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Cette recherche a pour objectif d'observer la représentation du lien entre la fluidité de genre et la fluidité sexuelle. Cette observation permet de construire un portrait plus fin des procédés qui régissent la construction sociale. Nous prenons la série télévisée United States Of Tara comme canevas afin de décortiquer la façon dont le personnage navigue à travers des contraintes discursives et sociales, tout en nous permettant de d'entamer une réflexion déconstructive une matrice rigide et naturalisante. Ce mémoire s'appuie sur des théories sociologiques et féministes queer, dans le cadre de la sexologie et d'études féministes. Nous traitons d'influence des médias sur la formation des normes, de théorie de genre et stéréotypes de genre, d'orientations sexuelles et de leurs dimensions. Ces différentes dimensions se retrouvent dans la fluidité de genre et la fluidité sexuelle, et interagissent de façon à se coconstruire. Nous avons étudié 11 épisodes de la série United States Of Tara, en prenant les verbatims de ces épisodes puis en faisant une analyse thématique de ces verbatims. Pour cette étude, nous avons développé un modèle inspiré de Butler, ainsi que Gagnon et Simon. Il se dégage deux grands axes de notre analyse. Premièrement, Tara utilise des expressions genrées en fonction du contexte et des contraintes hétéronormatives. Deuxièmement, la fluidité sexuelle du personnage est décortiquée en relation avec ses expressions genrées. Le tout représente l'expérience de chacun dans une matrice rigide qui nécessite que le sujet s'adapte aux contraintes du système. Nous permettons ainsi d'améliorer la visibilité des représentations non binaires, tout en offrant de nouveaux outils discursifs afin d'appréhender les concepts hétéronormatifs. MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : queer, genre, normes, représentations, médias, féminisme, sociologie
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L’intervention psychosociale utilisant les arts pour intervenir avec des individus et des groupes permet d’entrer en relation avec les personnes « autrement ». L’objectif de cet article est de présenter l’intervention psychosociale artistique comme un moyen favorisant l’atteinte d’une justice sociale pour les groupes et populations marginalisés, précarisés ou oppressés. Pour ce faire, nous proposons d’abord un tour d’horizon théorique et posons quelques assises de l’intervention psychosociale artistique au Québec. Nous présentons ensuite trois objectifs d’intervention y étant associés : la prise de parole, l’acte réflexif et la prise de conscience des dimensions collectives des expériences individuelles. Par cet article, l’autrice et les auteurs désirent présenter les nombreux apports de ce type de pratique et en souligner le caractère novateur.
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La présente étude doctorale vise l'étude des possibilités et contraintes pour des interprètes professionnel.le.s en danse contemporaine, de se construire comme sujet de leur danse et de leur vie. Elle met en dialogue la notion de « projet de soi » (Giddens, 1991), un processus réflexif, autoréférentiel et autonome de réalisation de soi, avec les parcours de 16 interprètes, 10 femmes et six hommes et avec les discours à l'œuvre en danse. Un ancrage théorique poststructuraliste et féministe a permis de centrer l'analyse sur les liens entre subjectivité, discours, genre et pouvoir. Quatre dimensions ont été identifiées comme lieux de possibilités et contraintes des projets de soi en danse. Une première concerne les étapes charnières des parcours professionnels (choix de la danse, entrée et maintien dans la profession, reconversion), l'analyse ayant révélé des possibilités d'agentivité dissemblables pour les danseurs et danseuses en raison d'un processus rapide de masculinisation de la profession. Une seconde a à voir avec le rapport entre interprétation et création, fondateur de l'organisation du travail de la danse. Y est discuté le discours sur l'« interprète-créateur », séduisant par les valeurs d'autonomie et d'engagement subjectif qui s'en dégagent, mais dissimulant des enjeux de pouvoir pouvant contraindre autonomisation et reconnaissance des danseur.se.s. Une troisième est relative à l'interface vie personnelle et vie professionnelle. Une attention a été portée à la conciliation travail-vie familiale, laquelle repose davantage sur la créativité et la volonté individuelle que sur des solutions collectives, qui restent à envisager. Finalement, une quatrième porte sur la diversité des rapports s'établissant au sein de la collectivité, les acteur.trice.s se trouvant par moments divisé.e.s par des intérêts concurrents, voire divergents (lors de la négociation des conditions de travail et salariales), mais à d'autres réuni.e.s en fonction d'intérêts communs (lors de la vie associative), ce qui rend difficile, pour les interprètes, la prise en compte de leurs intérêts spécifiques, tout en limitant leur prise de parole en ce sens. L'étude a aussi éclairé plusieurs voies de résistance et de changement affirmant la présence d'agentivité collective et individuelle. Ce sont la recherche académique, la syndicalisation, les blagues sur la danse et la vie associative, lesquelles représentent des espaces de résistance créés par et pour les danseur.se.s et soutenant leur prise de parole. Ces quatre voies donnent lieu à de nouvelles manières de penser la danse, en plus de susciter autonomisation et reconnaissance du travail des interprètes qui, alors, peuvent devenir sujets de leur danse et de leur vie.
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La version française que nous republions ici est un facsimile de l’édition originale anglaise parue en 1972. La traduction est une reprise de la version établie par Monique Triomphe pour les éditions Alain Moreau en 1976. En 1971, John Berger imagine avec le producteur Michael Dibb la série Ways of seeing pour la chaîne de télévision de la BBC. Cette série rencontre à l’époque un grand succès. L’année suivante un livre du même nom, fruit d’une collaboration entre Berger, Dibb, Chris Fox, l’artiste Sven Blomberg et le graphiste Richard Hollis est publié. C’est bien la vision typographique d’une justesse irréfutable créée par ce dernier qui fera rentrer l’ouvrage dans la bibliothèque des designers. En sept essais, Berger rappelle les modalités de commande des peintures de la renaissance et démontre ainsi le pouvoir de la classe dominante. Il analyse la filiation entre ces modalités et le développement et l’omniprésence des codes de la publicité dans notre société capitaliste contemporaine. Il encourage ainsi le spectateurice-lecteurice à questionner les images qui l’entourent au quotidien. Il s’appuie sur près de 160 reproductions de tableaux et d’images publicitaires, et analyse le traitement du corps féminin dans l’histoire de l’art parallèlement à nos relations aux objets, au pouvoir et à la propriété.
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Feminism is one of the most important perspectives from which visual culture has been theorized and historicized over the past forty years. Challenging the notion of feminism as a unified discourse, this second edition of The Feminism and Visual Culture Reader assembles a wide array of writings that address art, film, architecture, popular culture, new media and other visual fields from a feminist perspective. The essays, 40% of which are new to the second edition, are informed by the authors’ deep attention to historical, geographical, and disciplinary contexts as well as by cutting edge concerns such as globalization, diasporic cultural shifts, developments in new media technologies, and intersectional identity politics. The Feminism and Visual Culture Reader combines classic texts with six specially commissioned pieces, all by leading feminist critics, historians, theorists, artists, and activists. Articles are grouped into thematic sections, each of which is introduced by the editor. Providing a framework within which to understand the shifts in feminist thinking in visual studies, as well as an overview of major feminist theories of the visual, this reader also explores how issues of race, class, nationality, and sexuality enter into debates about feminism in the field of the visual