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People living with HIV (PLWH) continue to endure stigma and discrimination in the context of health care. This paper presents the findings of a qualitative study designed to (a) describe stigmatizing and discriminatory practices in health care settings, and (b) explore both symbolic and structural stigma from the perspectives of PLWH. For the purpose of this qualitative study, 21 semi-structured in-depth interviews were conducted in the province of Quebec, Canada. The data were analyzed following the principles of thematic analysis. During analysis, three themes were identified, and relations between these themes were delineated to reflect the experiences of participants. The findings suggest that HIV-related stigma in health care settings is episodic in nature. The findings also suggest that HIV-related stigma is experienced through interactions with health care providers (symbolic stigma) and, finally, that it is applied systematically to manage risk in the context of health care (structural stigma).
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La notion de consentement est plus souvent associée aux plaintes pour agression sexuelle qu’aux études et thérapies sexologiques où l’objectif d’une « vie sexuelle satisfaisante » relègue l’idée de contrainte à l’arrière-plan.Dans cet article, nous voulons montrer que, sous l’angle du questionnement sexologique, la notion de consentement recouvre plus que l’accord entre deux personnes quant à un acte ou une relation univoque. Dans la thérapie sexologique, il occupe même une place centrale, tant comme question éthique (qui positionne le thérapeute) que comme contenu de la consultation (comme dessous des plaintes formulées).Une analyse de la littérature médicale fournit des éclairages à l’appui du concept clinique de « consentement pluridimensionnel ». Trois exemples extraits de notre clinique illustrent sa pertinence.Nous suggérons que trois « constantes » soient prises en compte explicitement dans la clinique : la conception du monde, déterminant pour le consultant sa perception d’une « sexualité normale » ; les rapports de pouvoir, s’établissant au sein de tout rapprochement de personnes et la négociation, inévitable perspective pour qu’une quelconque association puisse tenir.L’accès à « une vie sexuelle satisfaisante » passe pour le consultant par l’identification de ce à quoi au juste il a consenti dans le contexte qui fonde sa plainte. Le sexologue l’y aidera par l’attention accordée d’entrée de jeu à ces trois constantes qui forment la charpente du consentement.
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Some authors in disability studies have identified limits of both the medical and social models of disability. They have developed an alternative model, which I call the ‘composite model of disability’, to theorise societies’ ableist norms and structures along with the subjective/phenomenological experience of disability. This model maintains that ableist oppression is not the only source of suffering for disabled people: impairment can be as well. From a feminist, queer, trans activist, anti-ableist perspective and using an intersectional, autoethnographic methodology, I apply this composite model of disability to trans identities to consider the potentially ‘debilitating’ aspects of transness. I argue that transness, like disability, has too often been perceived from two perspectives, medical or social, without the benefit of a third option. From a medical perspective, transness is reduced to an individual pathology curable with hormonal/surgical treatments, a conceptualisation that erases structural oppression. From a social point of view, transness is conceptualised as a neutral condition and variation in sex/gender identity. In this model, structural oppression (transphobia/cisgenderism) is seen as the only cause of ‘trans suffering’. I argue that, just as the medical and social models of disability provide limited opportunities for reflection on the complex experience of disability, medical and social understandings of transness, respectively, are insufficient to describe the complexity of trans experience. I explore the possibilities presented by the application of a composite model of disability in trans studies. By both problematising cisgenderist oppression and acknowledging trans people's subjective experiences of suffering through some of the debilitating aspects of transness, this composite model avoids the pitfalls of the medical and social models. The application of tools from disability studies to trans issues uncovers cisnormativity in disability movements and denounces ableism in trans movements. This will, I hope, solidify alliances between these communities and fields of study.
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Présenté en deux parties, un essai et une création, ce mémoire se veut une première exploration de la présence du polyamour dans la littérature québécoise. Alors que la monogamie règne toujours en maître du « vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » dans la plupart des fictions littéraires, le modèle polyamoureux – posant qu’il est possible et acceptable d’aimer plus d’une personne et d’entretenir plusieurs relations amoureuses à la fois – s’inscrit comme un nouveau possible. Considérant ce modèle comme une critique de la monogamie institutionnelle et de la contrainte à cette dernière (ou mononormavité), la présente recherche étudie la représentation du polyamour dans trois romans québécois : C’est la faute au bonheur d’Arlette Fortin (2001), Ainsi font-elles toutes de Clara Ness (2005) et Tarquimpol de Serge Lamothe (2007). L’étude du nombre de partenaires impliqués, de leur configuration et du contrat établi dans chaque cellule amoureuse permet de mettre en lumière les éléments communs ou exclusifs à chaque récit et de comparer leurs discours. L’essai est suivi d’un court roman racontant l’irruption d’une cinquième personne dans un appartement où les colocataires partagent déjà leur amour, leurs ressources et, occasionnellement, leur sexualité. Cette création se pose à la fois en continuation et en opposition avec les romans étudiés, en évitant les pièges hétéronormatifs présents dans ces derniers, et en intégrant le polyamour dans le quotidien des personnages.
