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L’organisation du care en famille interroge les manières de restituer les activités que ce travail recouvre, les multiples agents qu’il implique, et les temporalités diverses qu’il engage. Si le sexe et la disponibilité temporelle quasi-permanente permettent de rapprocher le care du travail domestique, c’est le travail de coordination sur le long cours qui vient spécifier le care, tout à la fois travail et éthique. L’effort de mise en cohérence des protagonistes, professionnels et non professionnels, membres de la famille et quasi-parents, défie les frontières entre privé et public. Processus d’intégration de différentes temporalités, le care est décrit comme agencement et enchaînement de phases. C’est par le souci d’assurer la continuité des soins que s’identifie alors la figure du principal responsable, engagée dans une temporalité qui la met souvent en porte-à-faux avec celle des organisations du travail contemporain. Pourtant, c’est bien par la reconnaissance de l’importance politique de ce temps de care que peuvent être bousculées les hiérarchies variées auxquelles il peut donner lieu, selon les lignes de genre, de classe et de race.
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Annie Ernaux s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de «tenir son rang» et d'apprendre. Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère : amour, haine, tendresse, culpabilité, et, pour finir, attachement viscéral à la vieille femme diminuée.
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Introduction -- Première partie. L'intergénérationnel : une notion à construire -- Générations et rapports de générations -- Les apports de la démographie à la problématique de l'intergénérationnel -- Deuxième partie. Solidarités, responsabilités et liens entre générations -- Responsabilité et équité intergénérationnelles : débats actuels -- L'efficacité économique peut-elle justifier l'augmentation des droits de succession ? -- Dynamique des échanges entre générations : perspectives comparatives -- Dynamiques intergénérationnelles et transformation de la présence familiale autour de la petite enfance -- Devenir adulte hier et aujourd'hui : une double expérience de transmission et de définition de soi -- Mieux comprendre les attentes et perspectives des jeunes travailleuses pour assurer la relève dans les groupes de femmes -- Troisième partie. L'intergénérationnel comme levier des processus de transmission et de socialisation Le rôle de la famille dans la transmission politique entre les générations -- La transmission des valeurs d'engagement des aînées militantes à leurs descendants -- Transmission intergénérationnelle de la religion dans une société sécularisée -- Combler le vide de la transmission mémorielle -- Les différentes dimensions liées aux générations dans l'identité collective des Mères de la place de Mai en Argentine -- L'intergénérationnel dans les réseaux transnationaux des familles immigrantes : mobilité et continuité.
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Cet article présente les résultats d’une étude qualitative utilisant la théorie du cours de la vie visant à témoigner de la diversité des parcours menant à la recomposition familiale. Trois critères ont été retenus afin d’élaborer une typologie des trajectoires des individus interrogés : le statut du répondant au sein de la famille, le nombre d’unions et la position de la parentalité par rapport aux autres épisodes familiaux vécus. Cinq trajectoires sont ainsi dégagées : des parents qui rencontrent d’autres parents, devenir parent au sein d’une famille recomposée, des individus faisant un passage éphémère dans une famille recomposée, des trajectoires familiales sérielles et, enfin, des personnes commençant leur vie en famille recomposée. Les résultats obtenus montrent une variation importante dans la nature et l’enchaînement des épisodes qui composent chacune de ces trajectoires, et soulignent que certaines d’entre elles sont davantage caractéristiques de certains types de répondants. L’article s’attache également à illustrer comment le déroulement des trajectoires influence ou est influencé par la manière dont les rôles conjugaux et familiaux sont assumés et par la nature des relations unissant les différents membres de la famille recomposée.
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Considérant que "le mariage et la famille, tels qu'ils sont pratiqués dans notre société, sont des institutions injustes", Susan Moller Okin refuse toutefois de se contenter de montrer en quoi ils favorisent l'inégalité entre les hommes et les femmes. Car il faut aussi et surtout, à ses yeux, défendre la nécessité d'étendre la réflexion sur la justice à la sphère familiale. Sa question primordiale est de savoir dans quelle mesure il est possible de faire co-exister la justice et le genre.
