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Feminists have been taken to task for suggesting both that the higher level of mental illness observed in women is a consequence of the oppression they face - an oppression which drives them into madness and mental disorder - and also that the concept of mental illness is a social construct inappropriately and incorrectly applied to women by a patriarchal order as a means of social control. This paper examines this supposed contradiction and the ideas that underly the contrasting contentions. It argues that the two positions are not in fact incompatible.
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Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles : le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme
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Cet article propose une description et une analyse de dispositifs de formation fondés sur une démarche de co-construction de savoirs entre praticiens-enseignants et chercheurs. Ces dispositifs de formation s’inscrivent dans une perspective de développement professionnel mutuel des praticiens-enseignants et des chercheurs, chacun des partenaires étant engagé dans un projet commun, la construction de savoirs (Donnay, Charlier, 2001 ; 2006). Ils sont fondés sur un processus d’enrôlement des acteurs dont nous identifions les différentes étapes et les attitudes qui le soutiennent.
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Dès les années 30, des sportives font l’objet d’un procès de virilisation dans des épreuves d’athlétisme en raison de morphologies jugées trop « masculines ». Ces athlètes se rapprochent des hommes non seulement par le physique, mais aussi par leurs performances. Des soupçons sont alors émis quant au sexe des sportives. En 1966, un test de féminité est instauré par le monde médical sportif afin de contrôler le sexe des concurrentes et s’assurer que celles-ci ne bénéficient pas d’avantages physiques que les femmes ne sont pas censées posséder. Notre article consiste à montrer les ambiguïtés des discours médicaux face aux controverses soulevées par le test de féminité qui, dévoilant les niveaux pluridimensionnels de l’identité sexuée, obligent le milieu médico-sportif à s’interroger sur la définition d’une « vraie femme ».
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Cet article se penche sur le personnage intersexué dans trois œuvres littéraires contemporaines (La tête en bas, de Noëlle Châtelet [Paris : Seuil, 2002]; Middlesex, de Jeffrey Eugenides [Paris : L'Olivier, 2003]; et Le saut de l'ange, de Maud Marin [Paris: Fixot, 1987]). On s'intéresse à ce que ces œuvres « disent » sur l'intersexualité, depuis une perspective sociosémiotique englobant, de façon synthétique, aussi bien le paratexte, l'écriture, que le réel représenté. Si deux de ces textes présentent l'intersexualité comme une condition honteuse ou malheureuse, un autre la dédramatise, la posant comme un possible identitaire parmi d'autres dans la multitude.
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« 50 % homme, 50 % machine, 100 % flic ! » : Robocop est un policier torturé par des criminels et qui ne doit la vie qu’à des implants cybernétiques. Son exosquelette électronique en fait le meilleur policier des États-Unis : invulnérable, mais aussi précis, intègre, infaillible. Moins humain pourtant que le slogan ne pourrait le faire croire, Robocop se heurte à une directive secrète implantée dans son cerveau informatisé et l’empêchant d’arrêter un dirigeant corrompu de la société qui en a fait un cyborg. Privé de son libre-arbitre, l’homme cybernétique paie d’une partie de son humanité ses améliorations physiques. Robocop incarne les fantasmes ambivalents suscités par la cybernétique, à la fois promesse d’un dépassement de l’humanité à l’aide des machines et hantise d’un piratage du corps humain par la technologie. C’est à travers ce genre d’images frappantes que la science-fiction évoque de manière ludique les conséquences possibles de recherches scientifiques. Toutefois, le cyborg est moins une figure élaborée à partir de la cybernétique elle-même que l’incarnation d’un désir diffus, celui d’une participation de plus en plus intime de l’être humain aux progrès technologiques. La cybernétique comme discipline scientifique peut être définie comme la science des systèmes, dans la mesure où elle s’intéresse à la façon dont les parties d’un ensemble interagissent entre elles. L’analyse cybernétique s’applique aussi bien au corps humain qu’à une machine, même s’il n’existe entre les deux qu’un rapport d’homologie…
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Cet article vise à dresser un portrait introductif du féminisme postcolonial et à proposer des pistes de lecture pour approfondir cette pensée en nommant certains des débats importants qui l’agitent et certaines de ses protagonistes. Il s’agit de montrer dans un premier temps que le féminisme postcolonial s’inscrit dans la filiation des études postcoloniales (incarné entre autres par Edward Said), des Subaltern Studies (le projet de Ranajit Guha) et des féminismes dissidents (black feminism, chicana feminism, féminisme indigène, etc.). Mais aussi de rappeler que c’est en rupture avec l’androcentrisme des études postcoloniales et avec l’ethnocentrisme du féminisme hégémonique, mais aussi dans leur continuité critique, que s’est constitué ce courant qui vise avant tout à repenser l’oppression des femmes à la lumière de l’histoire coloniale et esclavagiste. Le féminisme postcolonial propose une lecture complexe de l’articulation des rapports de sexe et de race, et en appelle à une remise en question constructive des savoirs produits par les féministes blanches.
