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Conférence de Joan W. Scott présentée en anglais le 18 octobre 2012 par l’Institut de recherches et d'études féministes. Joan W. Scott est titulaire de la Chaire de recherche Harold F. Linder en sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton au New Jersey. Autrice de nombreux articles et ouvrages traduits dans plusieurs langues, elle est bien connue pour son élaboration théorique du concept de genre comme catégorie d’analyse.
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Mélissa Blais est doctorante en sociologie à l'UQAM. Militante féministe et professionnelle de recherche à l'IREF, elle a étudié les réceptions du discours féministe à la suite de la tuerie de l'École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989. Selon ce qu'on lit dans son livre, l'état psychologique de Marc Lépine était loin d'être la clé qui permet de comprendre les 14 meurtres qu'il a commis cette journée-là. Son geste était un message politique : mort au féminisme. La planification et la volonté derrière l'acte sont du registre de l'attentat. L'entrevue de la fin, pour commencer un livre. Janick Bastien Charlebois est professeure de sociologie à l'UQAM. Dans La virilité en jeu (Septentrion, 2011), elle souligne que de parler uniquement d'homophobie tend à nier la dimension culturelle de la discrimination dont sont victimes les jeunes gais. Les problèmes d'intégration des homosexuels ne sont pas qu'une question d'attitude individuelle, ils sont aussi le fruit d'un hétérosexisme dispersé dans la réalité sociale.
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Interrogeant la figure de la « féministe rabat-joie », cet article propose d’en explorer la négativité, aussi bien que la capacité d’agir dont elle est la promesse. Il s’agit ainsi, en repositionnant la pensée féministe comme critique de l’injonction au bonheur, de comprendre le sujet féministe en tant que sujet obstiné. L’obstination féministe est alors appréhendée comme le socle incertain d’une politique collective traduisant les émotions individuelles, la douleur ou la colère ressentie face aux injustices. Au-delà, la figure du sujet obstiné permet de saisir la façon dont, au sein des espaces féministes, les femmes noires ont pu être réduites à leur colère et désignées comme cause des divisions engendrées par le racisme. La position de sujet obstiné constituerait ainsi autant un lieu de tensions que de revendications politiques. https://www.saranahmed.com/
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In Epistemic injustice, Miranda Fricker makes a tremendous contribution to theorizing the intersection of social epistemology with theories of justice. Theories of justice often take as their object of assessment either interpersonal transactions (specific exchanges between persons) or particular institutions. They may also take a more comprehensive perspective in assessing systems of institutions. This systemic perspective may enable control of the cumulative effects of millions of individual transactions that cannot be controlled at the individual or institutional levels. This is true not only with respect to the overall distribution of such goods as income and wealth, but also with respect to the goods of testimonial and hermeneutical justice. Cognitive biases that may be difficult for even epistemically virtuous individuals to correct on their own may be more susceptible to correction if we focus on the principles that should govern our systems of testimonial gathering and assessment. Hence, while Fricker’s focus on individual epistemic virtue is important, we also need to consider what epistemic justice as a virtue of social systems would require. My paper will indicate some directions forward on this front, focusing on the need for integration of diverse institutions and persons engaged in inquiry.
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In this article I discuss the emergence of Female Sexual Dysfunction (FSD) within American psychiatry and beyond in the postwar period, setting out what I believe to be important and suggestive questions neglected in existing scholarship. Tracing the nomenclature within successive editions of the American Psychiatric Association’s Diagnostic and Statistical Manual (DSM), I consider the reification of the term ‘FSD’, and the activism and scholarship that the rise of the category has occasioned. I suggest that analysis of FSD benefits from scrutiny of a wider range of sources (especially since the popular and scientific cross-pollinate). I explore the multiplicity of FSD that emerges when one examines this wider range, but I also underscore a reinscribing of anxieties about psychogenic aetiologies. I then argue that what makes the FSD case additionally interesting, over and above other conditions with a contested status, is the historically complex relationship between psychiatry and feminism that is at work in contemporary debates. I suggest that existing literature on FSD has not yet posed some of the most important and salient questions at stake in writing about women’s sexual problems in this period, and can only do this when the relationship between ‘second-wave’ feminism, ‘post-feminism’, psychiatry and psychoanalysis becomes part of the terrain to be analysed, rather than the medium through which analysis is conducted.