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This article argues that the sociology of contemporary family relationships should be developed to recognize the importance of ‘displaying’ as well as ‘doing’ family. The addition of the concept of ‘display’ to the sociological tool kit is not only a necessary complement to the important conceptual developments which have taken place in recent years, but is also rich in its potential for further empirical and theoretical work. In developing this theme, the article examines empirical evidence from recent UK studies of family relationships, exploring why ‘display’ is important in contemporary family relationships as well as the process through which it occurs. The article represents an initial exploration of these themes. The author's principal aim is to open up this aspect of family life for debate within the relevant sociological research community, encouraging others to refine the concept as well as to use it.
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Après avoir été longtemps des acteurs négligés, ou plus exactement des acteurs dépendants ou discrédités, les familles et les proches sont l’objet d’un regain d’intérêt, d’un renouvellement du regard porté sur leurs compétences et réalisations, d’une appréciation moins péjorative de leurs contributions. L’objectif de cet article est de rappeler à grands traits cette évolution, de situer l’importance de la production de santé dans la famille, d’interroger sa prise en charge par les hommes et les femmes.
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From Ellen Gabriel to Tantoo Cardinal, many of the faces of Aboriginal people in the media today are women. In the Days of Our Grandmothers is a collection of essays detailing how Aboriginal women have found their voice in Canadian society over the past three centuries. Collected in one volume for the first time, these essays critically situate Aboriginal women in the fur trade, missions, labour and the economy, the law, sexuality, and the politics of representation. (Midwest).
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In this article I explore marriage as a strategy of family migration among a transnational community of middle-class Jat Sikhs. Family reunification and status aspirations are examined as central concerns of the transnational movement of Jat Sikhs from India to Canada. It is argued that Jat Sikh transnationalism and gender are mutually-constitutive: migration strategies can construct women, as well as men, as agents of marital citizenship, and in facilitating migration, transnational marriage may transform practices and notions of gender and status. The article is based on preliminary ethnographic research among Jat Sikh brides in Toronto and Vancouver, and forms part of a larger study of gender, modernity and identity in Indo-Canadian Jat Sikh marriages.
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Devenu un « classique », ce livre constitue l’introduction indispensable à un domaine à la fois central en anthropologie et d’une indiscutable technicité. L’auteur présente les bases de l’étude de la parenté et la remet en contexte à travers la référence aux théoriciens et hommes de terrain majeurs que furent Morgan, Murdock, Lévi-Strauss ou Malinovski. Les champs de recherches spécialisés sont explicités. Une attention particulière est consacrée aux débats qui ont marqué la discipline et aux sociétés qui les ont motivés. En des temps où les interrogations sur la famille se sont multipliées, ce livre est une référence fondamentale pour tous ceux qui s’intéressent à la parenté, la reproduction et la transformation des structures familiales. SOMMAIRE 1 > Concepts généraux 2 > Les terminologies de parenté 3 > La prohibition de l’inceste 4 > La théorie évolutionniste 5 > Chasseurs, cueilleuses, économie 6 > Polygynie et matrifocalisation 7 > La polyandrie 8 > Mariage préférentiel et alliance 9 > Sexualité et paternité aux Trobriands 10 > Complexe d’OEdipe et psychanalyse 11 > Culture et personnalité 12 > Les relations de genre
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«Bourdieu avait déjà considéré que la famille, loin d'être une "donnée immédiate de la réalité sociale" était en fait "un instrument de construction de cette réalité". Quelle signification donner alors au présent ouvrage consacré aux familles homoparentales ? Il y a dans cet intitulé l'expression d'une revendication qui a pris toute sa force au cours des dernières décennies : celle de pouvoir être parent et homosexuel, cette revendication étant indissociable de l'aspiration à constituer une famille comme les autres. C'est bien dans ce mouvement que s'inscrit cet ouvrage, militant au meilleur sens du terme. L'objectif est en effet l'existence dans l'espace public d'un fait social dans toute sa complexité, c'est-à-dire avec la volonté d'un traitement raisonnable (au sens de faire appel à la raison) fondé sur un recours intensif aux sciences de l'homme.Distinguer la procréation de la sexualité et considérer que le couple conjugal et parental peut ne pas être fondé sur la différence des sexes, ceci tout en revendiquant le droit au label "famille", c'est consacrer le fait que la famille ne s'impose plus aux individus comme une institution immuable à laquelle il n'ont comme choix que celui de s'ajuster ; ils se donnent désormais le droit de concevoir l'organisation de leur univers privé en fonction de leurs propres aspirations et en référence à des valeurs qui prétendent relever tout autant de l'intérêt général que de celui des enfants éventuellement concernés.» Jacques CommailleRendant compte des études théoriques sur la parenté et des recherches sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, juridiques et cliniques sur les familles homoparentales et leurs enfants, cette nouvelle édition, revue, mise à jour et augmentée, constitue une référence incontournable pour aborder les interrogations suscitées aujourd'hui par la très controversée question de l'homoparentalité.
