Votre recherche
Résultats 23 ressources
-
Parmi les sujets absents du débat sur les impacts et les conséquences du Plan Nord se trouvent, invisibles, les femmes autochtones. Celles qui constituent plus de 50 % de la population autochtone dans le Nord sont les moins écoutées, les moins consultées, les plus vulnérables. La question est absente et il y a peu de données disponibles quant à l’impact des activités minières ou des chantiers hydroélectriques sur la condition des femmes. Or, l’expérience de Femmes autochtones du Québec révèle que ce type de développement a souvent des incidences négatives sur la situation des femmes autochtones dans les communautés en exacerbant les préjugés, les violences et les inégalités. Pour poser la réalité des femmes autochtones dans et hors réserve, il faut préciser qu’en 2001, les femmes autochtones enregistraient un taux de monoparentalité deux fois plus élevé que celui des femmes non autochtones (19 % contre 8 %). Les nombreuses familles dirigées par des femmes autochtones sont donc plus dépendantes de l’aide sociale que les hommes autochtones le sont.
-
Vous trouverez dans cette publication des conférences […] ainsi qu’un partage des idées ayant émergé [lors d’un séminaire tenu à l’UQAT]. Nous espérons que ces différents textes pourront nourrir la réflexion et servir de référence aux communautés autochtones, ainsi qu’aux professeurs et étudiants qui font ou ont l’intention de faire de la recherche avec les Peuples autochtones. [Extrait page 5]
-
L’article problématise la circulation de l’« identité homosexuelle » dans l’entre-deux de l’Occident et de l’Afrique. À partir de l’exemple camerounais, il montre comment des « tensions postcoloniales » parasitent le débat autour de l’homosexualité en se cristallisant notamment sur l’affrontement symbolique entre ordres moraux opposés. Au-delà des identifications sexuelles, l’analyse aborde aussi la situation des individus qui tentent par la migration d’échapper au régime de contrainte camerounais et se retrouvent dans la posture de « réfugié (homo)sexuel » en France, sans que pour autant la question de leur « identité » sexuelle soit « résolue ».
-
Les comportements homophobes de plusieurs garçons sont-ils inévitables? Pourquoi bon nombre dentre eux se font-ils les persécuteurs des jeunes gais ou de ceux qui sont soupçonnés de lêtre? À partir dentrevues réalisées auprès de garçons adolescents, Janik Bastien Charlebois tente de comprendre ces attitudes dintolérance et de rejet envers les hommes homosexuels. Étudier les perceptions que ces jeunes ont des gais en prenant pour point de départ leurs propres mots, leurs propres associations didées et leurs propres expériences est une démarche cruciale. Cela permet de déterminer si leurs attitudes découlent de leur socialisation ou si elles émanent irrémédiablement dune quelconque nature dhomme. À lheure où plusieurs affirment que le milieu scolaire ne répond pas aux besoins ainsi quà la présumée nature des garçons, ces questions sont très importantes pour éviter daller vers un durcissement des rôles sexuels et des comportements masculins traditionnels. Janik Bastien Charlebois est professeure adjointe au Département de sociologie à lUniversité du Québec à Montréal. Elle est également engagée depuis 1998 au sein de lorganisme communautaire GRIS-Montréal, dont la mission est de favoriser une meilleure connaissance des réalités homosexuelles et de faciliter lintégration des gais, lesbiennes et bisexuels dans la société.
