Votre recherche
Résultats 2 ressources
-
Cette dissertation se penche sur les interactions entre le jazz, l'identité, la nation et la modernité durant le soi-disant âge d'or du jazz à Montréal (1925-1955). À la croisée de la musicologie, des études de la condition féminine (études féministes noires et méthodes de recherche féministes en particulier), des études des médias et des études culturelles, je propose une réécriture critique de l'histoire du jazz montréalais, attentive au rôle que les femmes racisées et ethnicisées ont joué dans le développement de la scène jazz, et plus largement dans la formation des identités, des plaisirs, et des sons de la modernité québécoise. Le statut particulier de Montréal comme ville-spectacle en fait un riche laboratoire pour étudier les relations de collaboration créative entre les artistes (musiciens.ennes, chanteurs.euses, danseurs.euses) actifs sur le circuit du spectacle de variété noir du début du XXe siècle. Cette recherche met également en lumière la relation discursive qu'entretiennent le jazz et le vice dans l'entre-deux-guerres québécois, en particulier quant à l'incarnation sexuée et racisée de la moralité. Finalement, cette dissertation présente la première écoute critique ainsi que les premières notes biographiques détaillées d'artistes féminines de jazz montréalaises telles que les pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, des ensembles féminins comme les Sœurs Spencer et le Montreal Melody Girls Orchestra, des danseuses et chanteuses de variété noires telles que Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Mary Brown, Natalie Ramirez, et Marie-Claire Germain, ainsi que l'enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney et les enseignantes de danse Ethel Bruneau et Olga Spencer Foderingham.
-
Le but de la présente recherche est d'observer la manifestation du discours et des comportements antiféministes dans les mouvements sociopolitiques d'extrême gauche en suisse-romande. Pour ce faire huit entretiens semi-dirigés ont été menés à l'été 2017 afin de collecter le matériel nécessaire à l'analyse du verbatim. La problématique soulevée se penche sur l'analyse des obstacles à l'identification des manifestations antiféministes. En effet, les militantes et politiciennes interrogées, n'ont pu nommer l'antiféminisme, bien qu'elles l'aient à plusieurs reprises dénoncé. Le champ d'analyse de l'antiféminisme ordinaire a été central dans l'analyse des discours puisque la manifestation de l'antiféminisme dans les mouvances d'extrême gauche est plus subtile et discrète comparativement à sa manifestation dans les partis de droite. C'est notamment dans cette démarche qu'apparaît l'intérêt de cette recherche. En effet, en plus de combler un manque de connaissance, le fait que l'antiféminisme à gauche apparaisse comme contre-intuitif constitue l'aspect central de ce travail. Afin de répondre à la problématique, en plus des champs de savoir liés à l'antiféminisme, d'autres champs d'analyse ont été abordés entre autres, la socialisation genrée, l'intériorisation des normes sexistes et le contexte politique spécifique à la Suisse. Ces derniers ont été articulés avec d'autres champs d'expertise en études féministes tels que l'analyse des mouvements sociaux (ex: le masculinisme), les femmes en politique, le sexisme, l'analyse du discours et les comportements misogynes, le backlash et les logiques réactionnaires. Les principaux résultats obtenus expliquent par trois grandes tendances l'absence d'identification de l'antiféminisme soit; (1) le parcours individuel et politique, (2) le manque de repères académiques ainsi que (3) l'influence de la culture de parti. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : antiféminisme, féminisme, femmes et politique suisse, extrême gauche