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Le présent mémoire de maîtrise se concentre sur deux artistes, l'Allemande Erika Mann (1905-1969) et la Québécoise Pauline Julien (1928-1998). Seront examinés l'impact de leur contribution artistique, provenant en partie de leur phase respective d'exil auto-administré, ainsi que leur engagement politique. Les aspects biographiques et socio-historiques sont abordés puisqu'ayant eu une influence sur la vie et la carrière de chacune des deux artistes. Des textes écrits ou interprétés par elles seront analysés. Enfin, des pistes comparatives seront établies, démontrant les nombreux parallèles dans leur vie professionnelle et artistique respective.
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Le présent article trace d’abord un bref portrait de trois conceptions dominantes de l’identité sexuelle : le modèle patriarcal, le modèle féministe et le modèle postmoderne. Puis, après avoir présenté plus longuement le dernier, il analyse deux romans relayant cette conception postmoderne de l’identité de sexe/genre, l’un écrit par un homme (Self, de Yann Martel, paru en 1996), et l’autre par une femme (Ce qu’il en reste, de Julie Hivon, paru en 1999). Dans ces deux romans, qui revêtent de ce fait une importante dimension politique, les identités figées sont mises à mal tant discursivement que formellement - par la déconstruction des signes du passé et la mise en place de dispositifs énonciatifs confondant hommes et femmes, par exemple. Ils participent ainsi à une conception culturaliste de l’identité sexuelle, selon laquelle le genre est une performance.,This article begins by briefly introducing three major frameworks for conceptualizing gender identity : a patriarchal model, a feminist model and a postmodern model. After exploring the third in greater depth, it offers a reading of two novels of postmodern gender identity, one by a male author (Self by Yann Martel, 1996), one by a female author (Ce qu’il en reste by Julie Hivon, 1999). Both novels, which are therefore strongly political, challenge the concept of predetermined gender identity on the levels both of discourse and of form, by deconstructing older concepts and by blurring gender lines. They are therefore grounded in a view of gender identity as cultural construction and performance.
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Nous sommes un collectif de féministes Noires qui se réunit depuis 1974. Depuis lors, nous avons commencé un processus de définition et de clarification politique, tout en poursuivant notre travail politique dans les groupes auxquels nous appartenions, en alliance avec d’autres organisations et mouvements progressistes. La définition la plus générale de notre politique actuelle peut se résumer comme suit : nous sommes activement engagées dans la lutte contre l’oppression raciste, sexuelle, hétérosexuelle et de classe...
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Depuis la fin des années 1980, l’efficacité théorique et mobilisatrice de la pensée féministe, fréquemment dépeinte comme « blanche » et occidentale, a été remise en cause notamment par des féministes afro-américaines, hispano-américaines et indiennes. À l’intérieur même des études féministes et du mouvement des femmes émerge donc un questionnement sur la capacité du féminisme à prendre en compte l’hétérogénéité des statuts sociaux et des expériences des femmes. En d’autres termes, le féminisme est remis en question quant à sa capacité à élaborer une analyse de l’oppression des femmes qui reconnaît les effets conjugués du sexisme, du racisme, du « classisme » ou encore de l’homophobie. Dans le présent article, nous exposons dans un premier temps les principales critiques émises par des féministes noires et d’autres issues de groupes minoritaires à l’endroit du mouvement des femmes. Dans un deuxième temps, nous mettons en perspective le point de vue de chercheures et de thérapeutes féministes américaines ayant renouvelé leur vision et leurs pratiques d’intervention à la lumière de ces critiques. Dans un troisième temps sera précisée la signification du concept d’intersectionnalité, tel qu’il émerge dans la littérature féministe et, dans un quatrième temps, nous examinons l’apport de ce nouveau paradigme à l’intervention féministe appliquée auprès des femmes victimes de violence conjugale. En conclusion, nous signalerons quelques-uns des enjeux et des défis que pose l’intégration de l’approche intersectionnelle à l’intervention féministe.
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This article argues for a multidirectional and gendered understanding of the causal relationship between emotion and collective identity. Based on interviews and participant observation with core members of a Nicaraguan mothers' organization, I identify four ways in which emotion and identity are causally linked: emotion-based identity, therapy, affective bonds, and change in collective identity leading to change in grieving style. These indicate a dynamic relationship between emotion and collective identity. Furthermore, to understand emotion-based collective identity and perceptions of the emotional benefits of participation, this relationship must be understood through gendered cultural expectations about emotion.
