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Qu'elles soient du Sud ou du Nord, les femmes subissent le changement climatique ou les injonctions qui en découlent. C'est à se demander si féminisme et écologie sont compatibles.
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Background Previous research shows that mortality varies significantly by residential context; however, the nature of this variation is unclear. Some studies report higher mortality levels in urban compared to rural areas, whereas others suggest elevated mortality in rural areas or a complex U-shaped relationship. Further, the extent to which compositional factors explain urban-rural mortality variation, the extent to which contextual factors play a role and whether and how the patterns vary by gender also remain unclear. This study investigates urban-rural mortality variation in England and Wales and the causes of this variation. Method The study applies survival analysis to the Office for National Statistics Longitudinal Study; the population aged 20 and older in 2001 is followed for 10 years. Results and conclusions The analysis demonstrates a clear urban-rural mortality gradient, with the risk of dying increasing with each level of urbanisation. The exceptions are those living in areas adjacent to London, who consistently exhibit lower mortality than anticipated. Once the models are adjusted to individuals’ socio-economic characteristics, the variation across the urban-rural continuum reduces substantially, although the gradient persists suggesting contextual effects. Females are found to be influenced more by their surrounding environment and males by their socio-economic position, although both experience lower mortality in rural compared to urban areas.
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Dans l’ouvrage pionnier de Françoise d’Eaubonne, Écologie/féminisme. Révolution ou mutation, publié en 1978, la barre oblique entre « écologie » et « féminisme » permet de figurer l’étendue des combinatoires possibles : féminisme écologique, écologie féministe, féminisme environnementaliste, écoféminisme. C’est ce néologisme qui est finalement diffusé dans les pays anglo-saxons au point d’en faire un mouvement. S’opère alors un chassé-croisé : tandis que les ouvrages de Françoise d’Eaubonne sont oubliés en France, elle devient une référence internationale dans les années 1980 et 1990 – période durant laquelle aux États-Unis, en Angleterre, en Australie, en Inde, en Amérique latine, en Afrique, des courants féministes, issus de luttes grassroots (de la base), écologistes, anarchistes, marxistes des années 1970, prennent à bras-le-corps la question de la domination croisée des femmes et des ressources naturelles.
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À travers l’analyse de la bande dessinée Deer Woman créée en 2015 par Elizabeth LaPensée (Anishinaabe, Canada), notre article a pour objectif principal d’interroger la notion de « super-héroïne » à l’aune de représentations autochtones engagées. Il s’agit de voir en quoi cette revitalisation du mythe traditionnel de la Femme Cerf (Deer Woman) interroge l’identité en termes de sexe et de genre, la culture et la place des femmes autochtones, en prenant une position radicale face au problème sociétal des féminicides en Amérique du Nord. Nous postulons que la figure de Deer Woman peut aussi être vue aujourd’hui comme une allégorie mettant en garde contre la domination masculine sur les femmes et sur toutes autres formes de vie. Tout d’abord, nous étudierons les caractéristiques formelles de Deer Woman et les mythes fondateurs autochtones qui en sont à l’origine. Nous montrerons ensuite en quoi cette super-héroïne dont les pouvoirs apparaissent après qu’elle a été sexuellement agressée, tend à dénoncer et lutter contre les féminicides touchant les femmes autochtones. Enfin, nous nous demanderons comment cette bande dessinée pourrait laisser entrevoir l’émergence d’une super-héroïne autochtone éco-féministe.
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À partir des dimensions spatiale, temporelle et musicale, ce mémoire expose les modalités de reconnaissance des improvisatrices de jazz dans les jam-sessions de Montréal. En se référant au concept de Jeu chez Mead, l'autrice montre que l'authentification des musiciennes en situation d'improvisation est le produit de la communication mise en forme par ce type d'interaction. Toutefois, le contexte des jam-sessions montréalais maintient un «entre-soi» masculin défavorable à la reconnaissance des musiciennes comme improvisatrices distinctes dans ce jeu musical. Ainsi, l'improvisation dans ces événements de jazz participe à la reconduction des inégalités de genre.
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Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.
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One health emphasizes the interdependent health of humans, animals, and their shared environments and shows promise as an integrated, equitable transdisciplinary approach to important ecohealth issues. Notably, research or programming explicitly examining the intersection of gender and one health is limited, although females represent half of the human population and play important roles in human and animal health around the world. Recognizing these gaps, scholars from the University of Wisconsin-Madison in collaboration with United States Department of Agriculture convened a consultative workshop, ‘‘Women and One Health,’’ in 2016. This paper outlines the workshop methods and highlights outcomes toward shared terminology and integration of frameworks from one health, gender analysis, and women in agriculture. Further, recommendations for education, policy, and service delivery at the intersection of women’s empowerment and one health are offered as important efforts toward the dual goals of gender equality and sustainable health of humans,animals, and their shared ecosystems.
