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La notion de consentement est plus souvent associée aux plaintes pour agression sexuelle qu’aux études et thérapies sexologiques où l’objectif d’une « vie sexuelle satisfaisante » relègue l’idée de contrainte à l’arrière-plan.Dans cet article, nous voulons montrer que, sous l’angle du questionnement sexologique, la notion de consentement recouvre plus que l’accord entre deux personnes quant à un acte ou une relation univoque. Dans la thérapie sexologique, il occupe même une place centrale, tant comme question éthique (qui positionne le thérapeute) que comme contenu de la consultation (comme dessous des plaintes formulées).Une analyse de la littérature médicale fournit des éclairages à l’appui du concept clinique de « consentement pluridimensionnel ». Trois exemples extraits de notre clinique illustrent sa pertinence.Nous suggérons que trois « constantes » soient prises en compte explicitement dans la clinique : la conception du monde, déterminant pour le consultant sa perception d’une « sexualité normale » ; les rapports de pouvoir, s’établissant au sein de tout rapprochement de personnes et la négociation, inévitable perspective pour qu’une quelconque association puisse tenir.L’accès à « une vie sexuelle satisfaisante » passe pour le consultant par l’identification de ce à quoi au juste il a consenti dans le contexte qui fonde sa plainte. Le sexologue l’y aidera par l’attention accordée d’entrée de jeu à ces trois constantes qui forment la charpente du consentement.
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Activiste féministe lesbienne radicale depuis les années 1970, Dorothy Allison a connu le succès avec ses romans (L’Histoire de Bone, Retour à Cayro). En 1994, elle publie Peau, un recueil d’essais. Elle y parle de son enfance, d’inceste, de lesbophobie. Elle raconte son engagement féministe, sa sexualité, les « Sex Wars » des années 1980. Elle partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l’extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un livre tout à la fois intime, décapant et profondément politique, réédité avec sept textes inédits en français.
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Depuis environ vingt-cinq ans, les recherches sur les genres et la sexualité autochtones s’inspirent de la tradition et de l’oralité, tout en examinant la relation entre sexualité et spiritualité. Le système des réserves au Québec ainsi que l’épisode des pensionnats incita les jeunes Autochtones à se tourner vers les aînés, cherchant un processus de guérison axé sur la réconciliation intergénérationnelle. Parmi les outils utilisés, le cinéma se présente comme un instrument médiateur facilitant une distanciation avec les événements vécus et un rapprochement les uns des autres, la caméra se faisant le témoin des confessions et des partages. Nous constatons ainsi, à travers les courtsmétrages réalisés par les jeunes Autochtones du Wapikoni Mobile, comment la réappropriation culturelle et la construction de l’identité sexuelle des jeunes passent par la réduction du fossé intergénérationnel ainsi que par l’expression d’une parole cherchant à concilier modernité et tradition.
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Présenté en deux parties, un essai et une création, ce mémoire se veut une première exploration de la présence du polyamour dans la littérature québécoise. Alors que la monogamie règne toujours en maître du « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » dans la plupart des fictions littéraires, le modèle polyamoureux – posant qu’il est possible et acceptable d’aimer plus d’une personne et d’entretenir plusieurs relations amoureuses à la fois – s’inscrit comme un nouveau possible. Considérant ce modèle comme une critique de la monogamie institutionnelle et de la contrainte à cette dernière (ou mononormavité), la présente recherche étudie la représentation du polyamour dans trois romans québécois : C’est la faute au bonheur d’Arlette Fortin (2001), Ainsi font-elles toutes de Clara Ness (2005) et Tarquimpol de Serge Lamothe (2007). L’étude du nombre de partenaires impliqués, de leur configuration et du contrat établi dans chaque cellule amoureuse permet de mettre en lumière les éléments communs ou exclusifs à chaque récit et de comparer leurs discours. L’essai est suivi d’un court roman racontant l’irruption d’une cinquième personne dans un appartement où les colocataires partagent déjà leur amour, leurs ressources et, occasionnellement, leur sexualité. Cette création se pose à la fois en continuation et en opposition avec les romans étudiés, en évitant les pièges hétéronormatifs présents dans ces derniers, et en intégrant le polyamour dans le quotidien des personnages.
