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Qu'elles soient du Sud ou du Nord, les femmes subissent le changement climatique ou les injonctions qui en découlent. C'est à se demander si féminisme et écologie sont compatibles.
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A Black feminist disability framework allows for methodological considerations of the intersectional nature of oppression. Our work in this article is twofold: to acknowledge the need to consider disability in Black Studies and race in Disability Studies, and to forward an intersectional framework that considers race, gender, and disability to address the gaps in both Black Studies and Disability Studies. By employing a Black feminist disability framework, scholars of African American and Black Studies, Women’s, Gender, and Sexuality Studies, and Disability Studies have a flexible and useful methodology through which to consider the historical, social, cultural, political, and economic reverberations of disability.
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In this article, we investigate how entrenched sexism in higher education can take root in graduate school, where many of us learn the ‘rules of the academic game’ through our roles as teaching assistants (TAs). Feminist and antiracist scholars have documented how these ‘rules of the game’ are scripted on different academic bodies. We focus this article on the stubborn persistence of sexism in university life through the everyday, mundane forms of emotional labor and care that TAs feel obligated to perform. As the current #MeToo movement reminds us, sexism, sexist exploitation, and oppression are as evident today as they were decades ago when feminist scholars and activists challenged the masculinism of geographical discourse through examinations of power, knowledge, and subjectivity. Our research returns to these themes by examining TAs’ experiences of sexism in the classroom through the lens of critical care ethics. A focus on TAs brings attention to the constitution of the gendered academic subject and identifies the emotional labor required to manage this subject. We believe that the durability of sexism warrants an investigation of the sites where women learn their ‘place’ in the academy.
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"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
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En tant que phénomène social, l’adolescence est une « invention » du XIXe siècle. L’intérêt qu’on lui voue à cette époque tient pour beaucoup à la méfiance et à la crainte qu’inspirent les adolescents et adolescentes. Ainsi Émile Durkheim n’hésite-t-il pas à affirmer dans Le suicide (1897) que « l’adolescent a le goût du viol et du sang ». Une telle véhémence apparaît difficilement compréhensible aujourd’hui. Pourtant, les représentations contemporaines de l’adolescence demeurent ambivalentes. Fondamentalement, les adolescents sont en quête de sens. À ce titre, ils remettent en question ce qui, au sein d’une société, fait lien : les processus de transmission. Les contributions réunies dans cet ouvrage s’intéressent précisément aux enjeux et aux formes de la transmission dans des fictions contemporaines destinées à la jeunesse. Qu’est-ce qui circule et s’échange entre les personnages (valeurs, normes comportemen-tales, histoire familiale, mémoire d’une communauté, etc.) ? Quel est le statut des personnages engagés dans ces relations (parents, autres adultes, pairs) ? Quel type de relations de transmission sont représentées : des parents vers les adolescents, des adolescents vers les parents ou encore entre adolescents ? Par ailleurs, qu’ils évoluent dans un cadre réaliste ou fantastique, les personnages adolescents incarnent des modèles d’action et de pensée. Quelles sont, à cet égard, les stratégies narratives mises en œuvre pour assurer l’« appropriation » par les jeunes des personnages et des normes qu’ils représentent ? Avec des textes de Sylvain Brehm, Catherine Côté, Marie Demers-Marcil, Mathieu Freyheit, Camylle Gauthier-Trépanier, Maude Lafleur, André-Philippe Lapointe, Jean-François Lebel, Monique Noël-Gaudreault, Mélanie Roy, Philippe St-Germain, Camille Zimmermann.
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« À douze ans, Roxane Gay est victime d'un viol collectif orchestré par celui qu'elle croit être son petit ami. Elle y perd son enfance et son innocence, et grandit en taisant ce drame à son entourage. Pour survivre, elle se met à manger, tout le temps. Elle fait de la nourriture son refuge, et de la graisse, une forteresse qu'elle érige pour se protéger du désir des hommes. Elle devient obèse. Dans cet ouvrage introspectif, elle nous raconte l'histoire de son corps, de sa faim, de sa détresse, de sa volonté de disparaître, intimement et paradoxalement liée à son furieux désir d'être vue, comprise et aimée. Elle y décrit l'incessant combat qu'elle doit mener, l'un des plus douloureux qui soit, tant physiquement que psychologiquement. Parce qu'être obèse est socialement inacceptable. Par son témoignage résolument touchant, Roxane Gay partage avec nous une leçon de vie fondamentale : nous devrions tous faire preuve de bienveillance envers la réalité du corps des autres et nous réconcilier avec le nôtre. »--Quatrième de couverture.
