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Avec Thérèse St-Gelais, directrice de l'Institut de recherches et d'études féministes et professeure au Département d'histoire de l'art.
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Tout en soulignant qu’il s’avère illusoire de vouloir séparer les situations personnelles des conditions historiques et politiques de leur émergence, cet article propose une réflexion critique de la notion de libre choix, que l’auteure inscrit dans un réseau de facteurs macrosociaux tels que les tensions internationales ou encore la violence et la pauvreté structurelles. La notion de « libre choix » possède une charge idéologique qui se reflète dans la distinction souvent établie entre les femmes occidentales libérées et la femme musulmane dépourvue de libre choix et victime passive de l’oppression patriarcale. Le libre choix tend aujourd’hui à (re)devenir un critère discriminatoire permettant de distinguer les sociétés les « plus civilisées » (choix et liberté pour les « Occidentales ») de celles qui le sont moins (contrainte et servitude pour les « Orientales »). La violation du libre choix des femmes peut alors contribuer à légitimer l’intervention des industries humanitaire et militaire pour « sauver les musulmanes », comme cela a été le cas dans la guerre d’Afghanistan, à la suite des événements tragiques du 11 septembre 2001. Qui a le pouvoir de réduire « l’Autre », et particulièrement les musulmanes, à des sujets assujettis incapables d’émerger comme sujets agissants ? Des musulmanes souffrent d’un libre choix limité, mais ceci est-il réductible à l’islam ? Le libre choix des Occidentales relève-t-il d’un idéal fantasmé ? Faudrait-il plutôt investiguer la notion de libre choix dans sa complexité intrinsèque reliée aux relations de pouvoir ? Réduire les vies poignantes et tellement complexes des femmes musulmanes à une question de choix plus ou moins libre et éclairé est d’une totale insatisfaction pour l’anthropologue. Afin de mieux saisir cette complexité, l’auteure puise dans son travail ethnographique s’échelonnant sur une vingtaine d’années en milieu rural égyptien pour souligner l’importance du travail (micro)ethnographique qui permet de dépasser les généralités et les simplicités galvaudées par certains médias et romans à sensation (« pulp nonfiction ») qui font et défont l’opinion publique. L’auteure compare ces généralités essentialisantes avec des exemples de vies socialement complexes et ethnographiquement riches de villageoises égyptiennes.
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International relations scholars are increasingly paying attention to “the emotional” as a way to understand global politics. What is often missing from these conversations is feminist knowledge on affect, and also discussions about methodology. By presenting a feminist methodological approach to the affective-discursive to analyze the politics of emotion, this paper aims to fill this gap. It starts by discussing feminist critiques of the “affective turn.” Then, a methodological framework of gender, discourse, and affect as a structure that “goes-without-saying” is presented. Hemmings’ concept of affective dissonance is used as a tool guiding a feminist curiosity, useful to zoom in on the political puzzle of what emotion (in its broadest sense) does. The third section draws on two examples of being emotional about violent “Woman” to illustrate how moments of affective dissonance spark a feminist curiosity about gender, agency, and political violence. In conclusion, the paper argues that feminist knowledge on affect offers a way to re-tune, reset, and reimagine research on the politics of emotion. By prioritizing affect as methodology, feminist knowledge should be valuable for critical endeavors interested in changing the status quo, no matter if the political puzzle is about gender or not.
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As we write this chapter about reinterpreting women’s roles in peacebuilding, Colombia is at a turning point. On November 24, 2016, the Revolutionary Armed Forces of Colombia—People’s Army (FARC-EP) and the national government signed a historical agreement that ended the 60-year-long armed conflict. How this peace and the social reconciliation that it requires will be implemented remain to be seen. At the peace negotiations roundtable, throughout the early years of the conversations, women were underrepresented, and even now gender inequality within public participation is far from being resolved. Although women have been acting equally with their male counterparts as rotating negotiators in these peace negotiations, the High Commissioner for Peace (Alto Comisionado para la Paz) affirms that only 25 percent of the plenipotentiary negotiators are women, and that while the Gender Subcommittee is an interesting accomplishment, it is still insufficient. Additionally, Colombia is facing the challenge of FARC-EP’s reintegration to civil society: between 33 percent and 40 percent of their troops are women and most of the DDR processes do not show a serious focus on gender in their programs.