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Ce rapport vise à dresser un portrait des pratiques judiciaires en matière de criminalisation de la prostitution, de façon à justement mettre la question des rapports sociaux de sexe à l’avant-plan. Ce travail est exploratoire, notre étude s’étant limitée à un historique de la législation et à l’analyse de 128 décisions pratique de la prostitution. D’autre part, une seconde position défend l’idée d’une normalisation de l’industrie de la prostitution. On désire ici décriminaliser complètement la prostitution voire légaliser sa pratique au nom de la sécurité et de la lutte à la stigmatisation des prostituées. » (2015, 2)
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Traduit de l'anglo-américain, le concept de genre s'est progressivement imposé en France au cours des quinze dernières années. Il recouvre désormais un corpus incluant d'autres concepts qui l'ont précédé, tels que «rapports sociaux de sexe» ou «domination masculine». L'objectif de ce manuel est de mieux cerner la polysémie du genre et d'introduire aux recherches prolifiques qui sont rassemblées sous sa bannière. Tous les travaux de la sociologie du genre ont en commun une problématique : la construction sociale de la différence hiérarchisée des sexes et/ou des sexualités ; une histoire, commencée dans les années 1970, ancrée dans une critique féministe de la sociologie de l'époque qui voyait dans la classe sociale le seul clivage pertinent pour analyser les relations sociales ; une ambition : faire la preuve, enquête après enquête, de la transversalité des rapports de sexe et de sexualité dans le monde social, et convaincre de la nécessité de leur prise en compte dans l'élaboration de n'importe quel objet sociologique.
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Feminist women's attitudes toward pornography are significantly polarized. Anti‐porn feminists have taken a position that pornography is degrading toward women, leads to distortion of healthy male‐female sexuality, leads to distorted images of the female body, increases male anxiety about sexual adequacy, sexual compulsivity, and increase violence toward women including rape and sexual harassment.
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"Sexe" est l'un des mots de la langue française que les gens sans distinction de classe, de religion, d'apparence ou de profession, utilisent avec grand intérêt, qu'ils soient accoudés au zinc d'un bistrot ou à la paillasse d'un laboratoire de biologie moléculaire. Deux mises en scène distinctes, sociale ou scientifique ; deux scénarios différents : d'un côté, les histoires d'amour ou d'imaginaire sexuel, de l'autre, les recherches biologiques. Sous ce mot de "sexe", notre langue, si riche, produit une polysémie bien fâcheuse. L'ambition de ce volume, qui rassemble les contributions de chercheurs et chercheuses en sciences de la vie et en sciences humaines et sociales est de faire le point sur les connaissances concernant le sexe biologique et ses variations, dont on sait désormais qu'il ne permet pas de séparer les individus en deux catégories bien distinctes. Ce livre veut aussi évaluer l'impact du genre sur le développement du corps des êtres sexués et sur la construction de leur identité. Enfin, il cherche à apprécier dans quelle mesure les croyances liées au genre (bicatégorisation mâle-femelle stricte, supériorité masculine) ont pu influencer les recherches menées sur le sexe biologique. Et les témoignages de personnes intersexes et transgenres apportent sur la question de l'identité sexuée un éclairage complémentaire qui bouscule les "réponses" que donnent le plus souvent la médecine et le droit.
