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Historiquement, la grossesse et l'accouchement étaient le champ de pratique des sages-femmes et traduisaient les savoirs empiriques qu’elles et d’autres femmes avaient développés sur leur corps. Mais, aux 19e et 20e siècles, en Occident, les sages-femmes perdent la main mise sur l'accouchement au profit de la nouvelle profession médicale omnipotente, métier historiquement réservé aux hommes. L’obstétrique-gynécologie voit le jour sous la lunette misogyne et raciste d’hommes qui tentent de mener cette spécialité vers la reconnaissance et la gloire auprès de leurs pairs, parfois aux dépens des femmes surtout noires ou pauvres. De nos jours, au Québec et à travers le monde, des voix s’élèvent pour dénoncer la violence obstétricale subie par les personnes qui accouchent : des abus, des mauvais traitements et des non-respects des droits des personnes vécus durant la grossesse et l’enfantement. Ainsi, c’est avec une posture épistémologique féministe que cette recherche tente, à partir de témoignages de femmes ayant enfanté dans le milieu hospitalier au Québec, de comprendre l’expérience d’accouchement dans un lieu où les rapports de pouvoir sont inégaux. Cette recherche qualitative croise les données avec deux théories clés : les savoirs faisant autorité et l’injustice épistémique. Trois points saillants ressortent de l’analyse : 1) ce sont les soignant·es qui détiennent les savoirs faisant autorité et avec eux le pouvoir décisionnel dans la salle d’accouchement. 2) Les personnes qui accouchent sont victimes d’injustice testimoniale au moment de l’enfantement. 3) L’injustice herméneutique nuit à la reconnaissance et à la lutte contre les violences obstétricales. Finalement, cette recherche met en lumière que les injustices épistémiques que vivent les personnes qui accouchent en milieu hospitalier au Québec sont la toile de fond dans laquelle s’enracinent les violences obstétricales. L’analyse témoigne de la nécessité de renverser les rapports de pouvoir inégaux dans la salle d’accouchement et de changer de paradigme autour de la naissance afin d’obtenir plus de justice périnatale. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Injustice épistémique, savoirs faisant autorités, violence obstétricale, accouchement, justice périnatale, rapports de pouvoir.
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« Mes larmes étaient celles d'un désenchantement : un désenchantement féministe. J'avais échoué à trouver les mots qui auraient fait douter ces femmes de leur offensive contre d'autres femmes, de leur trahison d'un féminisme universel de leur aveuglement par des biais racistes et islamophobes. Puisque l'islamisme était l'ennemi, celles qui affichaient leur adhésion à l'islam devenaient à leurs yeux l'incarnation de ce danger, et se retrouvaient exclues des luttes pour les droits des femmes. Mais les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? »--Page 4 de la couverture.
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En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l’on sait que ce mouvement marquera l’histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples. Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices. Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d’origine et d’âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profit à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s’organisent contre #MeToo ? À l’heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu’on ne pensait plus avoir à défendre comme l’avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
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"Les nombreuses questions sociologiques soulevées par Zahra Ali sur les femmes, le genre et le féminisme en Irak ont trouvé des réponses à travers son expérience quotidienne dans le pays, de 2010 à 2019, ce dont elle rend compte avec virtuosité et profondeur dans son livre. Virtuosité, car pour une journée de travail de terrain à Bagdad, il lui fallait passer une douzaine de checkpoints pour aller de la maison familiale au centre-ville. Profondeur, car ses observations ethnographiques nous permettent de comprendre comment un des pays les plus avancés de la région en termes d'éducation, de santé, d'emploi et de droits juridiques des femmes a pu devenir ce territoire militarisé contrôlé par des hommes armés, fragmenté, si difficilement vivable pour ses habitants, et encore plus pour les femmes. Son étude, mêlant ethnographie et histoire sociale, politique et orale, nous offre une compréhension des expériences sociales, économiques, politiques et féministes des femmes irakiennes. Le regard de Zahra Ali postule que les femmes, les questions de genre et les luttes féministes en Irak doivent être analysées au moyen d'un prisme complexe, relationnel et historique, sans avoir recours à l'argument d'une « culture » ou d'un « islam » indifférenciés afin d'expliquer des réalités sociales, économiques et politiques. Cet ouvrage traite autant des femmes, du genre et du féminisme en Irak qu'il est un ouvrage féministe sur l'Irak. Il contribue aux débats féministes et propose une analyse féministe postcoloniale et transnationale de l'histoire socio-politique contemporaine de l'Irak."-- Quatrième de couverture.
