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In this groundbreaking work, Sara Ahmed demonstrates how queer studies can put phenomenology to productive use. Focusing on the “orientation” aspect of “sexual orientation” and the “orient” in “orientalism,” Ahmed examines what it means for bodies to be situated in space and time. Bodies take shape as they move through the world directing themselves toward or away from objects and others. Being “orientated” means feeling at home, knowing where one stands, or having certain objects within reach. Orientations affect what is proximate to the body or what can be reached. A queer phenomenology, Ahmed contends, reveals how social relations are arranged spatially, how queerness disrupts and reorders these relations by not following the accepted paths, and how a politics of disorientation puts other objects within reach, those that might, at first glance, seem awry. Ahmed proposes that a queer phenomenology might investigate not only how the concept of orientation is informed by phenomenology but also the orientation of phenomenology itself. Thus she reflects on the significance of the objects that appear—and those that do not—as signs of orientation in classic phenomenological texts such as Husserl’s Ideas. In developing a queer model of orientations, she combines readings of phenomenological texts—by Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty, and Fanon—with insights drawn from queer studies, feminist theory, critical race theory, Marxism, and psychoanalysis. Queer Phenomenology points queer theory in bold new directions. https://www.saranahmed.com/
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Le présent mémoire de maîtrise se concentre sur deux artistes, l'Allemande Erika Mann (1905-1969) et la Québécoise Pauline Julien (1928-1998). Seront examinés l'impact de leur contribution artistique, provenant en partie de leur phase respective d'exil auto-administré, ainsi que leur engagement politique. Les aspects biographiques et socio-historiques sont abordés puisqu'ayant eu une influence sur la vie et la carrière de chacune des deux artistes. Des textes écrits ou interprétés par elles seront analysés. Enfin, des pistes comparatives seront établies, démontrant les nombreux parallèles dans leur vie professionnelle et artistique respective.
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S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation “racisme”. Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de “la femme” universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
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S’il existe une question féministe qui mérite approfondissement parce qu’elle est compliquée et recouvre des enjeux fondamentaux pour nos existences, c’est bien celle des imbrications structurelles entre l’oppression fondée sur le sexe et les oppressions fondées sur l’appartenance à une race, ethnie ou culture, regroupées ici sous l’appellation “racisme”. Nouvelles Questions Féministes revient ainsi, dans le présent numéro, sur la thématique amorcée dans le premier volume de cet ensemble de deux numéros consacrés au sexisme et au racisme. En effet, qu’il s’agisse de l’imposition du voile ou de son interdiction, de la prostitution, des mariages non consentis, des violences ou des discriminations sur les lieux de travail, l’oppression sexiste ne s’inscrit ni ne se lit dans le corps abstrait de “la femme” universelle et anhistorique, mais dans celui de femmes particulières et particularisées, dans un contexte social déterminé, caractérisé par d’autres rapports de domination.
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The present study evaluates a group intervention using a feminist approach for women experiencing sexual abuse in childhood or adulthood in order to measure changes associated with participation in a group intervention and verifies whether effects are maintained over time. The present study relates effects of the group intervention in terms of psychological distress, depression symptoms, post-traumatic stress symptoms and feelings of guilt and helplessness.The sample consists of 26 women participating in a group intervention offered by sexual assault centers in Quebec (CALACS - Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel).Results show significant differences between pretest and post-test scores obtained one week following the end of the group intervention and gains are maintained at follow-up 3 months later. The findings suggest that participation in the group intervention is associated with a reduction of psychological distress, depression symptoms, post-traumatic stress symptoms and feelings of guilt and helplessness in adult women reporting sexual abuse.
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Le présent article trace d’abord un bref portrait de trois conceptions dominantes de l’identité sexuelle : le modèle patriarcal, le modèle féministe et le modèle postmoderne. Puis, après avoir présenté plus longuement le dernier, il analyse deux romans relayant cette conception postmoderne de l’identité de sexe/genre, l’un écrit par un homme (Self, de Yann Martel, paru en 1996), et l’autre par une femme (Ce qu’il en reste, de Julie Hivon, paru en 1999). Dans ces deux romans, qui revêtent de ce fait une importante dimension politique, les identités figées sont mises à mal tant discursivement que formellement - par la déconstruction des signes du passé et la mise en place de dispositifs énonciatifs confondant hommes et femmes, par exemple. Ils participent ainsi à une conception culturaliste de l’identité sexuelle, selon laquelle le genre est une performance.,This article begins by briefly introducing three major frameworks for conceptualizing gender identity : a patriarchal model, a feminist model and a postmodern model. After exploring the third in greater depth, it offers a reading of two novels of postmodern gender identity, one by a male author (Self by Yann Martel, 1996), one by a female author (Ce qu’il en reste by Julie Hivon, 1999). Both novels, which are therefore strongly political, challenge the concept of predetermined gender identity on the levels both of discourse and of form, by deconstructing older concepts and by blurring gender lines. They are therefore grounded in a view of gender identity as cultural construction and performance.
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Dans la lignée de l'autofiction. En un seul paragraphe, une interminable confession destinée à l'oreille d'un psychanalyste. S'y dessine un portrait fort proche de celui de l'auteure, celui d'une femme à cheval entre l'Algérie et la France, qui évoque sa famille, ses peurs, ses amours (l'Amie), le métier d'écrire.
