Votre recherche
Résultats 14 ressources
-
La « différence » est une relation entre hommes et femmes qui assigne à l'un des groupes, celui des femmes, des obligations matérielles envers l'autre groupe ; imposées par des signes dans le corps (motricité entravée, vête-ments, usage de l'espace et du temps) elles nous à intérioriser la soumission et la disponibilité. La différence n'est ni « naturelle » ni bonne en soi. Conséquence banale de ce qui nous est imposé socialement, elle est l'expression de la relation de pouvoir entre hommes et femmes, Revendiquer un « droit à la différence » est acte d'allégeance au « Réfèrent » . Et qui est le Réfèrent ?
-
Dans les relations entre classes de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente de travail classique. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de la femme. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et des siens. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du parti dominé), dans l'esclavage par ex.
-
Dans les rapports de genre, le fait que les hommes puissent s'assurer la force de travail des femmes sans contrepartie mesurable (en temps, en argent, etc.) montre que la nature de la relation est différente de celle de la vente classique du travail. Comme dans l'esclavage et le servage, il y a appropriation directe de la base matérielle – corporelle – de l'individu. Cette appropriation se manifeste, dans la forme matrimoniale de cette relation, par le fait que le travail n'est pas évalué, par l'appropriation des produits – parmi lesquels les enfants –, par le droit illimité d'utiliser le corps de l'épouse. Elle s'exprime par la nature de certaines tâches : la responsabilité, par exemple, des besoins corporels du dominant et de ses dépendants. Ces tâches sont empiriquement associées à l'appropriation corporelle (du dominé), par exemple dans l'esclavage. La relation sociale que l'on pourrait appeler « sexage » est à la fois collective (appropriation collective des femmes par les hommes) et privée (comme dans le mariage, qu'il soit légal ou de droit commun).
-
Le fait de s'approprier c'est-à-dire d'être - dans un rapport social déterminé (sexation) - une chose (cf. Partie I, Questions Féministes n°2) a un corollaire idéologique : la classe des femmes est considérée comme totalement immergée dans la Nature, et se définit par ses caractéristiques somatiques. Ce n'est nullement le cas de la classe des hommes qui se considèrent comme ayant des rapports dialectiques et antagonistes à la Nature. Cette idéologie tend à présenter les femmes et les hommes comme deux espèces distinctes. La conscience de classe des femmes ne peut se développer qu'en opposition au discours idéologique qui nous transforme en groupement naturel.
-
Le succès croissant en occident des différentes expressions graphiques ou plastiques de l'art inuit contemporain (ou préhistorique) a masqué d'autres aspects de l'art inuit, en particulier l'art musical traditionnel au sein duquel les jeux de gorge (notamment les katajjait) constituent un genre fascinant. Plusieurs des premiers voyageurs occidentaux qui y assistèrent en firent l'expérience à leurs dépens comme nous le verrons dans les documents qui suivent. Genre fascinant aussi pour l'anthropologue en raison de sa complexité et de son ambiguïté qui le font relever à la fois du cri et du langage, du chant et de la danse, du jeu et de la musique, du rite et de la performance; en raison également et de sa dimension symbolique lorsqu'il traite du rapport à la nature, du rapport au surnaturel et du rapport homme-femme, et de sa dimension sociologique à travers la coopération nécessitée par son exécution et la compétition parfois organisée entre les exécutants.
-
Cet article se propose d'utiliser la psychanalyse pour découvrir où et comment la fascination du film est renforcée par des schémas de fascination préexistants déjà à l'œuvre au sein du sujet individuel et des formations sociales qui l'ont façonné. Il prend pour point de départ la façon dont le cinéma reflète, révèle et même joue sur la lecture droite et socialement établie de la différence sexuelle qui commande les images, les regards érotiques et le spectacle. Il est utile de comprendre ce qu'a été le cinéma, comment sa magie a opéré dans le passé, tout en tentant une théorie et une pratique qui remettront en cause ce cinéma du passé. La théorie psychanalytique est ainsi appropriée ici comme une arme politique, démontrant la manière dont l'inconscient de la société patriarcale a structuré la forme cinématographique.
-
Aujourd'hui devenue l'une des plus grandes références intellectuelles de son domaine, Nicole-Claude Mathieu est l'une des théoriciennes fondatrices du mouvement féministe français de la deuxième vague. Elle interroge les perspectives de genre en questionnant les cadres dominants de la pensée. De par son double bagage disciplinaire en sociologie et ethnologie, Mathieu ouvre les champs des interprétations et des analyses concernant le genre. Mais avant de s'interroger sur les questions de genre, l'autrice met un point d'honneur sur la définition des sexes et les rapports sociaux de sexe. Sa curiosité intellectuelle la conduit à remettre en question les prédits sexués normalisés. Par une approche socioculturelle et sociopolitique du féminisme, Mathieu interroge l'épistémologie du sexe, ses significations en société et sa naturalisation.