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L'étude porte sur la question de la scolarisation des femmes et de l'éducation scolaire des filles et sur certains aspects socioculturels relevant des pratiques sociales qui entraveraient profondément la réussite scolaire des filles et excluraient les femmes du système éducatif formel. Sur le plan méthodologique, trois techniques d'investigation ont été utilisées: une étude documentaire, un questionnaire et des guides d'entrevues ont été soumis aux femmes et à des personnes ressources. Les résultats obtenus révèlent ce qui suit: 1. La division sociale du travail entre les hommes et les femmes, qui attribue aux femmes les travaux domestiques, les soins aux enfants, les élever, initier les filles aux valeurs traditionnelles, etc. n'est établie que sur les principes de la nature et de l'apparence physique de celles-ci. Étant donné qu'initialement, les femmes sont considérées comme le sexe ayant les aptitudes à pouvoir assumer facilement ces types de responsabilités. 2. Le système de la dot et les procédures du mariage selon le milieu, qui ont pour fondement la politique du système patriarcal, apparaissent comme une dette, un crédit à rembourser par le biais des divers services que les femmes rendent à leur mari et aux familles. En tel cas, pour s'accommoder aux normes sociales, pour se faire apprécier, les femmes adoptent certains comportements qui souvent les empêchent de jouir pleinement de leurs droits. 3. Le complexe d'infériorité par rapport aux hommes que les femmes intériorisent et transmettent aux filles, favorise généralement l'adoption d'une attitude de soumission totale, sinon d'esclavage, par celles-ci à l'égard de leur mari et des hommes en général. Ainsi, par peur d'être mal vu par la société, d'être jugées par leurs pairs, les femmes en viennent à accepter sans condition leur situation de dominées, d'exploitées et d'exclues du système scolaire. Pour y remédier, nous avons proposé des stratégies d'action axées sur la sensibilisation auprès des femmes par rapport à leurs droits fondamentaux, l'éducation des enfants sur une base équitable et l'application de programmes d'actions à l'endroit des différents acteurs et de la population. La prise en compte et la réalisation de ces approches de solution pourraient contribuer à améliorer les conditions pénibles de la surcharge du travail des femmes, à remédier aux conditions scolaires difficiles des filles, favorisant ainsi leur maintien aux études de même que leur réussite. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Patriarcat, Division sexuelle du travail, Rapports sociaux de sexes, Domination, Genre.
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Dans le contexte actuel de restrictions budgétaires qui affectent le travail social, la mise en visibilité des compétences émotionnelles et relationnelles des assistantes et assistants sociaux (AS) à fin de reconnaissance sociale constitue un enjeu central aux plans politique, économique et, ce qui est l’objet de cet article, méthodologique. Notre méthode pour mettre au jour leurs compétences invisibles, sous le terme de care, repose sur la mise en confrontation de deux types de cadrage dans la gestion des émotions que suscitent les bénéficiaires du social. En utilisant comme boussole la charge émotionnelle à laquelle nous étions exposées lors de l’observation d’interactions entre professionnel-le-s et bénéficiaires, nous avons fait apparaître, lors d’entretiens de co-interprétation, des pratiques invisibles du travail social. Nous montrerons que c’est l’écart entre les émotions de profanes et l’action des professionnel-le-s qui permet d’explorer le care institutionnel et, ainsi, de construire une sociologie du care.
