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"A nuanced critique of how the World Bank encourages gender norms through its policies, Developing Partnerships argues that financial institutions are key players in the global enforcement of gender and family expectations.By combining analysis of documents produced and sponsored by the World Bank with interviews of World Bank staffers and case studies, Kate Bedford presents a detailed examination of gender and sexuality in the policies of the world's largest and most influential development institution. Looking concurrently at economic and gender policy, Bedford connects reform of markets to reform of masculinities, loan agreements for export promotion to pamphlets for indigenous adolescents advising daily genital bathing, and attempts to strengthen institutions after the Washington Consensus to efforts to promote loving couplehood in response to economic crisis. In doing so, she reveals the shifting relationships between development and sexuality and the ways in which gender policy impacts debates about the future of neoliberalism.Providing a multilayered account of how gender-aware policies are conceived and implemented by the World Bank, Developing Partnerships demonstrates as well how institutional practices shape development."-- Site de l'éditeur.
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L’organisation du care en famille interroge les manières de restituer les activités que ce travail recouvre, les multiples agents qu’il implique, et les temporalités diverses qu’il engage. Si le sexe et la disponibilité temporelle quasi-permanente permettent de rapprocher le care du travail domestique, c’est le travail de coordination sur le long cours qui vient spécifier le care, tout à la fois travail et éthique. L’effort de mise en cohérence des protagonistes, professionnels et non professionnels, membres de la famille et quasi-parents, défie les frontières entre privé et public. Processus d’intégration de différentes temporalités, le care est décrit comme agencement et enchaînement de phases. C’est par le souci d’assurer la continuité des soins que s’identifie alors la figure du principal responsable, engagée dans une temporalité qui la met souvent en porte-à-faux avec celle des organisations du travail contemporain. Pourtant, c’est bien par la reconnaissance de l’importance politique de ce temps de care que peuvent être bousculées les hiérarchies variées auxquelles il peut donner lieu, selon les lignes de genre, de classe et de race.
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Annie Ernaux s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de «tenir son rang» et d'apprendre. Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère : amour, haine, tendresse, culpabilité, et, pour finir, attachement viscéral à la vieille femme diminuée.
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Introduction -- Première partie. L'intergénérationnel : une notion à construire -- Générations et rapports de générations -- Les apports de la démographie à la problématique de l'intergénérationnel -- Deuxième partie. Solidarités, responsabilités et liens entre générations -- Responsabilité et équité intergénérationnelles : débats actuels -- L'efficacité économique peut-elle justifier l'augmentation des droits de succession ? -- Dynamique des échanges entre générations : perspectives comparatives -- Dynamiques intergénérationnelles et transformation de la présence familiale autour de la petite enfance -- Devenir adulte hier et aujourd'hui : une double expérience de transmission et de définition de soi -- Mieux comprendre les attentes et perspectives des jeunes travailleuses pour assurer la relève dans les groupes de femmes -- Troisième partie. L'intergénérationnel comme levier des processus de transmission et de socialisation Le rôle de la famille dans la transmission politique entre les générations -- La transmission des valeurs d'engagement des aînées militantes à leurs descendants -- Transmission intergénérationnelle de la religion dans une société sécularisée -- Combler le vide de la transmission mémorielle -- Les différentes dimensions liées aux générations dans l'identité collective des Mères de la place de Mai en Argentine -- L'intergénérationnel dans les réseaux transnationaux des familles immigrantes : mobilité et continuité.
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Depuis quelques années, aux États-Unis, émerge ce qu’on appelle l’éthique du care,(1) qui désigne notamment une réflexion s’intéressant aux pratiques professionnelles liées à la prise en charge des personnes vulnérables ou dépendantes. Cette éthique enrichirait une philosophie morale traditionnellement conçue comme une éthique de la justice. En France, cette pensée du care, à la fois difficile à cerner de façon précise et définitive, mais cependant féconde dans de nombreux domaines, commence à connaître une certaine fortune. Nous avons demandé à Patricia Paperman, maître de conférences en sociologie à l’université de Paris-8, de nous éclairer sur cette éthique du care qui constitue une grille de lecture intéressante pour comprendre les enjeux du traitement judiciaire et éducatif de la délinquance des mineurs.
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"Apporter une réponse concrète aux besoins des autres, telle est, aujourd'hui, la définition du care, ce concept qui ne relève pas, comme on l'a longtemps cru, du seul souci des autres ni d'une préoccupation spécifiquement féminine, mais d'une question politique cruciale recoupant l'expérience quotidienne de la plupart d'entre nous. Première synthèse sur cette notion d'une très grande ampleur après les travaux fondateurs de Carol Gilligan dans les années 1980 puis de Joan Tronto dans les années 1990, ce livre concerne aussi bien le domaine du travail que ceux du genre, de l'éthique et de la santé."
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In this essay I explore how queer theory might account for postsurgical intersex bodies of diminished genital tactility. In other words, I evaluate whether a critique of surgery’s effects is possible from a queer theoretical perspective on the body. I contend that for this purpose queer theory must do more than focus on bodily sensations such as pleasure, shame, and touching. The essay makes four key claims: first, that the desensitized postsurgical body cannot be accounted for by a queer discourse in which sexual pleasure is a form of hedonistic activism; second, that a queer discourse of shame enables a degree of critical engagement with the surgical creation of atypically sensate bodies; third, that pleasure and shame are both queer sensations, and queer theory’s assumption of a sensorial basis to cultural critique, which is exemplified by the queer touch, flounders when confronted with the desensitized intersex body; fourth, that if queer theory is figured as a kind of reaching—but not necessarily touching—then it can be of greater use in accounting for the problematic yet ambivalent effects of intersex surgery.
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Dans le cadre d'un dialogue critique avec Michel Foucault, Gilles Deleuze et la tradition marxiste, G.C. Spivak articule le concept de subalterne (à ne pas confondre avec les notions de minoritaire ou d'opprimé) et s'interroge sur les femmes subalternes du tiers-monde, l'unification des subalternes au sein d'une communauté.
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« Que signifierait, dans la société contemporaine, prendre au sérieux, comme faisant partie de notre définition d'une société bonne, les valeurs de care - prévenance, responsabilité, attention éducative, compassion, attention aux besoins des autres - traditionnellement associées aux femmes et traditionnellement exclues de toute considération politique? » Telle est la question que pose la théoricienne féministe Joan Tronto dans ce livre majeur, qui a largement contribué à renouveler le champ de la philosophie politique dans le monde anglo-saxon. Le care a été longtemps compris comme une qualité féminine moralement positive. La « moralité des femmes » est même apparue à certains comme une stratégie convaincante pour provoquer le changement politique. Or les femmes sont encore largement exclues du pouvoir. Pour sortir de cette impasse théorique et politique, affirme Joan Tronto, il faut cesser d'associer le care à la « moralité des femmes », comme le fait encore Carol Gilligan dans Une voix différente. Il s'agit plutôt de présenter une défense politique de l'éthique du care défini comme « une activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre "monde", de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible ». Tronto considère qu'à condition de déplacer les frontières entre morale et politique, raison et monde des sentiments et entre vie publique et sphère privée, le care peut apparaître comme un concept politique utile, susceptible de nous aider à repenser la coopération démocratique d'êtres qui sont tous fondamentalement vulnérables, comme l'est aussi leur monde."--Page 4 de la couverture.