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Judith Butler elucidates the dynamics of public assembly under prevailing economic and political conditions, analyzing what they signify and how. Understanding assemblies as plural forms of perfomative action, Butler extends her theory of performativity to argue that precarity - the destruction of the conditions of livability - has been a galvanizing force and theme intoday's highly visible protests.
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"Over the space of a few generations, women's relationship with food has changed dramatically. Yet -- despite significant advances in gender equality -- food and femininity remain closely connected in the public imagination as well as the emotional lives of women. While women encounter food-related pressures and pleasures as individuals, the social challenge to perform food femininities remains: as the nurturing mother, the talented home cook, the conscientious consumer, the svelte and health-savvy eater. In Food and Femininity, Kate Cairns and Josée Johnston explore these complex and often emotionally-charged tensions to demonstrate that food is essential to the understanding of femininity today. Drawing on extensive qualitative research in Toronto, they present the voices of over 100 food-oriented men and women from a range of race and class backgrounds. Their research reveals gendered expectations to purchase, prepare, and enjoy food within the context of time crunches, budget restrictions, political commitments, and the pressure to manage health and body weight. The book analyses how women navigate multiple aspects of foodwork for themselves and others, from planning meals, grocery shopping, and feeding children, to navigating conflicting preferences, nutritional and ethical advice, and the often-inequitable division of household labour. What emerges is a world in which women's choices continue to be closely scrutinized -- a world where 'failing' at food is still perceived as a failure of femininity. A compelling rethink of contemporary femininity, this is an indispensable read for anyone interested in the sociology of food, gender studies and consumer culture."
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Publié pour la première fois en 1999, le révolutionnaire Exile and Pride est essentiel à l'histoire et à l'avenir de la politique des personnes handicapées. L'écriture révélatrice d'Eli Clare sur ses expériences en tant qu'activiste/écrivain genderqueer handicapé blanc l'a établi comme l'un des principaux écrivains sur les intersections de la queerness et du handicap et a changé de façon permanente le paysage de la politique du handicap et de la libération queer. Avec le dévouement d'un poète à la vérité et l'exigence de justice d'un activiste, Clare déroule habilement les multiples histoires à partir desquelles se déploie notre sens de soi en constante évolution. Ses essais mêlent mémoires, histoire et pensée politique pour explorer les significations et les expériences du chez-soi : le chez-soi en tant que lieu, communauté, corps, identité et activisme. Ici, les lecteurs trouveront un cadre intersectionnel pour comprendre comment nous vivons réellement avec l'hydraulique quotidienne de l'oppression, du pouvoir et de la résistance. À la base de l'exploration de Clare sur la destruction de l'environnement et le capitalisme, la sexualité et la violence institutionnelle, le genre et le corps politique, se trouve un appel à des mouvements de justice sociale véritablement accessibles
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Au Québec, il existe encore très peu de travaux sur les interventions féministes dansées. Pourtant, en intervenant directement sur le corps, la danse se présente comme une réponse d'intérêt aux préoccupations féministes. En effet, deux études québécoises indiquent que la danse peut servir à lutter contre les violences faites aux femmes et contribuer au développement, chez les participantes, d'un pouvoir d'agir qui passe par le corps. Bien que ces travaux développent des pistes intéressantes à l'égard de l'apport de la danse à l'intervention féministe, celles-ci demeurent cependant limitées (Frigon et Jenny, 2009, 2010, 2012 ; Mitta, 2008). Défrichant le terrain sur le sujet, la question de recherche suivante a été posée : Quelles sont les interventions féministes dansées au Québec et qu'en retirent les individus qui y participent? Les objectifs ont été de 1) documenter et dresser un portrait sommaire de l'intervention féministe dansée au Québec, 2) recueillir les points de vue de personnes qui y participent et 3) analyser et discuter les résultats en lien avec des théories féministes traitant du pouvoir et du corps. Ancrée dans une méthodologie féministe et qualitative, une recherche documentaire a permis de recenser quarante-cinq interventions féministes