-
« Au cours des deux dernières décennies, la recherche partenariale connaît un essor important. Un essor associé à plusieurs facteurs dont le nouvel engouement manifesté par des chercheurs pour cette stratégie de recherche, le fait que nous observons une augmentation des demandes pour des activités de recherche provenant des milieux de la pratique ou encore en raison de l’importance que lui accordent les organismes subventionnaires. Dans le cadre de cet article, nous allons examiner ce mode de recherche à partir du point de vue des praticiens qui ont participé à des recherches partenariales au sein du Réseau québécois de recherche partenariale en économie sociale (RQRP-ÉS). L’analyse des entrevues réalisées auprès de praticiens nous révèlera les raisons de leur participation, les activités auxquelles ils ont pris part et les conditions identifiées par les praticiens pour assurer le bon déroulement d’une recherche partenariale ». [Résumé original]
-
« Développée par l'équipe de la Chaire [...], SACO est une trousse d’accompagnement sous format web qui vise à soutenir les organisations dans le choix, l’implantation et l’évaluation de stratégies de transfert et d’utilisation des connaissances selon leurs besoins et les caractéristiques de leur milieu. » [Résumé original]
-
« L’article tente dans une première partie de produire un classement des pratiques de recherche partenariale ayant cours dans les universités au Québec. Sans être une investigation systématique, elle puise dans diverses disciplines des sciences sociales et dans divers domaines de recherche. Deux tendances semblent se dessiner, l’une plus proche de la vision émancipatrice et l’autre plus axée sur les stratégies d’innovation sociale. La réflexion se poursuit par l’exposition, en seconde partie d’article, de trois nouveaux enjeux engendrés par l’essor de la recherche partenariale au sein de l’institution universitaire : la tension avec la recherche traditionnelle, la démarcation du savoir universitaire des autres types de savoirs et, enfin, l’éthique de la recherche » [Résumé original]
-
En 1982, le professeur René Küss plaide à la télévision pour un protocole appelant à distinguer entre « vrais » et « faux » trans’ : de « vrais trans’ » ne causent aucun trouble dans le genre : on leur accorde une aide exceptionnelle (l’opération) par laquelle - hommes devenus femmes ou femmes devenues hommes - ils rentrent dans l’ordre du genre et de l’identité. Telle est l’une des premières expressions de ce que nous proposons d’appeler le « bouclier thérapeutique ». Les trois décennies qui suivent voient s’affronter les affirmations transidentaires et l’idéologie dominante des « traitants ». Appareil de légitimation d’un ordre ancien, le « bouclier thérapeutique » ne serait-il plus aujourd’hui pour ses partisans que le dernier vestige d’une ère marquée par l’effritement d’un deuxième bouclier, juridique celui-ci, garantissant que la libre disposition de l’état civil reste une exception ? Sur ces questions qui interrogent profondément les représentations que nos sociétés se font d’elles-mêmes, peut-être le temps est-il venu d’ouvrir la route tracée par la recherche en sciences sociales et humaines aux nouveaux paradigmes amorcés par les Études de Genre.
-
Du décret français du 10 février 2010 aux travaux de réécriture lancés par le DSM et la CIM, les questions transidentitaires doivent être discutées, appréhendées sur le plan théorique aussi bien que politique. Le schisme entre les associations d’usagers, les trans’ en demande et/ou en obligation de suivi, et les équipes hospitalières spécialisées dans la prise en charge de ce public, pour le cas de la France tout particulièrement, a une histoire intimement liée à un ordre présumé du social et de ses acteurs en termes de genre dans une vision binaire de la société. La demande de reconnaissance de savoirs, d’expertises du terrain transidentitaire s’est heurtée, dès le début des années 1980, au bouclier thérapeutique , que l’on peut définir comme l’argument ultime de l’instance médico-légale en charge du sujet transsexe, écartant les autres sujets/trajets trans’, pour mettre à distance toute intervention du politique, des sciences humaines et sociales dans ce qui est devenu un paradigme théorique : le changement de sexe est d’abord un changement culturel de genre. Enfin, l’instance médico-légale s’efforce d’ignorer sa propre politisation et militance. Partagé entre la volonté de résister et de participer face/avec un protocole inadapté, inefficace et culturellement obsolète, le terrain a connu ses propres mouvements s’interrogeant, s’interpellant sur l’esprit de la méthode. La question trans’ compte désormais autant de politiques que de groupes. La théorisation du fait trans’, trouve sa légitimité non pour revenir seulement sur l’inégalité homme/femme, mais pour lutter du même élan contre toute forme d’inégalité et de stigmatisation. Le terrain transidentitaire s’est profondément transformé, les outils pour l’appréhender comme le paradigme théorique lui-même, se doivent une chose : évoluer.
