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The mask .. Maya Angelou delivers it with the powerful tragedy and dignity that miss Rosie inspired..
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Blues et féminisme noir explore l’œuvre de deux blueswomen quelque peu oubliées : Gertrude « Ma » Rainey (1886-1939) et Bessie Smith (1894-1937). La première incarne le blues traditionnel, la seconde, le blues classique. Dévalorisée par les spécialistes du blues et du jazz – qui sont en général des hommes blancs –, l’œuvre de ces chanteuses porte un message spécifique : elle affirme la place et les revendications d’autonomie des femmes noires américaines. En analysant et en contextualisant les paroles de leurs chansons, Davis met en évidence les prémices du féminisme noir et les signes avant-coureurs des grandes luttes émancipatrices à venir. Elle montre que Ma Rainey et Bessie Smith furent les premières rock stars de l’histoire de la musique : or elles étaient noires, bisexuelles, fêtardes, indépendantes et bagarreuses. Elles posèrent les bases d’une culture musicale qui prône une sexualité féminine libre et assumée, qui appelle à l’indépendance et à l’autonomie des femmes aux lendemains de la période esclavagiste, en revendiquant avec détermination l’égalité de « race » et de genre. Cette réflexion s’étire aux années 1940 en évoquant l’œuvre de Billie Holiday (1915-1959). Angela Davis réhabilite la conscience sociale de cette chanteuse d’envergure, trop souvent présentée sous le simple prisme des turpitudes de sa biographie. Blues et féminisme noir propose une histoire féministe et politique de la musique noire des années 1920 aux années 1940.
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À ce jour, il existe très peu d’écrits sur la contribution des personnes d’ascendance africaine à l’histoire de l’assistance sociale canadienne. À partir de sources secondaires et archivistiques, nous analysons la contribution du Club des femmes de couleur de Montréal (CFCM) au bien-être de la communauté noire de Montréal entre 1902 et 1940 du point de vue du racisme contre les Noir.e.s et du féminisme afro-canadien. Le CFCM a joué un rôle prépondérant dans ce bien-être en étant l’un des grands soutiens auprès des membres aux prises avec d’importantes difficultés dans une société où le racisme était omniprésent et où les perspectives d’avenir pour les hommes et les femmes étaient fortement limitées. Le club a organisé plusieurs activités qui ont permis aux membres de la communauté de survivre dans un milieu hostile aux personnes d’ascendance africaine. Il a ainsi été d’un grand secours et a favorisé un sentiment de communauté chez les Noir.e.s de Montréal. Nous avançons que, grâce aux efforts de ce club durant cette période, les Afro-Canadiennes sont d’abord devenues des actrices clés de la communauté et ensuite les premières intervenantes sociales. Il est impératif que les travailleurs sociaux reconnaissent la contribution des femmes engagées dans le CFCM afin de faire contrepoids aux récits historiques de notre profession qui proviennent surtout d’une culture hégémonique blanche.
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Cet article analyse différents moments du mouvement québécois francophone en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs à travers le prisme analytique de la justice reproductive. Il s'articule autour de deux critiques développées à l'encontre du mouvement mainstream pro-choix étatsunien, soit la focalisation sur l'avortement et l'absence d'intégration d'une analyse complexe de l'imbrication des rapports de pouvoir déterminant les différentes limites auxquelles font face les femmes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs. À l'opposé d'un schéma historique linéaire, il brosse un portrait nuancé des outils théoriques développés dans le champ féministe et des transformations de la pratique militante que les auteures analysent à quatre moments précis : la lutte pour l'avortement libre et gratuit dans les années 1970 et 1980, la Coalition «Avortons leur congrès!» en 2005, le renouvellement en cours du cadre théorique de la Fédération du Québec pour le planning des naissances et le collectif La Riposte féministe (2016).
