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Les affrontements politiques actuels de la « guerre contre le terrorisme » illustrent que l'interaction au sein et entre les civilisations dites occidentales et moyen-orientales est en constante évolution. Un thème récurrent est cependant la façon dont l'Islam et les musulman.e.s signifient « l'Ennemi » dans l'imaginaire socioculturel occidental et sont devenu.e.s « l'Autre » contre lequel l'Occident s'identifie. Dans un mélange unique et perspicace de théorie raciale critique, féministe et postcoloniale, Sunera Thobani examine comment l'islam est à la base de la formation de l'identité occidentale à des moments critiques de son histoire, y compris les croisades, la Reconquista et la période coloniale. Plus précisément, elle explore comment la masculinité et la féminité se forment à ces moments charnières et quel rôle le féminisme a joué dans les guerres contre l'islam « radical ». En exposant ces relations symbiotiques, Thobani explore comment le retour de la « religion » retravaille les politiques raciales, de genre et sexuelles par lesquelles la société occidentale se définit, et plus spécifiquement, se définit contre l'islam. Contester l'islam, construire la race et la sexualité déballe les orthodoxies conventionnelles et non conventionnelles pour ouvrir de nouveaux espaces dans la façon dont nous pensons à l'identité sexuelle et raciale en Occident et au rôle crucial que l'islam a eu et continue d'avoir dans son développement.
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Après des siècles d’un silence quasi-entier, plusieurs œuvres ouvertement lesbiennes sont publiées au tout début du XXe siècle. Depuis lors, des années folles à l’après-guerre, de l’histoire militante des années 1970 à la naissance de l’édition spécialisée, jusqu’à l’effervescence du début du XXIe siècle, ce sont des centaines de textes qui disent et théorisent leur existence. Parcourant tous les genres, ils mettent en scène le lesbianisme, nomment et nourrissent une culture partagée, en réactivent la mémoire et les noms. Né du constat d’une mémoire immense, mais enterrée, éclatée et négligée, Écrire à l’encre violette souhaite rendre compte de l’ampleur de ce dialogue lesbien : il intègre et modifie le cadre de la littérature, ouvre d’autres perspectives en bousculant ses normes.
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On a Grey Thread is the groundbreaking poetry collection of Elsa Gidlow – the first in North American history to openly express lesbian desire.Both personal and political, Gidlow’s poems express the poet’s complex feelings as a young woman whose political ideology and sexual identity ran counter to the traditional values of her time.Opening her collection with “The Grey Thread,” Gidlow expresses herself with ornamental imagery, decorating her drab existence with the colorful beads of her personal identity. Employing the double meaning of “gay,” offering a brief erotic “moan” on the precipice of enjambment, Gidlow stretches her stanza to its sinful conclusion, recalling Eve’s temptation in the Garden of Eden.With a beautifully designed cover and professionally typeset manuscript, this edition of Elsa Gidlow’s On a Grey Thread is a classic work of lesbian literature reimagined for modern readers.
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Tout au long du XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, les lecteurices, les écrivain.e.s et les amateurices de théâtre étaient fasciné.e.s par les femmes qui s'habillaient avec des vêtements pour hommes - depuis les actrices sur scène qui mettaient en valeur leurs jambes galbées dans des culottes d'homme jusqu'aux histoires de vaillantes femmes soldat.e.s et de femmes pirates impitoyables. Couvrant les genres allant des pièces de théâtre, des romans et de la poésie aux brochures et aux affiches, la femme travestie en est venue à signaler plus que l'indépendance féminine ou les comportements non conventionnels ; elle est également venue signaler un investissement dans les intimités féminines de même sexe et les désirs saphiques. Sapphic Crossings révèle comment divers textes britanniques de l'époque associent le travestissement féminin à la possibilité passionnante de relations intimes et incarnées entre personnes de même sexe. Ula Lukszo Klein reconsidère le rôle des désirs lesbiens et leur structuration à travers des incarnations transgenres comme étant crucial non seulement pour l'histoire de la sexualité mais aussi pour la montée des concepts modernes de genre, de sexualité et de désir. Elle incite les lecteurices à repenser les racines du lesbianisme et des identités transgenres d’aujourd’hui et introduit de nouvelles façons de penser la sexualité incarnée dans le passé.
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Autrice de Peau, recueil d’essais devenu culte, Dorothy Allison a grandi dans le sud des États-Unis, dans un contexte de misère sociale et de violences familiales et sexuelles. Dans Deux ou trois choses dont je suis sûre, elle raconte les femmes de sa famille – mère, sœurs, cousines, filles et tantes –, rendant hommage à leur force, leur humour, leur beauté et surtout leur détermination obstinée face au quotidien qui les accable. Illustré de photographies de sa collection personnelle, ce livre montre à quel point les petites histoires d’une génération peuvent acquérir le statut de légende pour les générations suivantes. Un ouvrage où la vision singulière de Dorothy Allison s’exprime avec beaucoup d’humour et d’émotion
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Après avoir cofondé la première revue homosexuelle canadienne, la poète Elsa Gidlow, 21 ans, décide de quitter Montréal en 1920, déçue par le manque de possibilités amoureuses que lui offre alors la ville. Le réseau d'amis masculins homosexuels qu'elle a intégré au cours des années précédentes ne manque cependant pas d'occasions de trouver des partenaires. En effet, même si l'homosexualité est considérée comme un crime depuis l'époque coloniale, une culture gaie masculine, qui était pratiquement inexistante avant 1880, s'est largement épanouie depuis le début du siècle. Grossières indécences retrace les origines de cette culture clandestine complexe et fascinante. Dominic Dagenais a consulté à rebours des archives produites en grande partie par la surveillance et la persécution, soit des dossiers judiciaires, des articles de journaux, de la correspondance, des archives personnelles, des publications médicales et des dossiers d'enquêtes publiques pour mettre au jour le contexte répressif dans lequel les identités homosexuelles contemporaines se sont construites et pour découvrir les espaces publics investis par le monde homosexuel montréalais au tournant du XXe siècle. Dans une ville marquée par le fleurissement des loisirs commerciaux et les trépidations de son quartier chaud, des hommes, mais aussi quelques femmes, ont déployé diverses stratégies pour se rencontrer et pour nouer des relations. Des rencontres risquées se produisent ainsi dans les rues, ruelles, magasins, parcs, théâtres et toilettes publiques de la ville. Un monde homosexuel riche et diversifié prend forme à Montréal au tournant du XXe siècle, en dépit d'une surveillance policière de plus en plus élaborée et des lourdes sanctions pénales auxquelles s'exposent les individus se livrant à des rapports homosexuels, envisagé alors comme une grossière indécence et comme le pire des vices. Ce livre documente son histoire inédite.
