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La gravité des violences qui s’exercent contre les femmes autochtones du Canada est très élevée. Le présent rapport montre que la réaction des différents niveaux de gouvernement aux menaces qui pèsent sur les femmes des communautés autochtones est inadaptée et parcellaire. Le gouvernement canadien a le devoir indiscutable et impératif de garantir la sécurité des femmes autochtones, de en justice les auteurs de violences à leur encontre et de s’attaquer aux problèmes de fond que sont la marginalisation et la pauvreté.
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Cet ouvrage met en scène une double naissance : celle du féminisme américain avec le moment inaugural de la Convention de Seneca Falls en 1848, et l'émergence d'Elizabeth Cady Stanton comme force vive et tête pensante des tout premiers combats pour l'affirmation et la conquête des droits de la femme aux Etats-Unis. A travers des textes jamais traduits en français, on perçoit l'éveil d'une conscience, du cadre privé de l'enfance jusqu'à l'intervention publique auprès du Congrès de New York en 1854. Mère de famille épanouie, Elizabeth Cady Stanton savait déjà que "ce qui est personnel est politique". Bien née, elle n'en fut pas moins sensible aux injustices subies par les femmes. L'audace de ses propositions lui vaudra toutefois la méfiance des suffragettes à la fin du XIXe siècle, et c'est le nom de Susan B. Anthony qui sera associé à l'amendement de 1920 accordant le droit de vote aux femmes. C'était pourtant Elizabeth Cady Stanton qui, courageusement, en avait imposé l'inscription dans la Déclaration de sentiments de 1848, rappel ironique des principes fondateurs de la nation américaine. Les textes ici présentés participent d'un devoir de mémoire grâce auquel on découvre que ni le discours d'Elizabeth Cady Stanton en ses premières indignations, ni le message de Seneca Falls n'ont perdu de leur actualité.
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Cet article reconfigure la citoyenneté culturelle en termes féministes en analysant comment un groupe d’activistes latino-américaines immigrantes de la Californie du tournant du XXIe siècle parvient à revendiquer des droits politiques, sociaux et individuels. Des concepts associés d’habitude au néolibéralisme, comme par exemple la notion d’estime de soi (autoestima), ont joué un grand rôle dans les analyses hautement politisées que ces femmes font de la société américaine et des politiques sociales et d’immigration. La réutilisation créative de ces termes par les femmes implique que l’on comprenne la dynamique subversive autant que conservatrice du discours et des pratiques politiques démocratiques dans les mouvements pour les droit des immigrants contemporains, ainsi que les racines de l’activisme actuel, qui s’inscrit dans des actions à long terme dans le but de transformer la subjectivité politique.
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Cette publication rend compte des réflexions féministes, théoriques et pratiques majoritaires dans une perspective décoloniale. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Après un bref survol de l’histoire récente de la criminalisation de l’avortement au Canada, l’auteure présente les divers projets de loi privés touchant d’une façon ou d’une autre le droit à l’avortement, principalement le projet no C-484 sur l’homicide foetal, pour en saisir les conséquences sur le droit canadien et sur l’autonomie des femmes pendant leur grossesse. Ces projets de loi se situent à l’intérieur d’une stratégie des opposants à l’avortement qui a essentiellement pour objet de faire reconnaître en droit canadien un droit à la vie et à la sécurité aux foetus et de remettre en question le libre choix des femmes en la matière. Suit une discussion sur l’instrumentalisation du droit pénal à des fins de contrôle social de questions d’ordre éthique. Le texte se termine par une réflexion concernant l’intérêt de l’État dans la protection des foetus. L’auteure soutient que toute intervention étatique doit se faire dans le respect des droits constitutionnels des femmes, soit leur droit à la vie, à la santé et à la liberté.
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Le projet de loi C-3, déposé à la Chambre des Communes le 11 mars 2010, fait suite à l’arrêt McIvor du 6 avril 2009 de la Cour d’appel de la Colombie-Britannique (CACB). Ce jugement déclare que les dispositions de la Loi sur les Indiens relatives à l’inscription et à la transmission du statut d’Indien contreviennent à l’article 15 de la Charte canadienne des droits et libertés. Plus précisément, le jugement vise l’article 6 de la Loi sur les Indiens auquel des amendements ont été apportés en 1985 par le projet de loi C-31. À l’époque, de nombreuses voix avaient déploré les discriminations résiduelles de ce projet de loi. Vingt-cinq ans plus tard, le Parlement du Canada se penche enfin sur ces discriminations, s’évertuant à apporter des corrections bien tardives et insuffisantes.
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L’analyse de la construction intellectuelle et politique des « féminismes du tiers-monde » implique nécessairement deux mouvements simultanés : d’une part, une critique interne des féminismes « occidentaux » hégémoniques et, d’autre part, la formulation de problématiques et de stratégies féministes autonomes et ancrées géographiquement, historiquement, culturellement. Le premier mouvement consiste à déconstruire et décomposer ; le second, à concevoir et construire.
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La définition des catégories de public et de privé est au fondement de l'exclusion des femmes du pouvoir au nom d'une nature féminine incompatible avec le règne de la raison et de ""l'intérêt général"". La mise en questions de cette dichotomie est essentielle pour comprendre la manière dont les arbitrages dans l'action publique confortent ou modifient les rapports sociaux de sexe. Quel est l'impact des politiques publiques sur la redéfinition des frontières public-privé et sur la structure genrée de la société ?