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Résultats 62 ressources
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Qu’elles se réalisent dans le contexte du travail rémunéré ou dans la vie personnelle, ces tâches se révèlent complexes, voire parfois impossibles à articuler entre elles. La charge mentale affecte plus fortement les femmes1 qui assument une part plus importante dans les tâches domestiques et le soin aux proches. En collaboration avec des représentantes de groupes communautaires et de la société civile concernés par l’équité de genre et la justice environnementale, cette synthèse des connaissances porte sur la charge mentale et ses effets sur la santé des femmes. Quatre messages clés sont à retenir : 1) Les effets de la charge mentale sur la santé des femmes sont nombreux; 2) Il importe de comprendre la charge mentale comme un construit complexe et multifacettes afin de développer des interventions durables et équitables ; 3) Le travail associé à la charge mentale est « invisible » en raison de la gestion émotionnelle et morale et du travail cognitif qu’il comporte, et parce qu’il n’est pas reconnu ou non comptabilisé dans l’économie de marché néolibérale; 4) Les manifestations de la charge mentale prennent des formes différentes qu’il importe d’analyser avec une approche féministe intersectionnelle. Cinq axes regroupant des recommandations et des pistes de solution sont proposés. Axe 1 : Reconnaître la nature complexe de la charge mentale et ses stéréotypes associés. Axe 2 : Soutenir le travail de care dans les milieux de travail. Axe 3 : Améliorer les services de soins et de soutien à la famille offerts à la population et offrir un accès équitable à ces ressources. Axe 4 : Prendre en compte la charge mentale dans les politiques publiques et créer les instances pour assurer des actions de prévention en temps de crise. Axe 5 : Inciter et normaliser le travail de care assumé par les hommes.
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Gender and work are important social determinants of health, yet studies of health inequities related to the gendered and emotional intricacies of work are rare. Occupations high in emotional labour – a known job stressor – are associated with ill-health and typically dominated by women. Little is known about the mechanisms linking health with these emotional components of work. Using physiological and questionnaire data from Canadian police communicators, we adopt an embodied approach to understanding the relationship between gender norm conformity, emotional labour, and physiological dysregulation, or allostatic load. For high conformers, emotional labour leaves gendered traces in the flesh via increased allostatic load, suggesting that in this way, gendered structures in the workplace become embodied, influencing health through conformity to gender and emotion norms. Findings also reveal that dichotomous conceptions of gender may mask the impact of gendered structures, obscuring the consequences of gender for work-related stress.
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Devant l’urgence climatique, les femmes se retroussent les manches et passent à l’action davantage que les hommes. L’avenir de la planète serait-il entre nos mains ? Par Catherine Dube
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"Les dénonciations des femmes victimes de violence et d'harcèlement, qui font prendre conscience de l'ampleur des inégalités persistances entre les sexes, suscitent à l'heure actuelle un regain d'intérêt du féminisme. Malgré l'édition de nombreux ouvrages spécialisés sur divers thèmes liés aux femmes ici au Québec et ailleurs dans le monde, aucun, à notre connaissance, n'a adopté une appréciation plus globale de la situation historique et contemporaine des femmes au Québec. L'ouvrage que nous proposons vise à sensibiliser les étudiant.e.s et, plus largement, tout type de public, sur les progrès considérables réalisés au fil du temps (l'accès à l'éducation, le droit de vote, les droits des femmes au travail, etc.) et, surtout, sur l'ampleur du travail restant à accomplir en termes de droits, de violence, de travail, de hors travail, de pouvoir d'agir, etc. pour atteindre l'égalité des sexes. Il portera principalement sur l'histoire et les enjeux contemporains des femmes au Québec et au Canada, tout en souhaitant présenter, par un encadré par exemple, quelques données ou faits marquants provenant d'un autre pays dans le monde."-- Fourni par l'éditeur
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Les femmes expertes en environnement sont-elles sous-représentées dans les médias écrits québécois❓ C’est pour répondre à cette question que le Réseau des femmes en environnement a réalisé une étude exploratoire sur le sujet. Dans le cadre de cette étude : ➾ La littérature et les données récentes sur le sujet ont brièvement été explorées; ➾ 125 articles québécois tirés de la revue de presse produite par Copticom pour sa communauté de pratique en communication climatique ont été analysés ; ➾ Dix entrevues individuelles ont été menées auprès de journalistes et de femmes expertes souvent citées dans les médias relativement à des enjeux environnementaux ou de santé. Le Réseau a été accompagné dans cette démarche par Selma Vorobief, conseillère en évaluation participative et en recherche-action.