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Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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L'analyse proposée des films C.R.A.Z.Y. (Jean-Marc Vallée, 2005), J'ai tué ma mère (Xavier Dolan, 2009), Les amours imaginaires (Dolan, 2010) et Laurence Anyways (Dolan, 2012) convoque trois perspectives : le rock, le camp et le queer. Dans ces films québécois, la musique rock semble orienter la narration et l'esthétique. Elle fait également le pont entre l'anticonformisme auquel renvoie le paradigme rock et l'identité marginale des personnages. L'esthétique de l'image se plie parfois à la bande sonore, qui encourage certains effets visuels. Cela dit, les films de Vallée et de Dolan se servent différemment de l'esthétique rock et du camp, ce qui s'accorde aux représentations distinctes qu'ils produisent eu égard à l'orientation ou à la diversité sexuelles et au genre. L'excès des films de Dolan, leur hyperréférentialité, leur jeu constant entre recherche d'émotions esthétiques et d'émois narratifs, leur fréquente suspension de la réalité contribuent à une écriture du différé dans laquelle les personnages queer jouissent d'une amplitude considérable, alors que dans C.R.A.Z.Y. la performance hyperbolique s'articule plutôt à une analytique de l'homophobie (sociétale et intériorisée) que le film s'efforce de dresser, sans pouvoir échapper à un certain malaise.
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Using social and queer theory on domination, sexuality and gender, this contribution explores how the queer American author Dorothy Allison celebrates the vilified transgressive lesbian body. As, in the 1970s, the mainstream american feminist movement crystallized around the definition of an acceptable sexuality in the name of femininity, female sexual practices were standardized according to strict identity frames, carnal desire was denied, and transgressive lesbians who play with gender roles were defined as abject. In response to this extreme taming of the body, Allison interrogates the notions of masculinity and femininity, domination and submission in her exploration of sexual pleasure and traumatized sexuality. She celebrates the aggressiveness and masculinity of queer lesbianism, promotes the fluidity of gender roles, and asserts the primacy of the flesh,sensuality, and materiality in sexuality.
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« Ouvrage collectif rassemblant douze femmes, auteures du monde noir, autour du thème du plaisir au féminin. Le seul critère était d'écrire sur le corps et sur la sensualité, voire sur la sexualité. Volcaniques. Une anthologie du plaisir répond à l'ouvrage "Première nuit. Une anthologie du désir" (Mémoire d'encrier, 2014), qui, lui, mettait en scène onze auteurs noirs, tous des hommes écrivant sur le thème du désir. Une exploration sensuelle complexe et décomplexée. »-- Site Web de l'éditeur.
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Analysant les romans de Nina Bouraoui, en particulier Mes mauvaises pensées, Appelez-moi par mon prénom et Nos baisers sont des adieux, cet article démontre comment l’écrivaine transforme l’extrême violence de sa prose – à raconter son sentiment de blessure face aux identités distinctes d’auteure française, algérienne et queer qu’on veut lui imposer – en un véhicule capable de transmettre des affects plutôt qu’une logique narrative. En reliant certaines œuvres d’art (y compris ses propres textes littéraires) à d’autres corps dans une même virtualité en tant qu’« émetteurs-récepteurs » d’affects, Bouraoui en arrive à suggérer la possibilité d’une nouvelle sexualité queer affective, c’est-à-dire relationnelle et allant au-delà de l’orientation sexuelle de chacun(e).
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HE MASK YOU LIVE IN follows boys and young men as they struggle to stay true to themselves while negotiating America’s narrow definition of masculinity. Pressured by the media, their peer group, and even the adults in their lives, our protagonists confront messages encouraging them to disconnect from their emotions, devalue authentic friendships, objectify and degrade women, and resolve conflicts through violence. These gender stereotypes interconnect with race, class, and circumstance, creating a maze of identity issues boys and young men must navigate to become “real” men. Experts in neuroscience, psychology, sociology, sports, education, and media also weigh in, offering empirical evidence of the “boy crisis” and tactics to combat it. The Mask You Live In ultimately illustrates how we, as a society, can raise a healthier generation of boys and young men.
