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La récente crise financière mondiale a ranimé un ensemble de débats sur le capitalisme et ses ravages. Depuis le sauvetage éhonté des institutions bancaires par les pouvoirs publics, de nombreux citoyens se demandent quelles sont les véritables finalités de ce modèle économique. Continuer à enrichir les plus richesses et laisser les inégalités sociales se creuser davantage ? Un peu partout en Occident, des foules en colère ont plutôt opté pour l'indignation.Par -dessus lemarché ! s'inscrit dans ce mouvement collectif de réflexion critique. Issus en partie des mobilisations ayant précédé le sommet du G20 à Toronto, en 2010, les textes de ce recueil décryptent les multiples facettes des rapports socioéconomiques de domination et d'exploitation. Ils doivent également répondre à des sujets aussi variés que le mouvement Occupy et la question des classes sociales, le rôle économique de l'État d'un point de vue anarchiste ou la logique capitaliste voilée de la poésie slam. Des questions d'hier et d'aujourd'hui pour mieux cerner la réalité sociale et, ultimement, la transformer. Comme l'écrit Francis Dupuis-Déri, « les systèmes de domination actuels ne peuvent pas être éternels
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Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
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De la cuisine au studio explore les parcours de douze artistes issues de trois générations différentes : femmes signataires du manifeste Refus global en 1948, premières cinéastes qui ont œuvré à l’ONF dans les années 1970 et artistes médiatiques impliquées au Studio XX. À partir d’entrevues avec les artistes, Anna Lupien pose un regard sociologique sur l’expérience de créatrices qui ont investi l’art en tant qu’espace d’expression dans la sphère publique. De quelle façon ont-elles élaboré des stratégies créatives et par le fait même donné corps à des transformations sociales engendrées par le mouvement féministe, notamment en ce qui a trait à la conciliation travail-famille ? Comment ont-elles intégré des milieux artistiques qui ne leur étaient pas ouverts d’emblée ? Comment se sont-elles engagées pour le bien commun à travers leur parcours artistique ? Les histoires de ces artistes – Madeleine Arbour, Christine Brault, Mireille Dansereau, Dorothy Todd Hénaut, Stéphanie Lagueux, Bérengère Marin-Dubuard, Helena Martin Franco, Terre Nash, Anne-Claire Poirier, Françoise Riopelle, Bonnie Sherr Klein et Françoise Sullivan – témoignent des luttes inachevées du mouvement féministe et des brèches qu’elles ont pratiquées dans l’ordre des choses, suscitant des rencontres originales entre l’art et le politiqu