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L’individualisme contemporain appelle en contrepartie à une éthique de la responsabilité. Responsabilité envers soi-même et envers autrui, à l’égard des générations futures et d’une humanité fragile. Quelle traduction concrète donner au principe de responsabilité dans le contexte des transformations de la famille ? Cette question traverse l’ensemble des contributions proposées ici, selon deux prises d’angle complémentaires : d’une part, celle des valeurs et finalités pouvant orienter adéquatement les choix au sein des couples et des familles et dans le cadre des interventions professionnelles ; d’autre part, celle de la recherche collective du bien commun et de l’aménagement des cadres légaux et symboliques de la filiation.
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Comment les médecins sont-ils parvenus à convaincre les femmes de la nécessité de les consulter, non seulement au moment de l’accouchement mais aussi durant la grossesse et, par la suite, durant la première année de leur enfant? Pourquoi et à quelles conditions celles-ci ont-elles choisi de suivre leurs prescriptions? Denyse Baillargeon répond à ces questions en s’attardant aux différents aspects du processus de médicalisation de la maternité entre les années 1910 et 1970. Son analyse s’intéresse au discours des médecins canadiens-français à l’égard de la mortalité infantile et de la maternité et au développement des services médicaux mis gratuitement à la disposition des mères durant cette période. Fondé sur une vaste recherche documentaire, et sur une soixantaine d’entrevues avec des femmes, cet ouvrage fait ressortir la multiplicité des acteurs sociaux qui ont pris part à ce processus et souligne les alliances, les conflits et les jeux de pouvoir qui les ont rassemblés ou opposés, pour révéler toute la complexité d’un phénomène qui a profondément transformé la maternité et la société québécoise.
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Trente pour cent des jeunes québécois ne vivent pas, au quotidien, avec leurs deux parents d'origine. Le Québec compte 20 % de familles monoparentales et 10 % de familles recomposées. De 7 % à 33 % des gais et lesbiennes ont des enfants. Voilà autant de chiffres qui témoignent des transformations profondes que connaît la famille, phénomène généralisé en Amérique du Nord que l'on observe aussi dans plusieurs pays européens. La question de la séparation des parents n'est pas nouvelle. Après avoir porté un regard inquiet sur ses conséquences sur le devenir des enfants, on en vient pratiquement aujourd'hui à la banaliser. Pourtant, elle demeure une expérience unique pour les enfants et les parents, comportant son lot de stresseurs, de peines, de déceptions, de conflits, de rééquilibre et de réorientation vers de nouvelles avenues, comme la vie au sein d'une famille monoparentale et la recomposition familiale. S'appuyant sur un nombre colossal d'études, des chercheurs québécois livrent dans cet ouvrage un regard critique sur différents aspects de la vie familiale après la séparation des parents, tels l'adaptation des jeunes, la recomposition familiale, les conflits et la violence conjugale, l'incarcération d'un parent, la paternité, l'homoparentalité, le rôle des milieux de garde et de l'école et la médiation familiale de même qu'une mise en contexte historique. Séparation, monoparentalité et recomposition familiale est un ouvrage incontournable pour le lecteur qui souhaite être au fait des dernières connaissances dans le domaine des transitions familiales. Il vise tout autant les personnes qui interviennent auprès d'enfants, d'adolescents et de parents que les chercheurs et les étudiants du domaine.
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Families are a challenge to the lesbian and gay movement in the United States, since homosexuality is largely construed as antithetical to "the family". By creating a wide variety of alternative families gays and lesbians however articulate an identity claim which may not be framed exclusively either in terms of assimilationism, or of differentialism. For this reason these alternative families present American society with a transformative potential which is in a position to exert its influence beyond the bounds of the gay and lesbian community. Far from being a hindrance in terms of efficiency, the very fact that these families constitute a private locus of gay and lesbian experience furthermore contributes to the lesbian and gay movement's expressive dimension, which is of crucial strategic importance in contemporary American society.