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Ce mémoire propose de lire le Journal de Marie Uguay (2005) à la lumière des théories féministes sur l'amour et le care ainsi que de l'éthique du care, issue des sciences humaines, nouvellement appliquée à la littérature. L'analyse se divise en deux chapitres. D'une part, il s'agit d'observer ce que le Journal dévoile des rapports amoureux de la diariste et comment ceux-ci sont aliénants pour Uguay. Ce premier temps de l'analyse littéraire nécessite d'emprunter des théories féministes de sociologie sur l'amour et le care (A. Jónasdóttir et A. Ferguson, 2014), des théories critiques sur l'amour et la féminité (de Beauvoir, 1949; bell hooks, 2001, 2002) ainsi que sur l'aliénation des femmes (Bartky, 1990). Un tel cadre théorique permet de comprendre la réflexion de la diariste quant à l'expérience « aliénante » qu'elle fait de l'amour (la dépense d'énergie inutile, la folie, l'apprentissage de l'amour, la dépendance affective, etc.). Dans le deuxième chapitre, une autre lecture du Journal de Marie Uguay est présentée : une vision philosophique ressort de l'écriture de la diariste. Pour constater cette seconde dimension du care dans le Journal, les théories mobilisées vont du côté de la philosophie, tout en restant dans une perspective féministe. C'est donc à l'éthique du care que je fais appel ici, en me référant à des auteures telles Pascale Molinier, Sandra Laugier, Patricia Paperman (Qu'est-ce que le care?, 2009); Fabienne Brugère (L'éthique du care, 2011) et des théoriciennes qui ont déjà entamé le croisement entre l'éthique du care et la littérature : Amelia DeFalco (Imagining Care : Responsibility, Dependency, and Canadian Literature, 2016), Marjolaine Deschênes (« Les ressources du récit chez Carol Gilligan et Paul Ricoeur : peut-on penser une littérature care? », 2015) ainsi que Maïté Snauwaert et Dominique Hétu (« Poétiques et imaginaires du care », 2018). Grâce à l'éthique du care, une lecture attentive, en liant le fond et la forme du texte, me permet de voir la vulnérabilité et l'intersubjectivité, vécues par la diariste dans l'amour et dans la maladie, en tant qu'éléments de l'éthique du care qui composent la texture (Molinier, Laugier et Paperman, 2009) du Journal. De cette manière, ces motifs discursifs reflètent l'intériorité de cette auteure qui interroge les difficultés d'être une femme, une poétesse et une malade, mais qui accorde à l'amour un pouvoir transformateur par lequel elle tente de se déprendre de son aliénation. Le Journal tire sa force de cette double posture de l'amour, constituée dans l'ambivalence : tantôt l'amour aliène, tantôt il est synonyme d'émancipation et de création. Ainsi, ce mémoire propose de rattacher la vision de l'amour de Marie Uguay à une philosophie de vie et à une volonté créatrice, car malgré l'aliénation qui l'accable, Uguay donne à l'amour un autre sens, duquel une portée similaire à l'éthique du care se dégage. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Marie Uguay, littérature québécoise, journal intime, études féministes, éthique du care, amour, aliénation, ambivalence, vulnérabilité, intersubjectivité, écriture des femmes.
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This article highlights the importance of recognizing both the ontology of impairment as it relates to the creation of the disabled identity as well as why articulations of the disabled identity being ‘crip’ obfuscate potential politics. Examining how the disabled identity has been cast as a coherent social and political category, rather than the messy and complicated identity it truly is, I argue the adoption of a post-structuralist orientation by activists and advocates is bad for disability politics. Providing two examples, the first focusing on a publicized rape case of a person with an intellectual disability and the second on the importance of disability rights claims based on visibility of impairment, I show how articulations like those made in crip theory can have serious, negative implications for the lived experience of people with disabilities. I conclude with a call for disability studies scholars to engage disability politics in their work.
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We review how recent family scholarship theorizes recent family change as either a process of deinstitutionalization, in which family can no longer be understood in institutional terms, or a process of diversification, in which family life is expanding but not losing its institutional character. We argue that both approaches emerge out of and depend on a social institutional framework for understanding family that was developed in 20th-century sociology. Despite producing a wealth of research, both approaches have difficulty adequately conceptualizing the institutional character of family and providing ways of theorizing family change. We introduce an alternative to a social institutional framework, a Weberian institutional logics approach, which provides a different way to understand the institutional character of family life and thereby affords new interpretations and avenues for theory and research on family change in the 21st century.
