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Cet article étudie deux contextes français dans lesquels les voiles musulmans sont devenus hypervisibles : le débat public qui a mené à la loi française de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles dans les écoles publiques, et le projet colonial français de dévoiler les femmes algériennes. Je montre comment le concept de « l’oppression de genre » s’est naturalisé au voile musulman d’une telle manière qu’il justifie les normes de féminités occidentales et cache le mécanisme par lequel les femmes musulmanes sont racialisées. C’est ainsi que le voile devient le point de mire d’un racisme culturel qui se présente comme libérant les femmes musulmanes, un racisme qui semble poser un dilemme au féminisme
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Cette recherche porte sur les spiritualités féminines alternatives présentes dans le paysage religieux québécois d'aujourd'hui. Nous sélectionnons trois groupes exclusivement féminins actifs au Québec qui semblent représentatifs de la diversité des croyances, pratiques et valeurs vécues dans des groupes religieux ou spirituels de femmes d'aujourd'hui. Le cadre théorique comporte trois volets: l'herméneutique féministe du soupçon développée par des chercheures telles que Lacelle, Christ, Schüssler-Fiorenza et Gebara dans les années 70 et 80; les modes de conceptualisation du rapport entre le sexe et le genre tels que développés par Nicole-Claude Mathieu (1989); et le concept de religion à la carte développé par Reginald Bibby (1988). Trois groupes spirituels ou religieux exclusivement féminins ont été choisis pour les besoins de ce mémoire: L'Ordre de la Mère du Monde, La loge Mokidjiwan de la Grande Loge Féminine de France et L'autre Parole. Par le biais d'entrevues réalisées avec trois membres de chacun des groupes choisis et des observations participantes, les principaux jalons de leur histoire, de leurs croyances, de leurs pratiques spirituelles, de leurs activités ainsi que de leur perception des institutions religieuses majoritaires sont retracés. Finalement, les données recueillies sont analysées et interprétées à l'aide du cadre théorique développé en trois volets au chapitre un. Nous concluons avec un retour sur l'hypothèse de départ du mémoire qui a trait au développement des spiritualités féminines alternatives et les facteurs déterminants dans la prise de distance des femmes par rapport aux institutions religieuses majoritaires sont mis en lumière. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes, Spiritualité, Religieux, Franc-maçonne, Institutions, Ordre, Loge, Expériences.
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Women and Media is a thoughtful cross-cultural examination of the ways in which women have worked inside and outside mainstream media organizations since the 1970s. Rooted in a series of interviews with women media workers and activists collected specifically for this book, the text provides an original insight into women’s experiences. Explains the ways that women have organized their internal and external campaigns to improve media content (or working conditions) for women, and established womenowned media to gain a public voice. Identifies key issues and developments in feminist media critiques and interventions over the last 30 years, as these relate to production, representation and consumption. Functions as both a research case study and a teaching text.
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« Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les formes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français. »-- Quatrième de couverture.
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Toutes les femmes sont blanches, tous les Noirs sont hommes, mais nous sommes quelques-unes à être courageuses ". Sous ce titre magnifique paraissait en 1982 aux Etats-Unis une anthologie de textes fondateurs des études féministes noires : un titre qui dénonçait la double exclusion des femmes noires d'un féminisme blanc et bourgeois et d'un nationalisme noir sexiste. Ces féministes noires ont créé un mouvement politique d'une importance unique en ce que, d'emblée, il s'est constitué sur la dénonciation d'une oppression simultanée de race, de classe, de sexe et du modèle de sexualité qui va avec. Les textes présentés dans ce recueil du Black feminism - le premier en France - explorent sur une période de trente ans les thèmes de l'identité, de l'expérience singulière, de la sororité, de la sexualité, comme la place dans les institutions, les coalitions nécessaires et les alliances possibles, les Normes culturelles de rébellion et de lutte, le passage de témoin entre générations. Pourquoi, en France, ex-puissance coloniale, l'équivalent d'un féminisme noir n'a-t-il pas existé ? Ces textes, par leur vitalité et leur perspicacité politiques, invitent à poser cette question et à s'interroger autrement sur les faux-semblants de l'universalisme républicain comme sur les points aveugles du féminisme français
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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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In Tongues on Fire, Caribbean lesbians speak zami desire honestly and eloquently, loudly and clearly. Narrating their life stories, they claim what has never been acknowledged―lesbian history and continuity in the Caribbean. They collectively honour that history and continuity in fiction sweet with intimacy, sensuality, and memory. Like the lives and stories of Caribbean lesbians, Tongues on Fire is unique. Rosamund Elwin has put together a fine collection that includes well-known writers such as Michelle Cliff, Shani Mootoo, and Makeda Silvera.