-
Résumé Cet article analyse les usages de savoir-faire genrés dans la création contemporaine autochtone canadienne. Ils sont considérés dans leur caractère doublement situé, culturel et sexué. Comment analyser les usages des savoir-faire dits « féminins » (couture, broderie) dans les œuvres de plasticiennes contemporaines ? La réflexion s’appuie sur l’étude des trajectoires biographiques et des œuvres de trois artistes canadiennes autochtones. Une double stigmatisation de ces artistes, marquée de stéréotypes ethniques et genrés, est repérée dans les conditions d’exposition de leurs œuvres en tant qu’autochtones (musées d’ethnologie) et en tant que femmes (musées locaux, statut non professionnel des créatrices). Leurs démarches pourront être qualifiées de postcoloniales, interrogeant les frontières normatives entre arts « majeurs » et arts « mineurs », ainsi que la place des arts « premiers » et des femmes créatrices dans l’histoire de l’art
-
This article describes a collaborative research project that took place in two south‐western US border towns and sought to understand how four muslim Footnote 1 girls (age 14–17) expressed and negotiated their bodily learning experiences. Drawing on both the work of arab–muslim critical feminist Fatima Mernissi who utilized classical Islamic tools of research and my positionalities as arabyyah‐muslimah, I used insider’s methods to discuss how three hijabs (veils) – the visual, spatial, and ethical – acted as a central genderizing discourse that challenged the girls’ learning opportunities. This article shows how the girls’ parents enforced these three hijabs; how the girls questioned and deveiled the hijabs in their dress, mobility in public places, and physical behavior around boys. This inquiry is a call for critical feminist researchers and educators to recognize how these three hijabs form a key genderizing discourse in the lives of muslim girls. It also presents the importance of: (1) working with muslim girls as agents in their own lives; (2) critical engagement with difference between researchers/educators and muslim communities; and (3) practicing a critically reflexive pedagogy of deveiling.
-
Dans ce numéro de 2011, l’équipe de FéminÉtudes formule un appel aux diversités et à l’inclusion des féminismes. *** FéminÉtudes est une revue étudiante, féministe et multidisciplinaire. La revue est née en 1995 de l’initiative d’étudiantes féministes dans l’intérêt de partager leurs recherches et de créer un groupe affinitaire. La revue est dirigée par des collectifs de rédaction bénévoles et autogérés, et soutenue par l’Institut de Recherches en Études Féministes (IREF) de l’Université du Québec à Montréal. Au fil des ans, FéminÉtudes a réussi à se bâtir une réputation et une légitimité dans le champ de la recherche en études féministes, tout en offrant une tribune au travaux et aux réflexions de dizaines d’étudiant.e.s. Au-delà de la recherche, c’est également pour l’avancement des luttes féministes que FéminÉtudes souhaite continuer à grandir.
-
Much documentation gathered on Native American women's activities originated in the journals of European male missionaries and explorers. These first visitors observed Native societies through the eyes of their own culture, a culture in which male activities were the only happenings of note. 1 This bias led to indirect and distorted descriptions of Native American women's activities and beliefs. 2 Scholars who study Native American women today have made significant inroads into their histories; however, many interpretations remain incorrect and undeveloped. Devon Mihesuah states, "Because many authors write from a patriarchal or white feminist perspective, the value of Indian women is vastly underrated." 3 Gretchen Bataille and Kathleen Sands address this shortcoming, saying, "The portrayal of American Indian women in North America over the last four centuries offers an uneven body of documentary evidence about the lives of Native women as individuals and members of their group." This study's purpose is to increase the visibility of Native American women in leadership roles by recording the voices and histories of nine Native American women leaders. It focuses on the experiences, perceptions, and beliefs of the women interviewed, giving a voice to nine of today's Native American female leaders, nine Ogimah Ikwe (leader women).
