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Si le quinzième siècle fut, pour le vieux monde, le siècle de la découverte de l’Amérique, le dix-neuvième siècle est, pour la femme, celui de la découverte d’elle-même… Elle dispose de l’opportunité, non pas de découvrir de nouveaux mondes, mais de donner à ce vieux monde des buts plus nobles et plus justes que la course vers l’or et le pouvoir. Les hommes ont gaspillé et gâché des années à détruire, réduire en pièces et renverser mais aujourd’hui nous sommes à l’orée de l’ère de la femme et...
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Icône du Black Power et de la Révolution dans les années 1970, Angela Davis est une figure incontournable de l’activisme et du féminisme, toujours engagée dans la lutte pour la justice sociale. Cet article vise à cerner la place de cette intellectuelle militante au sein du féminisme noir américain. Effectivement, Angela Davis s’est plutôt définie comme révolutionnaire ou communiste noire que comme « féministe noire ». Néanmoins, ses écrits, indissociables de ses combats, ont indéniablement participé à l’affirmation du féminisme noir : nous le montrons en analysant son autobiographie et ses recherches sur les femmes noires. Angela Davis a inspiré le féminisme noir et y a contribué par son activisme révolutionnaire et par sa praxis pionnière de l’intersectionnalité, concept et approche qu’elle continue de défendre contre un féminisme qualifié de « bourgeois ». Toutefois, elle dépasse aussi le féminisme noir dans une certaine mesure, en se plaçant à l’avant-poste d’un féminisme révolutionnaire internationaliste et radical qui se dit « abolitionniste » (du système carcéral).
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Challenging the myth of African Canadian leadership "in crisis," this book opens a broad vista of inquiry into the many and dynamic ways leadership practices occur in Black Canadian communities. Exploring topics including Black women’s contributions to African Canadian communities, the Black Lives Matter movement, Black LGBTQ, HIV/AIDS advocacy, motherhood and grieving, mentoring, and anti-racism, contributors appraise the complex history and contemporary reality of blackness and leadership in Canada. With Canada as a complex site of Black diasporas, contributors offer an account of multiple forms of leadership and suggest that through surveillance and disruption, practices of self-determined Black leadership are incompatible with, and threatening to, White "structures" of power in Canada. As a whole, African Canadian Leadership offers perspectives that are complex, non-aligned, and in critical conversation about class, gender, sexuality, and the politics of African Canadian communities.
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Dans Crépuscule du tourment 1 de Léonora Miano, que ce soit dans le « Nord » ou sur le « Continent » subsaharien, l’Afropéenne Ixora lutte pour imposer sa triple marginalité : femme, noire, homosexuelle. Dans la démarche migratoire qu’elle accomplit pour offrir un avenir déracialisé à son fils, Ixora finit par trouver l’amour saphique sous le soleil homophobe des tropiques. L’article analyse la complexité de ce personnage à travers l’approche intersectionnelle de Clenora Hudson-Weems. Élaboré pour circonscrire les facteurs d’oppression de la femme noire, l’africana womanism dénonce successivement le racisme, le classisme et le sexisme. Si le parcours d’Ixora rejoint en partie la théorie de C. Hudson-Weems, il permet aussi de la dépasser et de proposer une image plus libre de la femme noire contemporaine.
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This ground-breaking collection provides hours of enjoyment for the general reader and a wealth of materials needed to develop course units on black women; political theory, literary essays on major writers, guidelines for consciousness-raising about racism, and surveys of black women's contributions to the blues. "Important and innovative
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Pour cet épisode 5, je reçois la documentariste et sociologue Amandine Gay, qui se définit sur son blog comme «afro-descendante, noire, née sous X, cis, afroféministe, pansexuelle, anticapitaliste, antiraciste, anti-hétéronormativité, agnostique, afropunk, pro-choix (avortement, voile, travail du sexe), body-positive». En ce Mois des Adopté.e.s qui commence aujourd'hui, je vous propose un épisode durant lequel nous parlons de désir / non-désir de maternité quand on est née sous X et qu'on a été adopté mais aussi des modèles de parentalité et de justice reproductive. En France, le droit d'accoucher sous X concerne environ 600 femmes chaque année. La femme enceinte qui souhaite accoucher sous X doit avertir l'équipe médicale de l'établissement de santé de son choix (public ou privé, conventionné ou non). Aucune pièce d'identité ne peut lui être demandée et aucune enquête ne peut être menée. Elle peut lever le secret de son identité à tout moment au cours de sa vie. Je ne suis pas rémunérée pour ce podcast cependant n'hésitez pas à me soutenir en vous abonnant, likant, partageant, commentant ... Bonne écoute ! Infos utiles : Facebook d'Amandine Gay : https://www.facebook.com/amandinegayfilm Profil : https://www.agencearianegeffard.fr/amandine-gay Compte Instagram : https://www.instagram.com/orpheonegra/?hl=frTwitter : https://twitter.com/OrpheoNegra?