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L’accès des femmes aux ressources foncières en Afrique, et plus particulièrement au Bénin, demeure une question fondamentale. Pourtant, maillon clé du développement économique et social béninois, les droits fonciers des femmes se trouvent limités par l’application de règles coutumières, que renforce une certaine ineffectivité du droit étatique. Ce mémoire a pour objectif de faire une mise au point sur cette concurrence des normes en matière d’accès à la propriété foncière des femmes. En effet, en milieu rural, la vie tant sociale que juridique est majoritairement gouvernée par des pratiques coutumières. Alors que les femmes participent activement à la vitalité économique du pays, notamment en cultivant la terre, elles restent discriminées dans l’accès à la propriété des ressources foncières. Cet état des lieux constitue le point d’ancrage de ce mémoire. Il s’agira de comprendre l’effet de cette dualité juridique et de proposer quelques suggestions susceptibles de favoriser l’accès des femmes béninoises à la propriété foncière. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femme.s, propriété foncière, accès, terre, droit coutumier, droit étatique, droits fonciers, Bénin, Afrique, Afrique de l’Ouest
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Les réalités entourant le statut de la demande d’asile au Québec sont encore très peu connues de la population québécoise, et les spécificités des femmes demandeuses d’asiles le sont encore moins. Cette recherche est à la fois d’actualité et d’avant-garde face à la carence de connaissances entourant la population des femmes demandeuses d’asile. Elle prône une documentation des expériences de ces femmes, tout en reconnaissant leurs savoirs comme des savoirs légitimes, valides et porteurs de connaissances pouvant améliorer ce processus politique et ainsi améliorer leurs conditions de vie. La question de recherche cible les expériences du processus d’asile canadien des femmes ayant immigré à Montréal. Grâce à une lunette analytique intersectionnelle et conceptualisant les savoirs expérientiels, les expériences de ces femmes sont appréhendées dans leur complexité et dans leur globalité. La dimension complexe est essentielle afin de ne pas tendre vers une homogénéisation de l’identité de « femme demandeuse d’asile » mais bien d’écouter et d’entendre la pluralité des voix et des expériences, et d’ainsi conjuguer la singularité et la collectivisation des expériences des femmes. La recherche s’ancre dans une méthodologie qualitative ainsi que dans une perspective féministe de recherche afin de rendre compte de l’objectif principal de la recherche, soit de documenter et re.connaître les expériences des femmes sur le processus d’asile canadien. Six entretiens individuels semi-dirigés ont été réalisés, à la suite de quoi les six femmes ont été invitées à participer à un groupe focus, auquel trois d’entre elles ont participé. Il a joué le rôle d’espace dialogique participant à la valorisation des femmes comme expertes de leur vécu et d’espace sécuritaire pour les femmes afin qu’elles valident ou invalident les premiers thèmes émanant de l’analyse préliminaire, le tout dans un principe féministe visant à laisser place aux premières concernées et de se situer dans une posture d’apprenante comme chercheuse. Les résultats sont présentés sous forme de six récits contenant de nombreux extraits d’entretiens et reconstruits systématiquement à l’aide de sept thèmes. Les six récits présentent ainsi un premier niveau d’analyse qui est ensuite approfondi dans la discussion sur les thèmes prédominants dans les entretiens et validés dans le groupe focus. Cette recherche prône alors des recommandations en se basant sur les connaissances produites par les femmes lors des collectes de données et permet de mettre en lumière les failles de ce processus institutionnalisé et de le remettre en question relativement aux enjeux discriminatoires envers les femmes. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : demande d’asile, demandeuses d’asile, femmes, expériences, intersectionnalité, savoir expérientiel, féminisme, discriminations, injustices, Canada, Québec.
