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Résumé Cet article discute en quoi les normes du sein esthétiquement correct, les caractéristiques physiologiques du sein, l'allongement de la durée de vie et les possibilités de la chirurgie esthétique influencent la demande de modification mammaire. Puis il examine comment le sujet des modifications mammaires est traité dans différents médias : presse écrite (notamment féminine), documentaires et spectacles de téléréalité. Il constate un paradoxe entre d'une part, un contexte social qui durcit des normes, encourage la quête du bien-être et la réalisation de soi et prône la tolérance et, d'autre part, la réalité d'un certain déni du droit des femmes à choisir leur apparence mammaire. L'article tente de décrypter les obstacles historiques, philosophiques, sociaux, religieux et idéologiques impliqués. Enfin, il propose une nouvelle grille de lecture du positionnement d'un individu par rapport à la chirurgie esthétique selon deux axes : le « Faire » et le « Dire ». Cette grille pourra aider le chirurgien plasticien à mieux décoder la demande de chaque patiente, pour mieux la satisfaire.
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Si l’on possède peu de témoignages sur la manière dont les femmes du XIXe siècle ont vécu le vieillissement, les discours des médecins sur cette question abondent. La ménopause est décrite par eux comme une période particulièrement dangereuse qui, à l’instar de la puberté, bouleverse toute l’économie de la femme. Au nombre des maladies qui sont susceptibles de l’assaillir lorsque s’interrompt le mécanisme régulateur que représentait la menstruation s’ajoute la blessure narcissique que provoque la perte de sa féminité et l’entrée dans l’âge de décrépitude. Plus encore, la femme perdant avec la faculté d’engendrer sa vocation sociale (la maternité), cette période, souvent qualifiée d’âge critique ou d’âge dangereux, s’annonce comme une véritable mort sociale. Privée de sa capacité de séduction, fragilisée par la révolution physiologique qui s’opère en elle, la femme, encouragée à se retirer d’un monde où elle ne peut plus briller, est plus que jamais assignée à la sphère privée.
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Figures emblématiques des années 1900, les saphistes sont associées aux premiers balbutiements d'un féminisme qui dérange et qui, par réaction, nourrit d'inépuisables fantasmes. Objets de scandale ou héroïnes, elles inspirent artistes et poètes. C'est l'ensemble de ces représentations ambiguës qui sont ici analysées.
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Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l'y rejoindre et compte sur elle. Mais comment lui expliquer la face cachée de l'immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissent les footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient leur destin tragique ? Comment empêcher Madické et ses camarades de laisser courir leur imagination, quand l'homme de Barbès, de retour au pays, gagne en notabilité, escamote sa véritable vie démigré et les abreuve de récits où la France passe pour la mythique Arcadie ? Les relations entre Madické et Salie nous dévoilent l'inconfortable situation des « venus de France », écrasés par les attentes démesurées de ceux qui sont restés au pays et confrontés à la difficulté d'être l'autre partout.-- Quatrième de couverture.
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Pour les autorités morales et médicales, la masturbation pervertit la relation de soi à soi en faisant du sujet l’objet de son propre plaisir ; bien plus, elle trouble les définitions normatives des sujets sexués : virilisant les masturbatrices qui prennent les choses en main et autodéterminent leurs objets de désir (nymphomanes et tribades), à l’inverse, elle met en péril la virilité des masturbateurs. Face à ces mutations de genre, les médecins élaborent des techniques de contrôle qui butent sur l’imagination rusée des onanistes, sur leur art du détournement et sur l’indétermination de leurs objets. Ces frictions dans l’appareil de contrôle conditionnent le déploiement de plusieurs tactiques de répression/production que nous étudions pour écrire un fragment de l’histoire techno-politique du genre.
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L’actualité bibliographique sur l’érotisme de l’homme romain ancien se répartit en trois grandes zones de recherche. La tradition académique d’abord, souvent embarrassée par des faits de civilisation difficilement explicables en termes contemporains. L’anthropologie culturelle de l’Antiquité ensuite, qui tente de replacer les comportements masculins dans les sphères culturelles du monde romain polythéiste. Les études gaies et lesbiennes enfin, qui annexent la sexualité masculine à Rome dans une très longue histoire de l’homosexualité occidentale.
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Retour sur les débats récents autour du Pacs, de l'homophobie, de l'homoparentalité, du mariage des couples homosexuels et de la famille. Si jusque-là la psychanalyse, l'anthropologie et la sociologie s'interrogeaient sur l'homosexualité, c'est désormais celle-ci qui interroge ces disciplines et met en question l'ordre social et l'ordre savant, contraints de prendre la mesure de leur historicité.
