Votre recherche
Résultats 10 ressources
-
« The Promise of Happiness is a provocative cultural critique of the imperative to be happy. It asks what follows when we make our desires and even our own happiness conditional on the happiness of others: 'I just want you to be happy', 'I'm happy if you're happy'. Combining philosophy and feminist cultural studies, Sara Ahmed reveals the affective and moral work performed by the 'happiness duty', the expectation that we will be made happy by taking part in that which is deemed good, and that by being happy ourselves, we will make others happy. Ahmed maintains that happiness is a promise that directs us toward certain life choices and away from others. Happiness is promised to those willing to live their lives in the right way. Ahmed draws on the intellectual history of happiness, from classical accounts of ethics as the good life, through seventeenth-century writings on affect and the passions, eighteenth-century debates on virtue and education, and nineteenth-century utilitarianism. She engages with feminist, antiracist, and queer critics who have shown how happiness is used to justify social oppression, and how challenging oppression sometimes causes unhappiness. Reading novels and films including "Mrs. Dalloway", "The Well of Loneliness", "Bend It Like Beckham", and Children of Men, Ahmed considers the plight of the figures who are challenged by, and themselves challenge, the attribution of happiness to particular objects or social ideals: the feminist killjoy, the unhappy queer, the angry black woman, and the melancholic migrant. Through her readings, she raises critical questions about the moral order imposed by the injunction to be happy. »--Quatrième de couverture.
-
Dans le contexte actuel de restrictions budgétaires qui affectent le travail social, la mise en visibilité des compétences émotionnelles et relationnelles des assistantes et assistants sociaux (AS) à fin de reconnaissance sociale constitue un enjeu central aux plans politique, économique et, ce qui est l’objet de cet article, méthodologique. Notre méthode pour mettre au jour leurs compétences invisibles, sous le terme de care, repose sur la mise en confrontation de deux types de cadrage dans la gestion des émotions que suscitent les bénéficiaires du social. En utilisant comme boussole la charge émotionnelle à laquelle nous étions exposées lors de l’observation d’interactions entre professionnel-le-s et bénéficiaires, nous avons fait apparaître, lors d’entretiens de co-interprétation, des pratiques invisibles du travail social. Nous montrerons que c’est l’écart entre les émotions de profanes et l’action des professionnel-le-s qui permet d’explorer le care institutionnel et, ainsi, de construire une sociologie du care.
-
Ce livre retrace le parcours théorique de la notion de dépendance dans la philosophie féministe contemporaine, de la critique du fonctionnement du concept dans la rhétorique de l’État libéral aux modalités de son inclusion dans une théorie de la justice. Deux axes se dégagent, qui convergent dans une tentative de redéfinition de la notion d’autonomie : les relations de dépendance constituent le point de départ de l’éthique du « care » ou de la sollicitude, qu’il s’agira de présenter ici ; elles ont en outre suscité des reformulations importantes des théories de la justice sur la base d’une anthropologie politique qui cherche à prendre acte de la constitution relationnelle des agents moraux. L’enjeu de ces réflexions n’est donc pas simplement de réévaluer la notion de dépendance, mais aussi de fournir un fondement normatif à l’inclusion des personnes dépendantes dans la communauté morale et politique, voire d’élaborer une conception renouvelée de la citoyenneté.
-
Les femmes handicapées constituent un groupe de la population particulièrement vulnérable à la violence conjugale. En effet, elles risqueraient davantage que les autres femmes d’être victimes de violence de la part de leur conjoint et subiraient des formes plus sévères de violence (Brownridge 2006). Elles rapporteraient également de plus longues périodes d’abus (Nosek et autres 2001a). Pourtant, peu de ressources spécialisées en matière de violence conjugale leur sont accessibles, et les études sur l’accessibilité de ces ressources ainsi que sur la violence conjugale à l’égard des femmes handicapées se font rares. C’est dans ce contexte que l’Office des personnes handicapées du Québec (l’Office) et le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) se sont engagés à documenter la problématique de la violence conjugale envers les femmes handicapées dans le cadre du Plan d’action gouvernemental 2004-2009 en matière de violence conjugale (Québec 2004). Afin de remplir cet engagement, l’Office, en partenariat avec le MSSS, a entrepris en avril 2008 le projet intitulé Évaluation des besoins d’adaptation des services offerts aux femmes handicapées victimes de violence conjugale. Ce projet vise à : 1. Documenter la problématique de la violence conjugale envers les femmes handicapées. 2. Évaluer les besoins d’adaptation des services offerts aux femmes handicapées victimes de violence conjugale par le réseau de la santé et des services sociaux et les maisons d’hébergement. 3. Formuler des recommandations visant la prévention de la violence conjugale auprès des femmes handicapées ainsi que l’adaptation des services aux réalités particulières vécues par celles-ci. Ce projet d’évaluation, par ses résultats et ses recommandations, contribue également à répondre à l’une des priorités d’intervention de la politique gouvernementale À part entière : pour un véritable exercice du droit à l’égalité, soit agir contre toute forme d’exploitation, de violence et de maltraitance (Québec 2009 : 31). Rappelons que cette politique a été adoptée le 4 juin 2009 par le gouvernement du Québec et a pour but d’accroître, sur une période de dix ans, la participation sociale des personnes handicapées.