dansées au Québec entre les années 2000 et 2014. De plus, dix entretiens semi-dirigés avec des participantes ont été réalisés. L'analyse et la discussion des résultats ont contribué à offrir une vision complexifiée des résistances et du pouvoir d'agir développés par les participant-e-s dans le cadre des interventions féministes dansées. Il a été possible de constater que ces interventions sont des espaces où émergent des résistances de réappropriation du corps, de réappropriation de l'espace public et de re-signification culturelle en relation à la violence et aux oppressions vécues. En ce qui concerne le pouvoir d'agir, les ressources individuelles et collectives – dont la conscience critique corporelle – mises à l'œuvre par les participant-e-s ont été discutées. En conclusion, des pistes de réflexion sur les identités, la sexualité et l'image corporelle – telles qu'abordées par les interventions féministes dansées – permettent de faire des suggestions concernant le renouvellement de l'intervention féministe au Québec dans une perspective de troisième vague. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : danse, corps, intervention féministe au Québec, travail social féministe, troisième vague féministe, pouvoir d'agir, résistances, violence
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"Frayer, à même la cicatrice, frayer. Tailler l'histoire, remonter les mémoires, observer les courses et les égarements de la fraie : l'écriture de Marie-Andrée Gill est là dans toute sa splendeur. Du haut du rempart devant le lac - le Piekuakami -, elle replonge dans les instants confondants de l'adolescence vécue dans la réserve, à chercher à quoi ressembler, "quoi faire de sa peau". Par sa poésie délinquante, Marie-Andrée Gill transvase les contrastes qui définissent la communauté innue qui l'a vue grandir. Puisque nos morts ne s'envolent pas, elle retrace les cicatrices pour éventuellement laisser passer la lumière, revient au "village qui n'a pas eu le choix"."--Résumé de l'éditeur
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"Sexe" est l'un des mots de la langue française que les gens sans distinction de classe, de religion, d'apparence ou de profession, utilisent avec grand intérêt, qu'ils soient accoudés au zinc d'un bistrot ou à la paillasse d'un laboratoire de biologie moléculaire. Deux mises en scène distinctes, sociale ou scientifique ; deux scénarios différents : d'un côté, les histoires d'amour ou d'imaginaire sexuel, de l'autre, les recherches biologiques. Sous ce mot de "sexe", notre langue, si riche, produit une polysémie bien fâcheuse. L'ambition de ce volume, qui rassemble les contributions de chercheurs et chercheuses en sciences de la vie et en sciences humaines et sociales est de faire le point sur les connaissances concernant le sexe biologique et ses variations, dont on sait désormais qu'il ne permet pas de séparer les individus en deux catégories bien distinctes. Ce livre veut aussi évaluer l'impact du genre sur le développement du corps des êtres sexués et sur la construction de leur identité. Enfin, il cherche à apprécier dans quelle mesure les croyances liées au genre (bicatégorisation mâle-femelle stricte, supériorité masculine) ont pu influencer les recherches menées sur le sexe biologique. Et les témoignages de personnes intersexes et transgenres apportent sur la question de l'identité sexuée un éclairage complémentaire qui bouscule les "réponses" que donnent le plus souvent la médecine et le droit.
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En plus d'un récit autobiographique racontant les défis qu'elle a relevés en tant que jeune immigrante musulmane d'origine marocaine arrivée au Québec en 1994, Asmaa Ibnouzahir présente également une analyse éclairante sur des questions qui reviennent souvent dans nos médias au sujet de l'islam, des femmes et de la société: les musulmans «modérés», les crimes «d'honneur», le foulard, le féminisme islamique et bien d'autres. Islamiste pour certains et hérétique pour d'autres, Asmaa Ibnouzahir partage avec nous son parcours personnel et militant qui a fait d'elle la citoyenne québécoise musulmane, féministe et indignée qu'elle est aujourd'hui. Engagée dans les débats sociopolitiques qui ont traversé le Québec au cours de la dernière décennie, sur la religion, l'immigration et les valeurs québécoises, Asmaa Ibnouzahir livre un témoignage essentiel qui donne un accès sans précédent aux coulisses de ces débats. Depuis une dizaine d'années, Asmaa Ibnouzahir est engagée dans la réflexion et les débats sociaux autour des droits de la personne, notamment sur les questions touchant autant à l'immigration et à la religion dans la sphère publique qu'au statut des femmes dans l'Islam. Elle a également voyagé et travaillé dans plus d'une quinzaine de pays en tant que spécialiste de la nutrition d'urgence humanitaire. -- [Renaud-Bray].