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Black women are generally displaced as victims of rape. The police response to the sexual assault of black women in general and lower-class black women in particular is illustrative of how sexual ideologies help construct complex social hierarchies that in turn structure rights. How the law currently deals with rape places black women outside of the narrative frames that legitimate entitlement. Rape continues to stand in for, and effectively obscure, other social, political, and economic concerns. Unpublished and often ignored, the rape narrative is a ripe site to supply oppositional interpretations of national experience and transmit some of the structural problems in the criminal justice system. Pulling from over two thousand “real” rape cases of low-income black women ignored and not investigated in Philadelphia between 1995 and 2000, this article reads black female rape narratives as case studies in order to discuss the way personal narratives of rape victims are structured by competing and overwhelming sociolegal narratives that undercut their reception. As the fastest growing prison population, the presence of the law to punish black women stands in stark contrast to the absence of the law to protect them.
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In my article, I suggest that indigenous women are among the hardest hit by economic globalization – the expansion of markets, trade liberalization and cheapening of labour – and that globalization represents a multifaceted violence against indigenous women. I consider this with the help of two examples. First, I discuss the largely ignored case of missing and murdered Aboriginal women in Canada and how the interlocking systems of oppression (colonization, patriarchy and capitalism) are further intensified by globalization. Second, I examine the death of a Hopi woman, Private Piestewa, in the context of militarization, history of colonization and globalization. I analyse these examples in an intersectional framework that reveals the links between colonization, patriarchy and capitalism all of which inform the current processes of globalization.
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Qui a découvert un nombre exceptionnel de comètes et d’astéroïdes ? Une femme. Qui a permis d’organiser la population stellaire ? Des femmes. Et la loi permettant d’arpenter d’univers ? Encore et toujours… une femme ! Pourtant, quand il s’agit de citer au hasard un « astronome historique », on pense le plus souvent à des hommes : Galilée, Copernic, ou plus près de nous, Hubble. Certes, au cours des siècles, les femmes n’ont guère eu l’occasion d’accéder aux sciences en général et à l’astronomie en particulier. Est-ce pour autant une raison de croire en l’absence totale de leurs contributions ? À rebours des idées reçues, Yaël Nazé retrace le parcours de quelques scientifiques importantes qui ont en commun une particularité : leur sexe. L’ouvrage suit la trame des grandes découvertes, chaque domaine donnant lieu à une description des phénomènes astronomiques concernés et à un récit où l’on retrouve les grandes figures féminines de l’astronomie
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Le présent article se veut une contribution d'ordre théorique. En premier lieu, il procède à une présentation du féminisme de la troisième vague, établit ses rapports avec le féminisme de la deuxième vague et met en valeur sa portée heuristique. En deuxième lieu, il propose une délimitation rigoureuse du champ postmoderne. Deux attitudes sont ainsi décelées, soit ici le postmoderne du vide et le postmoderne du décentrage. En troisième lieu, ce travail pense ensemble, dans leurs effets de sens communs et dans leurs différences, le postmoderne et le(s) féminisme(s), tout particulièrement le féminisme de la troisième vague.