-
Voilà déjà plus de trente ans que l’intervention féministe a vu le jour dans le sillage des des changements réclamés par les mouvements des femmes occidentaux. Prônant des rapports égalitaires dans la relation d’aide, cette approche alternative axée sur la reconnaissance du potentiel des femmes ainsi que la reprise de pouvoir sur leur vie favorise des démarches collectives et, ultimement, vise le changement social. Comment s’actualise ce modèle féministe aujourd’hui? Comment ces pratiques se sont-elles renouvelées et élargies au fil des ans pour prendre en compte notamment les dimensions ethnoculturelles et les divers contextes sociaux afin de répondre adéquatement aux besoins de toutes les femmes? Des intervenantes, universitaires et militantes discutent ici de leurs approches et perspectives d’intervention selon leurs lieux d’observation ainsi que des enjeux touchant leur pratique. En réitérant le riche potentiel de l’intervention féministe, ce livre témoigne en outre de la vitalité d’une approche sociale diversifiée permettant de soutenir des milliers de femmes aux quatre coins du Québec.
-
L'éthique du care, développée par la psychologue Carol Gilligan, permet de renouveler la question éthique du lien social. Elle a marqué un tournant dans l'Amérique des années 1980, au sein des champs universitaires et politiques comme dans le monde professionnel. C. Gilligan invite en effet à prendre en compte la manière dont les individus se préoccupent et s'occupent à la fois d'eux-mêmes et des autres. Elle offre une conception éthique qui n'est limitée ni à l'impartialité, ni à des principes abstraits de justice. Le care articule également l'éthique et le politique, au-delà des questions de genre, en ébranlant la dévalorisation traditionnelle des activités sociales tournées vers le soin. C'est ainsi à une meilleure prise en compte de la texture morale des relations humaines que nous invite l'éthique du care. Ce livre est une introduction pluridisciplinaire aux perspectives tant théoriques que concrètes ouvertes par la pensée de Carol Gilligan.
-
La question du travail du sexe fait toujours, aujourd’hui, l’objet de polémiques où le moralisme et les bons sentiments prévalent sur la discussion ouverte. La traite des femmes pour fins de « prostitution » et leur vulnérabilité physique face à la violence et à l’homicide débouchent souvent sur des demandes de répression accrue, et ce sont les travailleuses du sexe qui font les frais de ces discours prohibitionnistes et moralisateurs. Soucieux de véhiculer auprès d’un large public une vision différente de la « prostitution » dans le respect des travailleuses du sexe et de remettre en question les bases du message néo-abolitionniste qui présente ces dernières essentiellement comme des victimes de souteneurs ou de leur fausse conscience, cinq spécialistes ont entrepris la rédaction collective d’un livre pour démystifier plusieurs préjugés liés au travail du sexe. Sont abordés dans ce livre original les fondements du débat actuel de la « prostitution » comme travail, les différentes réponses des régimes juridiques, la variété de pratiques et d’expertises mises en oeuvre par les femmes elles-mêmes, incluant celles des migrantes illégales, et l’action collective des regroupements qui luttent pour une reconnaissance du travail du sexe. Mais oui c’est un travail ! invite donc à déconstruire certains mythes et stéréotypes, et à étayer la preuve à l’effet qu’il est non seulement possible de défendre la légitimité du travail du sexe tout en luttant contre la violence, mais que cela est nécessaire.
-
The recent emphasis on emotional geographies has turned critical attention to the connections linking affect and social justice. It is hard to imagine this ‘emotional turn’ in the field without much of the ground having been laid by feminist challenges to epistemology, objectivity, rationality, to the gendering of knowledge and the conceptualization of human embodiment, psychic life, subjectivity, and political agency, all in relation to power so often substantiated around a belief that the public and the private are discrete and oppositional domains necessary for organizing social, economic, and political life. In this report, I address the following questions. How can feminist and emotional geography tighten their connections, fuel their shared passions and generate a synergy of scholarship oriented toward activism and progressive change? How can geographies of feeling broaden the path for justice that feminism endeavors to plow? In doing so, I continue my emphasis on research that grounds theoretical discussion with research conducted in activist projects conducted in the name of social justice. I do so as a matter of my own emotional investments – I firmly believe that scholarship must engage with the ways in which people beyond the academy wrestle with the concepts in their daily lives that scholars contemplate, sharpen, and circulate through academic production. So the debates that we scholars so often have with ourselves over the finer points of theory reveal, in my view, their greater significance when they provide tools useful for people who seek to create kinder and more compassionate worlds. Thus, I highlight the scholarship that creates toolkits out of feminist scholarship, emotional geographies, and research on social justice.