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Cette publication célèbre les 20 ans de FéminÉtudes et revient sur les moments forts de la revue. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Ce mémoire de maîtrise porte sur l'art biotechnologique produit par des femmes artistes. Plus spécifiquement, nous souhaitons démontrer que les sujets des œuvres de Chrissy Conant et de Julia Reodica se rapprochent des enjeux soulevés par ce qui se présente comme la troisième vague féministe. Comme le corps des femmes est un thème commun aux œuvres d'art biotechnologique et cyberféministes choisies, la mise en contexte portera sur l'étude des œuvres d'art de la troisième vague féministe abordant ce thème. Par la suite, notre mémoire analysera deux œuvres du groupe cyberféministe subRosa, qui soulève des questionnements en ce qui concerne le corps de la femme face à son appropriation par un milieu scientifique encore majoritairement masculin. La première œuvre, Vulva De/ReConstructa, aborde les chirurgies de rajeunissement vaginal suggérées par les médecins comme un moyen d'améliorer la sexualité des femmes. Quant à la deuxième œuvre choisie, U-Gen-A-Chix or Why are Women Like Chikens, and Chikens Like Women, elle dénonce la culture eugénique promulguée par les technologies de reproduction assistée. Ces deux analyses permettent de mettre en lumière des pratiques scientifiques sur le corps de la femme et de faire le pont entre le cyberféminisme et l'art biotechnologique. Face à l'annonce médiatisée de l'arrivée du postféminisme évoqué en début de mémoire, Chrissy Conant et Julia Reodica réagissent différemment aux valeurs traditionnelles amenées par ce backlash. Ainsi, nous verrons comment Conant aborde son désir d'être mère à l'ère de l'in vitro par son œuvre ChrissyCaviar®. Traitant de la virginité et de la pureté du corps de la femme, l'œuvre HymNext Designer Hymens Project de Reodica sera analysée en regard de théories sur le genre et l'identité cyborgienne. Au terme de notre étude, nous constatons que l'utilisation des biotechnologies sur le corps de la femme provoque la capitalisation du matériel génétique féminin et alimente l'idée que l'enveloppe corporelle peut être modifiée au gré des tendances populaires et culturelles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : troisième vague féministe, cyberféminisme, art biotechnologique, subRosa, Chrissy Conant, Julia Reodica, corps, genre, cyborg, eugénisme, in vitro, chirurgies vaginale.
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Using social and queer theory on domination, sexuality and gender, this contribution explores how the queer American author Dorothy Allison celebrates the vilified transgressive lesbian body. As, in the 1970s, the mainstream american feminist movement crystallized around the definition of an acceptable sexuality in the name of femininity, female sexual practices were standardized according to strict identity frames, carnal desire was denied, and transgressive lesbians who play with gender roles were defined as abject. In response to this extreme taming of the body, Allison interrogates the notions of masculinity and femininity, domination and submission in her exploration of sexual pleasure and traumatized sexuality. She celebrates the aggressiveness and masculinity of queer lesbianism, promotes the fluidity of gender roles, and asserts the primacy of the flesh,sensuality, and materiality in sexuality.
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Analysant les romans de Nina Bouraoui, en particulier Mes mauvaises pensées, Appelez-moi par mon prénom et Nos baisers sont des adieux, cet article démontre comment l’écrivaine transforme l’extrême violence de sa prose – à raconter son sentiment de blessure face aux identités distinctes d’auteure française, algérienne et queer qu’on veut lui imposer – en un véhicule capable de transmettre des affects plutôt qu’une logique narrative. En reliant certaines œuvres d’art (y compris ses propres textes littéraires) à d’autres corps dans une même virtualité en tant qu’« émetteurs-récepteurs » d’affects, Bouraoui en arrive à suggérer la possibilité d’une nouvelle sexualité queer affective, c’est-à-dire relationnelle et allant au-delà de l’orientation sexuelle de chacun(e).
