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La cryopréservation consiste à préserver les propriétés biologiques des cellules par le froid : appliquée aux gamètes, elle permet de pouvoir les utiliser après décongélation pour faire des enfants plus tard. Cet article se penche sur les biais de genre à l’œuvre dans les savoirs experts de la cryopréservation du sperme et des ovocytes. Ce ne sont donc pas les questions que cette technique pose à la société qui sont examinées, mais, à l’inverse, comment le sens commun s’invite dans la production scientifique par l’intermédiaire de métaphores genrées. L’auteure analyse, dans la littérature médicale, l’attribution de traits genrés aux gamètes mâles et femelles, de même que les effets délétères de ces métaphores sur les raisonnements scientifiques.
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Dans le débat public sur la gestation pour autrui (GPA), parler de « travail » pour qualifier ce que font les femmes porteuses est largement perçu comme une façon de cautionner les formes de marchandisation et d’exploitation du corps des femmes à l’œuvre dans les circuits mondialisés de la bioéconomie. Contre cette interprétation qui accompagne la condamnation morale de cette pratique reproductive, en particulier dans sa version « commerciale », l’article développe une défense féministe de la conceptualisation de la GPA comme travail, appuyée sur les études ethnographiques menées auprès des femmes porteuses indiennes et nourrie théoriquement à la fois par le marxisme, par l’éthique du care et par la notion d’intersectionnalité. In fine, l’objectif est de mettre en lumière la fécondité de cette conceptualisation non seulement pour la pleine reconnaissance des femmes porteuses, mais aussi pour le diagnostic critique des divisions du travail qui structurent la société capitaliste.
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Dans le cadre de cet article, l’auteure soutient que la prolifération actuelle des techniques de procréation médicalement assistée nous oblige à dépasser l’opposition permissif/restrictif censée différencier les législations des pays dans ce domaine et à inscrire le don et l’échange de matériaux génétiques et d’embryons dans leurs contextes culturels spécifiques, prenant en compte les conceptualisations locales de la parenté, du genre et de la sexualité. À partir du cas de la Grèce, l’auteure montre comment le discours néolibéral sur le libre choix des individus en matière de procréation se croise avec leurs représentations plus « traditionnelles » de ce que doit être la parenté, rendant ainsi possible l’émergence d’une bioéconomie de la procréation tout en renforçant les conceptualisations normatives du genre, de l’âge, de la sexualité, de la santé et de l’ethnicité. L’article avance que les interrelations complexes entre le néolibéralisme, la parenté et le genre produisent des constellations spécifiques de droits reproductifs et de citoyenneté.
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La comparaison du droit français et suisse concernant le don et l’autoconservation d’ovocytes met en lumière des enjeux en termes de protection de l’intégrité physique, de parenté et de liberté reproductive. Au contraire de la Suisse, la France encadre le don d’ovocytes, mais n’autorise pas l’autoconservation ovocytaire. Pourtant, ces techniques ne remettent pas en cause les normes procréatives et familiales quant au bon âge de la maternité et à la conjugalité hétérosexuelle : les ovocytes - donnés ou conservés - ne peuvent être utilisés que dans le cadre légal d’une procréation médicalement assistée (PMA). L’article examine en détail le projet de loi de bioéthique qui, en France, prévoit d’ouvrir l’autoconservation ovocytaire, mais qui exclut, au sein des couples lesbiens nouvellement éligibles à la PMA, qu’une femme puisse recevoir les ovocytes de sa partenaire. L’auteure met ainsi en avant le fait que le contrôle des corps et de la sexualité des femmes perdure sous des formes renouvelées.
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Au travers de sa conception du biopolitique, Michel Foucault a démontré que la (re)production est un élément central des politiques eugénistes postcoloniales visant à contrôler racialement le corps de la future nation. Selon Nikolas Rose (2006), cette biopolitique étatique traditionnelle a été remplacée par une nouvelle forme d’eugénisme libéral. Dans la bioéconomie actuelle, ce n’est plus l’État, mais les consommateurs et consommatrices qui font des choix en matière de procréation. Le marché de la procréation médicalement assistée (PMA) au Mexique sert de cas empirique dans cet article pour montrer que l’eugénisme libéral qui y est pratiqué ne remplace pas la biopolitique étatique traditionnelle, mais la transforme. Cette reconfiguration s’impose quand l’auteure examine (1) l’accès racialisé aux programmes mexicains de gestation pour autrui (GPA) ; (2) la survalorisation des gamètes de personnes blanches et ; (3) la dévaluation des traits génétiques des femmes non-blanches durant les processus de sélection et de classification des travailleuses de la procréation. En analysant les géographies transnationales du marché mexicain de GPA, cet article montre comment les futurs corps sont blanchis par les pratiques biomédicales et les choix des consommateurs·trices qui sont eux-mêmes influencés et renforcés par les imaginaires esthétiques et (post)coloniaux de la blanchité
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This article presents the lived narrative of a female academic with children working in a British university and trying to cope with a completely new way of work and life in the context of the pandemic. The overall aim of the article is to offer a gendered account of burnout—specifically how women may be experiencing burnout at multiple levels, and the efficacy of their subsequent coping strategies. The narrative provides insights into how a range of coping mechanisms such as disengagement, denial, and energy conservation are deployed to deal with the increased responsibilities at work and home as a result of the pandemic. Existing research has viewed burnout as gender neutral, leaving a gap in the literature on the significant differences in both men's and women's experience of burnout as well as their coping behaviors.