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L’objectif de cet essai est d’explorer les causes de l’écart écologique entre les genres (ou eco-gender gap en anglais) en matière de consommation responsable au Québec. La consommation responsable représentant un levier essentiel pour réduire l’empreinte écologique des individus – elle pourrait en effet contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre de la population mondiale de 75 % d’ici 2050, il importe d’identifier les freins associés au genre qui peuvent nuire à l’adoption de tels comportements. Les résultats de la recherche suggèrent que certains facteurs sociaux, dont la socialisation, les valeurs, les stéréotypes et le statut socio-économique, ainsi que certaines pratiques de marketing commercial et social, peuvent avoir une influence sur la propension des femmes et des hommes à adopter des comportements de consommation responsable distincts. À la suite d’entretiens semi-dirigés conduits auprès d’expertes et d’experts dans les domaines de la psychologie et de la sociologie de l’environnement, du marketing commercial et social et auprès d’une commerçante, plusieurs facteurs sociaux et pratiques de marketing ont été identifiés comme ayant le potentiel de contribuer à l’écart écologique entre les genres dans la province. Parmi les facteurs sociaux identifiés, les valeurs de la population québécoise et la présence de stéréotypes genrés semblent jouer un rôle significatif dans l’écart écologique entre les femmes et les hommes. Parmi les différentes pratiques de marketing ayant été identifiées comme pouvant avoir une influence sur l’eco-gender gap, le produit et la proposition, ainsi que la promotion et la communication sociale, semblent être les pratiques ayant la plus grande influence. En effet, les femmes étant les premières consommatrices de produits écoresponsables, plusieurs d’entre eux seraient potentiellement conçus spécialement pour elles, ce qui pourrait avoir tendance à décourager les hommes de les consommer. De plus, en raison du discours plutôt égalitaire au Québec, les spécialistes du marketing auraient tendance à minimiser l’aspect genré de leurs campagnes. La divergence entre le discours et les pratiques pourrait donc contribuer à exacerber l’écart entre les femmes et les hommes en matière de comportement écoresponsable. Afin de réduire l’influence de ces facteurs sur l’écart écologique entre les genres au Québec, quatre recommandations ont été émises. La première invite le public professionnel multidisciplinaire concerné par les comportements de consommation responsable à approfondir la recherche sur le lien entre le genre et la consommation responsable. Il est ensuite suggéré à ce même public de reconnaître l’utilisation de pratiques genrées en marketing. La troisième recommandation suggère d’ailleurs au public professionnel visé d’utiliser ces pratiques pour déconstruire les stéréotypes de genre en marketing en adaptant leurs campagnes à un public masculin, et ce, sans tomber dans le sexisme. La dernière recommandation invite le public professionnel à encourager autant les gestes de la sphère privée que ceux de la sphère publique afin d’encourager les comportements écoresponsables chez un public plus large et d’ainsi diminuer la charge accrue des femmes pour la protection de l’environnement.
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This study analyzes gender differences in travel patterns for the Metropolitan Area of Montevideo, Uruguay. By applying multilevel regression models, it provides estimates of the impact of individual and contextual factors on travel behavior. The paper's findings lend support to the household responsibility hypothesis, which claims that women's travel patterns are affected by the type of household in which they live and the consequent responsibilities or roles they assume. Furthermore, gender differences in travel patterns are reinforced across census tracts. The results indicate that policy makers need to consider gender differences when seeking to enhance urban planning decisions. © 2021 Elsevier Ltd
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In low-income and middle-income countries, such as those in sub-Saharan Africa and Latin America, the COVID-19 pandemic has had substantial implications for women’s wellbeing. Policy responses to the COVID-19 pandemic have highlighted the gendered aspect of pandemics; however, addressing the gendered implications of the COVID-19 pandemic comprehensively and effectively requires a planetary health perspective that embraces systems thinking to inequalities. This Viewpoint is based on collective reflections from research done by the authors on COVID-19 responses by international and regional organisations, and national governments, in Latin America and sub-Saharan Africa between June, 2020, and June, 2021. A range of international and regional actors have made important policy recommendations to address the gendered implications of the COVID-19 pandemic on women’s health and wellbeing since the start of the pandemic. However, national-level policy responses to the COVID-19 pandemic have been partial and inconsistent with regards to gender in both sub-Saharan Africa and Latin America, largely failing to recognise the multiple drivers of gendered health inequalities. This Viewpoint proposes that addressing the effects of the COVID-19 pandemic on women in low-income and middle-income countries should adopt a systems thinking approach and be informed by the question of who is affected as opposed to who is infected. In adopting the systems thinking approach, responses will be more able to recognise and address the direct gendered effects of the pandemic and those that emerge indirectly through a combination of long-standing structural inequalities and gendered responses to the pandemic.
