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La polyamorie féministe est une nouvelle utopie collective pour celles qui rêvent d’un monde égalitaire, féministe et multiple. Dans ce monde idéal, nous, les femmes, nous ne serions pas divisées e…
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La Lettre présente également un dossier sur les droits des femmes et des questions du genre. La situation en Pologne est encore une fois pointée du doigt avec une offensive conservatrice, paternaliste et familialiste des mouvements de droites polonaises et du gouvernement actuel, phonème mis en perspective dans un contexte économique plus large par Weronika Grzebalska.
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En 1903, à Berlin, Anna Rueling appelait le mouvement homosexuel et le mouvement des femmes à s’entraider puisque tous deux luttaient pour la liberté et l’autodétermination individuelle. Plus d’un siècle plus tard, quelles convergences peut-on observer entre féminismes et luttes contre l’homophobie? Sur le plan de la pensée, quels rapprochements contemporains peut-on établir entre le champ des études féministes et celui de la diversité sexuelle et de genre? Comment s’articule l’intersection entre ces deux systèmes de différenciation hiérarchique que sont le sexisme et l’hétérosexisme ? Quels théories et concepts y circulent de manière transversale, et avec quelles redéfinitions? Ces questions ont guidé l’organisation du colloque «Féminismes et luttes contre l’homophobie: zones de convergence» tenu dans le cadre du congrès de l’ACFAS 2014 à l’Université Concordia, Montréal, le 16 mai 2014.
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Cette étude sexologique sur la construction sexuelle identitaire se déroule à l'Île de La Réunion, qui présente des spécificités en tant que territoire postcolonial francophone, avec des formes résurgentes d'oppression structurelles dans l'organisation sociétale, ainsi qu'une forte prégnance des pratiques religieuses. De ce fait, les construits sociaux délimitent les interactions sociales au sein d'une population dont le métissage, visible de prime abord, laisse penser que La Réunion serait l'archétype de tolérance dans une société rêvée. L'étude vise à comprendre comment les personnes qui se définissent comme homosexuel-le-s ou bisexuel-le-s peuvent construire leur identité sexuelle dans ce contexte insulaire ultrapériphérique. De type qualitatif, l'étude s'appuie sur un échantillonnage non probabiliste, composé de douze participant-e-s recrutés en boule de neige, donnant lieu à une collecte de données à partir d'entrevue individuelles semi-dirigées. Les récits recueillis indiquent que les personnes adoptent comme stratégie identitaire, au moment où elles découvrent leur attirance sexuelle pour l'autre de même sexe, le déni de soi en gardant le secret absolu sur ce qu'elles éprouvent, et ce, même si elle ont ressenti du plaisir lors de cette découverte. La détermination de soi se fait au travers d'un long cheminement, avant de passer à l'affirmation de soi. La construction identitaire sexuelle des personnes homosexuelles ou bisexuelles est jalonnée de réactions homophobes provenant de leurs familles, de leurs ami.e.s et de leur environnement en réponse à l'expression de leur identité sexuelle. Les stratégies adoptées, tout au long de leur construction identitaire, ont pour fonction de gérer les tensions qui découlent des attentes et des attributions identitaires en conflit avec leurs ressentis, leurs désirs, ainsi que le besoin de reconnaissance sociale de leur identité sexuelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Construction identitaire sexuelle, coming out, homosexualité, bisexualité, hétérosexualité, stratégies identitaires, La Réunion.
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"Le coup de foudre, seule une petite minorité des couples disent l'avoir éprouvé. Comment l'immense majorité des autres font-ils donc pour devenir amoureux? Pour Michel Bozon, l'amour est une pratique et une histoire : pas seulement une émotion ou un sentiment, mais aussi, et surtout, une affaire permanente d'interprétation et d'échanges - d'informations personnelles, de cadeaux, de sexe -, qui évoluent dans la durée ; dès les débuts amoureux, l'abandon de soi est intimement lié à l'emprise sur l'autre. S'appuyant sur la littérature, le cinéma, les témoignages et les résultats des enquêtes sociologiques, 'Pratique de l'amour' éclaire aussi la vie amoureuse dans les relations et les couples stables, faite d'intermittences, d'engagements et de désengagements successifs. Le plaisir amoureux n'est jamais exempt d'inquiétude. Au final, Michel Bozon montre que l'amour est progressif, il s'apprend, il se construit, mais il peut aussi se défaire ..."
