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Jusqu'ici, les historiens et les littéraires qui se sont penchés sur les Rébellions de 1837-1838 ont généralement nié l'engagement des femmes dans cet épisode révolutionnaire. Les recherches dans les archives et les dépouillements de journaux révèlent néanmoins une diversité d'actions et de prises de parole des Bas-Canadiennes, dans l'espace privé comme dans l'espace public. Ce livre présente un ensemble de 300 lettres écrites entre 1830 et 1840 par des femmes liées au mouvement patriote qui, même exclues de la sphère publique, n'évoluaient pourtant pas en circuit fermé. Tout en décrivant les conditions matérielles, les codes et les relations sociales qui encadraient les pratiques épistolaires de l'époque, l'auteure fait état des mutations de l'écriture féminine au contact des évènements insurrectionnels et des idéaux propres au siècle des nationalités et du romantisme. Ce faisant, elle renouvelle brillamment la perspective historique et rectifie certaines idées reçues sur l'histoire littéraire des femmes et du Québec.
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« Les critères auxquels on peut se référer pour juger de la qualité et de la rigueur d’une recherche varient selon la posture épistémologique des chercheurs. Alors que la recherche positiviste s’appuie sur des critères de validité scientifique et que la recherche interprétative est soutenue par des critères méthodologiques et relationnels, qu’en est-il de modèles de recherche comme la recherche-action? Cet article vise d’abord à rappeler les critères de rigueur de la recherche interprétative, à faire ressortir les critères qui s’appliquent spécifiquement à la recherche-action et, enfin, à proposer des moyens pour satisfaire à chacun de ces critères » [Résumé original]
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Cette notice, en analysant comment le poids est à la fois le réceptacle de différentes normes et représentations sociales, mais également l’objet de revendications et de résistances, s’inscrit pleinement dans les thématiques des études sur le genre. Le poids permet, en effet, de saisir aussi bien les rapports sociaux révélés dans la prégnance de certaines normes corporelles - la minceur par exemple - que l’interdépendance de ces normes sociales avec d’autres rapports de domination. Être désigné comme « normal » ou « obèse », au-delà de l’historicité et des controverses entourant ces catégorisations, n’a pas le même sens selon les caractéristiques sociales des individus et peut reconfigurer les rapports sociaux existants.
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Changes in aggregate marriage rates and in the internal dynamics of individual marriages should be understood as the outcome of two powerful but very different trends in gender and class relations. One trend is the uneven but undeniably dramatic progress toward equality in personal life and cultural values, which has led to widespread repudiation of centuries-old gender hierarchies. The other trend is an equally powerful movement toward growing inequality, insecurity, and unpredictability in economic life, which has resulted in substantial losses for the most historically vulnerable and least-educated sections of the workforce. The ongoing gender revolution interacts with widening economic inequality in complex ways, increasing the benefits of marriage for individuals with higher earning power while increasing the risks of marriage for low-income individuals, especially women.
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Purpose The purpose of this paper is to draw attention to the work of sociologists who laid the foundation for queer and crip approaches to disability and to address how queer and crip theory has and can help to re-conceptualize our understandings of health, illness, disability, and sexuality. Methodology/approach This paper is an examination of historical moments and prominent literature within medical sociology and sociology of disability. Sociological and popular understandings of disability and sexuality have often mirrored each other historically. Although this literature review focuses primarily on medical sociology and disability studies literature, some works of scholars specializing in gender studies, sexuality, literature, history, and queer studies are also included Findings In this paper, I argue that the medicalization and pathologization of human differences specifically as it pertains to sexuality and disability within the medical sociological literature have led to constructionist, social model, and feminist critiques. It is these critiques that then laid the foundation for the development of queer and crip theoretical approaches to both disability and sexuality. Originality/value Crip and queer approaches to disability provide a clear call for future sociological research. Few social science scholars have applied queer and crip approaches in empirical studies on disability. The majority of work in this area is located in the humanities and concerned with literary criticism. A broader array of empirical work on the intersection of sexuality and disability from queer/crip perspectives is needed both to refine these postmodern theoretical models and to examine their implications for the complex lived experience that lies at the intersection of sexuality and disability. In queering disability and cripping sexuality and gender, we may be able not only to more fully conceptualize disability, sexuality, and gender as individual social categories, but also to more fully understand the complex intersection of these social locations.
