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L’Amérique du Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de femmes y prennent la rue contre les féminicides, les violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’avortement et le développement néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, Verónica Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La puissance féministe, un antidote à tous les discours de culpabilité et de victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la grève, en construisant un féminisme populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du travail domestique et de la reproduction sociale, expose les limites du populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.
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Salut à toutes et tous, en ces temps confinés j’ai pensé vous mettre à disposition cette histoire inédite de mon tome 3 « La charge émotionnelle ». Je souhaite plein de …
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La crise du COVID-19 est différente des crises économiques précédentes dans sa profondeur et son ampleur, car des vies sont perdues, l'emploi et les moyens de subsistance sont menacés et les économies se contractent considérablement. Comme pour les crises précédentes, cependant, ses conséquences ne sont pas subies de la même manière. Comme aucune autre auparavant, cette crise a mis à nu les inégalités entre les sexes enracinées qui, aggravées par d'autres inégalités, affligent les marchés du travail. La crise du COVID-19 a un impact différent sur les femmes et les hommes, selon le secteur dans lequel ils travaillent, la fragilité de leur situation d'emploi, leur accès au travail et à la protection sociale, et leurs responsabilités familiales. Cette note montre que cette fois-ci, les emplois des femmes sont relativement plus à risque que ceux des hommes, et dans un contexte qui se détériore rapidement, les femmes les perdent plus rapidement que les hommes. Même si elles sont moins graves, les crises précédentes offrent quelques leçons de prudence pour la crise actuelle. Ils illustrent que lorsque les emplois sont rares, les femmes sont privées d'opportunités économiques et de sécurité par rapport aux hommes. Ces crises impliquent généralement l'érosion des protections du travail et la détérioration durable des conditions de travail. Et que les femmes ne sont pas seulement touchées par la perte d'emplois, mais aussi par les réductions de dépenses qui contractent la fourniture de services publics, en particulier les services de soins. Dans ce contexte, les politiques de l'emploi, y compris les politiques macroéconomiques, sectorielles et du marché du travail, doivent placer l'égalité des sexes au cœur des efforts d'urgence et de relèvement afin d'éviter des dommages à long terme aux perspectives d'emploi des femmes et de reconstruire mieux et plus juste. Cette note indique quatre priorités politiques pour une reprise sensible au genre : empêcher les femmes de perdre leur emploi ; éviter un assainissement budgétaire prématuré ; investir dans les soins; et se concentrer sur des politiques de l'emploi sensibles au genre.
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Nées en Italie dans les années 1940, Silvia Federici et Mariarosa Dalla Costa sont des militantes pionnières et des intellectuelles féministes de premier plan. Dans ces entretiens avec Louise Toupin, elles reviennent sur le mouvement qu’elles ont cofondé en 1972, le Collectif féministe international, qui fut à l’origine d’une revendication radicale et controversée au sein du féminisme, celle de la rémunération du travail domestique. À partir de ce riche terreau, elles racontent comment s’est développée leur pensée au fil du temps, et formulent une critique intersectionnelle du capitalisme néolibéral, depuis la notion de crise de la reproduction sociale.
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Encore invisible, le travail des femmes? La question peut faire sourciller tant les féministes ont obtenu des gains sur ce front au cours des dernières décennies. Or, si les femmes ont massivement intégré le marché de l'emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n'a fait que croître et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages: la charge mentale de l'organisation familiale, le travail invisible d'intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d'ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore, des travailleuses du sexe. Comment se décline l'enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l'ombre? Rassemblant des militantes féministes et des intellectuelles engagées sur ces questions, cet ouvrage collectif entend remettre le sujet du travail invisible à l'ordre du jour politique tout en proposant des pistes de réflexion et de mobilisation concrètes
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In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
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Globally gender remains a key factor in differing health outcomes for men and women. This article analyses the particular relevance of gender for debates about global health and the role for international human rights law in supporting improved health outcomes during public health emergencies. Looking specifically at the recent Ebola and Zika outbreaks, what we find particularly troubling in both cases is the paucity of engagement with human rights language and the diverse backgrounds of women in these locations of crisis, when women-specific advice was being issued. We find the lessons that should have been learnt from the Ebola experience have not been applied in the Zika outbreak and there remains a disconnect between the international public health advice being issued and the experience of pervasive structural gender inequalities among those experiencing the crises. In both cases we find that responses at the outbreak of the crisis presume that women have economic, social or regulatory options to exercise the autonomy contained in international advice. The problem in the case of both Ebola and Zika has been that leaving structural gender inequalities out of the crisis response has further compounded those inequalities. The article argues for a contextual human rights analysis that takes into account gender as a social and economic determinant of health.
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L'article traite du cas de 1978 de sept femmes jamaïcaines qui devaient être expulsées du Canada et des questions soulevées par le cas concernant la valeur du travail des femmes et les politiques d'immigration discriminatoires. Plus précisément, l'article évalue le West Indian Domestic Scheme, un accord entre le Canada et certains pays anglophones des Caraïbes pour envoyer des femmes antillaises au Canada afin de remédier à la pénurie de main-d'œuvre domestique. Il fait valoir que les termes de l'accord ont facilité l'expulsion des travailleurs domestiques sans tenir compte de la façon dont le processus de migration avait modifié leurs relations sociales et personnelles avec leurs enfants, leurs familles et leurs ménages, à la fois « ici » et « là-bas », d'une manière qui leur a rendu difficile le retour à la maison. Ce faisant, l'article aborde les complexités transnationales des femmes s des vies qui restent en contradiction avec les politiques d'immigration et d'emploi. L'objectif de l'article est d'élucider pourquoi les femmes, dans leur rôle de mères, ont décidé de contester les ordres de quitter le Canada et d'éclairer les façons dont les femmes racisées trouvent les moyens de négocier des espaces intermédiaires qui leur permettent de survivre.
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Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. https://www.saranahmed.com/
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Cette publication porte sur la place et la notion d’égalités dans les luttes féministes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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En tête des espèces recensées sur notre globe s'inscrit l'humaine, bien sûr, incarnée dans l'homo sapiens. De nos jours, un chœur de voix de plus en plus fortes proclame qu'il n'est pas l'unique représentant présentable de l’espèce, que sa compagne la mulier (la femme) est sapiens aussi et a le droit d'occuper une place au soleil égale à la sienne, même si par tradition il la considère comme sa « moitié ». « La tradition, voilà le mot clef qui a servi à justifier depuis des siècles la condition des femmes; une tradition établie par les hommes et renforcée par des lois, également conçues par les hommes. Il était fatal que le jour où les femmes prendraient conscience de cette injustice, elles se révolteraient contre le sort qui leur est fait, un sort que la vie quotidienne masque encore à quelques-unes d'entre elles, privilégiées, aveugles ou Ignorantes. » Le livre de Benoîte Groult vient à point dessiller les yeux de celles-ci ou renseigner celles-là et les hommes également afin que tous comprennent que le féminisme n'est pas une névrose ou une le mode mais une nécessité vitale, qu'« il faut enfin guérir d'être femme. Non pas d'être née femme, mais d'avoir été élevée femme dans un univers d'hommes », comme l'écrit Benoîte Groult, avant de rappeler les conditionnements de toutes sortes imposés aux femmes depuis les temps bibliques pour le seul confort et le seul bénéfice de l'autre sexe. Une documentation solide, un humour parfois corrosif mais sou-vent réjouissant font de cet exposé sobre et objectif un des meilleurs ouvrages sur la question féminine