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Plusieurs études ont mis en lumière les effets des accords de commerce et de la libéralisation des marchés des biens et des services sur les conditions de vie et de travail des femmes dans différentes régions du monde, mais ces recherches n’établissent pas clairement les liens entre les accords commerciaux de libre-échange, l’évolution du marché du travail et leurs impacts sur la division sexuelle du travail, ainsi que sur les conditions d’emploi des femmes. Ce que se proposent de faire les présentes études de cas, en examinant les changements dans le système d’emploi au Québec. Partant de l’hypothèse que la libéralisation a des répercussions spécifiques sur les trajectoires professionnelles des femmes, l’objectif était de vérifier si les accords de libre-échange et les politiques de libéralisation des marchés entraînent une segmentation du système de l’emploi qui implique le maintien, voire le renforcement de la division sexuelle du travail. Pour le vérifier, nous avons examiné des secteurs où la main-d’œuvre féminine est importante ou sur-représentée et qui sont susceptibles de révéler des pratiques spécifiques de discrimination en fonction du sexe. Les études portent sur : 1) les travailleuses dans le secteur de la fabrication de vêtements; 2) l’usine de sandale Crocstm ; 3) les travailleuses de Wal-Mart; 4) les travailleuses dans le secteur des télécommunications; 5) les travailleuses dans le secteur financier; 6) les travailleuses dans les services de garde à la petite enfance; 7) les travailleuses dans les services d’aide à domicile; 8) les travailleurs migrants saisonniers et les aides familiales. Au fil d’arrivée, les huit études de cas montrent clairement que les effets de la libéralisation et du néolibéralisme sont sexués. Elles mettent en évidence l’usage des dispositifs de la division sexuelle du travail et illustrent une re-hiérarchisation des rapports salariaux de sexe.
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L’approche théorique en émergence d’Essed (1991; 2002) sur l’exclusion ethnoculturelle ouvre une voie prometteuse pour mieux comprendre l’actualisation de ce concept. Fondée sur la prémisse que le racisme est inhérent à l’ordre social et à la culture dominante, l’exclusion est expérimentée à travers des pratiques familières, systématiques et récurrentes, cumulées au fil du temps. Au cours de l’hiver 2006, le Conseil de planification sociale d’Ottawa (CSPO) a organisé douze groupes d’entretien regroupant 64 volontaires, et ce, dans le but de cerner les pratiques d’exclusion qui touchent des familles d’origine somalienne, chinoise et libanaise. L’échantillon typique respecte le scénario migratoire et la diversité de chacune des trois communautés. Il se divise en quatre groupes : un de jeunes femmes, un de jeunes hommes, un de mères et un de pères. Les jeunes femmes de notre échantillon affrontent des barrières à leur intégration à la société canadienne, barrières érigées autant par leur famille et leur communauté d’origine que par des membres de la culture dominante. Leurs communautés étant préoccupées par d’autres enjeux, souvent socio-économiques, les jeunes femmes expérimentent donc une invalidation de leurs perceptions et un sentiment d’être différentes de leur culture d’origine. Les stratégies qu’elles adoptent pour s’y opposer reçoivent peu d’échos; ce silence augmente l’invalidation ressentie.
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Le genre est un organisateur central de la mondialisation néolibérale actuelle. Qu'il s'agisse de comprendre la division internationale du travail, les mobilités et les migrations, les guerres ou encore la transnationalisation des mouvements sociaux, le genre est, avec les rapports de classe et de race, une clé d'analyse indispensable. En effet, les femmes constituent l’une des principales sources de profit pour le capitalisme global et, simultanément, l’un des groupes sociaux les plus actifs dans la conception et la mise en œuvre d’alternatives à cette mondialisation. En réunissant des spécialistes internationaux sur des thématiques rarement abordées, comme le rôle des femmes du Sud et leurs mouvements, la militarisation ouverte et les guerres « de basse intensité », ou encore le travail non rémunéré des femmes, cet ouvrage renouvelle fondamentalement la critique des conséquences économiques, sociales, politiques, culturelles et idéologiques de la mondialisation.
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Cette publication célèbre les 15 ans de FéminÉtudes et rend compte de la puissance réflexive des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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All of us have probably eaten Chiquita bananas. Some of us may even remember the Chiquita banana jingle and the blue sticker with Miss Chiquita. Few of us know how the company has engaged with issues of Corporate Social Responsibility (CSR) and the implications for women workers in ‘the very, very tropical equator’ where bananas grow.
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Les métiers du sexe sont faits de tâches, de techniques et de savoir-faire, comme tout travail. Or, la qualification de " travail " soulève des réticences et des oppositions qui empêchent d'approfondir l'analyse empirique, théorique et militante d'une question pourtant centrale pour les études genre et pour les mouvements féministes dans le monde entier. A la lumière de plusieurs études empiriques et ethnographiques, cet ouvrage a comme objectif de contribuer à ouvrir la boîte noire du " travail du sexe " et de rendre compte d'activités que, bien souvent, nous faisons mine de connaître sans pour autant comprendre ni les tâches qui les composent réellement, ni les rapports sociaux qui les structurent.
