupture assumée avec les politiques LGBT officielles, dont l’homonationalisme et l’agenda homonormatif sont aux antipodes des projets politiques queer. Pour Marie-Hélène Bourcier, ces politiques participent d’une gouvernementalité des minorités qui contredit l’un des fondamentaux des luttes féministes, antiracistes et queer : l’empowerment. Queer Zones 3 est ainsi une réflexion sur les ressources et l’orientation de notre « queerisation », un appel à l’action et à la créativité politique, qui s’efforce de dégager les conditions d’une nouvelle « désorientation sexuelle » visant à bouleverser notre conception moderne de l’homosexualité et de l’hétérosexualité.
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La pornographie, les discours sexologiques et médicaux du XIXe siècle ont façonné une conception d'hétérosexualité d'un côté, femmes, travesties et inverties de l'autre. C'est cette tradition de l'histoire de la sexualité que souhaite reprendre l'auteur. L'ouvrage, évoquant les théories queer américaine et française veut montrer les limites identitaires homosexuelle et hétérosexuelle.
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Nomadic Subjects plaide pour un nouveau type de pensée philosophique, qui inclurait les idées du féminisme et abandonnerait le mode hégémonique qui est conventionnellement adopté dans la haute théorie. La prose personnelle, surprenante et vivante de Braidotti insiste sur une intégration du féminisme dans le discours dominant. Les essais explorent les problèmes qui sont au cœur des débats féministes actuels, y compris la relation de l'épistémologie occidentale à la «question de la femme», le féminisme et l'éthique biomédicale, le féminisme européen et la façon dont les féministes américaines pourraient se rapporter aux mouvements européens.
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Nicole Brossard à la séance d’ouverture du 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF2015) http://cirff2015.uqam.ca/ 24 au 28 août 2015, Université du Québec à Montréal. Plénière d’ouverture sous le thème Penser Créer Agir avec : - Nicole Brossard, poétesse, romancière, dramaturge lundi 24 août, salle Marie-Gérin-Lajoie, UQAM.
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Traduction de Bodies That Matter, (1993) La prise en compte de la matérialité des corps n’implique pas la saisie d’une réalité pure, naturelle, derrière le genre : si le sexe est un présupposé nécessaire du genre, nous n’aurons jamais accès au réel du sexe qu’à travers nos schèmes culturels. Le sexe, comme le genre, est une norme culturelle, qui régit la matérialité des corps. Il importe donc de souligner que le concept de matière a une histoire, où sont sédimentés les discours sur la différence sexuelle. En outre, si certains corps (par exemple blancs, mâles et hétérosexuels) sont valorisés par la norme, d’autres (par exemple lesbiens ou non blancs) sont produits comme abjects, rejetés dans un dehors invivable. À travers une reprise critique du concept foucaldien de « contrainte productive », Judith Butler s’efforce, loin de tout volontarisme, de ressaisir la façon dont ces corps peuvent défaire les normes qui les constituent et devenir le lieu d’une puissance d’agir transformatrice. Ce livre, où l’épistémologie se mêle à la politique, constitue un jalon des études de genre et l’un des ouvrages majeurs de son auteure.
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Demi-journée d'études organisée par l'IREF, 30 mai 2019 - L’injustice épistémique : un concept pertinent pour les études féministes. Conférence de la professeure de philosophie Amandine Catala - Injustice épistémique : survol du concept.