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L’accès universel à l’eau potable est considéré comme une caractéristique déterminante des villes du Nord global. Cet article décrit les défis quotidiens auxquels sont confrontées les femmes de la classe ouvrière de Flint, dans le Michigan, lorsque la promesse d’une infrastructure d’eau moderne se fissure. En 2014, afin de réduire les coûts, la source d’eau potable de Flint a été transférée du lac Huron à la rivière Flint. Ce changement, et plus particulièrement la manière dont il a été géré, a entraîné une contamination de l’approvisionnement en eau par du plomb et des agents pathogènes. Si l’expérience de Flint est désormais un cas emblématique d’insécurité hydrique dans le Nord global, elle n’est pas unique. À travers une étude de cas élaborée dans le cadre d’un projet de recherche participative communautaire, cet article détaille comment l’insécurité hydrique a transféré la charge de l’approvisionnement en eau potable aux ménages individuels, et plus particulièrement aux femmes. Plutôt que de pouvoir compter sur la main-d’œuvre et l’expertise technique qui ont rendu l’eau potable dans la ville moderne, les habitants de Flint ont été soudainement rendus responsables de la sécurité de leur propre approvisionnement en eau. Nous expliquons comment la crise de l’eau de Flint a fait naître une « nouvelle normalité » ; Nous examinons les façons dont cette situation a donné naissance à un nouveau rapport à l'eau potable, caractérisé par un (re)retour à l'eau en bouteille ou filtrée (de l'eau du robinet) et par un changement dans la répartition des tâches nécessaires à la production d'eau potable. Les témoignages de femmes que nous présentons ici illustrent comment, lorsque l'eau uniforme moderne fait défaut, les gens commencent à voir des eaux hétérogènes.
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Le premier panel de YIWA (Young Indigenous Women Action) sera animé par la fondatrice, Olepika Takpanie Kiguktak, et donnera la parole à quatre femmes autochtones impliquées à travers le Québec : Olivia Lya Thomassie, Uapukun Mestokosho, Maïtée Labrecque Saganash et Laura Fontaine. Elles aborderont des sujets qui sont importants pour elles comme leurs territoires, leurs identités, leurs luttes quotidiennes, leurs parcours inspirants et leurs motivations.
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La deuxième enquête nationale portant sur l’homophobie, la biphobie et la transphobie dans les écoles au Canada, menée par des chercheur.euse.s de l’Université de Winnipeg et de l’Université du Manitoba en partenariat avec Egale Canada, offre aux preneur.euse.s de décisions au pays les preuves statistiques dont ils et elles ont besoin pour développer et mettre en œuvre des politiques spécifiques pour la communauté 2SLGBTQ. L’enquête se concentre sur les écoles intermédiaires et secondaires, spécifiquement les années 8 à 12. Elle suit la première enquête nationale lancée en 2008 et est un outil inestimable pour les éducateur.trice.s, les administrations scolaires, les élèves, les parents, les administrations gouvernementales et les universitaires.
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Comme beaucoup de gens, j’ai fait mes débuts d’environnementaliste à travers les «petits gestes»: ramener mes déchets recyclables à la maison, ne pas prendre de sacs de plastique au magasin, acheter bio, etc. Mais avec le temps, j’étais devenue de plus en plus critique des approches individuelles au changement social, en particulier des comportements de consommation qui visent à sauver la planète. C’est pourquoi, malgré sa proximité dans mon quartier, je refusais d’aller à l’épicerie zéro déchet, préférant investir mon temps et mon énergie dans des projets que je jugeais réellement collectifs. Or, au mois de décembre dernier, j’ai eu une discussion intéressante avec un adepte du zéro déchet qui m’a convaincue de tenter l’expérience. Si, après un mois dans les bocaux, je vis moins de dissonance cognitive par rapport à mes valeurs environnementales grâce à la réduction de mes déchets, j’ai l’impression d’en vivre davantage par rapport à mes valeurs féministes. Voici pourquoi.