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Cet ouvrage pédagogique multidisciplinaire conçu pour les cours de premier cycle présente les principaux enjeux théoriques et pratiques de l'heure en matière de genre, féminismes et développement. Misant sur la capacité d'agir et le pouvoir de transformation sociale des femmes des Suds, ce livre examine les enjeux du genre et du développement. Ce manuel féministe, clair et facile à consulter, est spécifiquement conçu pour les cours de premier cycle universitaire sur les femmes, le genre et le développement international. Organisé en sept sections, il offre un panorama aussi vaste que possible des préoccupations féministes reliées au genre et au développement, alimentant ainsi les réflexions et les études de cas dans le domaine. Issu du colloque « État des lieux sur les perspectives féministes en développement international » du Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF), l'ouvrage propose des contributions de professeures-chercheuses et de militantes européennes, canadiennes et des Suds dédiées à l'avancement des connaissances féministes, à leur diffusion plus large et à leur vulgarisation. Publié en français
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À partir de l’ethnographie de trois lieux ruraux (deux fermes et un gîte) tenus par des femmes lesbiennes et/ou queer qui s’inscrivent dans une critique écologiste et anticapitaliste de la société tout en questionnant les normes de genre et de sexualité, nous interrogerons la signification de ces choix de vie alternatifs au regard de l’identité des actrices et de la manière dont ils enrichissent la compréhension de la constellation des mouvements écoféministes. Nous observerons qu’avec le déplacement de la ville vers la campagne, et du monde salarié vers l’agriculture de subsistance, elles doivent mettre en place de nouvelles stratégies pour lutter contre l’isolement et s’intégrer localement. Simultanément, ce retour à la terre leur offre de nouvelles possibilités d’émancipation, d’engagement et de soutien aux femmes et aux minorités. Le travail agricole, l’engagement féministe et la politisation du quotidien constituent les différentes facettes d’un même projet : celui de chercher une voie plus juste et plus durable pour notre société.
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Le bruit des vagues, premier volet de ce mémoire, est un recueil de trois nouvelles qu'une même question relie : est-il possible de trouver une consolation alors que tout semble perdu? Trois personnages y prennent successivement la parole, pour mettre en mot une expérience de la perte qui est déjà entamée (in media res), afin de rendre compte d'eux-mêmes, de réunir les fragments épars de leur vie, jusqu'à ce que se dégage, par l'entremise des autres, une perspective différente sur le réel et la possibilité d'être consolés. Ce qui est perdu touche autant au corps qu'à la relation à l'autre (maladie, couple, liberté de mouvement) et montre l'unicité du vécu de chacun à travers un dilemme profond entre autonomie et dépendance. Si les nouvelles du recueil ont ceci de commun qu'elles traitent d'une même thématique (la perte) et problématisent une même question (le désir de consolation), elles le font surtout en étant un laboratoire du je, duquel émergent des voix différentes, des voix de femmes surtout. L'effet amplificateur de la crise plonge les personnages dans un état de grande vulnérabilité qui les isole et les accable. Je cherche les traces qu'ils ont laissées derrière eux, j'essaie de raconter leur singularité pour comprendre qui ils sont. Le récit, tout comme la consolation, ne se construit qu'après coup. Ainsi, récit, care et consolation sont intimement liés dans mes nouvelles. Ils deviennent ensuite les grands axes réflexifs du second volet de ce mémoire, intitulé Des voix qui consolent. J'envisage la consolation comme une déprise de soi qui permet de surmonter la perte sans pour autant l'effacer. D'abord, je mets de l'avant la portée des réflexions d'Adriana Caravero sur l'idée du soi narrable. C'est à travers le récit, en s'exposant et en se racontant, que le soi réalise son unicité (uniqueness), celle qui, tout en le liant aux autres, l'en distingue radicalement. Se pose alors la question du qui, qui a préséance dans le récit sur le quoi. Ensuite, je considère le mouvement qu'opère la consolation comme un élan vers l'altérité, parce qu'elle ne peut avoir lieu que sur la scène d'une exposition de soi, où le je rend compte de lui-même à un tu qui l'interpelle et à qui il répond (Butler). Cette expérience du face-à-face (Levinas) repose sur la conscience d'une vulnérabilité en partage. Cette précarité est au cœur de l'éthique féministe du care de Carol Gilligan qui place le souci de l'autre et l'attention au particulier au centre des délibérations morales en insistant sur l'interdépendance humaine, l'ordinaire, le concret et une pensée contextuelle, voire narrative. Enfin, avec les travaux de Michaël Foessel, je pense la consolation comme un exercice de mise en récit. Il ne s'agit ni de guérir ni de réparer, mais plutôt de requalifier la perte afin de la rendre dépassable par de nouvelles représentations et de la déplacer par rapport à l'expérience. Contrairement à la philosophie, qui cherche à produire des définitions universelles, le récit se situe d'emblée dans une posture caring que je rapproche du désir de consolation, en ce qu'il révèle et valorise l'unicité fragile d'un soi toujours enchevêtré dans ses relations aux autres. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : consolation, care, caring, narration, récit, éthique, silence, écoute, voix, connexion, séparation, autrui, vie, écriture, création littéraire.