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Cet article cerne les difficultés, les défis et les stratégies mises en œuvre par les femmes soignantes à Lomé (Togo) dans la conciliation travail-famille. Les données qualitatives ont été collectées auprès de femmes soignantes dans deux formations sanitaires publiques, de leur conjoint et de leurs collègues hommes. Les résultats montrent que les normes et les pratiques culturelles ont confiné les hommes et les femmes dans leurs rôles respectifs selon la division sexuelle du travail. Ainsi, exercer des tâches domestiques est considéré comme un devoir pour les femmes, mais une transgression des normes sociales pour les hommes. Les exigences et les conditions de la profession médicale et l’insuffisance de personnels de santé rendent difficile la conciliation travail-famille pour les femmes. Pour concilier leur vie familiale et professionnelle, les femmes soignantes mettent en œuvre plusieurs stratégies d’adaptation : recours à l’aide parentale, emploi de domestiques et de répétiteurs scolaires, acquisition d’appareils électroménagers.
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This study examines the emotion work of non-migrant women as they seek to sustain family life across borders. We draw on in-depth interviews with 59 non-migrant women in Guanajuato, Mexico who had immigrant spouses in the USA to assess emotion work dynamics between partners. Our analysis reveals that non-migrant women do emotion work that entails imagining lives abroad and then tailoring emotional support that addresses the needs of spouses. We also discuss how the difficulties associated with prolonged separation leads women to suppress their own needs and feelings, which can lead to emotional burnout and marital conflict. Putting non-migrant women and their activities at the center of our analysis highlights the emotional costs of migration for those who remain behind and the ways in which emotion work is a highly gendered activity that reinforces inequality through communication. We highlight how women’s subordinated status in transnational Mexican families and the need to keep the remittances flowing help explain why emotion work falls largely on women. © The Author(s) 2021.
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The novel coronavirus (COVID‐19) was declared a global pandemic in March 2020. Unlike previous highly contagious diseases that brought the threat of global instability this century such as SARS‐CoV, Zika virus (ZIKV), Swine flu (H1N1), and the Avian flu (H5N1), COVID‐19 was unable to be contained. Global restrictions were implemented to curb the spread of the virus, which included but were not limited to the closure of all educational institutions and the advice to engage in remote working. This study aims to understand the experience of working mothers who managed work and home duties during the COVID‐19 pandemic in Ireland. Thirty working mothers were interviewed in this study, and qualitative analyses were conducted to gain insight into their work and family life during the restrictions. The findings of the analysis indicate that working mothers have been negatively impacted by COVID‐19 in relation to their psychological well‐being, experiences of negative emotions, and the redefinition of family dynamics, in which working mothers have adopted additional and disproportionate care burden. These findings are consistent with the current research arguing that COVID‐19 has highlighted an increase in the gender gap in domestic labor as well as the undermining of career advancement for working mothers.
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Analysing the pandemic through a feminist political economy lens makes clear how gender, race, and class structures are crucial to the functioning of capitalism and to understanding the impacts of the pandemic. The way capital organises production and reproduction combines with structures of oppression, generating vulnerability among the racialised and gendered populations worst impacted by Covid-19. Using global data, this commentary shows that during the pandemic, women experienced relatively greater employment losses, were more likely to work in essential jobs, and experienced a greater reduction in income. Women were also doing more reproductive labour than men and were more likely to drop out of the labour force because of it. Analyses of capitalism in feminist political economy illustrate how capital accumulation depends on women's oppression in multiple, fundamental ways having to do with their paid and unpaid work. Women's work, and by extension their health, is the foundation upon which both production and social reproduction rely. Recognising the pandemic as endogenous to capitalism heightens the contradiction between a world shaped by the profit motive and the domestic and global requirements of public health.
