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Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers. Conférence présentée dans le cadre du colloque « Regards croisés sur les antiféminismes » le 30 avril 2019 à l’Université du Québec à Montréal par le RéQEF et l’IREF.
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Avec Rachel Chagnon, membre de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département des sciences juridiques.
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Constatant les obstacles de tous types auxquels les personnes trans (transsexuelles et transgenres) se heurtent toujours de même que les tensions internes traversant la catégorie trans, le présent mémoire constitue une recherche théorique dont l'objectif est d'enrichir le corpus naissant des études trans francophones pour le bénéfice de l'ensemble des sujets concernés. La question de recherche principale se pose comme suit : « Comment conceptualiser ce que vivent les personnes trans? » et s'accompagne de deux sous-questions de recherche, soit « Comment des sujets trans ont-ils émergé? » et « Que vivent aujourd'hui ces sujets trans? » L'analyse prend son ancrage dans une perspective féministe matérialiste adaptée aux réalités trans, posant ainsi les bases de ce qui pourrait devenir un matérialisme trans. Le matériau résulte de recensions et de synthèses d'écrits pré-existants, l'enjeu n'était pas tellement de créer de nouvelles données que de poser un regard vif et englobant sur celles déjà disponibles. La discussion se présente en trois temps : 1) l'émergence de sujets trans et la constitution de séries trans ; 2) la domination, l'oppression et l'injustice herméneutique subies par les sujets trans et 3) l'examen de l'arsenal conceptuel trans développé depuis les années 1990, principalement en français et en anglais, de ses limites et de ses potentialités. Il en ressort que de nombreux concepts développés pour nommer ce que vivent les personnes trans ne sont pas à même de saisir les rapports sociaux en présence et que des lacunes considérables se présentent dans la considération de leur consubstantialité. Le concept de cisgenrisme, toutefois, porte la promesse d'analyses en termes de rapports sociaux. Dans son ensemble, le travail produit soulève la complexité des rapports sociaux de genre et de race au sein même de la catégorie trans de même que l'importance d'effectuer du travail universitaire qui bénéficie à toutes les personnes trans, et non pas seulement aux moins marginalisées d'entre elles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : transphobie, cissexisme, cisgenrisme, cisgenrenormativité, cisnormativité, transmisogynie, matérialisme trans, transféminisme, consubstantialité des rapports sociaux, théories trans.
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L'histoire de l'IREF, racontée par les professeures de l'UQAM, Francine Descarries, Louise Cossette et Julie Lavigne.
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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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La pensée féministe s'est historiquement attachée, depuis -- voire en dehors de -- la tradition matérialiste, à montrer que le rapport declasse n'épuise pas l'expérience de la domination vécue par les femmes et, plus généralement, par les minorités sexuelles. Plus encore, en élaborant des outils d'analyse tels que le mode de production domestique, les rapports sociaux de sexe ou le rapport de genre , la pensée féministe a travaillé sur l'imbrication des rapports de pouvoir, dénaturalisant la catégorie de sexe à l'aune de ses déterminations historico-sociales. Depuis quelques années en France, la réflexion sur l'imbrication des rapports de pouvoir s'est complexifiée davantage, notamment sous l'influence des travaux nord et sud-américains, mais aussi caribéens ou indiens. Les problématiques relatives aux identités sexuelles, aux régimes de sexualité, mais aussi celles qui articulent le genre et la nation, la religion et/ou la couleur, ont permis de développer un véritable champ de réflexion. La question cruciale de l'articulation du sexisme et du racisme, notamment, a ainsi renouvelé tout autant l'agenda des mouvements féministes que la recherche universitaire. Cet ouvrage a pour mais d'interroger les différents outils critiques pour penser l'articulation des rapports de pouvoir de sexe et de race ont-elles méthodologiquement le même statut que la classe ? À quelles conditions utiliser la catégorie decourse comme une catégorie d'analyse ? L'analyse en termes de classe a t-elle été éclipsée par l'analyse croisée du sexisme et du racisme, après les avoir longtemps occultés ?...) cet ouvrage discute les différents modes de conceptualisation de ce que l'on pourrait appeler l'hydre de la domination : analogique, arithmétique, géométrique, généalogique. À partir de différentes traditions disciplinaires (sociologie, science politique, philosophie, psychologie, littérature...), les contributions ici réunies présentent un état des lieux des diverses appréhensions de l'imbrication des rapports de pouvoir -- intersectionnalité , consubstantialité , mondialité , postcolonialité , ... et, ce faisant, (re)dessinent les contours d'une véritable épistémologie de la domination.
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Cet article vise à dresser un portrait introductif du féminisme postcolonial et à proposer des pistes de lecture pour approfondir cette pensée en nommant certains des débats importants qui l’agitent et certaines de ses protagonistes. Il s’agit de montrer dans un premier temps que le féminisme postcolonial s’inscrit dans la filiation des études postcoloniales (incarné entre autres par Edward Said), des Subaltern Studies (le projet de Ranajit Guha) et des féminismes dissidents (black feminism, chicana feminism, féminisme indigène, etc.). Mais aussi de rappeler que c’est en rupture avec l’androcentrisme des études postcoloniales et avec l’ethnocentrisme du féminisme hégémonique, mais aussi dans leur continuité critique, que s’est constitué ce courant qui vise avant tout à repenser l’oppression des femmes à la lumière de l’histoire coloniale et esclavagiste. Le féminisme postcolonial propose une lecture complexe de l’articulation des rapports de sexe et de race, et en appelle à une remise en question constructive des savoirs produits par les féministes blanches.