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Ce mémoire a pour domaine de recherche le tatouage et porte spécifiquement sur les femmes hautement tatouées. J’y explore la dimension de la présentation de soi et de l’expérience sociale dans les lieux publics montréalais sous l’angle des interactions. Dans le cadre de celles-ci, les femmes hautement tatouées mettent en scène des stratégies d’évitement, de confrontation ou de légitimation, et ce de manière quotidienne. Malgré ces différentes stratégies utilisées, des situations de conflit peuvent se manifester lors d’interactions. À la lumière du corpus d’analyse qui provient d’entretiens semi-dirigés effectués avec huit participantes hautement tatouées et des thèmes qui y sont abordés, il a été possible de créer une typologie quant aux situations de conflit, ainsi qu’identifier différentes stratégies qui se situent dans un continuum, où le choix stratégique oscille entre un désir de conformité et un désir de résistance par rapport aux attentes normatives. De manière générale, ce mémoire a pour but de documenter l’expérience sociale des femmes hautement tatouées dans les lieux publics à Montréal, afin de démontrer selon une perspective féministe matérialiste l’influence des rapports sociaux de domination entre les sexes sur l’expérience des femmes des lieux publics, les perceptions sociales des femmes tatouées et les stéréotypes qui perdurent, malgré la popularisation de la pratique du tatouage. ___________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Tatouages, femmes, interactions, lieux publics, conflits
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Cette note de recherche propose de nouvelles pistes de réflexion sur l’expérience combattante féminine. Se focalisant sur la participation des femmes aux groupes armés non étatiques après la Seconde Guerre mondiale et s’intéressant plus particulièrement à l’expérience latino-américaine, elle traite deux aspects du sujet. D’une part, elle formule l’hypothèse d’une émancipation par les armes, étudie les ressorts de l’engagement des femmes au sein des insurrections armées dans un contexte de décomposition des empires coloniaux et d’émergence de mouvements de « libération nationale », et montre que cette participation féminine est influencée par l’émergence des théories féministes pendant la même période. D’autre part, elle examine les conséquences de l’engagement des femmes dans les conflits armés sur l’ensemble de leur trajectoire de vie en posant la question de leur réinsertion dans la vie civile. La sortie de conflit s’accompagne généralement d’une injonction faite aux femmes combattantes de retrouver leur rôle traditionnel au sein de la sphère domestique. La note met enfin en relation l’analyse de l’expérience combattante féminine et l’étude des conflits armés contemporains.
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Résumé Cet article retrace les jalons historiques ayant mené à l’institutionnalisation de l’homoparenté au Québec et met en lumière la synergie entre les revendications d’associations gaies et lesbiennes et les interventions étatiques de l’appareil gouvernemental. La décriminalisation de l’homosexualité au Canada en 1969, puis l’ajout de l’orientation sexuelle comme motif illicite de discrimination dans la Charte québécoise des droits et libertés en 1977 ont posé les bases juridiques sur lesquelles s’est ancrée la reconnaissance des couples de même sexe et des familles homoparentales aux tournants du nouveau millénaire. Les stratégies de mobilisation déployées par les groupes militants se sont alors inscrites dans les filières institutionnelles de l’action publique, à la rencontre des interventions progressistes de l’État québécois. L’analyse rétrospective de cette lutte offre une meilleure compréhension de la transformation des représentations familiales contemporaines et des débats actuels en matière de filiation.
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What would it be like to feel good about your body? Does anyone really fully appreciate their body? If diverse body shapes and sizes were shown in the media, would this change your perception? While this book addresses all of these questions and more, it is not simply a standard scientific exploration of poor body image. Instead, it examines a new movement focused on understanding what it is that leads people to love, appreciate, take care of, and embrace their bodies. Featuring chapters written by leading, international experts in the science and practice of body image, Body Positive is a provocative and engaging look at how we feel about our physical selves in the twenty-first century - and how we can all come to feel better than we currently do.
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Trente, un nombre qui n’arrivera jamais et s’il arrive, je l’éviterai, comme j’ai une fois évité un chevreuil en conduisant sur la route, le chevreuil courait devant mon auto, à gauche il y avait la rivière et à droite il y avait le fossé, c’est beau la Montérégie, au lieu de choisir l’un ou l’autre il continuait d’avancer droit devant, puis il a fini par bondir vers le fossé. Moi j’aurais choisi l’eau et d’ailleurs, à chaque fois que j’empruntais ce chemin-là, ça me chicotait de savoir que juste un petit coup de volant pouvait m’envoyer dans la rivière, un jour on est en vie et un jour on ne l’est plus, c’est tout.
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Starting with seminal work from Katherine McKittrick and Katherine McKittrick and the late Clyde Woods, this paper compares and contrasts articulations of justice as espoused by Black feminism, ecofeminism, and the movement for environmental justice. The utilization of an intersectional genealogical approach allows for examination of the ways in which these movements might serve as the ideological bases for a Black feminist spatial imagination and an intersectional environmental justice. A Black feminist spatial imagination is an orientation that accounts for the merger of frames around race, gender, and ecology; it serves as a unique departure from conventional Black feminist analysis by its particular attention to the construct of space in Black feminist epistemology. Analysis reveals that manifestos engage similar strategies around boundedness, an identification among a collective identity and the subject of reproductive justice and liberation as wresting control and self-determination of physical bodies. The final task is an outline of essential tenets for a singular notion of justice of a Black feminist spatial imagination which incorporates the spirit of all of three manifestos and expands current environmental justice discourse to include those ‘who know no one knows’ while highlighting Black women’s agency in environmentally degraded environments. © 2018, © 2018 Informa UK Limited, trading as Taylor & Francis Group.
