Votre recherche
Résultats 15 ressources
-
« Septembre 2001-septembre 2009 : en l'espace de huit ans, une jeune femme déploie son chant et disparaît. Huit ans seulement pour entrer avec fracas dans la littérature et pour s'échapper du monde tout aussi violemment. Nelly Arcan était une guerrière, sous les fragiles apparences d'un ange blond. Son courage intellectuel n'avait d'égal que son effroi de vivre, c'est-à-dire d'habiter un corps. Un corps de femme, exposé et convoité, prison et camisole, étendard et linceul. Burqa de chair, disait-elle dans une formule saisissante. Il semblerait que très tôt elle ait appris à poser les bonnes questions, celles qui dérangent, que s'emploie à détailler Nancy Huston dans sa préface. Les textes qu'on lira ici sont du meilleur Nelly Arcan. Dernières pierres blanches au bord d'une route interrompue, ils nous donnent l'occasion d'entendre encore une fois la beauté de cette langue inimitable, étourdissante, et qui laisse le lecteur hors d'haleine. »--Quatrième de couverture.
-
"Ce livre est une imagination." Ainsi commence cette collection examinant les approches critiques centrées sur les Autochtones pour comprendre la vie et les communautés gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles (GLBTQ2) et les implications créatives de la théorie queer dans les études autochtones. Ce livre n’est pas tant un manifeste qu’un dialogue – une « écriture dans une conversation » – entre un groupe lumineux d’universitaires-activistes revisitant l’histoire des études gaies et lesbiennes dans les communautés autochtones tout en ouvrant la voie à des théories et méthodologies centrées sur les Autochtones. L’ouverture audacieuse aux études autochtones queer invite à de nouveaux dialogues dans les études autochtones sur les orientations et les implications des études autochtones queer. La collection engage notamment les mouvements autochtones GLBTQ2 comme des alliances qui appellent également des allié.e.s au-delà de leurs frontières, que les coéditeurices et contributeurices modèlent en croisant leurs identités variées, notamment autochtone, trans, hétérosexuelle, non-autochtone, féministe, bispirituelle, mixte. du sang et des homosexuels, pour n'en nommer que quelques-uns. Enraciné.e.s dans les Amériques autochtones et le Pacifique, et s’appuyant sur des disciplines allant de la littérature à l’anthropologie, les contributeurices de Queer Indigenous Studies appellent les mouvements autochtones GLBTQ2 et leurs allié.e.s à centrer une analyse qui critique la relation entre le colonialisme et l’hétéropatriarcat. En répondant aux tournants critiques de la recherche autochtone qui centrent les épistémologies et les méthodologies autochtones, les contributeurices se joignent à la refonte des études autochtones, des études queer, des études transgenres et des féminismes autochtones. Basé sur la réalité selon laquelle les peuples autochtones queer « subissent une oppression à plusieurs niveaux qui a un impact profond sur notre sécurité, notre santé et notre survie », ce livre est à la fois une imagination et une invitation au/la lecteurice à se joindre à la discussion sur la décolonisation de la recherche, de la théorie et de la théorie des peuples queer autochtones. , ce faisant, de participer à la résistance alliée œuvrant en faveur d’un changement positif.
-
Le conte de fées naît à une époque où l'idéal de l'homme civilisé gagne en popularité. Certains auteurs, issus pour la plupart de la société de cour, puisent des contes dans la tradition orale et en font des adaptations littéraires. Avec son inscription littéraire, le conte merveilleux devient un outil pédagogique. Son contenu est donc adapté de manière à en faire un vecteur du modèle de civilité : il faut apprendre aux enfants à se comporter conformément à cet idéal. Ceci est bon pour les deux sexes. Cependant, l'idéal de la femme civilisée est beaucoup plus prescriptif et restrictif que celui de l'homme civilisé : si l'on peut pardonner à ce dernier, ou même valoriser, son tempérament sanguin, les pulsions féminines sont tout simplement inacceptables. On s'attend de la femme qu'elle soit toujours irréprochable, autant sur le plan de son apparence que de son comportement. L'idéologie patriarcale qui va de pair avec celle de la civilité reproche à la femme toute marque d'initiative ou d'individualité. On veut qu'elle soit passive, soumise, vertueuse et prude. Ainsi, beaucoup de contes de fées s'adressent aux petites filles et leur enseignent les bons et les mauvais comportements. L'idéologie patriarcale véhiculée par le conte de fées a fait l'objet de critiques féministes, particulièrement dans les années 1970. On a reproché au conte de fées d'encourager la passivité féminine à travers une représentation stéréotypée des rôles sexuels. On a aussi condamné la représentation de la femme-objet : l'apparence physique de la femme est centrale dans le conte de fées. Si les héros connaissent le succès grâce à leurs actions, les héroïnes doivent tout à leur beauté. Ces diverses critiques ont ouvert la voie à plusieurs réécritures féministes du conte de fées. Certains écrivains et écrivaines ont créé de nouvelles histoires en empruntant la structure traditionnelle du conte de fées, d'autres ont plutôt choisi de transformer des contes déjà connus. Dans ce mémoire, nous proposons, pour commencer, un survol de l'évolution du conte de fées, de son origine orale à ses subversions littéraires contemporaines, en lien avec certaines transformations sociales. Nous étudierons, par la suite, deux réécritures de contes de fées qui, à notre avis, possèdent un caractère féministe. Il s'agit de « La femme de l'Ogre » de Pierrette Fleutiaux (1984) et de Peau d'âne de Christine Angot (2003). Ces deux récits qui vont à l'encontre du discours patriarcal propre aux contes de fées traditionnels évoquent des idéologies féministes opposées. Plusieurs éléments du texte de Fleutiaux correspondent à l'idéologie du féminisme de la femelléité tandis que le récit d'Angot évoque l'idéologie du courant féministe matérialiste. Nous verrons de quelle manière elles parviennent toutes deux, à travers des écritures du corps qui diffèrent grandement l'une de l'autre, à contrecarrer la représentation du corps féminin objet, perçu selon le regard masculin, qui est caractéristique du conte de fées traditionnel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Conte de fée, patriarcat, féminisme, subversion, réécriture.
