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Parmi les sujets absents du débat sur les impacts et les conséquences du Plan Nord se trouvent, invisibles, les femmes autochtones. Celles qui constituent plus de 50 % de la population autochtone dans le Nord sont les moins écoutées, les moins consultées, les plus vulnérables. La question est absente et il y a peu de données disponibles quant à l’impact des activités minières ou des chantiers hydroélectriques sur la condition des femmes. Or, l’expérience de Femmes autochtones du Québec révèle que ce type de développement a souvent des incidences négatives sur la situation des femmes autochtones dans les communautés en exacerbant les préjugés, les violences et les inégalités. Pour poser la réalité des femmes autochtones dans et hors réserve, il faut préciser qu’en 2001, les femmes autochtones enregistraient un taux de monoparentalité deux fois plus élevé que celui des femmes non autochtones (19 % contre 8 %). Les nombreuses familles dirigées par des femmes autochtones sont donc plus dépendantes de l’aide sociale que les hommes autochtones le sont.
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In the limited literature on gender and climate change, two themes predominate – women as vulnerable or virtuous in relation to the environment. Two viewpoints become obvious: women in the South will be affected more by climate change than men in those countries and that men in the North pollute more than women. The debates are structured in specific ways in the North and the South and the discussion in the article focuses largely on examples from Sweden and India. The article traces the lineage of the arguments to the women, environment and development discussions, examining how they recur in new forms in climate debates. Questioning assumptions about women's vulnerability and virtuousness, it highlights how a focus on women's vulnerability or virtuousness can deflect attention from inequalities in decision-making. By reiterating statements about poor women in the South and the pro-environmental women of the North, these assumptions reinforce North–South biases. Generalizations about women's vulnerability and virtuousness can lead to an increase in women's responsibility without corresponding rewards. There is need to contextualise debates on climate change to enable action and to respond effectively to its adverse effects in particular places.
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Successivement condamnées par la religion, criminalisées par le droit pénal et finalement médicalisées, les minorités sexuelles ont subi une forte répression institutionnelle. Depuis, les luttes des mouvements gais et lesbiens ont conduit, dans certains pays, à la reconnaissance des droits des homosexuels au mariage et à la parentalité. Toutefois, l’homosexualité est encore trop souvent perçue comme une menace à la tradition et à l’ordre « naturel ». Réunissant les contributions de chercheurs en sociologie, en philosophie, en criminologie, en histoire, en anthropologie, en sexologie et en travail social, cet ouvrage porte sur les multiples modes de régulation institutionnelle et sociale des minorités sexuelles. Tout en exposant les différentes pratiques de répression employées par le passé, les auteurs traitent de sujets contemporains comme l’homophobie dans les écoles et l’homoparentalité. Soulevant des questions de justice sociale, ils rappellent que tous, gais et lesbiennes y compris, sont engagés dans le processus de régulation des minorités sexuelles.
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« This book explores the possibilities and limitations re-theorizing disability using historical materialism in the interdisciplinary contexts of social theory, cultural studies, social and education policy, feminist ethics, and theories of citizenship. »-- Résumé de l'éditeur.
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En 1982, le professeur René Küss plaide à la télévision pour un protocole appelant à distinguer entre « vrais » et « faux » trans’ : de « vrais trans’ » ne causent aucun trouble dans le genre : on leur accorde une aide exceptionnelle (l’opération) par laquelle - hommes devenus femmes ou femmes devenues hommes - ils rentrent dans l’ordre du genre et de l’identité. Telle est l’une des premières expressions de ce que nous proposons d’appeler le « bouclier thérapeutique ». Les trois décennies qui suivent voient s’affronter les affirmations transidentaires et l’idéologie dominante des « traitants ». Appareil de légitimation d’un ordre ancien, le « bouclier thérapeutique » ne serait-il plus aujourd’hui pour ses partisans que le dernier vestige d’une ère marquée par l’effritement d’un deuxième bouclier, juridique celui-ci, garantissant que la libre disposition de l’état civil reste une exception ? Sur ces questions qui interrogent profondément les représentations que nos sociétés se font d’elles-mêmes, peut-être le temps est-il venu d’ouvrir la route tracée par la recherche en sciences sociales et humaines aux nouveaux paradigmes amorcés par les Études de Genre.
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Du décret français du 10 février 2010 aux travaux de réécriture lancés par le DSM et la CIM, les questions transidentitaires doivent être discutées, appréhendées sur le plan théorique aussi bien que politique. Le schisme entre les associations d’usagers, les trans’ en demande et/ou en obligation de suivi, et les équipes hospitalières spécialisées dans la prise en charge de ce public, pour le cas de la France tout particulièrement, a une histoire intimement liée à un ordre présumé du social et de ses acteurs en termes de genre dans une vision binaire de la société. La demande de reconnaissance de savoirs, d’expertises du terrain transidentitaire s’est heurtée, dès le début des années 1980, au bouclier thérapeutique , que l’on peut définir comme l’argument ultime de l’instance médico-légale en charge du sujet transsexe, écartant les autres sujets/trajets trans’, pour mettre à distance toute intervention du politique, des sciences humaines et sociales dans ce qui est devenu un paradigme théorique : le changement de sexe est d’abord un changement culturel de genre. Enfin, l’instance médico-légale s’efforce d’ignorer sa propre politisation et militance. Partagé entre la volonté de résister et de participer face/avec un protocole inadapté, inefficace et culturellement obsolète, le terrain a connu ses propres mouvements s’interrogeant, s’interpellant sur l’esprit de la méthode. La question trans’ compte désormais autant de politiques que de groupes. La théorisation du fait trans’, trouve sa légitimité non pour revenir seulement sur l’inégalité homme/femme, mais pour lutter du même élan contre toute forme d’inégalité et de stigmatisation. Le terrain transidentitaire s’est profondément transformé, les outils pour l’appréhender comme le paradigme théorique lui-même, se doivent une chose : évoluer.