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Indigenous communities in Canada suffer disproportionately from compromised water insecurity, with multiple negative implications. Some attention has been paid to gender and water insecurity in developing countries, especially in sub-Saharan Africa, but the topic has been neglected for subarctic settings. We conducted long-term research in Black Tickle, a remote Inuit community in Labrador, Canada, with no piped water and limited access to potable water. Our research was aimed at understanding the multiple dimensions of water security, identifying materialist responses, and conducting a pilot project in domestic rainwater harvesting. Water security emerged as a gendered phenomenon. We supplemented our reflective analysis on this research with two focus group discussions during which Inuit women described their experiences of water security. Participants reported that their physical and mental health are undermined by water insecurity and that water is a source of multiple stresses that demand resilience. Given a developing remittance economy, gender was identified as an increasingly significant determinant of water insecurity in this subarctic community. Having to retrieve water themselves, Inuit women experience altered gender norms and a persistent values conflict in addition to physical strain. Water acquisition is an added responsibility, impacting their labour load. Alternatively, in relying on available men to retrieve water, participants reported feeling guilty and anxious and they worried about men fetching water in dangerous weather conditions and in the vicinity of dangerous wildlife. Participants’ experiences make clear the urgency for a materialist response to water insecurity in the Indigenous subarctic.
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À partir de l’ethnographie de trois lieux ruraux (deux fermes et un gîte) tenus par des femmes lesbiennes et/ou queer qui s’inscrivent dans une critique écologiste et anticapitaliste de la société tout en questionnant les normes de genre et de sexualité, nous interrogerons la signification de ces choix de vie alternatifs au regard de l’identité des actrices et de la manière dont ils enrichissent la compréhension de la constellation des mouvements écoféministes. Nous observerons qu’avec le déplacement de la ville vers la campagne, et du monde salarié vers l’agriculture de subsistance, elles doivent mettre en place de nouvelles stratégies pour lutter contre l’isolement et s’intégrer localement. Simultanément, ce retour à la terre leur offre de nouvelles possibilités d’émancipation, d’engagement et de soutien aux femmes et aux minorités. Le travail agricole, l’engagement féministe et la politisation du quotidien constituent les différentes facettes d’un même projet : celui de chercher une voie plus juste et plus durable pour notre société.
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Un panel politique dans une émission télévisée du matin. Un article dans une revue grand public. Une table ronde à la radio. Qu’ont en commun ces trois scénarios médiatiques? Les femmes y sont toujours minoritaires, voire absentes. En fait, les femmes représentent en moyenne 29 % des voix entendues comme expertes dans les grands médias canadiens1.
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A partir de son expérience dans le mouvement altermondialiste, Starhawk, féministe et sorcière, aborde dans cet ouvrage des questions cruciales qui sont toujours celles des mouvements sociaux aujourd'hui. Elle y examine tour à tour la relation à la nature et aux lieux, l'organisation d'une démocratie directe, les problèmes posés pour construire un mouvement plus diversifié, la question de l'appropriation culturelle, l'importance de repenser la non-violence, le lien entre la spiritualité et l'action... Il s'agit, comme le souligne la philosophe belge Isabelle Stengers, de "participer au travail de connexion, non seulement entre celles et ceux qui résistent et luttent aujourd'hui, mais aussi entre le passé et le présent. Car, s'il n'est pas nourri par l'expérience du passé, le présent s'étiole comme une plante que le sol ne nourrit pas. [....] Starhawk nous demande d'accepter de penser avec l'image du Titanic : nous y sommes, en route vers la collision, et s'il doit y avoir une chance d'avenir, c'est nous, maintenant, qui devons entre-accepter nos divergences et agir ensemble".
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Le concept d’intersectionnalité définit les points de rencontre entre des luttes contre les dominations liées à la classe sociale, à la racisation ou au genre. Il a permis réflexions et nouveaux champs de bataille féconds. Activistes et intellectuel·les proposent de continuer à multiplier les hybridations entre ces combats sociaux, culturels et politiques avec les luttes environnementales et climatiques. Prenant... View Article
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Starting with seminal work from Katherine McKittrick and Katherine McKittrick and the late Clyde Woods, this paper compares and contrasts articulations of justice as espoused by Black feminism, ecofeminism, and the movement for environmental justice. The utilization of an intersectional genealogical approach allows for examination of the ways in which these movements might serve as the ideological bases for a Black feminist spatial imagination and an intersectional environmental justice. A Black feminist spatial imagination is an orientation that accounts for the merger of frames around race, gender, and ecology; it serves as a unique departure from conventional Black feminist analysis by its particular attention to the construct of space in Black feminist epistemology. Analysis reveals that manifestos engage similar strategies around boundedness, an identification among a collective identity and the subject of reproductive justice and liberation as wresting control and self-determination of physical bodies. The final task is an outline of essential tenets for a singular notion of justice of a Black feminist spatial imagination which incorporates the spirit of all of three manifestos and expands current environmental justice discourse to include those ‘who know no one knows’ while highlighting Black women’s agency in environmentally degraded environments. © 2018, © 2018 Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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"Les avancées récentes de l'anthropologie l'ont amplement démontré : la partition nature/culture qui fonde l'ontologie moderne occidentale et qui s'est imposée partout n'est pas la seule façon d'être au monde, encore moins la forme ultime de la civilisation. Un tel dualisme, qui sépare corps et esprit, émotion et raison, sauvage et civilisé, acteur et chercheur, humains et autres qu'humains, nous empêche de nous vivre comme partie du monde et nous conduit à le détruire. Dès lors, le projet émancipateur ne saurait se limiter à " changer le monde ". Il s'agit aujourd'hui de changer de monde. Des mouvements indigènes du Sud aux "zones à défendre" (ZAD) du Nord, les conflits politiques renvoient à des visions divergentes quant à la composition du monde et aux façons d'en prendre soin. Autrement dit, à un conflit ontologique. Comment, à l'heure de la crise écologique et face à l'échec de la mondialisation, penser cette dimension ontologique de la politique? Comment engager notre transition, en dialogue avec luttes des peuples non-occidentaux et les cosmologies non-modernes, pour habiter en conscience le plurivers, ce monde des mondes qu'est notre planète?"-- Résumé de l'éditeur.