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La comparaison du droit français et suisse concernant le don et l’autoconservation d’ovocytes met en lumière des enjeux en termes de protection de l’intégrité physique, de parenté et de liberté reproductive. Au contraire de la Suisse, la France encadre le don d’ovocytes, mais n’autorise pas l’autoconservation ovocytaire. Pourtant, ces techniques ne remettent pas en cause les normes procréatives et familiales quant au bon âge de la maternité et à la conjugalité hétérosexuelle : les ovocytes - donnés ou conservés - ne peuvent être utilisés que dans le cadre légal d’une procréation médicalement assistée (PMA). L’article examine en détail le projet de loi de bioéthique qui, en France, prévoit d’ouvrir l’autoconservation ovocytaire, mais qui exclut, au sein des couples lesbiens nouvellement éligibles à la PMA, qu’une femme puisse recevoir les ovocytes de sa partenaire. L’auteure met ainsi en avant le fait que le contrôle des corps et de la sexualité des femmes perdure sous des formes renouvelées.
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Au lendemain de #MeToo, la riposte se fait sentir dans la multiplication des poursuites et des mises en demeure. Mais les espaces alternatifs, investis par celles qui n’avaient pas de lieux de parole, exercent une pression dans les rouages de la justice. Le rapport de force se resserre.
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This essay examines contemporary feminist dystopias to study the phenomenon of gender pandemics. Gender pandemic narrative allegorises possible aftermaths of patriarcavirus, unleashing many natural disasters that force global biopolitics to hinder gender equality. The main objective of this essay is to explain how gender pandemics are appropriated in patriarchal utopian discourses as a pretext to control female empowerment, diagnosing women as diseased organisms that risk the state’s well-being. Moreover, the novels explore the interdependence between biology and sociality, portraying the acute vulnerability of female bodies during and after the pandemic conflicts, inasmuch as patriarchal power arranges a hierarchical value system of living that reinforces gender discrimination. Particularly, the COVID-19 emergency is analysed as a gender pandemic: the exacerbated machismo and the growing distress in the female population prove that women are afflicted with a suffocating patriarcavirus, which has critically gagged them in the first year of the pandemic.
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Aborder les expériences des femmes autochtones dans les prisons provinciales du Québec Vers une guérison collective Addressing the experiences of Indigenous women in Quebec’s provincial prison Towards Collective Healing
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Conférence intitulée « L'antiféminisme d'État dans le Brésil de Bolsonaro » donnée par Marina Alves Amorim, chercheuse à la Fundação João Pinheiro (FJP) et professeure invitée à l'Université du Québec à Montréal, dans le cadre du panel « Antiféminismes en Amérique latine : les cas du Brésil et de la Colombie » organisé le 21 février 2020 à l'UQAM par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec l'Institut de recherches et d'études féministes de l'UQAM (IREF), le Réseau d'études latino-américaines de Montréal (RÉLAM) et le Groupe de recherche en études féministes en science politique de l'UQAM (GREF).
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« En 2016, la poète lnnu Natasha Kanapé Fontaine et le romancier québéco-américain Deni Ellis Béchard entamaient une conversation sans tabou sur le racisme entre Autochtones et Allochtones. Comment cohabiter si notre histoire commune est empreinte de honte, de blessures et de colère? Comment faire réaliser aux Blancs le privilège invisible de la domination historique? Comment guérir les Autochtones des stigmates du génocide culturel? Ces questions traversent leurs échanges: Natasha raconte sa découverte des pensionnats autochtones, son obsession pour la crise d'Oka, la vie dans la communauté de Pessamit ; Deni parle du racisme ordinaire de son père, de la ségrégation envers les Afro-Américains, de son identité de Québécois aux États-Unis. Cinq ans plus tard, Deni et Natasha reprennent la plume pour poursuivre ce "rendez-vous de la parole qui s'ouvre". Renouant avec le ton intimiste et le foisonnement intellectuel de leur premier échange, ils abordent des sujets d'une brûlante actualité: mobilisation de Black Lives Matter après la mort de George Floyd, feux de forêt en Californie, campagne présidentielle sur fond de montée de l'intolérance; soulèvement des Wet'suwet'en et blocus ferroviaires, dénonciation de la politique de la reconnaissance du gouvernement Trudeau. Puis survient l'impensable: Joyce Echaquan, une Atikamekw de 37 ans, meurt sous les injures racistes de deux infirmières de l'hôpital de Joliette. Une vague d'indignation monte ...»--Quatrième de couverture.