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The 2006 Lawson Wilkins Pediatric Endocrinology Society (LWPES) consensus to alter clinical language from ‘intersex’ to Disorders of Sex Development (DSD) has not met its stated objective of destigmatizing the ‘intersex’ label. Rather, DSD works to paper over a problematic understanding of morphological variation as disease. This article interrogates the development of DSD terminology in the clinical context of treating intersex and argues that ‘DSD’ reinstitutionalises clinical power to delineate and silence those marked by the diagnosis; that this silencing is precisely the point of the new terminology; and that it is against that retrenchant impulse that we must protect the viability of ‘intersex’ by continuing its critical deployment. This paper is based on an application of embodiment studies models of critique, combined with an orientation grounded in queer theory to critically interrogate the development of both DSD language and of the ‘new’ guidelines for clinical use, and of the Handbook for Parents that were developed out of the 2006 LWPES meetings. Some of my critique is based on work done over an 18-year period with adults who created the contemporary intersex movement, and on my previous research (in particular: Holmes 2002, 2008, 2010). The point of the argument is not to determine which diagnostic language is superior, but to retain the hard-won right to secure for ourselves the ability to operate socially without the stamp of ‘disorder’ or ‘disease’ strictly delineating what counts as ‘truth’ with regard to embodiment. In this sense, the argument applies to and is drawn out of a larger disability scholarship and activism framework that refuses to permit medicine the final voice in defining our bodies and our selves. The title refers to an older handbook, the enchiridion as a gesture toward the need to retain fundamental knowledge of self that intersexed persons can trace back to a more flexible understanding of embodied differences than the language of disorder asserts in the new Handbook for Parents.
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Les nouvelles technologies de communication, et notamment Internet, ont transformé à la fois les stratégies relationnelles et la transmission et le partage des informations dans toutes les sphères de la vie, incluant le domaine de la santé. Pour les minorités sexuelles qui sont confrontées à de multiples formes de discrimination et de marginalisation, Internet est devenu un puissant moyen de s’organiser, d’informer et d’intervenir dans le champ de la santé. Les associations et organismes communautaires ciblant ces populations proposent aujourd’hui un ensemble de sites et de stratégies de soutien et d’intervention. Ces outils synchrones et asynchrones disponibles en ligne visent l’amélioration de la santé mentale et physique, des relations interpersonnelles et la prévention des ITSS et du VIH/sida. Par contre, les usages qui varient en fonction des populations LGBT peuvent aussi concourir à la prise de risques et à des formes de dépendance. Afin de mieux comprendre les enjeux entourant les usages d’Internet et la santé, cet ouvrage, réalisé grâce à l’appui de l’équipe pancanadienne Sexualités et genres ;: vulnérabilité et résilience (SVR), regroupe les contributions de chercheurs de l’équipe qui ont effectué des travaux sur Internet et la santé ainsi que d’intervenants impliqués dans des organismes communautaires, qui utilisent des sites Internet à des fins de réseautage, de transfert d’informations et d’interventions en ligne dans les contextes québécois et canadien.
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Depuis 1973, des travailleuses et travailleurs du sexe aux quatre coins de la planète se regroupent et se mobilisent. Qui sont ces personnes, comment s’organisent-elles et pourquoi revendiquent-elles la décriminalisation de leur travail? Qu’ont-elles à dire à propos du syndicalisme, du féminisme, de la lutte contre le sida, de la violence ou des phénomènes migratoires? Tout en situant le mouvement des travailleuses du sexe dans son contexte historique et international, cette anthologie unique propose une sélection de documents inédits ou traduits en français pour la première fois. Luttes XXX nous invite à la rencontre d’un mouvement social méconnu. Ici, les voix des travailleuses et travailleurs du sexe, longtemps réduites au silence, s’élèvent, réclament justice.
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Like drawing back a curtain to let bright light stream in, MISS REPRESENTATION uncovers a glaring reality we live with every day but fail to see. Written and directed by Jennifer Siebel Newsom, the film exposes how mainstream media contributes to the under-representation of women in positions of power and influence in America. The film challenges the media’s limited and often disparaging portrayals of women and girls, which make it difficult for women to achieve leadership positions and for the average woman to feel powerful herself. In a society where media is the most persuasive force shaping cultural norms, the collective message that our young women and men overwhelmingly receive is that a woman’s value and power lie in her youth, beauty, and sexuality, and not in her capacity as a leader. While women have made great strides in leadership over the past few decades, the United States is still 90th in the world for women in national legislatures, women hold only 3% of clout positions in mainstream media, and 65% of women and girls have disordered eating behaviors.