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En juin 2005, la gay pride avait pour mot d'ordre : «Couple et parentalité : l'égalité maintenant!» et l'Espagne légalisait le mariage homosexuel. Pourquoi continuer à refuser aux couples de même sexe le mariage et la filiation? Cette Note, rédigée par des sociologues, des juristes, des psychiatres, des philosophes et des militants associatifs montre que seuls des motifs strictement idéologiques interdisent l'égalité des droits entre homos et hétéros. Bien au-delà des cercles politiques et associatifs les plus réactionnaires, cette discrimination a été relayée, consolidée et intellectuellement légitimée par une série de prises de position d'intellectuels, mettant en garde contre les «dangers» que ferait courir aux enfants et à la société en général le fait de reconnaître les unions de même sexe, et mobilisant à cet effet une notion rapidement devenue centrale dans le débat, celle d'«ordre symbolique». La place occupée par cet argument dans le débat français impose que l'on s'y confronte directement, en faisant notamment valoir les présupposés essentialistes et hétéronormatifs qui le fondent, ainsi que l'inanité des invocations des conséquences psychopathologiques de l'homoparentalité. Contre les idées reçues, il s'agit ainsi de montrer que les couples et les parents de même sexe sont une réalité concrète de la société française que celle-ci ne peut plus se permettre d'ignorer et que leur exclusion des dispositifs institués d'alliance et de filiation leur pose une série de graves difficultés qui, elles, peuvent se révéler tout à fait dommageables.
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La centralité théorique donnée à l'antagonisme de sexe tend à obscurcir les autres rapports de pouvoir qui traversent le groupe des femmes. Ce numéro aborde une des dimensions longtemps délaissées par le féminisme en France: l'imbrication des dominations sexiste et raciste. Pour ce faire, il procède à une confrontation avec d'autres expériences politiques et contributions théoriques, notamment celles du black féminisme.
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Etudie l'homosexualité masculine, désignée par l'expression d'amour philosophique au XVIIIe siècle, en montrant que celle-ci est alors une question philosophique avant tout. Il montre notamment que les Lumières constituent une période charnière où l'on passe du péché de sodomie à la notion d'homosexualité et aux prémices d'une identité gay et étudie les positions ambiguës de philosophes. Contenu: 1 / Dernier regard sur le vieux monde : Quelques monarques. Grands et petits seigneurs. L'homosexualité dans le clergé. Le peuple et l'homosexualité. Gay old England. Derniers bûchers. 2 / Du sodomite à l'homosexuel : Questions de genre. Naissance de l'homosexualité. Education, sexe et médecine. Naissance de l'homophobie moderne. 3 / Homosexualité et philosophie : Le bourgeois philosophe. La poursuite du débat en France. 4 / Révolution-Empire : l'aboutissment. L'émergence d'une revendication. L'aboutissement révolutionnaire. La confirmation impériale.
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Réunit des contributions à un colloque tenu à l'IRCAM en 2002 sur les rapports entre les femmes et l'univers de la musique et comment ils peuvent être révélateurs de la place des femmes dans les sociétés occidentales et dans la vie musicale contemporaine (composition, enseignement musical, pratique professionnelle, etc.). Confronte les idées reçues sur les musiciennes avec les situations réelles.
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«Bourdieu avait déjà considéré que la famille, loin d'être une "donnée immédiate de la réalité sociale" était en fait "un instrument de construction de cette réalité". Quelle signification donner alors au présent ouvrage consacré aux familles homoparentales ? Il y a dans cet intitulé l'expression d'une revendication qui a pris toute sa force au cours des dernières décennies : celle de pouvoir être parent et homosexuel, cette revendication étant indissociable de l'aspiration à constituer une famille comme les autres. C'est bien dans ce mouvement que s'inscrit cet ouvrage, militant au meilleur sens du terme. L'objectif est en effet l'existence dans l'espace public d'un fait social dans toute sa complexité, c'est-à-dire avec la volonté d'un traitement raisonnable (au sens de faire appel à la raison) fondé sur un recours intensif aux sciences de l'homme.Distinguer la procréation de la sexualité et considérer que le couple conjugal et parental peut ne pas être fondé sur la différence des sexes, ceci tout en revendiquant le droit au label "famille", c'est consacrer le fait que la famille ne s'impose plus aux individus comme une institution immuable à laquelle il n'ont comme choix que celui de s'ajuster ; ils se donnent désormais le droit de concevoir l'organisation de leur univers privé en fonction de leurs propres aspirations et en référence à des valeurs qui prétendent relever tout autant de l'intérêt général que de celui des enfants éventuellement concernés.» Jacques CommailleRendant compte des études théoriques sur la parenté et des recherches sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, juridiques et cliniques sur les familles homoparentales et leurs enfants, cette nouvelle édition, revue, mise à jour et augmentée, constitue une référence incontournable pour aborder les interrogations suscitées aujourd'hui par la très controversée question de l'homoparentalité.