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Le débat sur l’inné et l’acquis devient particulièrement vif quand il s’applique aux concepts de sexe et genre. L’approche de l’hérédité développée dans le domaine de la génétique permet de distinguer les « effets » des gènes de ceux de l’environnement. Mais cette opposition est beaucoup moins claire que ne le laissent souvent penser les présentations de la génétique. En effet, seules les variations peuvent être étudiées en génétique, et elles sont contingentes par rapport aux individus choisis pour l’étude et aux conditions dans lesquelles ils vivent. Les effets des gènes sont aussi dépendants de ces conditions. Cet article tente de présenter de quelle manière les concepts de la génétique peuvent nourrir les travaux de sciences sociales sur le genre en montrant que la méthodologie de la génétique produit une sorte de boîte noire qui contient tous les facteurs, y compris sociaux, influençant l’« expression » des gènes. On montrera que le difficile dialogue entre génétique et sciences humaines et sociales résulte de différences marquées dans la façon de comprendre ce qui, chez les humains, résulte de l’inné ou de l’acquis.
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«Les féminismes expriment fondamentalement une révolte. Savoir ce que l'on refuse, ce qui ne peut plus durer, ce qui constitue une injustice ne suffit pas pour établir ce que l'on recherche ni même pour trouver les moyens d'y parvenir. Et puisque les motifs de révolte sont nombreux et procèdent de l'expérience singulière de chacune, "faire mouvement" pose problème.» Afin d'établir sa légitimité, le féminisme a d'abord postulé que toutes les femmes sont liées par une oppression commune. Si le constat reste exact, l'universalisme féminin mène à une impasse. Ne faudrait-il pas plutôt construire des solidarités qui n'obligent pas certaines à sacrifier leurs enjeux sur l'autel de l'unité? Néolibéralisme, liberté, justice sociale, défense des droits ou rapport à l'État, les réflexions courageuses de Diane Lamoureux abordent de front les questions qui animent le féminisme des dernières décennies et qui traversent la pensée politique au Québec. En cherchant à cerner les conditions de radicalité du féminisme, elle rompt une fois de plus avec la tentation du conformisme. L'unisson n'est ni possible ni souhaitable. Le féminisme ne fait pas mouvement: il est mouvement. -- 4e de couv.
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Une enquête dans laquelle des psychologues, des sociologues et des démographes examinent les mécanismes sociaux à l'oeuvre dans la manifestation des inégalités entre les hommes et les femmes au moment de la naissance de leur premier enfant en Suisse romande. Le poids du passé, la répartition des tâches domestiques et l'emploi du temps sont quelques-uns des aspects abordés.
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L’avènement de la gynécologie en tant que discipline scientifique au xixe siècle et sa place actuelle parmi les spécialités médicales ne peuvent se comprendre hors de l’histoire de l’assujettissement des femmes et de leurs luttes d’émancipation. C’est dire d’emblée que la gynécologie est politique. Au plan historique, elle se constitue dans un contexte socioculturel de réinterrogation du rapport entre femmes et hommes et de leur destin social respectif. Elle offre une réponse à ces questions en produisant un savoir scientifique sur la nature des femmes, lui-même tributaire d’une idéologie et de rapports de pouvoir inégalitaires [Gardey et Löwy, 2000]. En tant que discours savant qui décrit les femmes comme essentiellement différentes des hommes et entièrement déterminées par leurs organes génitaux, la gynécologie a longtemps permis de légitimer leur exclusion des affaires de la cité ainsi que leur cantonnement dans un rôle maternel et domestique. Héritière de ce passé, la gynécologie comme pratique médicale est également restée politique parce qu’elle est une médecine de l’intime (de la sexualité, de la procréation, des parties du corps considérées comme les plus privées). « Le privé est politique », comme l’affirmait un slogan féministe des années 1970 : l’accès des femmes à une pleine égalité avec les hommes dépend donc de la libre disposition de leur corps et de leur sexualité, ainsi que du pouvoir de contrôler leurs propres capacités reproductives. Or ces possibilités sont fortement structurées par la médecine