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" Les stéréotypes d'antan, pudiquement appelés "nos repères", nous enfermaient mais nous rassuraient. Aujourd'hui, leur éclatement en trouble plus d'un. Bien des hommes y voient la raison de la chute de leur empire et le font payer aux femmes. Nombre d'entre elles sont tentées de répliquer par l'instauration d'un nouvel ordre moral qui suppose le rétablissement des frontières. C'est le piège où ne pas tomber sous peine d'y perdre notre liberté, de freiner la marche vers l'égalité et de renouer avec le séparatisme. Cette tentation est celle du discours dominant qui se fait entendre depuis dix ou quinze ans. Contrairement à ses espérances, il est peu probable qu'il fasse progresser la condition des femmes. Il est même à craindre que leurs relations avec les hommes se détériorent. C'est ce qu'on appelle faire fausse route. "
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Après Économie politique du patriarcat (1998), il s’agit du second tome de L’Ennemi principal. L’auteure nous présente la suite de son analyse matérialiste de la société, une analyse en termes de rapports sociaux et donc politiques, fondamentale pour la compréhension de toutes les oppressions, fondamentale à tout projet d’émancipation : «J’étudie l’oppression des femmes. Mais l’oppression des femmes est spécifique non pas parce que les femmes seraient spécifiques, mais parce que c’est un type d’oppression unique. Mais est-il unique qu’une oppression soit unique ? Non, c’est banal : toutes les oppressions sont uniques, comme les individus. La singularité est ce qu’il y a de mieux partagé au monde. Ceci ne signifie pas que cette singularité soit obtenue par des mécanismes totalement originaux.» L’auteure, à travers ce texte, à pour objectif d’affirmer une position théorique originale. A son fondement, l’anti-naturalisme, qui consiste à rejeter les explications biologiques, naturelles, innéistes à la domination masculine, pour y substituer une interprétation sociale du phénomène : les femmes ne préexistent pas à leur domination
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Plusieurs essais, rédigés à partir de 1969, qui abordent les sujets des représentations féminines dans l'art, entre la fin du XVIIIe siècle et le XXe siècle, l'érotisme et les images du féminin dans l'art du XIXe siècle et la question pourquoi n'y a-t-il pas eu de grands artistes femmes. L'auteur identifie l'idéologie dominante sur laquelle repose la place donnée aux femmes.
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Entre l’écriture rassemble sept textes qui, sur une dizaine d’années, de 1975 à 1984, ont posé la question de l’« écriture féminine » : réflexion sur un des points les plus controversés des nouveaux féminismes. Tout en poursuivant une critique aiguë et gaie de l’écriture au masculin, et en donnant parallèlement une œuvre de fiction abondante, Hélène Cixous explore, depuis La Venue à l’écriture, l’espace où s’affirme de la différence. Écrire n’est jamais neutre, le geste, le texte sont sexués : « J’écris-femme. Quelle différence ? » C’est la question que tous ces textes relance, d’une langue à l’autre, d’un sexe à l’autre, de l’art de peindre à l’art d’écrire. La venue à l’écriture.
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Le fait de s'approprier c'est-à-dire d'être - dans un rapport social déterminé (sexation) - une chose (cf. Partie I, Questions Féministes n°2) a un corollaire idéologique : la classe des femmes est considérée comme totalement immergée dans la Nature, et se définit par ses caractéristiques somatiques. Ce n'est nullement le cas de la classe des hommes qui se considèrent comme ayant des rapports dialectiques et antagonistes à la Nature. Cette idéologie tend à présenter les femmes et les hommes comme deux espèces distinctes. La conscience de classe des femmes ne peut se développer qu'en opposition au discours idéologique qui nous transforme en groupement naturel.
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Cette semaine, on décortique le discours de la « crise de la masculinité » avec Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l’UQAM et coresponsable du Chantier sur l’antiféminisme du Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Pour regarder l’épisode en format vidéo, c’est ici : youtu.be/4PPSmsn2mW0 Veuillez noter que cet épisode a été enregistré au printemps 2022. L’opinion de l’invité a pu évoluer depuis. Animation : Charlotte Groulx Montage : Benjamin Gardenat Coordination : Anne-Sophie Thauvette Réalisation : Charlotte Groulx Production : Marie-Ève Albert et les Productions Arborescence Direction : Daphnée Atlas et Ophélie Boisvert Pour suivre le SALVAS : Instagram : instagram.com/s.a.l.v.a.s/ Facebook : facebook.com/CliniqueSALVAS Pour suivre Francis Dupuis-Déri : professeurs.uqam.ca/professeur/dupuis-deri.francis/
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On discute avec nos invité.e.s d’une multitude de sujets dans le but de s'instruire, de se questionner et de repenser les codes ensemble, sous une perspective féministe.