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Ce livre explore les diverses facettes de l'islam tel qu'il est vécu, raconté et transformé par des immigrantes ouest-africaines vivant au Québec. Leurs trajectoires migratoires recoupent parfois des trajectoires religieuses, dans un contexte où les savoirs religieux officiels font l'objet d'une appropriation mitigée, et l'islam se trouve dès lors réinventé et reconfiguré.Cet ouvrage présente ainsi des formes d'islamité ancrées dans de nouvelles façons d'être musulman, dans une mondialité de plus en plus déterritorialisée. Les immigrantes ouest-africaines réconcilient donc l'islam "authentique" avec des pratiques considérées comme illicites par l'orthodoxie, par exemple la divination et les rituels magiques. Elles proposent de ce fait de nouvelles constructions féminines du sacré, en marge d'un monde dominé par les hommes, ce qu'expose avec nuance et sensibilité l'autrice dans ce petit livre tout en confidences
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Sue Trinder est une orpheline, laissée enfant aux soins de Mme Sucksby, une « petite agricultrice », qui l'a élevée avec une tendresse inhabituelle, comme si Sue était la sienne. La maison de Mme Sucksby, avec ses bébés difficiles calmés avec des doses de gin, accueille également une famille de petits voleurs de passage – des doigteurs – pour qui cette maison située au cœur d'un bidonville londonien est le foyer. Un jour, le voleur le plus aimé de tous arrive : Gentleman, un escroc élégant, qui apporte avec lui une proposition alléchante pour Sue : si elle remporte le poste de femme de chambre de Maud Lilly, une femme naïve, et aide Gentleman dans sa séduction. , alors ils partageront tous le vaste héritage de Maud. Une fois l'héritage obtenu, Maud sera éliminée, passée pour folle et obligée de vivre le reste de ses jours dans un asile d'aliénés. Avec le rêve de récompenser la gentillesse de sa famille adoptive, Sue accepte le plan. Une fois à l'intérieur, cependant, Sue commence à avoir pitié de sa cible impuissante et à prendre soin de Maud Lilly de manière inattendue... Mais rien ni personne n'est comme il semble dans ce roman de Dickens de frissons et de retournements.
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Fondé sur ce que l’autrice nomme l’« approche féministe de la décolonisation des savoirs », cet article aborde la place du féminisme noir dans la philosophie politique. L’autrice montre que la pensée féministe noire est une philosophie de la justice sociale. À partir de la notion de « modestie épistémique » proposée par Eva Feder Kittay, l’autrice examine comment l’ignorance du système de valeurs et des expériences des femmes noires dans les théories libérales constitue une injustice herméneutique pour les intellectuelles qui édifient le Black feminism comme théorie de la justice raciale et de genre.
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What would it be like to feel good about your body? Does anyone really fully appreciate their body? If diverse body shapes and sizes were shown in the media, would this change your perception? While this book addresses all of these questions and more, it is not simply a standard scientific exploration of poor body image. Instead, it examines a new movement focused on understanding what it is that leads people to love, appreciate, take care of, and embrace their bodies. Featuring chapters written by leading, international experts in the science and practice of body image, Body Positive is a provocative and engaging look at how we feel about our physical selves in the twenty-first century - and how we can all come to feel better than we currently do.
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Les femmes sont le pivot des solidarités familiales, c’est un fait solidement documenté. Malgré cette évidence empirique, les solidarités familiales n’occupent qu’une place fort discrète dans l’univers théorique des rapports sociaux de sexe, contrairement par exemple au travail domestique ou, plus récemment, au travail du care. Les auteures s’interrogent ici sur cet état de fait. Elles proposent ensuite une lecture des solidarités familiales avec, pour ancrage, le paradigme fondateur que constitua la refonte du concept de travail par les courants féministes matérialistes. Adoptant une perspective historique et macrosociologique, cet article est l’occasion de prendre du recul face à un certain nombre de résultats issus d’une vaste enquête que les auteures avaient menée en 2004 sur les transformations des solidarités familiales au Québec au long du XXe siècle. La profondeur historique de cette enquête fait en sorte que ces données, bien que recueillies en 2004, restent pertinentes pour leur propos, à savoir jeter un éclairage sur les logiques reliant les évolutions concomitantes des solidarités familiales, du travail des femmes et des politiques publiques au Québec durant ce siècle crucial de son histoire.