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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"Pour les Afro-Américain.e.s, enseigner - éduquer - était fondamentalement politique, parce qu'ancré dans la lutte antiraciste. Ainsi, les écoles élémentaires que je fréquentais, réservées aux Noir.e.s, devinrent les lieux où je découvrais l'apprentissage comme une révolution. Bien qu'iels n'aient jamais défini ou énoncé ces pratiques en termes théoriques, nos enseignant.e.s pratiquaient une pédagogie révolutionnaire de résistance, profondément anticoloniale." C'est par ces lignes que s'ouvre ce livre, dont l'écriture à la fois intime et politique de bell hooks court de la première à la dernière page. Recueil de textes incisifs à la croisée de l'autobiographie et de la réflexion théorique sur la pensée de Paulo Freire, le racisme, le sexisme et le rôle du système éducatif dans la reproduction de l'ordre dominant, ce livre est une introduction à la pédagogie de l'émancipation défendue par l'une des grandes voix du féminisme afro-américain."-- Quatrième de couverture.
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La combinaison des rapports de sexe, de classe et interethniques dans la production des inégalités n’a été que très partiellement étudiée en France, et surtout de manière très générale et fort peu opératoire. En s’appuyant sur les travaux des Black Feminists, cet article propose une introduction au riche débat sur le thème de l’intersection de ces différents rapports sociaux qui s’est développé en Amérique du Nord, de manière conjointe dans les champs académiques et militants, depuis une trentaine d’années. Il aborde ses conditions d’émergence et de développement, sous l’impulsion d’Afro-américaines voulant faire reconnaître la spécificité de leur expérience du monde social ; les enjeux épistémologiques et méthodologiques ainsi que les efforts d’application empirique de ce cadre d’analyse ; enfin ses prolongements juridiques et politiques, marqués par une tendance à la réification des catégories de l’altérité (la « race », le genre, la classe) au détriment des processus qui les produisent.À l’heure où la France s’apprête à se doter d’une autorité indépendante de lutte contre les discriminations, cette vigoureuse discussion offre nombre d’enseignements tant pour leur analyse que pour leur traitement.
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Recueil hétéroclite d’articles et de chroniques de nature autobiographique, littéraire ou politique, Bad Feminist (2014) donne à lire les questionnements identitaires d’une jeune Américaine née de parents immigrés haïtiens. Universitaire, essayiste et auteure de fiction, Roxane Gay évoque la difficulté à se définir et, plus tard, à prendre position en tant que femme de couleur dans une Amérique où cette identité reste problématique. Elle interroge les représentations des femmes dans la littérature romanesque contemporaine et analyse la place des personnes de couleur dans les créations télévisuelles. Elle examine également, sous l’angle psychologique et mythologique, le désarroi des green girls qui se prêtent au jeu de la télé-réalité. Loin de tout sectarisme, Roxane Gay s’appuie sur des références diverses, y compris sur les icônes du mouvement féministe, pour composer sa propre version, imparfaite dit-elle, mais assumée, du féminisme.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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A revision of a hugely successful book; this is the 'bible' of contemporary black feminist thought and is widely cited and taught as a seminal text. Completely up-to-date with recent events, trends in popular culture, current events, and politics.