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Le but de cet essai critique est de faire la démonstration que le travail du sexe des femmes est traversé par des enjeux grandement diversifiés qui ont un impact sur les représentations sociales véhiculées à l’égard des femmes. Il adopte une perspective d’analyse constructiviste-foucaldienne afin d’illustrer l’institutionnalisation des normes sur la sexualité des femmes. Le texte démontre comment la prostitution féminine constitue une construction sociale. Puis il illustre le débat politique qui entoure la question et au sein duquel différents courants de pensées féministes et modèles de régulation ont émergé. Finalement, il aborde la prostitution des femmes en tant qu’objet d’intervention en travail social.
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La formation des intervenants-es constitue une stratégie efficace dans la lutte contre la violence sexuelle à la condition que les apprentissages effectués durant la formation soient mobilisés à l'intérieur de leur travail auprès des jeunes. La présente recherche comporte deux volets complémentaires. L'un est d'évaluer une formation dans le domaine de la violence sexuelle destinée aux enseignants-es et aux autres intervenants-es scolaires de 1' ordre d' enseignement secondaire, et 1 'autre est de contribuer aux connaissances scientifiques sur le transfert des apprentissages dans le contexte d'une formation d'intervenants-es. Plus spécifiquement, les trois objectifs visés sont les suivants. D' abord, dégager les principaux effets produits par un programme de formation. Ensuite, identifier les effets de l'insertion d'un module de transfert dans cette formation. Finalement, discerner des facteurs individuels, éducatifs et organisationnels ayant facilité ou restreint le processus de transfert des apprentissages suite à cette formation. La formation des intervenants-es, l'un des secteurs de l'éducation, soulève la question du transfert des apprentissages effectués pendant une formation. Devant le faible taux de transfert des apprentissages, les milieux scientifiques ainsi que les milieux d'intervention partagent la préoccupation d'optimiser le transfert (Salas & CannonBowers, 2001 ; Tannenbaum & Yukl, 1992). À ce jour, peu de recherches portant sur le transfert ont identifié les stratégies les plus susceptibles de favoriser le transfert (Park & Jacobs, 2008). L'une des stratégies consiste à intégrer un module spécifiquement dédié au transfert à l'intérieur d'une formation (Saks & Haccoun, 2007). Cette recherche a ainsi évalué les effets de la formation d'intervenants-es lorsqu'elle comprend ou non un module de transfert, plus spécifiquement celui du plan d' action personnalisé. Cette recherche repose sur deux référentiels. Le premier est le modèle intégrateur d' évaluation et d' efficacité d'une formation d'Alvarez, Salas et Garofano (2004), qui intègre les relations entre les niveaux d' évaluation (réactions, autoefficacité, connaissances, transfert ... ) et les trois catégories de facteurs associés au transfert des apprentissages (individuels, éducatifs, organisationnels). Le deuxième référentiel est la « Logique CIPP » (contexte, intrants, processus, produits) de Stufflebeam (2000). Sur le plan de la méthodologie, cette recherche évaluative présente un devis quasiexpérimental. Les variables étudiées sont les suivantes : l' acquisition des connaissances sur la problématique de la violence sexuelle, les attitudes vis-à-vis la violence sexuelle, le sentiment d'autoefficacité, le transfert des apprentissages et les réactions des participants-es suite à la . formation. L' échantillon se compose d' enseignants-es et d' autres intervenants-es en milieu scolaire (n=42) qui ont Xlii participé à une formation développée par un organisme communautaire spécialisé dans le domaine de la violence sexuelle. Le groupe expérimental (n= 19) bénéficiait de la formation avec le module de transfert et le second groupe (n=23) participait à la formation sans module de transfert. Les résultats permettent de conclure en l'efficacité de la formation pour ce qui est d'accroître les connaissances, les attitudes et le sentiment d' autoefficacité des participants-es un mois et trois mois après la formation. De plus, un nombre important de comportements de transfert sont rapportés par les participants-es suite à la formation dans ce même échéancier. Néanmoins, l' insertion du module du plan d' action personnalisé ne permet pas aux participants-es d'obtenir un score supérieur pour le sentiment d' autoefficacité ni une fréquence plus élevée de comportements de transfert des apprentissages après la formation. La recherche a également permis de documenter qualitativement des facteurs individuels, éducatifs et organisationnels ayant facilité ou restreint le processus de transfert des apprentissages: les résultats des entrevues rejoignent en partie les facteurs identifiés par la littérature, mais permettent également d' apporter des précisions dans le cadre d'une formation dans le domaine des agressions sexuelles et des'tinée au personnel du milieu scolaire secondaire. La présente recherche apporte des informations supplémentaires au domaine de 1' éducation, plus particulièrement pour ce qui est des facteurs associés au transfert des apprentissages suite à une formation d'intervenants-es. De surcroît, cette recherche est innovatrice puisque le transfert des apprentissages constitue un objet d'étude encore très peu exploré suite à une formation dans le domaine d'une problématique sociale comme celle de la violence sexuelle envers les jeunes
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S’appuyant sur la recherche Les attaques antiféministes, menée en partenariat avec L’R des centres de femmes du Québec, l’auteure documente les actions antiféministes et analyse leurs effets sur le mouvement féministe québécois. Inspirée par l’hypothèse de L’R des centres de femmes, selon laquelle les féministes réagissent à la violence antiféministe comme les femmes violentées en contexte conjugal et postconjugal, l’auteure se demande s’il existe un « cycle de la violence antiféministe ». À l’aide de la théorie du « cycle de la violence conjugale » et des études féministes sur les violences masculines contre les femmes, elle observe les similitudes entre les effets de la violence conjugale et les effets de la violence antiféministe, mais aussi les limites de l’analogie inhérentes aux dimensions collectives des attaques antiféministes.