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Quiconque observe l’évolution de l’institutionnalisation des études féministes tant en Amérique du Nord qu’en Europe est frappé-e de constater à quel point l’usage du terme « genre » s’est répandu et s’est imposé dans le champ scientifique comme dans celui des politiques publiques et des mouvements sociaux « ne serait-ce que parce qu’il est devenu le mot-clé des institutions européennes pour promouvoir l'égalité des femmes ». (Rouch, 2002 :7).
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Notre étude se penche sur les réactions de deux chanteurs québécois face au mouvement des femmes. Aussi, nous étudions les transformations discursives qu’a subies la chanson québécoise masculine en recherchant les traces du discours féministe dans les paroles des chansons des années soixante-dix à aujourd’hui. Deux figures marquantes de la chanson québécoise, faisant l’objet d’un chapitre chacun, sont analysées Jean-Pierre ferland et Jim Corcoran. À l’aide de l’analyse de discours telle que développée par Marc Angenot et des études comparatistes musico-littéraires proposées par Steven Paul Scher et qui rendent justice à la particularité de la chanson constituée d’un texte, d’une musique et d’une interprétation, nous cherchons à comprendre l’interaction entre la société et la chanson. L’écho du féminisme est audible dans les chansons des auteurs-compositeurs-interprètes et se manifeste, chez Ferland, par son incompréhension des désirs de cette femme métamorphosée par les revendications féministes et, chez Corcoran, par sa volonté de rejoindre la femme émancipée en relançant le dialogue. Ces différences quant à la perception de la femme et de la féminité s’expliquent en grande partie par un effet générationnel. Appartenant à des générations d’hommes qui ont vécu l’essor du féminisme pour l’un et l’apogée du féminisme pour l’autre, les deux chanteurs réagissent différemment au débat sur la différence des sexes et au mouvement des femmes.
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Cette publication de 2006 interroge la place et l’importance du militantisme au féminin. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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Elegant tomboys, academic femmes, small town kisses, and international dykes; road trip encounters and scenes from a straight bar; questions arising from an in-between culture; the music of travel and hotel room orgasms. Crossing race, culture, and gender constraints, No Margins leads the reader through the lushness of lesbian life and the vastness of Canadian experience.No Margins is a stellar short fiction collection featuring fifteen of Canada's finest contemporary writers, all of whom include lesbian identity as a piece of their selves and their work. These highly acclaimed authors were selected to convey the places we currently inhabit and the future we are forging. The contributors have included notes to accompany their work, thus sharing the creative process and speaking on the politics of lesbian writing. No Margins is an unprecedented anthology, reflecting an esteemed gathering of women who are currently shaping Canadian literature.Featuring the work of: Luanne Armstrong • Dionne Brand • Nicole Brossard • Emma Donoghue • Marion Douglas • Anne Fleming • Jane Eaton Hamilton • Lydia Kwa • Larissa Lai • Ann-Marie MacDonald • Daphne Marlatt • Shani Mootoo • Elizabeth Ruth • Karen X. Tulchinsky • Marnie Woodrow
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Malgré un certain scepticisme face à la notion de troisième vague, utilisée aux États-Unis pour caractériser celles qui sont arrivées au féminisme dans les années 1990, il me semble intéressant d’examiner comment les jeunes féministes définissent leurs enjeux et leur rapport à celles qui les ont précédées. Il s’agit donc, d’une part, de montrer comment se développe un féminisme du « post » — postmoderne, postcolonial mais aussi postféministe. D’autre part, il sera question du « tri » effectué par rapport à l’héritage de la vague féministe de la fin des années 1960. Cela débouchera sur une caractérisation de cette troisième vague féministe.
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Documentaire sur l'univers des mosquées au Canada. De toutes les religions qui se pratiquent dans le monde, l'islam est celle qui croît le plus rapidement. En Amérique du Nord, c'est en grand nombre que les femmes se convertissent à l'islam. Elles sont souvent guidées par ses valeurs de justice sociale et d'égalité des sexes sur le plan spirituel. Paradoxalement, beaucoup de mosquées interdisent aux femmes de prier aux côtés des hommes, quand elles ne leur refusent pas carrément l'accès. Au Canada, lorsqu'il est question de donner un accueil plus ouvert aux femmes, les réactions varient d'une mosquée à l'autre, et d'un extrême à l'autre. L'accès équitable des musulmanes aux lieux de culte est approfondie dans ce documentaire inédit.