-
« This book explores the possibilities and limitations re-theorizing disability using historical materialism in the interdisciplinary contexts of social theory, cultural studies, social and education policy, feminist ethics, and theories of citizenship. »-- Résumé de l'éditeur.
-
This article describes a collaborative research project that took place in two south‐western US border towns and sought to understand how four muslim Footnote 1 girls (age 14–17) expressed and negotiated their bodily learning experiences. Drawing on both the work of arab–muslim critical feminist Fatima Mernissi who utilized classical Islamic tools of research and my positionalities as arabyyah‐muslimah, I used insider’s methods to discuss how three hijabs (veils) – the visual, spatial, and ethical – acted as a central genderizing discourse that challenged the girls’ learning opportunities. This article shows how the girls’ parents enforced these three hijabs; how the girls questioned and deveiled the hijabs in their dress, mobility in public places, and physical behavior around boys. This inquiry is a call for critical feminist researchers and educators to recognize how these three hijabs form a key genderizing discourse in the lives of muslim girls. It also presents the importance of: (1) working with muslim girls as agents in their own lives; (2) critical engagement with difference between researchers/educators and muslim communities; and (3) practicing a critically reflexive pedagogy of deveiling.
-
Dans ce chapitre extrait de son ouvrage Black Sexual Politics (2004), Patricia Hill Collins s’intéresse à la nouvelle configuration de la question raciale aux États-Unis, qu’elle nomme le « Nouveau Racisme ». Il s’agit d’une logique discriminante, dans une Amérique post mouvement des Droits civiques, qui ne place plus uniquement le biologique comme facteur explicatif d’une prétendue déviance des Noir.e.s mais qui justifie davantage l’exclusion et le contrôle d’une large partie de celles-ci en arguant et en se basant sur des facteurs culturels. La culture populaire noire constitue alors un espace stratégique de lutte pour la définition de l’identité noire. En examinant notamment les représentations de genre racisées (black gender ideology) produites dans la musique rap, en lien avec les médias de masse, la sociologue américaine interroge plus généralement la compréhension de l’identité noire par la société américaine, qui reste toujours hantée par l’histoire de l’esclavage.
-
The 2006 Lawson Wilkins Pediatric Endocrinology Society (LWPES) consensus to alter clinical language from ‘intersex’ to Disorders of Sex Development (DSD) has not met its stated objective of destigmatizing the ‘intersex’ label. Rather, DSD works to paper over a problematic understanding of morphological variation as disease. This article interrogates the development of DSD terminology in the clinical context of treating intersex and argues that ‘DSD’ reinstitutionalises clinical power to delineate and silence those marked by the diagnosis; that this silencing is precisely the point of the new terminology; and that it is against that retrenchant impulse that we must protect the viability of ‘intersex’ by continuing its critical deployment. This paper is based on an application of embodiment studies models of critique, combined with an orientation grounded in queer theory to critically interrogate the development of both DSD language and of the ‘new’ guidelines for clinical use, and of the Handbook for Parents that were developed out of the 2006 LWPES meetings. Some of my critique is based on work done over an 18-year period with adults who created the contemporary intersex movement, and on my previous research (in particular: Holmes 2002, 2008, 2010). The point of the argument is not to determine which diagnostic language is superior, but to retain the hard-won right to secure for ourselves the ability to operate socially without the stamp of ‘disorder’ or ‘disease’ strictly delineating what counts as ‘truth’ with regard to embodiment. In this sense, the argument applies to and is drawn out of a larger disability scholarship and activism framework that refuses to permit medicine the final voice in defining our bodies and our selves. The title refers to an older handbook, the enchiridion as a gesture toward the need to retain fundamental knowledge of self that intersexed persons can trace back to a more flexible understanding of embodied differences than the language of disorder asserts in the new Handbook for Parents.