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Les femmes et les hommes qui assument une « double journée » de travail bénéficient-elles ou ils, en compensation, de conditions plus favorables dans leur travail professionnel, ou bien cumulent-elles ou ils plutôt – conformément à l’hypothèse du caractère transversal de la division sexuelle du travail – cette charge domestique avec des conditions de travail dégradées dans leur emploi rémunéré, mettant ainsi leur santé en péril ? Pour la première fois l’enquête Conditions de travail et risques psychosociaux (CT-RPS 2016) a demandé aux répondant·es de chiffrer leur temps de travail ménager. L’analyse statistique valide l’hypothèse du cumul entre charge de travail ménager et conditions de travail professionnel dégradées, même en contrôlant par un vaste ensemble de caractéristiques notamment la profession ; moins nombreux à réaliser du travail domestique, les hommes qui lui consacrent du temps ont des conditions de travail encore plus dégradées que les femmes. Les personnes les plus affectées sont les femmes les plus diplômées, mais aussi les hommes les moins diplômés.
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↘ Que ce soit au chapitre de l’emploi ou de la maladie, les femmes québécoises ont été davantage affectées par la pandémie que les hommes. ↘ La position désavantagée des femmes sur le marché du travail les rend, dans les années qui suivent un ralentissement économique, plus vulnérables. ↘ La crise environnementale risque d’affecter plus lourdement les femmes, dont les femmes autochtones au Canada, étant donné la part des tâches liées au soin des personnes qui leur incombent. ↘ Les plans de relance économique ou de transition écologique des gouvernements du Québec et du Canada ne tiennent pas compte de la situation des femmes dans l’économie et risquent ainsi de contribuer à reproduire les inégalités de genre au pays.
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We aim to explore the differential presence of symptoms of anxiety, depression, and acute stress between men and women during the COVID-19 outbreak, and to study the relationship between these symptoms and two environmental variables, coexistence, and violence.We conducted a cross-sectional study starting on March 29 to April 5, 2020, based on a national online survey using snowball sampling techniques. Symptoms of anxiety (Hamilton Anxiety Scale), depression (Beck Depression Inventory), and acute stress (Acute Stress Disorder Inventory) were assessed. Differences in the presence of symptoms and the relationship of coexistence and domestic violence were evaluated from a gender perspective.Men showed significant lower mean (SD) in anxiety, depression, and acute stress levels than women [HARS, 14.1 (9.8) versus. 18.4 (10.2), F = 56.2, p < .001; BDI 3.4 (3.9) versus 4.5 (4.3), F = 16.6, p < .001, and ASDI 3.6 (2.9) versus 4.7 (3.1), F = 39.0, p < .001, respectively), as well as a weaker depressive syndrome (28.1% males versus 39.9% females, χ2 = 25.5, p < .001). In addition, an interaction Gender × Coexistence was found in anxiety (F = 56.2, p < .001) and acute stress (F = 3.52, p = .06) and, according to depressive symptoms, an interaction Gender × Violence was found marginally significant (F = 3.3, p = .07).Findings indicate that women present greater severity in symptoms of anxiety, depression, and acute stress. Moreover, loneliness and violence specifically worsen the emotional state in women. These results can undoubtedly guide better healthcare planning adopting a gender perspective.
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Large-scale mining, oil, and gas projects can have a profound and negative affect on women’s rights and gender equality. Adverse impacts include the disruption of family and social life; the increased risks to health and safety, especially in terms of domestic and sexual violence; environmental degradation; as well as changing access to and control over land and livelihoods. These adverse impacts fall most heavily on women. This case study focused on the East African Crude Oil Pipeline (EACOP). It shows that conventional environmental and social impact assessment (ESIA) processes may not identify all potential adverse impacts on women, and can fail to analyse the implications of potential impacts on gender norms and gender power relations, leading to a downplaying of the significance of these impacts. The implications for women and girls’ health and safety resulting from the in-migration of large numbers of mostly men seeking project employment and other opportunities and increases in women’s unpaid care work are two potential adverse impacts the EACOP ESIA failed to identify. Strengthening gender analysis within the current suite of impact assessment tools and methodologies, particularly for extractive industries projects, is therefore urgently needed. © 2021 IAIA.