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Publié pour la première fois en 2001, ce livre pionnier a permis l'ouverture d'un espace théorique et politique queer en France. Il s'agit d'une boîte à outils destinée aux activistes en quête de cultures et de politiques sexuelles qui ne soient pas (homo ou hétéro) normatives. Stimulants et provocants, les textes réunis dans ce recueil constituent également une introduction critique à la déconstruction des genres et aux travaux de Judith Butler et de Michel Foucault. Ils mettent de plus en évidence l'apport des subcultures trans, butch et SM à une réflexion plus large sur les relations entre pouvoir et savoir, ainsi que le formidable potentiel des sexualités dissidentes et la continuité politique entre féminisme pro-sexe et activisme queer. Cette nouvelle édition comprend trois essais inédits sur le " devenir femme " de Deleuze, l'utopie sexuelle urbaine de Gayle Rubin et la post-pornographie selon Annie Sprinkle.
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Nous sommes un collectif de féministes Noires qui se réunit depuis 1974. Depuis lors, nous avons commencé un processus de définition et de clarification politique, tout en poursuivant notre travail politique dans les groupes auxquels nous appartenions, en alliance avec d’autres organisations et mouvements progressistes. La définition la plus générale de notre politique actuelle peut se résumer comme suit : nous sommes activement engagées dans la lutte contre l’oppression raciste, sexuelle, hétérosexuelle et de classe...
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Depuis la fin des années 1980, l’efficacité théorique et mobilisatrice de la pensée féministe, fréquemment dépeinte comme « blanche » et occidentale, a été remise en cause notamment par des féministes afro-américaines, hispano-américaines et indiennes. À l’intérieur même des études féministes et du mouvement des femmes émerge donc un questionnement sur la capacité du féminisme à prendre en compte l’hétérogénéité des statuts sociaux et des expériences des femmes. En d’autres termes, le féminisme est remis en question quant à sa capacité à élaborer une analyse de l’oppression des femmes qui reconnaît les effets conjugués du sexisme, du racisme, du « classisme » ou encore de l’homophobie. Dans le présent article, nous exposons dans un premier temps les principales critiques émises par des féministes noires et d’autres issues de groupes minoritaires à l’endroit du mouvement des femmes. Dans un deuxième temps, nous mettons en perspective le point de vue de chercheures et de thérapeutes féministes américaines ayant renouvelé leur vision et leurs pratiques d’intervention à la lumière de ces critiques. Dans un troisième temps sera précisée la signification du concept d’intersectionnalité, tel qu’il émerge dans la littérature féministe et, dans un quatrième temps, nous examinons l’apport de ce nouveau paradigme à l’intervention féministe appliquée auprès des femmes victimes de violence conjugale. En conclusion, nous signalerons quelques-uns des enjeux et des défis que pose l’intégration de l’approche intersectionnelle à l’intervention féministe.
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This article argues for a multidirectional and gendered understanding of the causal relationship between emotion and collective identity. Based on interviews and participant observation with core members of a Nicaraguan mothers' organization, I identify four ways in which emotion and identity are causally linked: emotion-based identity, therapy, affective bonds, and change in collective identity leading to change in grieving style. These indicate a dynamic relationship between emotion and collective identity. Furthermore, to understand emotion-based collective identity and perceptions of the emotional benefits of participation, this relationship must be understood through gendered cultural expectations about emotion.
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Quiconque observe l’évolution de l’institutionnalisation des études féministes tant en Amérique du Nord qu’en Europe est frappé-e de constater à quel point l’usage du terme « genre » s’est répandu et s’est imposé dans le champ scientifique comme dans celui des politiques publiques et des mouvements sociaux « ne serait-ce que parce qu’il est devenu le mot-clé des institutions européennes pour promouvoir l'égalité des femmes ». (Rouch, 2002 :7).
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J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. V.D.
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Notre étude se penche sur les réactions de deux chanteurs québécois face au mouvement des femmes. Aussi, nous étudions les transformations discursives qu’a subies la chanson québécoise masculine en recherchant les traces du discours féministe dans les paroles des chansons des années soixante-dix à aujourd’hui. Deux figures marquantes de la chanson québécoise, faisant l’objet d’un chapitre chacun, sont analysées Jean-Pierre ferland et Jim Corcoran. À l’aide de l’analyse de discours telle que développée par Marc Angenot et des études comparatistes musico-littéraires proposées par Steven Paul Scher et qui rendent justice à la particularité de la chanson constituée d’un texte, d’une musique et d’une interprétation, nous cherchons à comprendre l’interaction entre la société et la chanson. L’écho du féminisme est audible dans les chansons des auteurs-compositeurs-interprètes et se manifeste, chez Ferland, par son incompréhension des désirs de cette femme métamorphosée par les revendications féministes et, chez Corcoran, par sa volonté de rejoindre la femme émancipée en relançant le dialogue. Ces différences quant à la perception de la femme et de la féminité s’expliquent en grande partie par un effet générationnel. Appartenant à des générations d’hommes qui ont vécu l’essor du féminisme pour l’un et l’apogée du féminisme pour l’autre, les deux chanteurs réagissent différemment au débat sur la différence des sexes et au mouvement des femmes.