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Chez les femmes, les inégalités sociales de mortalité sont généralement bien moins grandes que chez les hommes. Y-a-t-il une plus grande homogénéité des risques et des comportements de santé parmi les femmes, ou bien est-ce un problème de mesure et une sous-estimation chez elles de ces inégalités ? Cet article balaie différents travaux de recherche basés sur différentes dimensions de la santé et sur différentes définitions du statut social. Leurs résultats montrent qu’il y a de larges inégalités sociales de santé aussi parmi les femmes. Les carrières, les histoires familiales et le cumul d’activités permettent de révéler des déterminants sociaux de la santé auxquels les femmes sont largement exposées. L’article souligne la nécessité d’élargir la notion d’inégalités sociales et de redéfinir les catégories, notamment en considérant les parcours des hommes et des femmes et les différentes sphères d’activités. Il en ressort que les différences de santé entre hommes et femmes sont elles-mêmes en partie socialement construites, comme le suggèrent les approches de genre en sciences sociales.
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Cette notice, en analysant comment le poids est à la fois le réceptacle de différentes normes et représentations sociales, mais également l’objet de revendications et de résistances, s’inscrit pleinement dans les thématiques des études sur le genre. Le poids permet, en effet, de saisir aussi bien les rapports sociaux révélés dans la prégnance de certaines normes corporelles - la minceur par exemple - que l’interdépendance de ces normes sociales avec d’autres rapports de domination. Être désigné comme « normal » ou « obèse », au-delà de l’historicité et des controverses entourant ces catégorisations, n’a pas le même sens selon les caractéristiques sociales des individus et peut reconfigurer les rapports sociaux existants.
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Le présent recueil rassemble des entretiens que Michèle Causse (1936-2010), écrivain, essayiste et traductrice française, a accordés à Françoise Armengaud, Dominique Bourque, Gloria Escomel, Catherine Gonnard, Françoise Leclerc – Framboise, Nadine Ltaif, Francine Pelletier et Lise Weil. Ils ont été menés au Québec et en France. Ce recueil comporte également un texte de présentation de Suzette Robichon et une postface de Katy Barasc.
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La pensée politique a été longtemps marquée par une dichotomie entre privé et public. Dans les années 1960, les mouvements féministes affirment “le privé est politique” et invitent à penser les questions soulevées dans ces deux sphères comme interdépendantes. En France, au cours des années 1970, la création de groupes de parole favorise le partage entre femmes de leurs vécus personnels et intimes, de leurs expériences de la domination masculine. La raison d’être de ces groupes est triple : permettre aux femmes de prendre la parole sans avoir à se battre avec les hommes ; valoriser leur point de vue subjectif comme source de savoir ; rassembler des expériences vécues isolément et générer des solidarités. Cet article, qui s’appuie sur deux immersions dans le mouvement féministe français (2005-2006 et 2007-2010), est centré sur le partage de vécus en collectif. Il montre d’abord que cette pratique participe à la traduction concrète de l’utopie féministe aux échelles individuelle, collective et sociale. Il souligne ensuite l’affirmation d’un sujet collectif féministe et, au-delà, un renouvellement du langage, passant progressivement du strict entre soi des années 1970 à une publicisation des récits échangés et contribuant à faire évoluer les façons de dire le privé ou l’intime.
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Le Monde selon les femmes, ONG belge de développement et Centre international de formation en genre, propose depuis plus de vingt ans des formations et des recherches-actions sur l’égalité entre les femmes et les hommes avec des associations partenaires du Sud.
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« J'ai voulu l'oublier cette fille. L'oublier vraiment, c'est-à-dire ne plus avoir envie d'écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n'y suis jamais parvenue. » Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l'été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l'Orne. Nuit dont l'onde de choc s'est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S'appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu'elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd'hui.
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"Arts visuel" est l'un des soixante-six textes thématiques de cette encyclopédie explorent les reconfigurations en cours des études de genre. Trois axes transversaux organisent cette enquête collective: le corps, la sexualité, les rapports sociaux. Les inégalités liées au genre sont de plus en plus envisagées en relation avec celles liées à la classe sociale, la couleur de peau, l'apparence physique, la santé ou encore l'âge. Cette approche multidimensionnelle des rapports sociaux a transformé radicalement les manières de penser la domination au sein des recherches sur le genre. En analysant les concepts, les enquêtes empiriques et les débats caractéristiques de ces transformations saillantes, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage dessinent une cartographie critique des études de genre en ce début de XXIe siècle.