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Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, lécheuses de guillotine, soldates, policières, diablesses, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales. Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au cœur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social.
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« Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, lécheuses de guillotine, soldates, policières, diablesses, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales. Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au cœur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social. »-- Résumé de l'éditeur.
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Cet article aborde la question de la situation de femmes combattantes à partir du cas colombien. En reprenant ce que les femmes démobilisées disent, ce que l’on dit d’elles ou ce qu’on leur fait dire, l’analyse proposée vise à exposer les difficultés propres au contexte colombien dans le contexte où la compréhension de cette problématique peut sembler utile à une politique de démobilisation non discriminatoire, ainsi qu’à la mise en oeuvre des mesures du droit international de promotion et de protection des femmes à l’occasion des confrontations armées.
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Cet article explore certains aspects des trajectoires d’exil de femmes réfugiées de la Région des Grands Lacs africains vers le Canada et atteintes du VIH-sida. Si les facteurs pré et post migratoires peuvent avoir un impact sur leurs conditions de vie et leur santé, l’angle que nous avons privilégié ici traite des effets des conditions législatives d’accès au territoire et aux soins pour ces migrantes. Après un bref exposé du contexte législatif canadien qui régit l’entrée sur le territoire et des dispositions relatives aux migrants malades et en particulier aux personnes séropositives au VIH nous montrerons, au travers des récits des femmes rencontrées, fuyant principalement des violences et persécutions genrées, comment ces politiques influencent leur trajectoire et leur santé. Nous verrons que la législation canadienne pose un ensemble de contraintes pour les réfugiées séropositives, tout en constituant une ressource mobilisable propre fournissant certaines opportunités.
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Ce mémoire se veut un essai théorique analysant les situations de violences sexuelles et liées au genre au sein des camps de réfugié.e.s. Cette recherche est en effet motivée par le constat de la forte propension de ces violences, notamment domestiques, dans un espace qui se définit comme « sécuritaire », un environnement qui se doit d'offrir une certaine protection et sécurité. En empruntant un angle d'analyse féministe poststructuraliste, postcoloniale et intersectionnelle, cet essai vise à relever et à dépasser les biais de genre présents au sein des cadres conceptuels et des pratiques de l'organe principal responsable de l'assistance et de la protection des personnes réfugiées, soit le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). En théorisant sur une biopolitique de l'humanitaire, ainsi que sur l'état d'exception qui caractérise la situation d'encampement, ce mémoire démontre que dans un tel cadre de rapports inégalitaires de pouvoir qui caractérisent la gestion des camps de réfugié.e.s, les politiques d'égalité entre les genres et les stratégies de lutte contre les violences sexuelles et liées au genre menées par les organisations humanitaires se heurtent à de forts obstacles. Si les camps de réfugié.e.s ne sont pas donnés à disparaître de sitôt, une transformation dans la manière de percevoir la sécurité, ou les (in)sécurités, passant inévitablement par une démocratisation de l'espace des camps, doivent figurer au premier plan parmi les changements qui devraient être effectués pour diminuer le sentiment d'insécurité et les violences qui affectent bon nombre de réfugié.e.s, surtout les femmes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Migration forcée, féminisme poststructuraliste, violences de genre, biopolitique, sécurité positive.