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Dans les essais critiques rassemblés dans Black Looks , Bell Hooks interroge les vieux récits et plaide pour des façons alternatives de regarder la noirceur, la subjectivité noire et la blancheur. Elle se concentre sur le spectateur - en particulier, la façon dont la noirceur et les Noirs sont vécus dans la littérature, la musique, la télévision et surtout le cinéma - et son objectif est de créer une intervention radicale dans la façon dont nous parlons de race et de représentation. Comme elle le décrit : "les essais de Black Looks sont destinés à défier et à déstabiliser, à perturber et à renverser". Comme peuvent en témoigner les étudiants, les universitaires, les militants, les intellectuels et tous les autres lecteurs qui se sont intéressés au livre depuis sa sortie originale en 1992, c'est exactement ce que font ces articles.
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Black Women Writing and Identity is an exciting work by one of the most imaginative and acute writers around. The book explores a complex and fascinating set of interrelated issues, establishing the significance of such wide-ranging subjects as: * re-mapping, re-naming and cultural crossings * tourist ideologies and playful world travelling * gender, heritage and identity * African women's writing and resistance to domination * marginality, effacement and decentering * gender, language and the politics of location Carole Boyce-Davies is at the forefront of attempts to broaden the discourse surrounding the representation of and by black women and women of colour. Black Women Writing and Identity represents an extraordinary achievement in this field, taking our understanding of identity, location and representation to new levels.
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Blues et féminisme noir explore l’œuvre de deux blueswomen quelque peu oubliées : Gertrude « Ma » Rainey (1886-1939) et Bessie Smith (1894-1937). La première incarne le blues traditionnel, la seconde, le blues classique. Dévalorisée par les spécialistes du blues et du jazz – qui sont en général des hommes blancs –, l’œuvre de ces chanteuses porte un message spécifique : elle affirme la place et les revendications d’autonomie des femmes noires américaines. En analysant et en contextualisant les paroles de leurs chansons, Davis met en évidence les prémices du féminisme noir et les signes avant-coureurs des grandes luttes émancipatrices à venir. Elle montre que Ma Rainey et Bessie Smith furent les premières rock stars de l’histoire de la musique : or elles étaient noires, bisexuelles, fêtardes, indépendantes et bagarreuses. Elles posèrent les bases d’une culture musicale qui prône une sexualité féminine libre et assumée, qui appelle à l’indépendance et à l’autonomie des femmes aux lendemains de la période esclavagiste, en revendiquant avec détermination l’égalité de « race » et de genre. Cette réflexion s’étire aux années 1940 en évoquant l’œuvre de Billie Holiday (1915-1959). Angela Davis réhabilite la conscience sociale de cette chanteuse d’envergure, trop souvent présentée sous le simple prisme des turpitudes de sa biographie. Blues et féminisme noir propose une histoire féministe et politique de la musique noire des années 1920 aux années 1940.
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Cet article propose de revisiter Awa : la revue de la femme noire à travers le prisme du genre, par une étude des modalités de présence et de représentation des femmes et des hommes qui écrivent dans le mensuel de 1964 à 1973. Il convoque à cette fin deux paramètres du magazine dont il élucide les enjeux littéraires et sociaux : les signatures des articles, entre anonymat, patronymat, prénonymat et pseudonymat, d’une part ; les correspondant·e·s rendu·e·s visibles, notamment dans la rubrique « La boîte à lettres » qui leur est consacrée, d’autre part. L’auctorialité des femmes dans ce magazine apparaît alors partagée, avec les hommes et entre elles : alors que les contributeurs participent par leurs signatures, particulièrement de textes littéraires, à cautionner Awa tout en en surveillant les contenus, les rédactrices y sont beaucoup plus souvent anonymes ou insérées au sein de collectifs susceptibles de les rendre individuellement invisibles. En avançant masquées et groupées, elles proposent des modes d’émancipation plus pratiques que théoriques, toujours susceptibles de reconduire des hiérarchies genrées en une période où l’accès au statut et à l’autorité d’auteur·e est bien moins assuré pour les femmes que pour les hommes. Leurs stratégies d’écriture et leurs trajectoires sociales n’en révèlent pas moins l’existence, autour du périodique, d’un espace vivant de solidarité et d’inventivité vis-à-vis des normes de genre.
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Sylvia Tamale, author of Decolonization and Afro-Feminism, will be discussing her new book with Charmaine Pereira, writer and feminist scholar in Abuja, Nigeria. Host: Firoze Manji, Publisher, Daraja Press September 24, 2002