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Depuis plus d’une décennie, les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) se sont investis dans l’adoption d’une approche intersectionnelle, celle-ci faisant écho à une nécessité émanant de leurs pratiques quotidiennes. Les résultats partiels de la recherche-action qui a accompagné les CALACS dans cette démarche indiquent que, malgré des efforts importants et une reconnaissance des besoins, plusieurs obstacles limitent la possibilité d’une transformation en profondeur : les résistances politiques, le choix de stratégies de premières étapes, le manque de transversalité et la présence de contraintes structurelles importantes. Ainsi, au-delà des prises de conscience, un engagement mitigé envers l’intersectionnalité, combiné aux difficultés structurelles prépondérantes et à la concrétisation ardue de principes théoriques, limite la portée du changement effectué dans les CALACS au cours des dernières années.
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Dans la littérature sur la danse exotique de la première moitié du xxe siècle, la danseuse noire apparaît soit comme la victime d’une industrie du divertissement capitalisant sur les mises en scène érotisantes, exotisantes et primitivisantes de son corps, soit comme la parodie subversive du stéréotype dit « primitif-exotique » incarné sur scène. Pour paraphraser bell hooks, le plaisir corporel, voire charnel, lié à la danse est avant tout abordé en tant que réalité à laquelle il faut résister, qui doit être masquée ou transcendée, ce qui force ainsi un processus de distanciation entre le travail artistique de la danseuse et le capital érotique de son corps. Dans cet article, l’auteure s’appuie sur une collection d’entretiens réalisés dans le contexte du travail de recherche ayant mené à la production cinématographique Show Girls: Celebrating Montreal’s Legendary Black Jazz Scene (1999) avec des danseuses qui travaillaient dans l’industrie du spectacle durant l’« âge d’or » du jazz montréalais (1925-1955). Les récits que révèlent ces entretiens permettent d’aller au-delà des questions de représentation dans la littérature sur la danse exotique pour poser un regard sur l’agentivité artistique de ces femmes qui résistent à la désarticulation entre leur travail artistique et le capital érotique de leurs corps.
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Dans sa biomythographie de 1982 Zami : A New Spelling of My Name , Audre Lorde explore comment l'alphabétisation peut être un outil hégémonique d'oppression, ainsi que comment elle peut être transformée en un outil qui favorise son développement en tant qu'artiste lesbienne noire. S'appuyant à la fois sur les leçons du système éducatif américain et sur l'héritage linguistique des femmes africaines de la diaspora, Lorde crée son propre monde discursif, marqué par l'hybridité, la multiplicité, la subversion ludique et la création communautaire. Elle redéfinit l'alphabétisation comme un processus dialogique et récursif de consommation et de création de récits au sein d'une communauté centrée sur les femmes.
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An extensive literature shows how property inheritance is biased against women in many developing countries, yet relatively little attention has been given to gender bias in other means of acquiring physical assets, such as the market. Using individual-level data from Ecuador, Ghana, and Karnataka, India, this study analyzes modes of acquisition and financing of housing, agricultural land, other real estate, and businesses. The findings show that women acquire fewer of their assets through the market than men, and that in asset markets, both men and women are more likely to use their own savings than to use credit. The study also analyzes current loans for asset acquisition and finds that, in general, women tend to be somewhat disadvantaged in securing formal bank loans. The results suggest that financial inclusion to promote more gender equal access to accumulation of assets should focus on both savings and credit, with priority to savings.
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Depuis les années 70, il y a une volonté d’effectuer un rattrapage pour redonner aux musiciennes une visibilité et une reconnaissance au sein de l’histoire musicale. Si la musique des femmes est aujourd’hui un élément incontournable de théorisation, de débats et de revendications féministes pour faire évoluer la réflexion sur cette question, il est surprenant que leurs oeuvres soient encore peu jouées dans les concerts de musique contemporaine au Québec, que l’on tienne compte de la quantité de pièces ou de leurs modalités de diffusion. Considérant l’importance de l’environnement socioculturel qui teinte les perceptions sur les capacités créatrices des femmes, l’auteure propose une analyse des concerts produits de 1966 à 2006 par la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ), les Événements du neuf (E9), l’Ensemble contemporain de Montréal (ECM+) et le Nouvel Ensemble moderne (NEM) en vue de délimiter la participation des compositrices et de mettre en évidence les pratiques de ces organismes relativement à la présence des femmes en concert. Offrant une contribution originale aux études féministes en musique, l’auteure explique le rôle des organismes de musique contemporaine dans la production de concerts thématiques, l’offre de commande d’oeuvre et l’organisation de concours, et discute également des limites de l’intégration des femmes.
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En 2011, le CEDREF avait déjà publié un numéro intitulé « Théories féministes et queer décoloniales ». Il s’agissait notamment de faire connaître des traductions de plusieurs théoriciennes Chicanas centrales des décennies 1980 et 1990 —Gloria Anzaldúa, Cherríe Moraga et Norma Alarcón, qui ont puissamment contribué à ouvrir la voie aux réflexions décoloniales. Nous avions ajouté à ce dossier un des premiers articles de María Lugones, philosophe argentine installée aux Etats-unis, datant de 198...
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Nous proposons ici la première partie de ce chapitre. La partie 2 sera publiée dans le prochain numéro de Genre en séries : cinéma, télévision, cinéma. Le prénom Jack a été choisi ici parce que Halberstam tend à le privilégier depuis ses recherches sur les drag kings (http://www.lambdaliterary.org/interviews/02/01/jack-halberstam-queers-create-better-models-of-success/), tout en insistant sur sa volonté de ne pas résoudre son ambiguïté genrée (« my floating gender pronouns capture well the refusal to resolve my gender ambiguity that has become a kind of identity for me »). Voir http://www.jackhalberstam.com/on-pronouns/
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FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
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« Cet article examine de manière pragmatique dix paramètres à prendre en considération quand se présente le choix d’entreprendre une recherche collaborative lors d’une thèse de doctorat. Parmi ceux-ci, il sera question de la prise de contact, du nombre de participants et de rencontre, de l’engagement et des liens de confiance et des coûts à prévoir. Cet article propose d’abord de définir la recherche collaborative en sciences de l’éducation et de présenter la mise en contexte de chacune des deux études doctorales. Les défis, les surprises et les réussites des deux chercheuses seront soulignés au regard de leur expérience et de leur préoccupation à gérer les trois étapes de la recherche collaborative, la cosituation, la coopération et la coproduction » [Résumé original]