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Sommaire : points saillants de la situation des femmes autochtones au Canada. Structure de la population et lieu de résidence : •• En 2006, les femmes autochtones en Ontario représentaient environ 11 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. 31 % des femmes autochtones vivaient dans les provinces de l’Ouest (Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie‑Britannique). •• En 2006, l’âge médian de la population autochtone était de 27 ans, contre 40 ans pour la population non autochtone, une différence de 13 ans. Les résultats de l’étude révèlent que chez les Indiens inscrits vivant dans les réserves, un peu plus de femmes (44 %) que d’hommes (35 %) étaient âgés de 19 ans et moins. En comparaison, le pourcentage des Indiens inscrits vivant hors réserve âgés de 19 ans et moins était un peu plus élevé tant chez les femmes (45 %) que chez les hommes (43 %). De plus, de tous les groupes d’identité autochtone, c’est chez la population inuite féminine (49 %) et masculine (46 %) que se trouvait la proportion la plus importante des 19 ans et moins. •• La population féminine autochtone vieillit, quoique à un rythme plus lent que la population féminine non autochtone. En 2006, les femmes de 60 ans et plus représentaient plus de 7 % de l’ensemble de la population d’identité autochtone. Utilisation et connaissance des langues •• Les résultats de l’étude révèlent que la majorité des femmes autochtones, soit 73 %, ont appris l’anglais comme langue maternelle, tandis que seulement 16 % ont d’abord appris une langue autochtone et 8 %, le français. La proportion de filles et de femmes autochtones dont la langue maternelle est une langue autochtone (langue amérindienne ou inuktitut) est relativement faible dans les groupes d’âge plus jeunes, et plus élevée dans les groupes d’âge plus âgés. L’anglais prend donc plus d’importance que les langues autochtones et le français au fil du temps. •• La proportion de la population de langue maternelle autochtone est plus élevée chez les Inuites. Un plus grand nombre de femmes inuites de tous les groupes d’âge, soit 65 %, indiquent que l’inuktitut est leur langue maternelle, contre 32 % pour l’anglais. Chez 28 % des Indiennes inscrites, la langue maternelle est une langue autochtone; la proportion est beaucoup plus faible chez les Métisses, à 3 %. •• La vaste majorité (75 %) des Autochtones parlent principalement l’anglais à la maison, alors que 16 % parlent une langue autochtone et 5 %, le français. En outre, 29 % des membres des Premières nations affirment qu’ils peuvent parler une langue autochtone suffisamment bien pour tenir une conversation. La proportion est cependant beaucoup plus élevée chez les membres des Premières nations vivant dans les réserves. En 2006, la moitié des membres des Premières nations vivant dans les réserves (51 %) pouvaient s’exprimer dans une langue autochtone, contre 12 % de ceux qui vivaient hors réserve. Les langues des Premières nations les plus répandues en 2006 étaient le cri (87 285), l’ojibway (30 255), l’oji‑cri (12 435) et le montagnais‑naskapi (11 080).
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Ce collectif fait le point sur l’évolution de la pensée féministe, depuis les années 1970, à l’égard des multiples facettes de la maternité. Une vingtaine d’auteures, issues de disciplines variées, se penchent sur les impacts et les enjeux de cette réalité au plan individuel et collectif. C’est un véritable tour d’horizon qui est proposé ici: construction sociale de la maternité, contrôle de la fécondité, questions de santé et de reproduction, monoparentalité, grossesse à l’adolescence, mères immigrantes, transformation des rôles parentaux, maternité lesbienne, prise en charge des proches dépendants, articulation famille-travail… Des textes de Denyse Baillargeon, Martin Blais, Nicole Bouchard, Johanne Charbonneau, Christine Corbeil, Renée B.-Dandurand, Geneviève Daudelin, Maria De Koninck, Christine Delphy, Catherine des Rivières-Pigeon, Francine Descarries, Louise Desmarais, Claude Gilbert, Romaine Malenfant, Hélène Manseau, Tania Navarro Swain, Anne Quéniart, Lilyane Rachédi, Nathalie Ricard, Lori Saint-Martin, Marie-Blanche Tahon, Marielle Tremblay, Louise Vandelac et Michèle Vatz Laaroussi.
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Accessible and lively, this is the first introductory level text to introduce the key issues in the rapidly growing area of gender and environment. This text provides an analysis of how gender relations affect the natural environment and of how environmental issues have a differential impact on women and men. Using case studies from the developed and developing worlds, this text covers · gendered roles in the family · community and international connections · conception · giving birth · western practices · the body and the self.
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