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Un autre regard Trucs en vrac pour voir les choses autrement Jusqu'en 2010, je suis une petite citoyenne modèle. J'étudie, puis je travaille, je soutiens des associations charitables, je vote, et je trie soigneusement mes emballages. Je vois bien que le monde va mal et je pense que c'est à cause des gens gui n'étudient pas, ne travaillent pas, ne soutiennent pas d'associations, ne votent pas, et ne trient pas leurs emballages. À 30 ans, je passe, en partie, du côté de celles et ceux que le système abîme. Je réalise que loin d'avoir contribué à améliorer ma société, j'ai participé à son délitement. Je m'éveille politiquement. Ce monde que je me mets à voir différemment, je veux, le révéler à tout.e.s. Alors en 2016, je commence à dessiner mes pensées et mes découvertes, en expliquant le cheminement gui m'y a amenée. Ce livre est Le fruit d'observations et de réflexions mises en images au fil de l'actualité Une autre façon de voir notre monde pour aboutir, collectivement, à une autre façon de le faire tourner.
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Autoethnography is an ideal method to study the ‘feminist I’. Through personal stories, the author reflects on how feminists negotiate agency and the effect this has on one's political sensibilities. Speaking about oneself transforms into stories of political responsibility - a key issue for feminists who function as cultural mediators.
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In the last decade, public discussions of transgender issues have increased exponentially. However, with this increased visibility has come not just power, but regulation, both in favor of and against trans people. What was once regarded as an unusual or even unfortunate disorder has become an accepted articulation of gendered embodiment as well as a new site for political activism and political recognition. What happened in the last few decades to prompt such an extensive rethinking of our understanding of gendered embodiment? How did a stigmatized identity become so central to U.S. and European articulations of self? And how have people responded to the new definitions and understanding of sex and the gendered body? In Trans*, Jack Halberstam explores these recent shifts in the meaning of the gendered body and representation, and explores the possibilities of a nongendered, gender-optional, or gender-queer future.
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Congdon (2017), Giladi (2018), and McConkey (2004) challenge feminist epistemologists and recognition theorists to come together to analyze epistemic injustice. I take up this challenge by highlighting the failure of recognition in cases of testimonial and hermeneutical injustice experienced by victims of sexual harassment and sexual assault. I offer the #MeToo movement as a case study to demonstrate how the process of mutual recognition makes visible and helps overcome the epistemic injustice suffered by victims of sexual harassment and sexual assault. I argue that in declaring “me too,” the epistemic subject emerges in the context of a polyphonic symphony of victims claiming their status as agents who are able to make sense of their own social experiences and able to convey their knowledge to others.
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"Parler des questions qui fâchent en islam à propos des femmes n'est pas une provocation mais une nécessité. Il ne s'agit pas de fâcher mais de clarifier, de rectifier, mais aussi souvent de dénoncer. Clarifier la confusion entre le message spirituel du Texte sacré et l'orthodoxie interprétative institutionnalisée. Rectifier le grand nombre de préjugés sexistes et parfois diffamatoires transcrits dans la tradition musulmane au nom de préceptes divins. Et puis de dénoncer ce qu'une culture patriarcale a forgé dans l'esprit des musulmans : la dévalorisation des femmes". Voile, polygamie, égalité dans l'héritage... Asma Lamrabet fait l'inventaire des discriminations imposées aux femmes au nom de l'islam. Elle démontre que la plupart des interprétations médiévales classiques, produit de leur milieu social et culturel, se sont construites à la marge et parfois à l'encontre du Coran, porteur d'une vision beaucoup plus égalitaire et ouverte.
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Gynoïdes, sorcières, vampires, chiennes et souris de laboratoire : toutes sont liées à la cyborg de Donna Haraway. Reprenant la liste d'auteurs et autrices de science-fiction féministe citées à la fin du Manifeste cyborg, Ïan Larue redéfinit cette figure fondatrice dans la pensée de la philosophe :"La cyborg, c'est l'esclave noire qui apprend à lire dans un roman d'Octavia Butler ; la jeune fille encapsulée qui, loin de se sentir handicapée, connaît des milliers de connexions ; la fille-orque transportée dans les étoiles. La cyborg est l'hybride suprême, hybride entre une femme réelle et un personnage de roman qui se superpose à elle pour la doter de mille nouvelles possibilités dont celle, fondamentale, de faire éclater capitalisme, famille et patriarcat."
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Pourquoi le mot « race » est-il tabou ? Qu’en est-il quand on est, à la fois, victime de discriminations raciales et sexuelles ? Comment assumer son identité plurielle ? Un mardi sur deux, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent un·e invité·e pour explorer les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu.
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