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C'est dans les années 1970 que des anthropologues féministes américaines, réfléchissant aux rapports de pouvoir entre hommes et femmes, ont intronisé le mot " genre " : elles faisaient ainsi référence au rôle social des uns et des autres, par opposition au sexe biologique, pour montrer que la place des femmes et des hommes dans la société est avant tout le produit d'une culture. Simone de Beauvoir l'avait déjà dit avec d'autres mots : " On ne naît pas femme, on le devient. " Au moment même où la hiérarchie traditionnelle des sexes était remise en cause, des chercheuses et des chercheurs en sciences sociales reprirent le concept et sapèrent ainsi l'idée que la domination masculine était " naturelle ". Depuis, le principe de l'égalité entre les droits de l'homme et les droits de la femme a fait son chemin. Mais le principe est-il devenu réalité ? Les historien(ne)s, sociologues, politologues que réunit ce livre font un bilan : quand les femmes s'en mêlent, qu'il s'agisse de la vie publique ou de la vie privée, les inégalités demeurent, ou se transforment, comme si un pas en avant sur la voie de l'égalité déclenchait deux pas en arrière. En politique, parité ne signifie toujours pas égalité. Dans le monde du travail, les femmes sont plus frappées par le chômage, alors qu'elles sont plus nombreuses à l'Université. Pourquoi tant de femmes qui veulent accéder à des postes de responsabilité échouent-elles à traverser le plafond de verre ? Et pourquoi du sexisme ordinaire au viol, les violences à l'encontre des femmes sont-elles si fréquentes ?
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Les auteures de cet ouvrage s'interrogent sur les enjeux et analysent le défi des pratiques démocratiques dans les groupes de femmes du Québec. Partant du constat que ces pratiques n'impliquent souvent que les salariées et qu'il y a une faible représentation des femmes de la base dans les instances formelles de gestion de plusieurs de ces groupes, elles ont, pendant plusieurs années, observé, questionné et discuté avec différentes actrices des groupes (participantes, membres, travailleuses, militantes). Les objectifs étaient de mieux cerner la nature, les représentations et le sens donné aux processus et structures démocratiques, souvent novateurs, qu'elles ont conçues, tout en cernant les défis, paradoxes et contradictions auxquels elles sont confrontés encore et toujours.
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Avortement et contraception, citoyenneté, division sexuelle du travail et rapports sociaux de sexe, domination, famille, féminité-masculinité-virilité, harcèlement sexuel, histoire (sexuation de l'), maternité, migration, mixité, mondialisation, mouvements féministes, parité , patriarcat (théories du), précarisation sociale, prostitution, sexualité, transmissions intergénérationnelles, syndicats, travail domestique, violences.dictionnaire est de changer la façon commune de penser " : l'ambition de Diderot est reprise avec force par les auteurs de ce parcours historique etcritique duféminisme . Cette volonté éditoriale s'exprime dans le choix typologique des entrées : des concepts nouveaux issus de la théorisation féministe, des champs d'intervention des luttes féministes, des notions transversales d'économie et de sociologie du travail.Dictionnaire théorique et politique, pluriel et engagé, cet ouvrage se veut aussi un texte de conviction et d'explication.
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Cet article analyse les enjeux économiques et culturels liés à la migration des femmes des pays pauvres aux pays riches. Arlie R. Hochschild décrit cette tendance mondiale comme une « fuite du care » (care drain) dans laquelle les femmes qui prennent habituellement soin des enfants, des personnes âgées et des malades dans leur propre pays transposent leurs compétences dans les hôpitaux, maisons de retraite et domiciles privés de leur pays d’accueil. Elle explore également différentes manières de conceptualiser le care et les problématiques qu’il soulève dans la vie quotidienne dans un contexte de capitalisme mondial.