-
L'importance des stratégies communautaires dans l'intervention auprès des femmes criminalisées est reconnue par nombre d'acteurs sociaux, y compris les Services correctionnels. Des auteur-es ont également démontré d'une part, que la reconnaissance sociale est fondamentale à la justice sociale et d'autre part, que l'art communautaire permet une prise de pouvoir favorisant la reconnaissance et la transformation sociale. Notre recherche se penche sur l'art communautaire comme espace pour construire la reconnaissance sociale des femmes criminalisées au Québec. Celle-ci consiste notamment en une étude qualitative, dans une perspective de travail social critique et féministe, portant sur les perceptions qu'ont les femmes criminalisées de la reconnaissance sociale et du rôle de l'intervention par l'art communautaire dans ce processus de reconnaissance. Les participantes interviewées (n=8) ont été impliquées dans le projet d'art communautaire Agir par l'imaginaire, copiloté par la Société Elizabeth Fry du Québec (SEFQ), qui œuvre auprès de femmes ayant des démêlés avec la justice, et Engrenage Noir/Levier, un organisme artistique indépendant qui promeut l'art en tant qu'outil de parole et agent de changement. Les répondantes à l'étude ont partagé leurs perceptions à divers niveaux, notamment en ce qui concerne les discriminations qu'elles vivent, la reconnaissance, leur participation au projet Agir par l'imaginaire et les possibilités de transformations sociales à leur égard. Leurs propos soulèvent de nombreuses réflexions quant aux transformations sociales nécessaires afin qu'elles soient reconnues comme des citoyennes à part entière. L'analyse des données d'entrevues fait ressortir d'une part les exigences au niveau de la reconnaissance de soi, la reconnaissance interpersonnelle et la reconnaissance sociale et, d'autre part, l'art communautaire comme outil de transformation sociale en matière de reconnaissance sociale des femmes criminalisées. À la lumière de notre recherche, l'art communautaire prends tout son sens lorsqu'on met en relation l'existence de préjugés - un des grands défis rencontrés par les femmes criminalisées, et la possibilité de déconstruction de ces préjugés - une des grandes forces des l'art communautaire nommées par les femmes ayant participé à Agir par l'imaginaire. Finalement, nous documentons l'apport de celle approche qu'est l'art communautaire en l'inscrivant dans une pratique de travail social critique et féministe, dans le but d'outiller divers intervenant-es afin de contribuer de manière novatrice à l'actualisation des pratiques d'intervention sociale auprès des femmes concernées et ce, surtout avec elles. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Prison, femmes, reconnaissance sociale, justice sociale, pratiques artistiques, art communautaire, Agir par l'imaginaire, travail social critique, analyse féministe, analyse constructiviste.
-
« Les textes qui sont regroupés dans ce recueil ont d’abord fait l’objet de conférences et de discussions lors du colloque La coconstruction des connaissances en contexte autochtone : modalités, contraintes, perspectives, organisé par le réseau DIALOG dans le cadre du 80e Congrès annuel de l’Acfas, qui s’est tenu au Palais des congrès de Montréal en mai 2012. Dans le but de créer les conditions d’un dialogue entre les milieux universitaire et autochtone, ce colloque a rassemblé des chercheurs, des leaders et des acteurs sociaux issus de différents horizons professionnels, institutionnels et disciplinaires. Autochtones et allochtones, étudiants comme chercheurs se sont ainsi livrés à un exercice de mobilisation des connaissances qui nourrit la mission de partage et de démocratisation des savoirs et des connaissances du réseau DIALOG.» [Résumé original]
-
Les nouvelles technologies de communication, et notamment Internet, ont transformé à la fois les stratégies relationnelles et la transmission et le partage des informations dans toutes les sphères de la vie, incluant le domaine de la santé. Pour les minorités sexuelles qui sont confrontées à de multiples formes de discrimination et de marginalisation, Internet est devenu un puissant moyen de s’organiser, d’informer et d’intervenir dans le champ de la santé. Les associations et organismes communautaires ciblant ces populations proposent aujourd’hui un ensemble de sites et de stratégies de soutien et d’intervention. Ces outils synchrones et asynchrones disponibles en ligne visent l’amélioration de la santé mentale et physique, des relations interpersonnelles et la prévention des ITSS et du VIH/sida. Par contre, les usages qui varient en fonction des populations LGBT peuvent aussi concourir à la prise de risques et à des formes de dépendance. Afin de mieux comprendre les enjeux entourant les usages d’Internet et la santé, cet ouvrage, réalisé grâce à l’appui de l’équipe pancanadienne Sexualités et genres ;: vulnérabilité et résilience (SVR), regroupe les contributions de chercheurs de l’équipe qui ont effectué des travaux sur Internet et la santé ainsi que d’intervenants impliqués dans des organismes communautaires, qui utilisent des sites Internet à des fins de réseautage, de transfert d’informations et d’interventions en ligne dans les contextes québécois et canadien.