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À part quelques esprits sérieux, notre époque vit au jour le jour de faits plus que d’idées, et de faits sans grandeur. Les commérages auxquels est réduite la politique actuelle, les nouvelles du monde artistique et des salons, et ce triste bilan qui sous le titre de faits divers, expose les misères, les crimes et les aberrations de chaque jour, là se borne la nourriture intellectuelle et morale du plus grand nombre. Ce n’est pas qu’elle soit vide d’enseignements ; mais la moelle n’en est pas extraite et ces faits n’offrent à ceux qui en vivent qu’un intérêt passager, pris à part de leurs conséquences et de leurs causes : le simple appétit de l’incident, l’amour de l’enfant pour le conte ; dans l’esprit comme dans le journal, ils restent sans lien, sans ordre, séparés par des tirés. On réfléchit peu ; le temps manque ; le goût surtout. La vie, consacrée tout entière à la poursuite du but personnel, immédiat, harcelée par la concurrence sociale, est si haletante ! Tout s’y produit en hâte et sous forme de compétition : l’action, la pensée. Remonter aux sources est trop long. André Léo André Léo, pseudonyme de Victoire Léodile Bera, née à Lusignan dans la Vienne, le 19 août 1824, morte le 20 mai 1900. Mariée à Pierre Grégoire Champseix. Veuve, elle élève ses enfants André et Léo et devient la compagne de Benoît Malon. Elle se rallie à la Commune et collabore aux journaux La Sociale et La Commune. Amie de Louise, elle défend avec elle la nécessité de la lutte armée contre les Versaillais. Après la Commune, elle se réfugie en Suisse où elle poursuit son combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la révolution sociale. Elle est l’autrice de La femme et les mœurs, Liberté ou anarchie.
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À part quelques esprits sérieux, notre époque vit au jour le jour de faits plus que d’idées, et de faits sans grandeur. Les commérages auxquels est réduite la politique actuelle, les nouvelles du monde artistique et des salons, et ce triste bilan qui sous le titre de faits divers, expose les misères, les crimes et les aberrations de chaque jour, là se borne la nourriture intellectuelle et morale du plus grand nombre. Ce n’est pas qu’elle soit vide d’enseignements ; mais la moelle n’en est pas extraite et ces faits n’offrent à ceux qui en vivent qu’un intérêt passager, pris à part de leurs conséquences et de leurs causes : le simple appétit de l’incident, l’amour de l’enfant pour le conte ; dans l’esprit comme dans le journal, ils restent sans lien, sans ordre, séparés par des tirés. On réfléchit peu ; le temps manque ; le goût surtout. La vie, consacrée tout entière à la poursuite du but personnel, immédiat, harcelée par la concurrence sociale, est si haletante ! Tout s’y produit en hâte et sous forme de compétition : l’action, la pensée. Remonter aux sources est trop long. André Léo André Léo, pseudonyme de Victoire Léodile Bera, née à Lusignan dans la Vienne, le 19 août 1824, morte le 20 mai 1900. Mariée à Pierre Grégoire Champseix. Veuve, elle élève ses enfants André et Léo et devient la compagne de Benoît Malon. Elle se rallie à la Commune et collabore aux journaux La Sociale et La Commune. Amie de Louise, elle défend avec elle la nécessité de la lutte armée contre les Versaillais. Après la Commune, elle se réfugie en Suisse où elle poursuit son combat en faveur de l’émancipation des femmes et de la révolution sociale. Elle est l’auteur de La femme et les mœurs, Liberté ou anarchie.
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Résumé Si la question de la différence a historiquement été centrale au projet féministe, comme politique et comme théorie, elle est aujourd’hui insuffisante pour penser des rapports de genre qui apparaissent, à la lumière de la critique postcoloniale et des politiques de l’identité, traversés par d’autres rapports de pouvoir. Toutefois, cette critique semble avoir des difficultés à émerger en France où l’histoire du mouvement, en particulier la place qu’y a occupé la question de la lutte des classes, le lien qu’il a entretenu entre théorie et politique, et l’histoire du postcolonialisme — ou plutôt son absence — ont participé à tenir la question de l’articulation entre genre, « race » et ethnicité à l’écart des revendications et de la théorie féministe. Cette configuration historique, sociale et théorique a engendré un certain malaise dans le concept, c’est-à-dire une difficulté à critiquer les acquis théoriques du féminisme et à déconstruire la catégorie « femmes », autrement dit le sujet même du féminisme.
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Extrait de l'introduction : "Depuis quelques années, la question des relations entre les hommes et les femmes dans la société est revenue sur le devant de la scène. Plutôt tombée en désuétude dans les années 1980, elle est redevenue une question socialement vive, c'est-à-dire donnant lieu à un vif débat, dans le grand public comme dans le champ scientifique. Dès qu'on l'aborde, elle laisse bien peu de personnes indifférentes."
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