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Les soins étant réalisés majoritairement par des femmes, on tend à considérer l’amour (des malades, des enfants) « naturel » et normal. Or, le travail de soin peut également générer de la haine envers les personnes dépendantes. Celle-ci n’est pas moins normale que l’amour et sa prise en compte modifie l’analyse des situations de soins. Pour l’heure, la haine est occultée dans les traditions savantes, en particulier dans les théories de l’éthique du dévouement, comme dans les témoignages des travailleuses, ainsi que le suggère une enquête réalisée auprès d’auxiliaires de puériculture. Il en résulte un déficit de visibilité du travail qui permet de conjurer la haine et la violence
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Je suis une "travailleuse du sexe", comme diraient mes consoeurs américaines. Et cela, beaucoup de journalistes qui ont écrit des articles sur moi ou m'ont invitée sur des plateaux de télévision semblent l'avoir oublié. Les médias ont beaucoup parlé de mon "discours intellectuel", de ma démarche, parfois de mon féminisme, et trop souvent de mes études de philosophie. Comme s'ils s'étaient raccrochés à des choses rassurantes qui leur permettaient d'oublier ce qui les gênait vraiment et ce qu'ils ne parvenaient pas à comprendre : j'étais, je suis, une femme qui fait des films porno devant et derrière la caméra
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Cette thèse a pour but l’étude sociologique d’un milieu artistique québécois, celui de la musique actuelle. La musique actuelle est une pratique artistique qualifiée d’avant-garde créée en dehors des institutions académiques et des centres de recherche. Il existe peu de recherches qui portent sur la création musicale, ce qui explique notre choix de l’approche monographique de quatre cas représentatifs de ce milieu artistique. La professionnalisation du milieu de la musique actuelle est décrite et analysée dans une perspective sociologique en prenant des cas précis les Productions Supermusique liées au label indépendant DAME et le festival International de Musique Actuelle de Victoriaville (FIMAV) lié au Productions Plateforme et aux Disques Victo. Cette professionnalisation se caractérise par un processus qui conduit au développement d’un «savoir-expert» que les artistes revendiquent pour améliorer leurs conditions de travail, mais aussi pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur métier d’artiste. Cette reconnaissance aide à légitimer leur pratique et à développer des infrastructures dans laquelle cette pratique peut s’épanouir. L’organisation de festivals et la création de collectifs de production et de diffusion artistiques en sont un exemple que nous avons exploité dans notre recherche. L’objectif général de cette thèse est d’acquérir une connaissance sur la façon dont s’est développé ce milieu musical, des années 1970 à aujourd’hui. Nous espérons aussi apporter des points intéressants aux théories qui existent déjà en sociologie de l’art. L’ensemble de la thèse est constitué de six chapitres. Le chapitre 1 présente le contexte historique et social qui a permis l’émergence de la musique actuelle québécoise. Le second chapitre expose la problématique générale de la thèse. Il décrit les enjeux sociaux qui traversent ce milieu artistique et critique les recherches qui ont été réalisées sur la musique actuelle jusqu’à ce jour. Dans le troisième chapitre, nous posons le cadre théorique et méthodologique de la thèse en insistant sur deux aspects : l’aspect structurel qui renvoie à l’organisation du milieu et l’aspect esthétique qui renvoie aux différentes conceptions de la création. Le quatrième chapitre est consacré à l’étude du cas des Productions Supermusique et du label DAME. Il met aussi en avant le rôle de la participation des femmes dans la création musicale. Le chapitre 5 présente l’étude du FIMAV, des Productions Plateforme et des Disques Victo. Nous mettons en rapport la tenue du festival en région avec sa dimension internationale. Le chapitre 6 est consacré à l’analyse des données exposées dans les chapitres précédents. À partir de cela, nous proposons une typologie qui prend en compte un axe de socialisation à l’art et un autre axe de sociabilité à l’art. Le premier met en relief les connaissances acquises par l’individu au sein de sa famille ou de l’école. Il fait référence au capital culturel de l’individu. Le deuxième met en avant les pratiques de sociabilité qui ont permis à l’individu d’acquérir des connaissances spécialisées sans passer par des lieux de socialisation comme la famille ou l’école. Nous concluons notre thèse en espérant avoir apporté un éclairage nouveau sur les pratiques de création qui se développent en dehors des institutions académiques. Le concept de réseau illustré par le développement international de la musique actuelle nous semble particulièrement fécond pour théoriser les liens qui unissent les musiciens à leur milieu de création et au reste de la société.
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Le présent rapport alimente la discussion sur les femmes et les accords commerciaux, en établissant un lien entre les femmes des Premières nations, la foresterie et le libre-échange. Il comprend une étude documentaire qui aborde les domaines suivants : les rapports sociaux entre les sexes et les femmes autochtones, les rôles traditionnels, le commerce des fourrures, le titre aborigène et les droits ancestraux, et le libre-échange et l’exploitation forestière dans les collectivités des Premières nations.