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Ce rapport brosse un portrait descriptif des premiers résultats qui se dégagent du volet « extrapatrimonial » du projet de recherche intitulé : Unions et désunions conjugales au Québec : regards croisés sur les pratiques et les représentations sociales et juridiques de la vie à deux. L’enquête réalisée auprès de 3250 répondants âgés de 25 à 50 ans et vivant en couple vise à cerner les arrangements financiers et juridiques des familles qui comptent au moins un enfant. Les aspects tels que le souhait de se marier ou non, la garde des enfants, le support financier, le recours au contrat de vie commune et la question de l’héritage ont été abordés. Une attention particulière a été portée sur les familles recomposées afin de déterminer si certaines différences pouvaient être observées comparativement aux familles intactes. Nous tentons aussi de jeter un éclairage sur le phénomène de la beau-parentalité au Québec puisque le Code civil ne reconnaît toujours par de statut particulier au beau-parent. Notre enquête permet notamment de constater que le fait d’avoir un enfant semble influencer le désir de se marier, et ce, plus particulièrement pour les femmes. Elle nous montre aussi que la garde partagée est un idéal-type envisagé par la majorité des couples, mais qui se réalise moins fréquemment en réalité. De plus, dans les familles recomposées ayant la garde d’un ou de plusieurs enfants issus d’unions précédentes, les dépenses relatives aux enfants sont considérées comme relevant exclusivement du parent, même si le couple gère ses revenus et dépenses en commun. Bien que l’on puisse s’attendre à ce que les couples qui ont déjà vécu une séparation veuillent se protéger davantage dans une relation ultérieure, les résultats montrent qu’il n’en est rien. Enfin, l’enquête nous démontre que la durée de la cohabitation entre un enfant et un beau-parent influence la force du lien entre eux et qu’un bon nombre de beaux-parents croient qu’ils auraient droit à une garde partagée dans l’éventualité d’une rupture ou, à tout le moins, qu’ils garderaient contact quelques fois par année avec l’enfant de leur conjoint.e.
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À partir d’une perspective féministe, cette recherche porte sur le rôle de la territorialité dans la construction du régime de citoyenneté des femmes autochtones de Talamanca au Costa Rica. Cette démarche est le point de départ d’une réflexion plus vaste sur la capacité de la notion de citoyenneté à prendre en considération à la fois les dimensions collective et territorialisée des Peuples autochtones et les dimensions individuelle et universalisante des droits des femmes. Suite à un terrain de recherche, il a été question d’articuler les notions de régime de citoyenneté et de territorialité afin de créer un dialogue heuristique qui permet de mieux rendre compte des réalités et revendications portées par les femmes autochtones. Structuré en trois chapitres, ce mémoire débute par la présentation de l’ancrage théorique et méthodologique qui surplombe l’ensemble de la démarche. Le second chapitre analyse les manières dont, historiquement, à travers ses discours et pratiques juridiques, politiques et économiques, l’État adopte une vision du territoire et de l’identité nationale entrainant la création de lisières internes à son régime de citoyenneté. C’est notamment afin de réfléchir à ces frontières internes que le troisième chapitre s’attarde à la place du territoire et de l’identité dans les récits et revendications de femmes Bribris et Cabécares du territoire de Talamanca, notamment à travers les initiatives d’Acomuita et de Waré Kanë. À travers l’analyse des récits des femmes rencontrées et une revue de la littérature scientifique et grise, l’objectif est de souligner l’importance de considérer la dimension territoriale dans les pratiques et discours de la citoyenneté afin de questionner la construction historique de cet outil de cohésion sociale et de participation politique pouvant servir à la fois l’impérialisme étatique et la résistance citoyenne. Cette recherche conclue que la territorialité est un lieu à la fois de tension, de négociation et de définition du régime de citoyenneté des femmes autochtones de Talamanca. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Costa Rica, Féminisme, Femmes autochtones, Régime de citoyenneté, Territorialité