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"En important dans le champ de l'esthétique le concept de "queer" issu des pensées du genre et en s'inscrivant dans une perspective interdisciplinaire, tant du point de vue des arts étudiés (littérature, arts de la scène, du corps et de l'image) et des méthodes adoptées (approches littéraires, sociocritique, philosophie, "gender studies", "women studies", "queer studies" ...), cet ouvrage collectif s'attache à ce qui, dans des productions artistiques contemporaines mais aussi plus anciennes, tend à jeter le trouble, politiquement et formellement, dans la représentation des identités sexuelles, des sexualités et de l'érotisme. Le livre fait par conséquent le pari que le travail des écrivains et des artistes autour du travestissement et des homosexualités ou encore leur intérêt pour la représentation de phénomènes comme le transgenre ou le "transsexualisme" leur permettent de penser ou de repenser, entre transgression et subversion, les concepts de "queer" et d'"esthétique", ainsi que de transformer radicalement nos représentations et notre façon d'envisager l'histoire des arts, des idées et des sociétés." [Source : 4e de couv.].
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Donna Haraway's enduring question—"Why should our bodies end at the skin?" (Haraway 1990, 220)—is ever more relevant in the postmodern era, where issues of bodies, boundaries, and technologies increasingly challenge not only the normative performance of the human subject, but also the very understanding of what counts as human. Critical Disability Studies has taken up the problematic of technology, particularly in relation to the deployment of prostheses by people with disabilities. Yet rehabilitation to normative practice or appearance is no longer the point; instead, the lived experience of disability generates its own specific possibilities that both limit and extend the performativity of the embodied self. I look at what is at stake in the challenge to the Western logos that comes specifically from the capacities of the disabled body, understood not as a less than perfect form of the normative, but as figuring difference in a nonbinary sense. Feminist theory has long contested the isomorphism of the logos, but I go beyond simply setting out the grounds for revaluing multiple variant forms. The feminist turn to Jacques Derrida and Gilles Deleuze opens up the problematic to a celebratory positioning of difference and transcorporeality as the very conditions of life.
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En matière sexuelle, le consentement est une notion devenue primordiale. Elle permet sur le plan juridique, notamment, de distinguer ce qui ne relève pas du viol et ce qui en relève. C’est toutefois une notion aux contours mal définis, qui donne lieu à des controverses, particulièrement sur la question de la prostitution et sur celle du sadomasochisme pour ce qui concerne l’éthique de la sexualité. Cet article a pour objectif de tenter d’éclairer les termes du débat. Il interroge d’abord les fondements du consentement sexuel, en analysant les différences ou les confusions conceptuelles entre le désir et la volonté, tout d’abord à partir de la lecture des philosophes du XVII e siècle René Descartes et Baruch Spinoza, qui s’opposent sur la place du désir relativement à la raison chez l’être humain, et ensuite du psychanalyste Sigmund Freud, qui introduit l’idée de désir inconscient. L’article montre ensuite comment l’impossibilité d’une liberté absolue, et donc d’un consentement dégagé de toute contrainte, peut conduire certaines organisations féministes à mettre en question le consentement individuel même clairement formulé, et à lui opposer la notion de dignité humaine en un sens transcendant, inspirée du philosophe allemand du XVIII e siècle Emmanuel Kant. Cette notion est interrogée et étudiée dans les cas de la prostitution et du sadomasochisme. L’analyse conceptuelle conduit à mettre en évidence le caractère métaphysique tant de l’approche individualiste du consentement que de l’approche d’inspiration kantienne de la dignité humaine.
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Du site de l'éd. : Ignorée, invisible, la question du genre reste cachée sous le développement. Et pourtant, comprendre le développement n'est pas possible sans une perspective de genre. Cet ouvrage, didactique, montre en quoi et comment le concept de genre permet de revisiter les études de développement. Le genre permet de comprendre la construction historique, sociale et culturelle des diffé- rences et des inégalités. Il offre des outils pour une analyse critique du système capitaliste globalisé. Le genre, inscrit dans le féminisme, permet aux catégories dominées et marginalisées, en particulier les femmes mais pas seulement, de faire entendre leurs voix. Dans le contexte actuel de crise globale et d'accroissement des inégalités, il propose des pistes pour renouveler la pensée sur le développement, mais aussi pour agir autrement. Combinant diverses disciplines et thématiques, cet ouvrage montre que la portée heuristique du genre ne se limite pas aux domaines habituellement considérés comme féminins (l'éducation, la famille, le social, la santé de la reproduction, etc.) mais s'étend à tous les domaines (le politique, le droit, la sécurité, la diplomatie, l'économie, etc.).Ce livre met aussi en évidence la diversité et l'enrichissement mutuel des diverses traditions de recherche entre le monde francophone, anglophone et hispano- phone. Il s'adresse particulièrement aux personnes étudiantes, chercheures et enseignantes, militantes, chargées de programme dans des organisations de coopération et représentantes des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
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