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Le voyage et l'appropriation des théories queer dans les milieux féministes francophones du Québec ont été particulièrement longs et ardus, appelant un questionnement non seulement sur les raisons de ce retard, mais aussi sur les dimensions qui ont permis, ultimement, l'intégration des théories queer chez les féministes francophones. Combinant des outils analytiques en provenance de la littérature sur la diffusion des mouvements sociaux (passeurs oubrokers, cadres interprétatifs, répertoires d'action collective, etc.) et une approche en idées politiques, nous analysons l'insertion des théories queer chez les féministes en deux temps. Dans un premier temps, les intellectuelles féministes critiquent de manière assez généralisée les théories queer, critiques regroupées en 3 axes : 1) la déconstruction des femmes et des lesbiennes en tant que sujet politique ; 2) l'investissement dans l'univers symbolique du politique comme espace de subversion, au détriment des relations matérielles et des structures de pouvoir ; et 3) la disparition de la spécificité lesbienne et l'absence de remise en question des privilèges masculins dans les mouvements queer. Dans un deuxième temps, le travail de passeur des Panthères roses–groupes queer radical–permet la traduction des cadres (frame bridging) et leur inscription dans un répertoire d'action reconnaissable des féministes, répondant ainsi à deux des trois axes de critiques. Nous avançons donc que ce rôle de passeur permettra d'ouvrir une brèche qui, rapidement, permettra l'inscription et l'intégration, même si conflictuelles, du queer dans les milieux féministes francophones. The travelling and appropriation of queer theory by francophone feminists in Quebec have been particularly long and arduous, prompting an inquiry into not only the reasons for this delay, but also into the elements that ultimately allowed for an integration of queer theory among francophone feminists. Combining tools from social movement literature on diffusion (brokerage, frames, repertoire of contention, etc.) and a political theory approach, this article divides the integration of queer theory among francophone feminists into two moments. In the first instance, activists and academic feminists have generally received queer theory with considerable criticism, which we have regrouped into 3 axes: 1) the deconstruction of women and lesbians as political subjects; 2) the investment in the symbolic aspects of politics, to the detriment of material relations and structures of power, and 3) the erasure of lesbian specificity and the absence of male privilege examination. In the second moment, the work of the Pink Panthers–a radical queer group–allows for frame bridging and the use of a recognisable repertoire of collective action to address two out of the three axes of criticism. This article suggests that the process of brokerage creates a crack in the wall of resistance that will quickly become a space for the insertion and integration, even if still conflictual, of queer theory into francophone feminism.
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Alors que nous nous trouvons dans une situation politique néolibérale qui renforce les rapports sociaux de classe sociale et par le fait même les inégalités sociales, l'action sociale apparaît comme la seule riposte. Tous et toutes ne sont pas toutefois affectées de la même manière par ces mesures néolibérales, celles-ci consolident l'ensemble des rapports sociaux. Elles ont, par exemple, des répercussions particulièrement néfastes pour les femmes. Cependant, l'action sociale féministe en mixité est peu étudiée. C'est pourquoi cette recherche s'intéresse aux manières dont s'articule le féminisme dans l'action sociale opposée au néolibéralisme. Elle tend à comprendre en quoi le militantisme mixte peut contribuer aux luttes féministes et à la transformation des rapports sociaux de sexes. Cette recherche s'appuie théoriquement sur la consubstantialité des rapports sociaux de classe et de sexe élaborée par la sociologue et théoricienne féministe Danièle Kergoat. Elle est basée sur des entretiens individuels ainsi que sur des observations directes faites au sein de deux organisations mixtes prônant l'action sociale ayant des principes féministes : l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Les données de recherche comprennent aussi une analyse de la documentation grise de ces organisations. Cette recherche démontre qu'il existe des rapports sociaux de sexe présents sous la forme d'une division sexuelle du travail militant, de rapports de pouvoir et de domination ainsi qu'à travers une influence de l'orientation des organisations. Ces rapports sociaux ont de fortes conséquences sur les organisations, les femmes qui y militent ainsi que sur les luttes féministes dans leur ensemble. Alors que l'articulation du féminisme en mixité présente de nombreux défis et plusieurs limites, cette recherche démontre qu'elle peut aussi présenter des avantages et participer à la transformation des rapports sociaux de sexe et de classe sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : action sociale, néolibéralisme, féminisme, rapports sociaux de sexe, consubstantialité des rapports sociaux, division sexuelle du travail, organisation communautaire
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Across North America, Indigenous acts of resistance have in recent years opposed the removal of federal protections for forests and waterways in Indigenous lands, halted the expansion of tar sands extraction and the pipeline construction at Standing Rock, and demanded justice for murdered and missing Indigenous women. In As We Have Always Done, Leanne Betasamosake Simpson locates Indigenous political resurgence as a practice rooted in uniquely Indigenous theorizing, writing, organizing, and thinking. Indigenous resistance is a radical rejection of contemporary colonialism focused around the refusal of the dispossession of both Indigenous bodies and land. Simpson makes clear that its goal can no longer be cultural resurgence as a mechanism for inclusion in a multicultural mosaic. Instead, she calls for unapologetic, place-based Indigenous alternatives to the destructive logics of the settler colonial state, including heteropatriarchy, white supremacy, and capitalist exploitation.
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The power of accepting ourselves begins by accepting our bodies. Poet, Activist, Author Sonya Renee Taylor is an author, poet, spoken word artist, speaker, humanitarian and social justice activist, educator, and founder of The Body is Not An Apology movement, an international movement and organization committed to radical self-love and body empowerment as the foundational tool for social justice and global transformation. Sonya’s work as an award winning Performance Poet, activist and transformational leader continues to have global reach. Sonya is a former national and international poetry slam champion, author, educator and activist who has mesmerized audiences across the US, New Zealand, Australia, Germany, England, Scotland, Sweden, Canada and the Netherlands as well as in prisons, mental health treatment facilities, homeless shelters, universities, festivals and public schools across the globe. http://www.sonya-renee.com