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Militante féministe, Andrea Dworkin a voulu comprendre pourquoi des femmes rejettent le féminisme et n’hésitent pas à se montrer racistes et homophobes. Comment expliquer cet apparent paradoxe? Dans un contexte où les femmes sont subordonnées aux hommes, les femmes de droite concluent ce qui leur paraît le marché le plus avantageux: en échange de leur conformité aux rôles traditionnels, la droite leur promet la sécurité, le respect, l’amour. Elles font donc le pari qu’il est préférable de prendre le parti du patriarcat plutôt que de combattre ce système dont la violence est trop souvent meurtrière. Mais la droite et l’antiféminisme se fondent sur le mépris des femmes et encouragent l’exploitation de leur sexualité: «ce que font les femmes de droite pour survivre au système de classes de sexe ne signifie pas qu’elles y survivront: si elles sont tuées, ce sera probablement aux mains de leur mari.» Une réflexion brutale et sans concession, qui appelle à la révolte féministe.
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Hildegard Westerkamp's (1990) composition École Polytechnique is an artistic response to one of Canada's most profoundly disturbing mass murders, the 1989 slaying of fourteen women in Montreal, Quebec. Using the theoretical model, derived from Haraway, of the cyborg body, and analyzing the import of the mixed media (voices, instruments and electroacoustic tape) incorporated in the music, the authors examine the impact this work has had on some of those who have heard it and performed it, based on the responses of choristers and listeners in several studies. The authors explored how those who engaged significantly with the music, (including those who had no personal association with the actual events of the 1989 massacre), were able to make relevant connections between their own experience and the composition itself, embrace these connections and their disturbing resonances, and thereby experience meaningful emotional growth.
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"Dans le monde de l'après-11 Septembre, l'idéologie du "choc des civilisations" se combine à celle d'un "choc des sexualités". Nous aurions d'un côté le monde occidental, tolérant et libéral, de l'autre le monde musulman, sexiste et homophobe. Une part non négligeable du mouvement gay états-unien, en quête d'intégration et de respectabilité, s'est ainsi engagée sur la voie d'une normalisation "homonationaliste" et soutient les guerres "contre le terrorisme". Parallèlement, la réception américaine des images de torture d'Abu Ghraib met en évidence les difficultés du féminisme et de la pensée queer à penser les questions de race et d'impérialisme. C'est à l'analyse de cette intrication complexe entre politique des sexualités et projets impérialistes occidentaux, qui fait pendant à la question de l'instrumentalisation du discours féministe par des politiques racistes et impérialistes, qu'est consacré Homonationalisme."--Page 4 of cover.
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La traite à des fins d’exploitation sexuelle désigne le recrutement, le transport et le transfert – à l’intérieur ou à l’extérieur d’un pays, par des moyens légaux ou illégaux – ainsi que l’hébergement ou l’accueil de personnes, principalement des femmes et des enfants, dans le but de les exploiter sexuellement. Le présent rapport s’applique à documenter et comprendre ce phénomène au Québec en plaçant la parole et l’expérience de femmes dans l’industrie du sexe au cœur de l’analyse. On trouvera dans ce Cahier différentes ressources pour appréhender solidement le phénomène de la traite, le déni et l’invisibilisation dont il est l’objet : des repères théoriques pour mener une analyse féministe ; une étude du contexte juridico-politique ; des perspectives d’intervenantes œuvrant dans le secteur communautaire de même que des informations relatives aux pratiques policières en matière de lutte contre la traite. L’analyse des trajectoires de femmes trafiquées ou exploitées dans l’industrie du sexe met au jour le fonctionnement de la traite prostitutionnelle, des leurres du recrutement aux difficiles voies de sortie de ce système. Un bilan analytique expose trois dimensions clés du dispositif de violence à l’œuvre dans la traite : la culture de banalisation de la marchandisation du corps et de la sexualité des femmes ; la question du pseudo-consentement des femmes prostituées et l’industrie du sexe comme manifestation exacerbée de la violence patriarcale. Enfin, les auteures mettent de l’avant une série de recommandations qui visent une stratégie concertée de lutte contre la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle. Elles appellent à des changements des mentalités concernant la prostitution au niveau des pratiques d’intervention ainsi que sur les terrains politique et juridique. Elles demandent notamment aux gouvernements canadien et québécois de revoir lois et règlements en vue de reconnaître que l’exploitation sexuelle et commerciale constitue une violence contre les femmes et porte atteinte à l’égalité entre les femmes et les hommes.
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