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Le Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec est un regroupement provincial composé des 17 Tables régionales de groupes de femmes au Québec. Il s’agit d’un regroupement féministe de défense collective des droits, qui travaille sur les questions mettant en jeu les intérêts et les droits des femmes. La spécificité du regroupement est représentée par l’expertise régionale développée par les Tables régionales dans les dossiers de la condition féminine. Porte-voix des régions auprès des instances nationales, le RTRGFQ favorise la prise de parole collective des Tables régionales, tout en respectant leurs particularités. Le RTRGFQ et les Tables régionales sont en action depuis plus de 20 ans pour favoriser la participation des femmes à la vie démocratique québécoise
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Apparu dans les années 1980, le concept de charge mentale a été popularisé et brillamment illustré par Emma dans sa désormais célèbre bande dessinée Fallait demander [1]. La charge mentale, c’est la charge cognitive invisible que représentent la planification, l’organisation et la gestion de tout ce qui se situe dans la sphère domestique (tâches ménagères, rendez-vous, achats, soins aux enfants, etc.) et qui, chez les couples hétérosexuels[2], échoit généralement aux femmes en plus de leur activité professionnelle. Car les hommes, consciemment ou pas, désignent souvent leur compagne comme la responsable en titre de la logistique familiale. Et ce travail invisible prend énormément de temps et d’énergie psychique ; il génère davantage de stress que l’accomplissement des tâches domestiques comme telles, la charge mentale accompagnant les femmes au boulot et dans toutes leurs activités.
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This study draws on nearly 2 years of field research in Central East Oakland, CA, to provide an ethnographic account of the daily experiences of poor, young, black women in urban space. Few scholars have explored the collective experiences of young women living in the inner-city and the innovative strategies they develop to navigate daily life in this setting. The accounts from young women in this study reveal the different types of formal and informal labor black women do to ensure survival in the inner-city and how they describe this daily work as the “grind.” The intersection of formal and informal labor that makes up the grind is reflected in three dimensions: the half-time hustle, underground entrepreneurship, and informal support networks. Like men in the neighborhood women must contend with underemployment, poverty and race and class isolation. I explain how black women are impacted in very specific ways by these key structural shifts and harsh structural conditions and must in turn manage constraining and contradictory gendered expectations while negotiating the grind. © 2020, © 2020 Taylor & Francis Group, LLC.
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À travers l’analyse de la bande dessinée Deer Woman créée en 2015 par Elizabeth LaPensée (Anishinaabe, Canada), notre article a pour objectif principal d’interroger la notion de « super-héroïne » à l’aune de représentations autochtones engagées. Il s’agit de voir en quoi cette revitalisation du mythe traditionnel de la Femme Cerf (Deer Woman) interroge l’identité en termes de sexe et de genre, la culture et la place des femmes autochtones, en prenant une position radicale face au problème sociétal des féminicides en Amérique du Nord. Nous postulons que la figure de Deer Woman peut aussi être vue aujourd’hui comme une allégorie mettant en garde contre la domination masculine sur les femmes et sur toutes autres formes de vie. Tout d’abord, nous étudierons les caractéristiques formelles de Deer Woman et les mythes fondateurs autochtones qui en sont à l’origine. Nous montrerons ensuite en quoi cette super-héroïne dont les pouvoirs apparaissent après qu’elle a été sexuellement agressée, tend à dénoncer et lutter contre les féminicides touchant les femmes autochtones. Enfin, nous nous demanderons comment cette bande dessinée pourrait laisser entrevoir l’émergence d’une super-héroïne autochtone éco-féministe.
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À partir des dimensions spatiale, temporelle et musicale, ce mémoire expose les modalités de reconnaissance des improvisatrices de jazz dans les jam-sessions de Montréal. En se référant au concept de Jeu chez Mead, l'autrice montre que l'authentification des musiciennes en situation d'improvisation est le produit de la communication mise en forme par ce type d'interaction. Toutefois, le contexte des jam-sessions montréalais maintient un «entre-soi» masculin défavorable à la reconnaissance des musiciennes comme improvisatrices distinctes dans ce jeu musical. Ainsi, l'improvisation dans ces événements de jazz participe à la reconduction des inégalités de genre.