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In this paper we present the case for those entering/considering same-sex relationships to be included in sex and relationship education in schools. The Government's Guidance on Sex and Relationship Education provides a rationale for including same-sex relationships when it says that schools should meet the needs of all their pupils "whatever their developing sexuality." Research on sex education and domestic violence prevention for schools has highlighted issues of gender, power, the importance of understanding context in providing skills and knowledge for safer sex and non-abusive relationships. However, both tend to assume the context is heterosexuality. Results from our Economic & Social Research Council-funded study of domestic violence in same-sex and heterosexual relationships indicates that those aged under 25 years of age and those in first same-sex relationships are particularly vulnerable to experiencing domestic violence. Four themes arise from the qualitative data that provide a rationale for the provision of sex and relationship education to these young people: first same-sex relationships as an affirmation of identity; and lack of knowledge about what to expect in same-sex relationships; of embeddedness in lesbian, gay, bisexual, transgender and queer friendship networks; and of resources to seek help.
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We conducted a review of literature regarding sexual attitudes and double standards, focusing on participant gender and ethnic background. We found that men had more permissive sexual attitudes than women, and that African Americans had the most permissive sexual attitudes, followed by White Americans, then by Hispanic Americans and Asian Americans. The literature regarding sexual double standards was mixed; some studies showed evidence of continued sexual double standards and some studies showed the absence of sexual double standards. In some studies, men were more likely to endorse the sexual double standard than women. We found only one article addressing sexual double standards using ethnic background as a quasi-independent variable; this research revealed that non-North American (Russian and Japanese) samples were more likely to endorse the traditional double standard, that sex is more acceptable for men than for women.
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Cet article propose d’appliquer les méthodes et axes de réflexion de la géographie culturelle (analyse des discours et représentations, attention à la formation discursive d’identités socio-spatiales) à certains des enjeux de notre société post-coloniale, et notamment aux identités et territorialités contraintes qu’elle octroie aux populations dites « issues de l’immigration ». Il suggère également de reposer « au féminin » certaines des interrogations sur ces identités.
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Cet article s’appuie sur le texte de N.-C. Mathieu concernant les rapports entre le sexe et le genre que l’on trouve dans les différentes sociétés. Elle dénombre trois modes de catégorisation de ces rapports : I. le sexe impose le genre, II. le genre prime le sexe, III. le sexe n’est pas pertinent, seul compte le genre qui, socialement construit, peut être déconstruit, donnant aux individus la possibilité d’en changer quand ils le souhaitent. La connaissance des modes d’insertion dans les sociétés exotiques de personnages considérés en Occident comme déviants, notamment ceux qui relèvent d’un « troisième sexe soxial », permet d’accepter certains aspects de la pensée queer, sans en adopter le style souvent agressif envers les hétérosexuels et sans « jeter le bébé avec l’eau du bain ».
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"Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora" est le fruit d'un appel à contributions lancé en mai 2008 sur internet, dans les universités et cercles féministes de France, d'Angleterre, d'Afrique et d'Amérique du Nord. Témoignage de l'intérêt que lui ont porté les lecteurs et chercheurs, ce numéro d'Africultures propose une coupe transversale de l'histoire, de l'état des recherches, et des débats actuels sur la condition féminine africaine et diasporique. La cause des femmes est-elle universelle ? Le féminisme pourrait-il s'affranchir de l'histoire, de la culture, des hiérarchies sociales ainsi que des facteurs économiques et politiques ? Quels sont les enjeux des mouvements féministes du XXIe siècle ?
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With a few notable exceptions disability studies has not taken account of intersexuality, and it is principally through the lenses of feminist and queer-theory oriented ethical discussions but not through ‘straight’ bioethics that modes valuing intersex difference have been proposed. Meanwhile, the medical presupposition that intersex characteristics are inherently disabling to social viability remains the taken-for-granted truth from which clinical practice proceeds. In this paper I argue against bioethical perspectives that justify extensive and invasive pre- and post-natal medical interference to eradicate intersex. I argue instead that to constitute the necessary conditions for the recognition of the intersexed child as a person, a life valid in its own right, clinicians must refrain from aggressive interference. Clinical specialists presuppose that intersexed children will be socially disabled and unrecognizable as persons; frustrated by the general failure of traditional interventions to assign a sex, clinicians are now pursuing prenatal technologies, including selective termination, to erase intersex.
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