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Qu'est-ce que le genre ? Comment a-t-il été conceptualisé ? Est-il défini de la même façon chez les anthropologues, les sociologues, les philosophes, les historiennes et les tenantes des cultural studies ? Quelles ruptures épistémologiques ce concept a-t-il provoquées ? Cet ouvrage retrace les différentes généalogies de la notion de genre et les débats théoriques qu'elle a suscités. Il présente la variété des perspectives et des développements produits par plus de cinquante ans de recherches sur le genre et les sexualités, tant en termes de savoirs et de connaissances qu'en termes de reconnaissance et de résistance. Ce livre a pour ambition de familiariser les lectrices et les lecteurs avec les approches majeures des études de genre, dont certaines sont moins connues dans le contexte francophone. Il met également l'accent sur l'imbrication du genre avec d'autres rapports sociaux, au coeur de nombreux développements théoriques, autant hier qu'aujourd'hui
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"On peut se réjouir de ce qui est le souvenir d'une vie érotique sans vergogne et souvent triomphante. . . . Redécouverte après près de deux cents ans, l'histoire du désir d'Anne Lister - et de la manière comique et galante avec laquelle elle l'a satisfait - semble particulièrement poignante. Ce que suggère le journal de Lister, c'est que la passion que les femmes trouvent ensemble a toujours existé, et nous commençons seulement maintenant à découvrir son histoire remarquable et lyrique."Un document historique intéressant, édité avec une grande sensibilité. . . . [Lister] révèle ses aventures lesbiennes avec une honnêteté remarquable, offrant un aperçu rare des mœurs de l'époque. "— Sunday Independent" Comme document de la révolte d'une femme contre les conventions et en tant que célébration de l'amour entre les femmes, c'est un livre édifiant. "— The Independent. Dès la publication , le premier volume du journal d'Anne Lister, I Know My Own Heart , a suscité la célébration, le plaisir et un certain scepticisme. Comment une Anglaise de la classe supérieure pouvait-elle, dans la première moitié du XIXe siècle, satisfaire ses besoins émotionnels et sexuels alors que son orientation sexuelle était tournée vers d’autres femmes ? Comment une lesbienne aristocratique a-t-elle réussi à concilier épanouissement sexuel et acceptabilité sociale ?Helena Whitbread, l'éditrice de ces journaux, nous permet ici de jeter un regard intérieur sur la longue histoire d'amour entre Anne Lister et Marianna. Lawton, une affaire compliquée par l'engouement d'Anne pour Maria Barlow. Anne se rend à Paris où elle découvre un nouvel intérêt amoureux qui entre en conflit avec ses aspirations sociales en développement. Pour la première fois, elle commence à s'interroger sur la nature de son identité et sur les différents rôles que les amantes peuvent jouer dans la vie d'une noble. Bien qu'elles ne disposent pas d'un vocabulaire lesbien pour décrire sa vie érotique, ses conflits émotionnels sont suffisamment contemporains pour nous parler à toustes.
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Cet ouvrage collectif s’inscrit dans une longue tradition d’études en sciences humaines et sociales qui explorent, documentent et théorisent les relations intimes dans les sociétés occidentales et dans une perspective comparative. Pendant une très longue période de l’histoire occidentale, les relations intimes n’impliquaient pas une forme d’intimité entre partenaires telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elles étaient inscrites dans l’institution du mariage et considérées immorales, voire illégales lorsqu’elles ne l’étaient pas. Le contact sexuel avait pour finalité la reproduction biologique et sociale plutôt que la connaissance réciproque et le plaisir des partenaires. Ces relations pouvaient certes reposer sur le sentiment amoureux, mais la place relative de ces sentiments par rapport à la conjugalité, à la domesticité et à la sexualité était bien différente. Les combinaisons de ces différentes composantes et leur importance relative dans les relations intimes ont changé de manière importante au cours des derniers siècles. L’histoire de l’amour en Occident est l’histoire de la naissance et de la consolidation de ce que nous connaissons aujourd’hui comme intimité amoureuse et intimité sexuelle avec autrui. Le travail des historiennes et des historiens a été fondamental pour reconstruire le parcours de cette différenciation d’une sphère d’expérience qui est entièrement axée sur les échanges interpersonnels au contenu et au vécu hautement individualisés. Aux étapes les plus récentes de cette histoire de modernisation progressive, nous n’avons pas assisté à la fragilisation graduelle ou à la « fin » des liens intimes." -- Fourni par l'éditeur.