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Most research on sexuality courses in US higher education was conducted in the 1980s and 1990s. Less is known about what is being taught in undergraduate sexuality courses today; this study sought to fill that gap. Reviewing content based on 161 courses (provided by 150 different instructors) from all regions of the USA, this study examined overall descriptions of course content and pedagogical strategies in relation to the academic position of the instructor, region of the country and course enrolment size. Results indicated similar content and pedagogical strategies employed with limited differences based on demographic characteristics. The most commonly taught subjects were sexual orientation (95.0%), communication (93.8%), gender identity (93.2%) and gender roles (93.2%). Most courses included reference to contraception (89.4%), HIV and AIDS (88.2%) and STIs (85.7%). Some notable differences included the fact that tenured or tenure-track instructors were more likely to lecture compared to non-tenure-track instructors, and 100% of courses in the West and Northeast addressed sexual orientation compared to 96% for the Midwest and 85% for the South. Most courses included discussion of pleasure (91.1%) and incorporated sexually explicit content (61.9%). The benefits and challenges of having guidelines for sexuality courses at the university/college level were explored.
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À partir de 22 entretiens et de 243 questionnaires d’enquête complétés par des enseignants du secondaire du Québec (Canada), cet article interroge l’existence de normes relatives au genre et à l’orientation sexuelle en milieu scolaire. Les résultats suggèrent que les pratiques professionnelles des enseignant(e)s, tant lesbiennes, gais et bisexuels (LGB) qu’hétérosexuel(le)s concernant l’homophobie et la diversité sexuelle sont influencées par ces normes. Trente ans après les premiers travaux sur le vécu des enseignants LGB, la littérature sur le coming out demeure centrale pour comprendre les pratiques professionnelles de ceux-ci ainsi que leurs appréhensions. Based on 22 interviews and 243 survey questionnaires filled out by high school teachers in Québec (Canada), this paper questions the existence of norms relating to gender and sexual orientation in schools. Results suggest that teachers’ professional practices regarding homophobia and sexual diversity are influenced by these norms, whether they identify as heterosexual or as lesbian, gay or bisexual (LGB). Thirty years after the first studies on LGB teachers’ experiences, the coming out literature remains central to the understanding of teachers’ apprehensions and fears, as well as their pedagogical practices.
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This article explores the ways in which teachers describe their pedagogical and intervention practices relative to sexual diversity in Québec (Canada). Three variables closely associated with teachers who report inclusive practices emerge: experiential training (based on the experience of a lesbian, gay, or bisexual [LGB] teacher), contact training (from close acquaintance with LGB individuals), and professional training. These factors impact the probability that a teacher will refer to homosexuality, intervene when homophobic incidents occur to deconstruct prejudices, and become the confidant of LGBQ students. Results are discussed based on research on minority teachers and on the roles of straight allies in education.
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Greg Robinson’s article “Whispers of the Unspeakable: New York and Montreal Newspaper Coverage of the Oscar Wilde Trials in 1895,” originally published in 2010 in the French-language journal Rue des Beaux Arts, no. 24 (2010), is here republished and—with much gratitude—translated (for the original text, please see http://www.oscholars.com/RBA/twenty-four/24.7/Articles.htm). Robinson’s transnational study focuses on how reading the specific language of newspaper reports of the Oscar Wilde case, literally from a distance, from places less emotionally attached to and nationally distinct from the scandal’s epicenter in London, England, provides insight into “the state of everyday public knowledge and discussion of (homo)sexuality, at least west of the Atlantic”; thus Robinson’s fascinating research, which involves numerous newspapers—from the elite New York Times to the New York Herald, from the Montreal Daily Star to the French-language papers of Quebec—concludes that the popular press, read transnationally, offers key insights into the developing attitudes toward and levels of interest in the newly forming identity of the “homosexual” across societies.
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Carl Jung categorizes the trickster as a psychological archetype and sets certain parameters for it. This article examines Audre Lorde’s trickster Afrekete in Zami: A New Spelling of My Name (1982) and poses the question of how typically archetypal a Black, female, lesbian trickster can be. Lorde occupies an idiosyncratic position in the canon in terms of race, gender, and sexual orientation. She bestows new qualities on her trickster coming from the peripheries she dwells in and challenges the Jungian model. Through Afrekete’s linguistic dexterity and sexual identity, Lorde transforms the trickster from being seemingly innocuous into a figure of resistance grounded in lesbian erotica
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