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Dans « Il y a quelque chose dans l'eau », Ingrid RG Waldron examine l'héritage du racisme environnemental et ses effets sur la santé dans les communautés autochtones et noires du Canada, en utilisant la Nouvelle-Écosse comme étude de cas, et les activités de résistance populaire des communautés autochtones et noires contre le la pollution et l'empoisonnement de leurs communautés. En utilisant le colonialisme des colons comme théorie globale, Waldron explique comment le racisme environnemental fonctionne comme un mécanisme d'effacement rendu possible par les dynamiques croisées de la suprématie blanche, du pouvoir, de la violence raciale sanctionnée par l'État, du néolibéralisme et du capitalisme racial dans les sociétés de colons blancs. Dans l'ensemble, le récit de la justice environnementale en Nouvelle-Écosse ne rend pas la race explicite, l'obscurcissant dans les discussions sur la classe, et ce type d'inadvertance stratégique atténue la spécificité des expériences des Mi'kmaq et des Afro-Néo-Écossais avec le racisme et les risques environnementaux en Nouvelle-Écosse. . En redéfinissant les paramètres de la critique autour du récit et du mouvement de justice environnementale en Nouvelle-Écosse et au Canada, Waldron ouvre un espace pour un dialogue plus critique sur la façon dont le racisme environnemental se manifeste dans ce contexte intersectionnel. Waldron illustre également la manière dont les effets du racisme environnemental sont aggravés par d'autres formes d'oppression pour déshumaniser et nuire davantage aux communautés déjà confrontées à des vulnérabilités préexistantes, telles que des inégalités sociales et économiques de longue date. Enfin, Waldron documente la longue histoire de lutte, de résistance et de mobilisation dans les communautés autochtones et noires pour lutter contre le racisme environnemental.
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The impacts of accelerating climate change across Canada are unequally distributed between populations and regions. Emerging evidence shows climate change and resultant policies to be worsening gendered social and economic inequities between women and men, with women’s participation largely absent in climate change research and decision-making. These dynamics are resulting in negative impacts for women’s well-being, with Indigenous and historically marginalized women at increased risk of experiencing health inequities as a result of climate change. To date, public health discourse has largely failed to incorporate gender as a key determinant of health in discussions of climate change impacts on populations. Paralleling this lack of development, the entangled relationship between climate and colonialism tends to be subsumed under the term “Aboriginality” within health determinants discourse. This commentary on gender and climate change in Canada is framed within a radical intersectional approach as an alternative course of public health analysis and action aimed at addressing resulting health and power inequities. Following an overview of evidence regarding the gendered impacts of climate change on women’s work, roles, agency, and well-being, several possible public health action areas on climate change and gender are highlighted as necessary components for resilient communities capable of meeting contemporary challenges.
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l’heure où des crises environnementales, économiques, politiques et humanitaires se croisent et menacent jusqu’à la vie sur Terre, il est troublant de constater que nous ne faisons toujours pas de la défense du vivant une priorité. Et si le travail de soin, les modes de vie égalitaires et durables souffraient du même mépris qui a longtemps occulté le savoir et l’action des femmes? Ce livre postule l’urgence de l’écoféminisme. Comprendre les similitudes dans le fonctionnement du patriarcat et de l’exploitation de la nature permet de revaloriser de puissantes stratégies de résistance. Les auteures de ce recueil réfléchissent à la décentralisation du pouvoir, à la décolonisation, aux droits des animaux, à la crise de la reproduction, aux grands projets d’exploitation des ressources, au retour à la terre, à la financiarisation du vivant, à la justice entre générations. Toutes sont engagées sur plusieurs fronts pour freiner la destruction du monde. Et pensent que nous n’y arriverons pas sans rompre radicalement avec l’idéologie de domination
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Politique, trucs pour réfléchir et intermèdes ludiques