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D’après le stéréotype, les femmes vivant au Maghreb et au Moyen-Orient sont opprimées par une religion patriarcale et des traditions ancestrales. Ce petit livre donne à voir une réalité, ou, plutôt, des réalités différentes. Loin d’être un tabou, les droits et modes de vie des femmes constituent dans cette région une question centrale depuis le xixe siècle, où, dans des situations de domination coloniale ou impériale, de multiples formes de prédation économique, d’exploitation et de guerre ont bouleversé les rapports de genre. L’ouvrage analyse les résistances opposées par ces femmes, qu’elles soient rurales ou urbaines, des classes populaires ou lettrées. Il met en lumière leurs usages diversifiés de l’islam, mais aussi leurs mobilisations pour l’emploi, contre les colonialismes, les guerres et les occupations – ou, plus récemment, à la faveur des révolutions, les luttes contre le racisme et l’oppression des minorités sexuelles et de genre. Encastrés dans des histoires politiques, sociales et économiques singulières, les transformations et mouvements liés aux rapports de genre représentent un enjeu essentiel pour le Maghreb et le Moyen-Orient du xxie siècle.
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Cette publication aborde les conflits existants au sein des études et mouvements féministes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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S'il est un effet de la mondialisation peu souvent mis en avant et dénoncé, c'est bien la détérioration de la condition des femmes. Certes, l'oppression des femmes est antérieure au capitalisme. Cependant, au lieu de favoriser la réduction des écarts entre hommes et femmes, le néolibéralisme s'appuie grandement sur eux pour en tirer le meilleur profit économique : les firmes transnationales, toujours à la recherche de main-d'oeuvre féminine, peu chère et corvéable à merci. n'hésitent èas à délocaliser ... Dans les pays du Nord, les emplois les plus précaires, souvent ultra-flexibles et à temps partiels incmbent aux femmes. Ne prennent-elles pas aussi en charge, dans de nombreux pays, la subsistance des familles, les soins e l'éducation des enfants, en suppléant aux carences des services privatisés? La Banque mondiale ne s'y est pas trompée, qui leur prête une grande attention puisque les femmes constituent une "variable" qui aide à encaisser les ajustements structurels ... Il convient de sortir de cet engranage. Aujourd'hui, au nord comme au sud, la lutte des femmes s'inscrit au coeur du combat altermondialiste : elles constituent une force vive dans le réseau international de résistance à la marchandisation du monde.