Votre recherche
Résultats 12 ressources
-
Spanning 125 years, Art and Queer Culture is the first major historical survey to consider the ways in which the codes and cultures of homosexuality have provided a creative resource for visual artists. Attempts to trouble the conventions of gender and sexuality, to highlight the performative aspects of identity and to oppose the tyranny of the normal are all woven into the historical fabric of homosexuality and its representation. From Oscar Wilde to Ryan Trecartin, from the molly houses of eighteenth-century London to the Harlem drag balls of the 1920s, the flamboyant refusal of social and sexual norms has fuelled the creation of queer art and life throughout the modern period. Although the book proceeds in a chronological fashion, it does not propose a progressive narrative in which homosexuals become increasingly adept at negotiating the circumstances of censorship and overcoming the terms of stigma and invisibility. The dialogue between art and queer culture does not move towards ever more affirmative images of equality and dignity. Rather than countering homophobia with 'positive' images of assimilation, many of the artists and photographers featured in this book draw upon, and even draw out, the deviant force of homosexuality. Art and Queer Culture includes not only pictures made and displayed under the rubric of fine art but also those intended for private, underground or otherwise restricted audiences. Scrapbooks, amateur artworks, cartoons, bar murals, anonymous photographs, activist posters, all appear in its pages, as do paintings, sculptures, art photographs and video installations. Writing queer culture into the history of art means redrawing the boundaries of what counts as art as well as what counts as history. It means searching for cracks in the partition that separates 'high' art from 'low' culture and in the divide between public achievement and private life
-
La version française que nous republions ici est un facsimile de l’édition originale anglaise parue en 1972. La traduction est une reprise de la version établie par Monique Triomphe pour les éditions Alain Moreau en 1976. En 1971, John Berger imagine avec le producteur Michael Dibb la série Ways of seeing pour la chaîne de télévision de la BBC. Cette série rencontre à l’époque un grand succès. L’année suivante un livre du même nom, fruit d’une collaboration entre Berger, Dibb, Chris Fox, l’artiste Sven Blomberg et le graphiste Richard Hollis est publié. C’est bien la vision typographique d’une justesse irréfutable créée par ce dernier qui fera rentrer l’ouvrage dans la bibliothèque des designers. En sept essais, Berger rappelle les modalités de commande des peintures de la renaissance et démontre ainsi le pouvoir de la classe dominante. Il analyse la filiation entre ces modalités et le développement et l’omniprésence des codes de la publicité dans notre société capitaliste contemporaine. Il encourage ainsi le spectateurice-lecteurice à questionner les images qui l’entourent au quotidien. Il s’appuie sur près de 160 reproductions de tableaux et d’images publicitaires, et analyse le traitement du corps féminin dans l’histoire de l’art parallèlement à nos relations aux objets, au pouvoir et à la propriété.
-
On associe d’ordinaire l’érotisme aux femmes et la pornographie aux hommes. Puis, il y a des œuvres comme Romance de Breillat ou Baise-moi de Despentes et Trinh Thi pour tout ébranler, pour faire voler en éclats ce postulat désuet. Depuis plus de vingt ans, une forme de «métapornographie» veut proposer une représentation de la sexualité des femmes sans l’objectiver ni l’essentialiser, loin du paternalisme et de la victimisation. Des artistes filment leurs propres relations sexuelles, réutilisent des images de l’industrie de la porno ou offrent des performances explicites, tout en se revendiquant féministes. Mais la question de la pornographie, tant en histoire de l’art que dans les études féministes, est un terrain miné. Julie Lavigne se demande d’entrée de jeu comment cette dernière peut devenir meurtrière pour les unes et libératrice pour les autres. Les artistes qui s’approprient les codes de la porno commerciale pour les travestir ne jouent-elles pas au fond le jeu du conformisme? Selon quels critères une œuvre pornographique devient-elle artistique? L’excitation sexuelle est-elle compatible avec un discours critique? Cet essai audacieux explore le phénomène de la pornographie féministe en arts visuels, entre politique et intersubjectivité, en s’appuyant sur les théories de Georges Bataille et de Linda Williams, notamment. Il revisite les œuvres des pionnières Carolee Schneemann, Pipilotti Rist, Annie Sprinkle et Marlene Dumas. «L’analyse que La traversée de la pornographie propose se veut une valorisation d’un travail visuel controversé mais indispensable au regard critique et à la compréhension des féminismes, dont la pluralité demeure saine.» Thérèse St-Gelais, extrait de la préface
-
Des corps féminins en rangées, qui se meuvent en synchronie. Ils ne se distinguent que par le détail d’un vêtement, d’une courbe, d’une teinte de cheveux. Les filles en série créent l’illusion de la perfection. Ce sont des filles-machines, filles-marchandises, filles-ornements. Toutes reproduites mécaniquement par l’usine ordinaire de la misogynie. Les filles sont des filles parce qu’elles sont en série. Mais la figure des filles en série est double: à la fois serial girls et serial killers de l’identité qu’on cherche à leur imposer. Entre aliénation et contestation, les filles en série résistent à leur chosification, cassent le party, libèrent la poupée et se mettent à courir. Cet essai percutant, paru pour la première fois en 2013, se déploie comme une chaîne qui se fait et se défait, depuis les Cariatides jusqu’aux Pussy Riot. Dans cette édition revue et augmentée, Martine Delvaux s’attaque à la blancheur des filles en série et analyse de nouvelles formes de résistance investies par les ballerines, les survivantes d’agressions et Beyoncé.