-
« Presque vingt ans plus tard, la situation des réalisatrices demeure préoccupante. En février 2008, Réalisatrices Équitables (RÉ) et l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) publient une étude sur la place des réalisatrices dans le financement public du cinéma et de la télévi- sion au Québec (Garneau, Descarries et Réalisatrices Équitables, 2008). À partir de différentes données statistiques, cette étude met au jour la marginalisation persistante des réalisatrices québécoises, particulièrement dans le domaine du long métrage de fiction. Alors que les femmes sont presque aussi nombreuses que les hommes à occuper les bancs des trois principales écoles québécoises de cinéma (43 % à 45 % des diplômés), elles sont en effet toujours beaucoup moins nombreuses que leurs camarades masculins à investir le métier et leurs projets sont moins sou- vent soumis aux différentes institutions subventionnaires que ceux des hommes. Toutes propor- tions gardées, le taux de succès de leurs demandes est par ailleurs inférieur à celui des réalisa- teurs, et les budgets qu’elles reçoivent sont, en moyenne, beaucoup plus bas que ceux qui sont octroyés aux hommes. Cette première recherche a en outre permis de constater que les réali- satrices déposent davantage de demandes auprès des institutions qui s’adressent directement aux cinéastes (Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), Conseil des arts du Canada (CAC), Office national du film du Canada (ONF), qu’elles y ont un taux de succès supérieur à celui qu’el- les obtiennent dans les institutions qui d’adressent aux entreprises culturelles (Téléfilm Canada, SODEC), et qu’elles y reçoivent une plus importante part des budgets. » (2011, 11)
-
Offerte par Relais-femmes et le Centre St-Pierre, la démarche de formation/accompagnement Osons l’avenir avec la relève! poursuit les objectifs suivants : -Soutenir les groupes communautaires et de femmes dans la réflexion et la mise en œuvre d’un plan de développement de la relève; -Partager les connaissances concernant les pratiques organisationnelles qui favorisent l’intégration et la rétention des personnes de la relève dans les groupes de femmes et communautaires; -Confronter les perceptions des groupes au sujet de la relève et observer les réactions aux changements tant de la part des individus que des organisations; -Acquérir des habiletés, des aptitudes et des compétences en lien avec l’intégration et la rétention de la relève; -Expérimenter la mise en place d'un plan de développement de la relève.
-
Depuis les années 1990, le Canada accepte des réfugiés persécutés en raison de leur orientation sexuelle. Le statut de réfugié est octroyé par les membres de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié qui évaluent la preuve de l’orientation sexuelle et de la persécution des personnes demandant asile. Or comment prouve‐t‐on sa sexualité et sa victimisation lorsque l’on a cultivé le silence au sujet de son identité, par peur des représailles, et que le pays d’où l’on vient ne produit pas de documents au sujet de la violence homophobe ? Jusqu’à présent, l’anthropologie ne s’était pas intéressée à la question des réfugiés issus des minorités sexuelles. De leur côté, plusieurs juristes ont cherché à savoir si l’accès à l’asile était équitable pour ces personnes. Les chercheurs se sont peu attardés, toutefois, au langage du droit que ces personnes sont obligées d’utiliser pour se faire reconnaître. Cet article explore les enjeux soulevés par le témoignage des demandeurs et demandeuses d’asile issus des minorités sexuelles, en portant une attention particulière aux exigences du discours juridique qui tend à réifier les dimensions culturelles et sexuelles de la subjectivité. Ainsi, les difficultés de dire la violence ne relèveraient pas uniquement des effets traumatiques de cette dernière, mais aussi du régime d’intelligibilité de la personne qui reçoit le témoignage. Les fonctionnaires canadiens gagneraient à être sensibilisés aux différences culturelles et aux rouages de l’homophobie, à ceux de leur pays comme à ceux dans d’autres sociétés, afin que le processus asilaire soit plus équitable.
-
« En 2004 et 2009, le gouvernement du Québec a mené des consultations sur une réforme du Régime des rentes du Québec. Dans les deux cas, des groupes de femmes ont déposé des mémoires s'opposant aux coupures des rentes de retraite et d'invalidité proposées et demandant qu'à la place on renforce le RRQ comme seul moyen d'assurer un niveau raisonnable de remplacement du revenu de travail après la retraite.1 De plus, nous nous sommes opposées aux propositions de rendre les rentes de conjoint survivant temporaires. » (2011, 1)
- 1
- 2