-
Dans ce numéro de 2011, l’équipe de FéminÉtudes formule un appel aux diversités et à l’inclusion des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
-
George Sand et Colette sont connues pour avoir publié des ouvrages dévoilant un grand modernisme et un engagement sur la question des relations entre les sexes. Cet ouvrage dévoile qu'alors que le XIXe et le début du XXe siècle se focalisaient surtout sur des revendications féministes visant la libération des femmes, ces deux auteures cherchaient aussi à dénoncer les codes traditionnellement imposés à tous les individus et à leur identité. Alors que le concept d'identité de genre n'était pas clairement théorisé à l'époque, leurs écrits suggèrent que Sand et Colette avaient déjà l'intuition que les hommes comme les femmes pouvaient être victimes des lois sociales fondées sur la différence sexuelle. Elles dénonçaient les limites que la société imposait aux sujets selon leur sexe et subvertissaient les schémas traditionnels de la formation identitaire. Pour cela, elles présentaient souvent la bipolarité des structures patriarcales comme une construction artificielle, elles mettaient en scène de nouveaux modèles de "féminité", de "masculinité" et de sexualité et elles démontraient une indéniable volonté de rupture et de remise en cause des traditions. Cette étude met aussi en évidence comment ces subversions successives peuvent être lues comme des présentations très modernes d'une identité de genre perçue comme une structure en constante mutation qui désavoue les inscriptions traditionnelles et normalisées. De manière étonnante, les illustrations d'expressions identitaires individuelles et plurielles chez Sand et l'élaboration d'un nouvel ordre des identités chez Colette rapprochent leurs écrits de théorisations contemporaines du genre.
-
The article aims to complicate efforts to make law fit or catch up to social practices. It scrutinizes the ‘reflective claim’ using the case study of recognition of parenting by lesbian couples. Reforms in the United Kingdom’s Human Embryology and Fertilisation Act 2008 and the Canadian province of Quebec’s civil code are compared with empirical work from the social sciences on lesbians’ family practices. The reflective claim rests on problematic ideas about social practices and law. Since law is always blunt and incomplete, choices must be made as to which practices it should aim to recognize. Furthermore, the impact of heterosexist and homophobic conditions on lesbian families means that observable practices may not be a suitable model for gay-affirmative reforms. As advanced in the literature, the reflective claim overlooks law and society’s complex interaction, including how reform will not merely reflect but also alter practices. It fails to do justice to law reform’s normative character, obscuring its costs and positive potential
-
Pendant mon travail de justice sociale, j'ai découvert que le handicap est quelque chose que la plupart des gens connaissent très peu - et cela inclut des organisateurs et des militants communautaires chevronnés, féroces et très respectés. Les gens considèrent généralement le handicap comme un défaut ou un problème individuel, plutôt que comme quelque chose en partie créé par le monde dans lequel nous vivons. Il est rare que les gens pensent au handicap comme une expérience politique ou comme englobant une communauté pleine d'histoires, de cultures et d'héritages riches. .
-
*Femmes Of Color Symposium Keynote Speech, Oakland, CA (8/21/11)
-
La circulation d’enfants entre une mère biologique et des parents adoptifs soulève des questions sur la pluralité des systèmes de genre et les inégalités sociales méconnues jusqu’ici. Nous menons une réflexion sur la situation paradoxale qui lie deux systèmes de genre : en Inde, il enjoint des femmes non mariées à renoncer à vivre leur maternité et, en Occident, il pousse les femmes avec un emploi à retarder la conception de leur premier enfant, ce qui augmente le risque de fécondabilité réduite et ouvre la voie au recours à l’adoption. Notre étude, au Tamil Nadu (Inde), parmi les mères biologiques montre que la production d’enfants adoptables relève de rapports de pouvoir très complexes.
-
Like drawing back a curtain to let bright light stream in, MISS REPRESENTATION uncovers a glaring reality we live with every day but fail to see. Written and directed by Jennifer Siebel Newsom, the film exposes how mainstream media contributes to the under-representation of women in positions of power and influence in America. The film challenges the media’s limited and often disparaging portrayals of women and girls, which make it difficult for women to achieve leadership positions and for the average woman to feel powerful herself. In a society where media is the most persuasive force shaping cultural norms, the collective message that our young women and men overwhelmingly receive is that a woman’s value and power lie in her youth, beauty, and sexuality, and not in her capacity as a leader. While women have made great strides in leadership over the past few decades, the United States is still 90th in the world for women in national legislatures, women hold only 3% of clout positions in mainstream media, and 65% of women and girls have disordered eating behaviors.