-
Cette anthologie, la première du genre en langue française, retrace l'histoire complexe de quarante années de théories féministes anglo-américaines en histoire de l'art, à partir d'exemples détaillés et emblématiques. Les premiers écrits abordent l'histoire des pionnières de cette théorisation féministe, avec des écrits de Lucy Lippard, une analyse rétrospective des caractéristiques du mouvement californien des années 1970 ou des réceptions polémiques de The Dinner Party. Une seconde partie est consacrée à des textes qui s'attachent à une relecture de l'histoire de l'art des siècles passés, que ce soit le point de vue de Griselda Pollock, des « vieilles maîtresses » à une théorisation des espaces de la féminité, ou des approches plus marxistes du travail des artistes. Le troisième volet regroupe de nouvelles perspectives : l'analyse des masculinités à l'époque moderne et dans les performances des années 1960-1970, puis une approche des problématiques spécifiques aux artistes de couleurs, notamment afro-américaines. Enfin, deux études permettent de faire le point sur le développement postféministe en art et les questions queer. Cette sélection, issue d'un vaste répertoire, permet d'aborder les différentes conceptions théoriques des études féministes, de genre et queer en art qui se sont succédées et répondues des années 1970 aux années 2000.
-
Dans ce texte, tiré du premier chapitre de son livre Differencing the Canon (1999) [1], Griselda Pollock propose un véritable programme de recherche pour repenser l’histoire de l’art comme discipline. En s’appuyant notamment sur les travaux de la philosophe et psychanalyste Sarah Kofman et sur les recherches menées par les théoriciennes féministes de l’art depuis trente ans, elle s’interroge sur le rôle que le féminisme, le genre et les études postcoloniales ont pu et peuvent encore avoir dans la redéfinition du ‘canon’ à la fois andro et ethnocentré qui structure toujours notre appréhension de la création et de la figure ‘du’ créateur, via les disciplines artistiques et les institutions culturelles.[1] Traduction française pour les Cahiers du Genre du chapitre 1 de Differencing the Canon: Feminist Desire and the Writing of Art’s Histories (London & New York, Routledge, 1999, p. 3-21), publiée avec l’aimable autorisation de Griselda Pollock et de son éditeur. Pour des raisons de place, certains passages, indiqués par des […], ont été coupés.
-
Le féminisme a eu un impact crucial sur l'art de la fin du XXe siècle, inspirant certains des développements les plus pionniers de la sculpture, de la peinture, de la performance, de la photographie, du cinéma et de l'installation. Le monde de l'art a été transformé par les féministes qui en même temps ont été parmi ses principaux critiques. Le féminisme a redéfini les termes mêmes de l'art de la fin du XXe siècle : il a exposé des hypothèses sur le genre ; il a politisé le lien entre privé et public ; il a souligné la spécificité de l'art marqué par le sexe, la race, l'âge et la classe. Sélectionnée par l'éditrice et chercheuse Helena Reckitt, cette collection présente la riche diversité de l'art influencé par le féminisme des années 1960 au début du XXIe siècle. Pas seulement une histoire complète, le livre juxtapose des œuvres de nombreuses artistes qui ne sont généralement pas montrées ou discutées ensemble, ouvrant de nouvelles connexions entre les personnalités clés. Peggy Phelan, parmi les théoriciennes féministes contemporaines les plus connues, parcourt l'histoire de l'art féministe, ouvrant de nouvelles perspectives sur le travail d'artistes allant de Georgia O'Keeffe et Louise Bourgeois à Cindy Sherman et Pipilotti Rist. Les documents comprennent les principaux textes critiques de chaque période, allant des écrits de Simone de Beauvoir à la critique d'art pionnière de Lucy R Lippard, en passant par les contributions féministes de Craig Owens à la critique postmoderne, ainsi que de nombreuses artistes importantes.
-
Plusieurs essais, rédigés à partir de 1969, qui abordent les sujets des représentations féminines dans l'art, entre la fin du XVIIIe siècle et le XXe siècle, l'érotisme et les images du féminin dans l'art du XIXe siècle et la question pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes. L'auteur identifie l'idéologie dominante sur laquelle repose la place donnée aux femmes.
-
L'étude à succès acclamée de l'historienne de l'art Whitney Chadwick remet en question l'hypothèse selon laquelle les grandes femmes artistes sont des exceptions à la règle qui ont « transcendé » leur genre pour produire des œuvres d'art majeures. Tout en présentant certaines des nombreuses femmes depuis le Moyen Âge dont les contributions à la culture visuelle ont souvent été négligées, l'enquête de Chadwick réexamine les œuvres elles-mêmes et la manière dont elles ont été perçues comme marginales, souvent en référence directe au genre. Dans sa discussion sur le féminisme et son influence sur une telle réévaluation, elle aborde également les questions étroitement liées de l'ethnicité, de la classe et de la sexualité.
-
How was it possible, by the later twentieth century, to have erased women as artists from art history so comprehensively that the idea of 'the artist' was exclusively masculine? Why was this erasure more radical in the twentieth century than ever before? Why is everything that compromises greatness in art coded as 'feminine'? Has the feminist critique of Art History yet effected real change? With a new Preface by Griselda Pollock, this new edition of a truly groundbreaking book offers a radical challenge to a women-free Art History. Parker and Pollock's critique of Art History's sexism leads to expanded, inclusive readings of the art of the past. They demonstrate how the changing historical social realities of gender relations and women artists' translation of gendered conditions into their works provide keys to novel understandings of why we might study the art of the past. They go further to show how such knowledge enables us to understand art by contemporary artists who are women and can contribute to the changing self-perception and creative work of artists today.