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Les cinq chansons francophones en tête des palmarès radio et de ventes québécois pour la période comprise entre 1960 et 1990 ont en très forte majorité pour thème central l'amour. Or, comme le souligne Geneviève Sellier à propos du cinéma,"le privilège accordé aux"histoires d'amour" rend nécessaire l'utilisation des théorisations concernant les rapports sociaux de sexe" 1. Ainsi, étudier à la lumière de la notion de genre les paroles des chansons les plus consommées annuellement s'impose. Cette analyse est d'autant plus nécessaire que ces trois décennies ont été marquées par la libération sexuelle et les mouvements féministes, éléments annonciateurs de bouleversements des identités sexuées. Nous tenterons d'évaluer comment, à travers le thème des rapports amoureux, la chanson populaire francophone consommée au Québec représente les identités sexuées entre 1960 et 1990. Nous constaterons que le thème des rapports amoureux s'est fortement modifié au cours de la période. On assiste au déclin du"mythe du Prince Charmant". Toutefois, l'hétéronormativité, loin d'être remise en question dans les chansons, tend à être accentuée au cours de la période. Si au niveau des rapports amoureux, la chanson populaire reflète certains bouleversements en cours dans la société québécoise, elle est loin de remettre en question les catégories homme-femme. L'érosion du mythe de l'amour n'a pas permis de mettre fin à la bicatégorisation dans la chanson, malgré une plus grande souplesse des représentations des identités sexuées. 1 Geneviève Sellier,"Une histoire du cinéman avec les femmes est-elle possible?", dans Anne-Marie Sohn et Françoise Thélamon dir., L'histoire sans les femmes est-elle possible ?, [S. I.] Perrin, 1998, p. 143.
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Pendant les deux dernières décennies, les chercheur.e.s en études urbaines ont abordé la question du rôle de l'appartenance sexuelle dans les géographies gais et lesbiennes dans les grandes villes postindustrielles. Ces études montrent que si les hommes gais ont souvent produit des territoires distincts et fermés dans les quartiers centraux urbains, les formes que prennent l'emprise territoriale lesbienne à l'échelle urbaine sont demeurées relativement «invisibles» du fait que leurs communautés sont conçues à partir de réseaux sociaux et non de zones commerciales. Une comparaison de la manière dont ces deux populations ont évolué dans les quartiers centraux urbains des villes postindustrielles durant les années 1990 «queer» permet de constater l'existence d'un clivage lié au sexe et d'une interprétation historique particulière de leur évolution territoriale et de leur visibilité qui pourraient se démarquer de manière significative de celles des années précédentes. Cet article présente donc un aperçu historique sur une longue période de la géographie des lesbiennes dans une agglomération urbaine importante à partir d'une étude de cas sur l'univers des bars de lesbiennes depuis 1950. L'étude porte tout particulièrement sur les conditions préalables au développement d'une zone commerciale lesbienne dans la ville au cours des années 1980, et sur les facteurs ayant contribué à son déclin au cours des années 1990. Cette étude de cas décrit sommairement le caractère changeant des pratiques territoriales lesbiennes à l'échelle urbaine de Montréal depuis 1950. Elle montre que la territorialité et la visibilité des lesbiennes à Montréal ont été grandement influencées par les dynamiques locales à l'échelle des quartiers, les idéologies internes et les rapports politiques et spatiaux avec les hommes gais. En dernière analyse, ces constats suggèrent qu'aujourd'hui la visibilité lesbienne à l'échelle urbaine a peut-être été affaiblie par l'identification de plus en plus importante avec les formes communautaires «queer» et de leur ancrage territoriale dans le village gai de Montréal.
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Although the term "transgender" itself has achieved familiarity only within the past decade, this authoritative collection of articles demonstrates that the study of behaviors, bodies, and subjective identities which contest common Eurocentric notions of gender has a history stretching back at least to the early 20th century. Transgender studies is the latest area of academic inquiry to grow out of the exciting nexus of queer theory, feminist studies, and the history of sexuality. Because transpeople challenge our most fundamental assumptions about the relationship between bodies, desire, and identity, the field is both fascinating and contentious. The Transgender Studies Reader puts between two covers fifty influential texts with new introductions by the editors that, taken together, document the evolution of transgender studies in the English-speaking world. By bringing together the voices and experience of transgender individuals, doctors, psychologists, and academically-based theorists, this volume will be a foundational text for the transgender community, transgender studies, and related queer theory.