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Afin de comprendre comment la justice réparatrice répond aux besoins des victimes d’agression à caractère sexuel, 18 d’entre elles ont partagé leur expérience. Treize personnes travaillant en justice réparatrice ont aussi transmis leur expérience auprès des victimes. Les victimes de violence sexuelle qui choisissent de participer à un processus de justice réparatrice présentent généralement des victimisations répétées survenues à un très jeune âge. La justice réparatrice s’inscrit dans le prolongement du cheminement thérapeutique. Les victimes se sentent finalement libérées, soulagées, et confiantes à l’issue de celle-ci. La valeur thérapeutique de la justice réparatrice contraste avec la seconde victimisation souvent associée au processus pénal. La justice réparatrice permet la reconnaissance de la victimisation, en plus de fournir aux victimes de l’information et une compréhension de ce qui a été subi. En effet, le besoin de reconnaissance prend deux formes : reconnaître l’innocence de la victime et reconnaître la culpabilité du contrevenant. Cette reconnaissance n’est pas seulement offerte par le contrevenant, mais aussi par des contrevenants suppléants, d’autres victimes et les intervenants. Ainsi, il existe plusieurs potentielles sources de réparation pour les victimes. Les personnes victimes ont souvent besoin d’information pour comprendre ce qui s’est passé et pourquoi. Bien que certaines questions ne puissent être répondues que par l’agresseur direct, les agresseurs suppléants ont beaucoup aidé les victimes à obtenir des réponses à leurs questions. Le fait d’avoir accès à ces réponses permet aux personnes victimes de mieux comprendre ce qu’elles ont subi et de lui donner davantage un sens. Pour y avoir accès, il faut savoir que les programmes de justice réparatrice existent, et ainsi, les participants sont unanimes : il faut mieux informer les personnes victimes de l’existence des programmes de justice réparatrice, car elles ont le droit de savoir et de choisir.
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Shows how reproductive justice organizations' collaborative work across racial lines provides a compelling model for other groups to successfully influence change Patricia Zavella experienced firsthand the trials and judgments imposed on a working professional mother of color: her own commitment to academia was questioned during her pregnancy, as she was shamed for having children "too young." And when she finally achieved her professorship, she felt out of place as one of the few female faculty members with children. These experiences sparked Zavella's interest in the movement for reproductive justice. In this book, she draws on five years of ethnographic research to explore collaborations among women of color engaged in reproductive justice activism. While there are numerous organizations focused on reproductive justice, most are racially specific, such as the National Asian Pacific American Women's Forum and Black Women for Wellness. Yet Zavella reveals that many of these organizations have built coalitions among themselves, sharing resources and supporting each other through different campaigns and struggles. While the coalitions are often regional-or even national-the organizations themselves remain racially or ethnically specific, presenting unique challenges and opportunities for the women involved. Zavella argues that these organizations provide a compelling model for negotiating across differences within constituencies. In the context of the war on women's reproductive rights and its disproportionate effect on women of color, and increased legal violence toward immigrants, The Movement for Reproductive Justice demonstrates that a truly intersectional movement built on grassroots organizing, culture shift work, and policy advocating can offer visions of strength, resiliency, and dignity for all.
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Les problématiques sociales dont souffrent plusieurs Autochtones aujourd’hui ne sont que les symptômes liés aux impacts de cette colonisation.
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"L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices."
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Ce document est le résultat d’une recherche-action autour des obstacles particuliers rencontrés par les femmes immigrantes pour accéder au marché du travail à la vue de données (taux d’emploi, revenus, chômage, etc.) démontrant que ces femmes rencontrent toujours plus de difficultés que les hommes immigrants et les femmes en général. Les objectifs de ce travail ont été alors de déterminer et d’analyser, dans trois agglomérations d’importance différente, quelques parcours types que les femmes immigrantes appartenant aux catégories de l’immigration permanente empruntent ou sont appelées à emprunter pour intégrer le marché du travail au Québec. Les résultats nous permettent d’emblée d’affirmer que les femmes immigrantes rencontrées et les organismes en employabilité sondés se rejoignent en majorité au sujet de l’évaluation des besoins spécifiques des femmes immigrantes en matière d’insertion en emploi, des difficultés rencontrées ainsi que des démarches porteuses, même si elles mènent presque toujours, il faut le souligner, vers des secteurs d’emploi traditionnellement féminins ou occupés majoritairement par les immigrants. Des recommandations ont été émises en vue de redéfinir le parcours en emploi des immigrantes