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Résumé Le Canada et le Québec, sociétés pluriethniques, possèdent des politiques et des programmes de promotion et de prévention pour contrer les violences faites aux femmes, mais reconnaissent que le défi est de taille dans le contexte migratoire. Les immigrantes, confrontées à la violence conjugale, ne disposent souvent pas d’accessibilité culturelle aux services sociaux et de santé ou n’obtiennent pas de réponse adéquate à leurs besoins. Toutefois, certains organismes ont des projets pour leur venir en aide mais ils ne sont pas systématiques. L’article présente les résultats d’une recherche exploratoire, avec approche ethnologique, qui documente la perception de 10 intervenants d’organismes communautaires et institutionnels concernant leurs activités dans le domaine et leur préoccupation pour la promotion et la prévention primaire, même si leurs pratiques concrètes sont surtout centrées sur la prévention secondaire. Maints empêchements les limitent, mais leurs perceptions des réponses promotionnelles et préventives mettent en lumière l’impact de la violence structurelle et de la violence conjugale et orientent les perspectives de renouvellement des pratiques d’intervention sociosanitaire en matière de violence conjugale.
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Le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l'imaginaire du couple hétérosexuel. Les contes de l'enfance, les magazines des adultes, le cinéma et la télévision, la publicité et les chansons populaires, tout célèbre à l'envi le couple de l'homme et de la femme. C'est un empire invisible, la nature la plus "naturelle". Or, Louis-Georges Tin montre que les sociétés humaines n'ont pas toujours accordé au couple homme-femme cette place éminente dans les représentations culturelles. En Occident, cet état de fait n'a commencé qu'à partir du XIIe siècle, avec le développement de l'amour courtois ; et les groupes dominants, le clergé, la noblesse, puis le corps médical, n'ont cessé de développer des stratégies de résistance pour s'y opposer. Avant de devenir la norme, le couple homme-femme a donc été très longtemps contesté ... En définitive, l'auteur nous invite à accomplir une véritable révolution : sortir l'hétérosexualité de l'ordre de la Nature" et la faire entrer dans l'ordre du Temps", c'est-à-dire dans l'Histoire. Une histoire de l'hétérosexualité! A côté de l'histoire des femmes et de l'histoire de la sexualité, Louis-Georges Tin propose ainsi à la recherche universitaire un champ nouveau ...
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Un livre composé de contributions autour de la pensée et de l’action d’Antoinette Fouque, en résonances, en échos, en questionnements. « “En réalité, dans l’humain, les quatre éléments n’en font qu’un : la chair, le cinquième élément. Et la chair pense. C’est la pensée première, la pensée primaire ou archiarchaïque”. Après avoir lu ces mots d’Antoinette Fouque, j’ai été plus attentif, en moi, à ces pensées errantes, informes, qui ne se dégageaient pas de l’opacité charnelle où elles prenaient naissance. Pensées larvaires, mais qui, lorsqu’elles se condensent, vont susciter les mots qui leur donneront consistance, contour et forme. Remarque adventice : il est passionnant d’observer ce travail de la pensée qui intervient en elle-même. » Charles Juliet
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A quiet revolution is occurring in Canada's First Nations communities, with changes taking place on social, political, and economic fronts and a significant redistribution of power. Changes to the Indian Act in 1951 paved the way for women to become officially involved in reserve politics, and with governments responding to the demand of First Nations for self-government, positions once held exclusively by men are now being filled by women. Beginning with Elsie Knott, the first female chief in Canada, Cora Voyageur presents the lives of sixty-four of the ninety women chiefs who have assumed the traditionally male role of elected First Nations leadership. Using a range of qualitative research strategies, surveys, participant observation, interviews, and discussions with focus groups, Voyageur presents the colonial histories behind the issues that contemporary Aboriginal communities struggle with and delineates the resulting leadership dilemmas for chiefs, while also articulating a story that is unique to First Nations women. Voyageur asks women chiefs about what inspired them to become leaders, how they've maintained their priorities, and the personal and professional costs and rewards involved in their positions. Firekeepers of the Twenty-First Century is a groundbreaking work that examines the experiences of women as they negotiate multiple roles and navigate the worlds of gender, race, and reserve politics.