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The first book by Anna J. Cooper, A Voice From the South, presents strong ideals supporting racial and gender equality as well as economic progress. It’s a forward-thinking narrative that highlights many disparities hindering the African American community. Anna J. Cooper was an accomplished educator who used her influence to encourage and elevate African Americans. With A Voice From the South, she delivers a poignant analysis of the country’s affairs as they relate to Black people, specifically Black women. She stresses the importance of education, which she sees as a great equalizer. Cooper considers it a necessary investment in not only the individual but the community. She also criticizes the depictions of African Americans in literature by some of the day’s most popular authors. She calls for more realistic portrayals that are both honest yet positive. Cooper provides an unflinching critique of mainstream America as it relates to the Black population. A Voice From the South broaches pivotal topics such as women’s rights, segregation and the need for higher education. With an eye-catching new cover, and professionally typeset manuscript, this edition of A Voice From the South is both modern and readable.
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« En 1685, le Code noir défendait " aux esclaves de porter aucunes armes offensives ni de gros bâtons " sous peine de fouet. Au xixe siècle, en Algérie, l'État colonial français interdisait les armes aux indigènes, tout en accordant aux colons le droit de s'armer. Aujourd'hui, certaines vies comptent si peu que l'on peut tirer dans le dos d'un adolescent tout en prétendant qu'il était agressif, armé et menaçant. Une ligne de partage oppose historiquement les corps " dignes d'être défendus " et ceux qui, désarmés ou rendus indéfendables, sont laissés sans défense. Ce " désarmement " organisé des subalternes et des opprimés au profit d'une minorité jouissant d'un droit permanent à porter des armes et à en user impunément pose directement, pour tout élan de libération, la question du recours à la violence pour sa propre défense. Du jiu-jitsu des suffragettes aux pratiques insurrectionnelles du ghetto de Varsovie, des fusils des Black Panthers aux patrouilles queer, Elsa Dorlin retrace une généalogie philosophique de l'autodéfense politique. Derrière l'histoire officielle de la légitime défense, il est ici question du récit des " éthiques martiales de soi ", ces histoires ensevelies où le Sujet ne préexiste pas à sa propre défense, où le fait de se défendre en attaquant apparaît à la fois comme la condition de possibilité d'un soi et la matière des mythologies politiques. Cette histoire - une histoire de la violence - conditionne la définition même de la subjectivité moderne. Elle s'écrit à la lumière d'une relecture critique de l'histoire de la philosophie politique, où Hobbes et Locke sont à confronter avec Franz Fanon, Michel Foucault ou Judith Butler. »
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Un voyage époustouflant dans trois siècles d'histoire du peuple africain. Maama, esclave Ashanti, s'enfuit de la maison de ses maîtres Fantis durant un incendie, laissant derrière elle son bébé, Effia. Plus tard, elle épouse un Ashanti, et donne naissance à une autre fille, Esi. Ainsi commence l'histoire de ces deux demi-soeurs, Effia et Esi, nées dans deux villages du Ghana à l'époque du commerce triangulaire au XVIIIe siècle. Effia épouse un Anglais et mène une existence confortable dans le fort de Cape Coast, sans savoir que Esi, qu'elle n'a jamais connue, est emprisonnée dans les cachots du fort, vendue avec des centaines d'autres victimes d'un commerce d'esclaves florissant avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves. Grâce à un collier transmis de génération en génération, l'histoire se tisse d'un chapitre à l'autre : un fil suit les descendants d'Effia au Ghana à travers les siècles, l'autre suit Esi et ses enfants en Amérique. En Afrique comme en Amérique, No Home saisit et traduit, avec une étonnante immédiateté, combien la mémoire de la captivité est restée inscrite dans l'âme d'une nation. Navigant avec talent entre histoire et fiction, nuit et lumière, avec une plume qui varie d'un continent à l'autre, d'une société à une autre, d'une génération à la suivante, Yaa Gyasi écrit le destin de l'individu pris dans les mouvements destructeurs du temps, offrant une galerie de personnages aux fortes personnalités dont les vies ont été façonnées par la loi du destin. [payot.ch]
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Dans la version anglaise de ce texte paru pour la première fois en 2008, l’auteure explique le sens que prend pour elle le travail d’écriture dans la lutte politique des femmes autochtones. À travers une considération du travail de différentes auteures et militantes autochtones, elle y théorise le rapport de nécessité entre la voix de l’écrivaine et l’indépendance politique. Son texte s’avère important pour comprendre l’épistémologie autochtone, la relation entre la vie et l’écriture, de même que la perspective indigène sur la critique littéraire. De plus, l’auteure synthétise bien la perspective qu’elle a développée et portée dans l’ensemble de son travail intellectuel et militant, perspective qui reste peu connue à ce jour auprès du public francophone.
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En postulant la mort de Dieu, Nietzsche abandonne l'humanité devant la question suivante : comment vivre sans absolu? L'œuvre d'Emil Cioran s'articule autour de cette interrogation et tente d'y répondre. Elle s'insère dans un continuum de pensée qui interroge l'existence à l'époque moderne. La confrontation de la pensée de Cioran avec celle de Nietzsche et de Schopenhauer permet de faire ressortir quatre constantes qui marquent ce courant de pensée : le souci de probité, la connaissance comme chute, le gnosticisme/pessimisme et le scepticisme. À travers la distance ou la proximité de ces penseurs avec ces constantes, la spécificité de chacune de leur pensée apparaît. Cioran s'éloigne de ses maîtres en refusant d'adhérer à leur métaphysique immanente respective. Profondément sceptique, il essaie de vivre, malgré son mécontentement constant envers l'existence. En tentant de relever le défi auquel les modernes font face, Cioran commence par un retour en arrière. Nostalgique du temps où il était possible de se laisser guider par l'absolu dominant de l'époque, il tente d'adhérer à un tel absolu. Or, il constate rapidement que cette option n'est plus possible à son époque sceptique. Il comprend alors que les modernes doivent composer avec leur doute pour arriver à vivre. Il tente l'ironie et le mensonge, mais voit rapidement leur insuffisance dans leur incapacité à tromper la conscience. Il envisage ensuite différentes consolations guidées par un impératif de mesure : les êtres humains sont sortis des frontières de leur espèce et en paient le prix par leur souffrance permanente. Pour arriver à vivre, ils doivent régresser vers leurs origines inconscientes, jusqu'à renoncer à tout ce qui les définit en tant qu'être humain. Désespéré, Cioran ne croit pas que les modernes sauront se sauver par un tel renoncement. Il se réfugie dans le silence et apprend la sérénité de celui qui n'attend plus rien de ce monde. __________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cioran, Nietzsche, Schopenhauer, existence, absolu, scepticisme, modernité.