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"Mascia-Lees'... ability to synthesize ideas rewards readers wih a text that clearly conceptualizes how differences of gender, race, class, and sexuality structure today's complex globalizing world. It exposes the strengths and weaknesses of different theoretical orientations used in anthropology to study gender, difference, power, and inequality including feminist anthropology; black feminist anthropology; lesbian/gay/bisexual/transgendered theory; practice, postcolonial, symbolic, and psychological anthropology; as well as social evolutionism, sociobiology, and evolutionary pscyhology, among others"
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La question du travail du sexe fait toujours, aujourd’hui, l’objet de polémiques où le moralisme et les bons sentiments prévalent sur la discussion ouverte. La traite des femmes pour fins de « prostitution » et leur vulnérabilité physique face à la violence et à l’homicide débouchent souvent sur des demandes de répression accrue, et ce sont les travailleuses du sexe qui font les frais de ces discours prohibitionnistes et moralisateurs. Soucieux de véhiculer auprès d’un large public une vision différente de la « prostitution » dans le respect des travailleuses du sexe et de remettre en question les bases du message néo-abolitionniste qui présente ces dernières essentiellement comme des victimes de souteneurs ou de leur fausse conscience, cinq spécialistes ont entrepris la rédaction collective d’un livre pour démystifier plusieurs préjugés liés au travail du sexe. Sont abordés dans ce livre original les fondements du débat actuel de la « prostitution » comme travail, les différentes réponses des régimes juridiques, la variété de pratiques et d’expertises mises en oeuvre par les femmes elles-mêmes, incluant celles des migrantes illégales, et l’action collective des regroupements qui luttent pour une reconnaissance du travail du sexe. Mais oui c’est un travail ! invite donc à déconstruire certains mythes et stéréotypes, et à étayer la preuve à l’effet qu’il est non seulement possible de défendre la légitimité du travail du sexe tout en luttant contre la violence, mais que cela est nécessaire.
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Cet article étudie la notion de reprise sous l’angle de l’Hommage à La Bolduc rendu par sept compositrices à Mary Travers (alias La Bolduc), icône de la musique populaire au Québec dans les années 1930, à l’occasion du Festival SuperMicMac. Par des allusions, des références précises et explicites ou par de simples emprunts et citations, ces hommages sont autant de lectures que de relectures des chansons sélectionnées en abordant différents modes de jeux d’« intertextualité musicale ». Celle-ci se situe à deux niveaux : le pôle de la production, qui montre que les chansons engagées de La Bolduc sont elles-mêmes le témoignage d’une époque ; le pôle de la réception, pour exposer les résonances de ces chansons à partir de références autres et communes à la fois, comme la place des femmes dans la création musicale. Cette étude envisage ainsi la reprise à partir des aspects, des significations et des enjeux musicaux posés par l’intertextualité musicale, ici abordée sous l’angle de l’hommage alors conçu comme « réactivateur » de sens.
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The recent emphasis on emotional geographies has turned critical attention to the connections linking affect and social justice. It is hard to imagine this ‘emotional turn’ in the field without much of the ground having been laid by feminist challenges to epistemology, objectivity, rationality, to the gendering of knowledge and the conceptualization of human embodiment, psychic life, subjectivity, and political agency, all in relation to power so often substantiated around a belief that the public and the private are discrete and oppositional domains necessary for organizing social, economic, and political life. In this report, I address the following questions. How can feminist and emotional geography tighten their connections, fuel their shared passions and generate a synergy of scholarship oriented toward activism and progressive change? How can geographies of feeling broaden the path for justice that feminism endeavors to plow? In doing so, I continue my emphasis on research that grounds theoretical discussion with research conducted in activist projects conducted in the name of social justice. I do so as a matter of my own emotional investments – I firmly believe that scholarship must engage with the ways in which people beyond the academy wrestle with the concepts in their daily lives that scholars contemplate, sharpen, and circulate through academic production. So the debates that we scholars so often have with ourselves over the finer points of theory reveal, in my view, their greater significance when they provide tools useful for people who seek to create kinder and more compassionate worlds. Thus, I highlight the scholarship that creates toolkits out of feminist scholarship, emotional geographies, and research on social justice.