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Discrimination has historically contributed to coercive contraceptive in the United States. We investigated associations between perceived discrimination, or the perception of unequal treatment in everyday life, and contraceptive method use among U.S. women. We analyzed population-based data from a 2013 study of U.S. women who were premenopausal, age 18–50, sexually active with a male partner in the last year and were not attempting pregnancy. Perceived discrimination was measured using the Everyday Discrimination Scale. Contraceptive method use was categorized into five method categories: permanent, highly effective reversible, moderately effective, barrier and no method. We analyzed relationships between perceived discrimination and contraceptive method use with several regression models, controlling for covariates. Among 539 women in our analytic sample, those with high perceived discrimination had lower incomes, less educational attainment and were less likely to be insured. Perceived discrimination was associated with a reduced odds of using any contraceptive method (aOR 0.43, CI 0.21–0.87, p < .001). Contraceptive method users with high perceived discrimination had an increased odds of using highly effective reversible methods versus moderately effective methods (aOR 5.28, CI 1.63–17.07 p = < .001). Women who perceived discrimination were at risk for contraceptive nonuse; however, among contraceptive users, perceived discrimination was associated with the use of more effective reversible methods.
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This essay examines contemporary feminist dystopias to study the phenomenon of gender pandemics. Gender pandemic narrative allegorises possible aftermaths of patriarcavirus, unleashing many natural disasters that force global biopolitics to hinder gender equality. The main objective of this essay is to explain how gender pandemics are appropriated in patriarchal utopian discourses as a pretext to control female empowerment, diagnosing women as diseased organisms that risk the state’s well-being. Moreover, the novels explore the interdependence between biology and sociality, portraying the acute vulnerability of female bodies during and after the pandemic conflicts, inasmuch as patriarchal power arranges a hierarchical value system of living that reinforces gender discrimination. Particularly, the COVID-19 emergency is analysed as a gender pandemic: the exacerbated machismo and the growing distress in the female population prove that women are afflicted with a suffocating patriarcavirus, which has critically gagged them in the first year of the pandemic.
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Après la charge mentale domestique, la charge mentale écologique semble elle aussi aliéner tout particulièrement les femmes. Zoom sur ce concept inhérent aux combats écolo d’aujourd’hui, ce qu’il recoupe, et comment, peut-être, réussir à s’en affranchir.
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Arrière-plan Le sujet de la santé sexuelle des gays et des lesbiennes semble être très peu étudié, au moins en partie en raison des limites générales inhérentes aux études sur la sexualité ainsi que des préjugés hétéronormatifs et des difficultés à atteindre ces populations. But Examiner de manière critique les études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes afin d'identifier les lacunes et les préjugés existants dans la portée et la construction générale des recherches publiées. Méthodes L'ensemble de données comprenait 556 articles évalués par des pairs et identifiés grâce à la recherche Medline. Les caractéristiques clés des études ont été extraites selon le livre de codes développé pour cette étude et analysées de manière descriptive. Résultats Les résultats comprenaient : la méthodologie de recherche, la conception de l’étude, l’échantillonnage, le sujet de recherche et l’inclusion de la diversité dans les populations étudiées. Résultats La majorité des études étaient quantitatives (70,5 %), transversales (83,6 %) et utilisaient un échantillonnage de commodité (83,2 %). La plupart des articles portaient sur les comportements à risque en matière de VIH/IST, les vulnérabilités et la gestion des risques (26,3 %). Le sujet le moins souvent abordé concernait la fonction sexuelle des participants gais et lesbiennes plus âgés (0,5 %). Plus de 68 % des articles s'appuyaient sur des échantillons masculins et les études portant sur des échantillons exclusivement féminins en représentaient moins de 13 %. La plupart des études n'ont pas recruté de groupe d'âge spécifique (77,7 %) et incluaient des informations sur l'origine ethnique des participants à l'étude (62 %). Les informations sur l'éducation (58,7 %) ou d'autres indicateurs du statut socio-économique (52,8 %) étaient moins souvent déclarées. Traduction clinique Les limites méthodologiques des conceptions d'étude actuelles, des procédures d'échantillonnage et de la composition des échantillons, ainsi que de nombreuses zones d'omission limitent l'utilité clinique des recherches existantes. Points forts et Limites Cette étude offre un aperçu critique des défis les plus importants associés aux études sur la santé sexuelle des gais et des lesbiennes. La recherche dans la base de données Medline uniquement, l'inclusion exclusive d'articles rédigés en anglais et la portée limitée (sexualité gay et lesbienne uniquement) de la revue constituent les limites les plus importantes. Conclusions La santé sexuelle des gays et des lesbiennes est un domaine peu étudié, caractérisé par une concentration principale sur le VIH/IST et un manque de recherche de meilleure qualité incluant diverses sous-populations.
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