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Le présent mémoire en recherche-création interroge la question de la génération symbolique féministe et lesbienne au moyen de l'écriture dramatique, à partir d'ouvrages de l'auteure québécoise Jovette Marchessault et de l'écrivaine française Violette Leduc. Il s'agit de développer un discours féministe et lesbien dans un texte dramatique, de démontrer en quoi le théâtre représente un lieu d'historicisation et de mémoire pour la création féministe et d'explorer des procédés intertextuels, notamment l'usage spécifique de la citation (Compagnon, 1979) comme fil conducteur de la génération symbolique. Le premier chapitre pose les bases théoriques de la génération symbolique, concept philosophique développé par Françoise Collin, et approfondit diverses théories de l'intertextualité générale et de l'intertextualité féministe. La mise en relation de l'intertextualité féministe, de la citation et de la génération symbolique sert ensuite de point d'ancrage à l'analyse de trois textes dramatiques de Jovette Marchessault. Le poème dramatique lieu(x) possible(s) figure au deuxième chapitre et constitue le volet création de ce mémoire. Il est construit sous la forme d'un triptyque inspiré de citations tirées des œuvres de Violette Leduc et de Jovette Marchessault et c'est à partir des thèmes du désir, de l'acte d'écriture et de la mémoire féministe que j'aborde la génération symbolique. lieu(x) possible(s) propose trois récits indépendants; d'abord, celui d'une écrivaine en quête de l'héritage féministe de Jovette Marchessault et de Violette Leduc; ensuite, celui de la rencontre entre deux amoureuses, où est approfondie la question politique du désir et des identités lesbiennes; enfin, celui de l'union, dans la troisième partie, de voix féministes de divers horizons au cœur d'une conversation à la fois engagée et intemporelle. Le dernier chapitre retrace d'abord les principales étapes du processus de création, notamment à la lumière des réflexions sur la poïétique de René Passeron (1996). Il présente ensuite une étude des trois sections de lieu(x) possible(s) à partir des catégories d'analyse dramatique de la voix, du récit et des formes du discours (Pruner, 2009; Pavis, 1996; Sarrazac et al, 2010). Cette analyse, combinée à une réflexion féministe sur la représentativité, le rapport à l'histoire féministe ainsi que l'intentionnalité féministe derrière le discours au théâtre (Keyssar, 1996; Plana, 2012; Wittig, 2013), permet de comprendre de quelles façons la génération symbolique de lieu(x) possible(s) s'est construite.
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Le débat sur l’inné et l’acquis devient particulièrement vif quand il s’applique aux concepts de sexe et genre. L’approche de l’hérédité développée dans le domaine de la génétique permet de distinguer les « effets » des gènes de ceux de l’environnement. Mais cette opposition est beaucoup moins claire que ne le laissent souvent penser les présentations de la génétique. En effet, seules les variations peuvent être étudiées en génétique, et elles sont contingentes par rapport aux individus choisis pour l’étude et aux conditions dans lesquelles ils vivent. Les effets des gènes sont aussi dépendants de ces conditions. Cet article tente de présenter de quelle manière les concepts de la génétique peuvent nourrir les travaux de sciences sociales sur le genre en montrant que la méthodologie de la génétique produit une sorte de boîte noire qui contient tous les facteurs, y compris sociaux, influençant l’« expression » des gènes. On montrera que le difficile dialogue entre génétique et sciences humaines et sociales résulte de différences marquées dans la façon de comprendre ce qui, chez les humains, résulte de l’inné ou de l’acquis.
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La parenté de l'institution esclavagiste avec le sexage réside dans l'appropriation sans limites de la force de travail, c'est-à-dire de l'individualité matérielle elle-même." Sexe, race et pratique du pouvoir. L'idée de nature réunit un ensemble d'articles publiés par Colette Guillaumin entre 1977 et 1993. Pour présenter ce livre essentiel, d'abord publié chez côté-femmes en 1992 et depuis longtemps épuisé, Brigitte Lhomond écrivait en 1993 dans la revue Multitudes: "Une idée centrale structure le travail de Colette Guillaumin et unifie les articles présentés dans cet ouvrage, celle du lien inextricable entre les "formes matérielles" et les "formes mentales" que prennent les relations de domination (ces "deux faces de la même médaille"), lien entre la matérialité des rapports de pouvoir et la pensée de ceux-ci. Cette pensée, cette idéologie, celle du "sens commun" tout autant que celle des discours théoriques et scientifiques, exprime et justifie tout à la fois ces rapports. ... Le concept d'appropriation est un élément essentiel apporté par Guillaumin à la théorie des rapports entre les sexes, où le corps même des individues dominées (et pas seulement leur travail) est l'objet de la mainmise, comme ce fut le cas dans le servage de l'Ancien Régime, l'esclavage de plantation, et dans ce que Guillaumin nomme, pour les femmes, le "sexage". Le sexage s'exprime dans l'"appropriation privée", ou le "propriétaire" est un homme particulier (comme dans l'institution du mariage), et dans l'"appropriation collective" quand l'usage du corps des femmes est disponible à l'ensemble du groupe des hommes. Usage qu'il serait faux de réduire à des dimensions exclusivement sexuelles. La prise en charge par les femmes - et elles seules ou presque - de l'entretien physique et moral, non seulement des hommes mais aussi des enfants, des malades, des vieillards, est un élément essentiel de l'usage qui est fait de leur corps.
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