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En Caroline du Sud, les étés sont étouffants. Les soirées se passent sur la véranda, à boire du thé glacé et à raconter des histoires. Ruth Anne Boatwright, surnommée Bone par sa famille et estampillée " bâtarde " par le comté de Greenville, se souvient. Elle revoit sa grand-mère édentée, impertinente, ses tantes farouches, usées par leurs grossesses, ses oncles violents, ivrognes pris au piège de leur misère. Elle se souvient de l'amour qu'elle portait à sa mère et de la haine grandissante qu'elle éprouvait pour son beau-père. Elle se souvient et elle raconte, avec une brutale sincérité, les aspirations d'une petite fille, la violence insoutenable, l'amour obstiné. Ce premier roman largement autobiographique, écrit pour exorciser cette enfance brûlée, a été finaliste pour le National Book Award en 1992
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A vivid, sexy, and titillating journey into the steamy underworld of the dime novel. In the scandalous world of pulp fiction in the 1950s and into the 60s, detectives, gangsters, and mad doctors were joined on the racks by bad girls, dissolute youths, drug-crazed beatniks, and other assorted miscreants and misfits. Where romance met with soft porn there was also a surprisingly large population of butch brunettes pursuing and seducing blond femmes. This was an alternate universe of erotic pulp fiction where gals and dolls were exploring the illicit pleasures of lesbian love--much to the delight of a largely male, heterosexual readership. Before the sexual revolution of the 1960s, these books offered a thrilling peek into the deviant underworld of wild passion and scandalous sex. Strange Sisters is a collection of the cover art of these wildly wicked novels. The women who writhe across the covers of books such as Strange Lust ("She Wanted a Woman--Then She Met Another Woman Obsessed by the Same Burning Hunger") and Women's Barracks ("The Frank Autobiography of a French Girl Soldier") sizzle with sexual energy and freedom--in a high-camp defiance of the prudish, conservative 1950s. Bold, kitschy-colorful, and fraught with sexual tension, the covers of Strange Sisters are a siren call to the retro-groovin' man, or woman, in your life.
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Lors d'un colloque international sur les femmes et la création musicale organise par I'Unesco en mars 1996, Mme Zaimont et Mme Ostleitner des Etats-Unis et de I'Autriche, ont démontre dans leur conférence respective á quel point la vie musicale des pays qu'elles représente est encore puissamment dominée par les forces conservatrices et traditionnelles I'Autriche plie sous le poids d'un héritage musical ancestral alors que les Etats-Unis (et jusqu'a un certain point le Canada anglophone) vit actuellement au rythme des tendances politiques de droite. Plusieurs des acquis du mouvement féministe sont actuellement remis en question dans les milieux décisionnels et on ne peut que s'inquiéter de I' impact que pourraient avoir ces mouvements conservateurs sur la création musicale des femmes de ce pays. Mais dans ce même colloque, nous avons également pu entendre les propos de représentantes d'autres pays, je pense ici a la Corée au Japon, a la Bolivie, a I'Uruguay ou les femmes prennent une place de plus en plus importante dans le discours musical et dans la production artistique. De son cote, Le Québec, peut-être a cause de sa situation linguistique et culturelle minoritaire, a développe au cours de son histoire une vitalité artistique enviable et a été a I'avant-garde dans plusieurs domaines dont la création musicale. Le réseau de solidarité que les femmes ont bâti dans le milieu musical depuis quelques années et la place que les compositrices occupent aujourd'hui témoignent de cette vitalité.
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Line Chamberland retrace la vie de femmes qui ont eu le courage de leurs amours à une époque où la condamnation sociale du lesbianisme était unanime. À partir de nombreux témoignages, l’auteure démontre de quelle façon s’exerçait le contrôle social du lesbianisme, quel rôle jouait la famille et comment diverses instances comme les institutions religieuses, l’appareil judiciaire et les autorités psychomédicales veillaient à ce que ces femmes se conforment aux diktats, les poussant parfois à la marginalité ou les obligeant à adopter diverses stratégies de dissimulation.
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Elles se regardèrent au même instant. Thérèse avait levé les yeux de la boîte qu’elle était en train d’ouvrir et la femme venait de tourner la tête vers elle. Elle était grande et blonde, longue silhouette gracieuse dans un ample manteau de fourrure, qu’elle tenait entrouvert, la main posée sur la hanche. Ses yeux étaient gris, décolorés et pourtant lumineux comme le feu, et ceux de Thérèse, captifs, ne purent s’en détacher. Elle entendit la cliente qui lui faisait face répéter une question et elle resta muette. La femme la regardait, elle aussi, l’air préoccupé comme si une partie de son attention était fixée sur l’achat qu’elle s’apprêtait à faire et, bien qu’il y eût plusieurs vendeuses entre elles deux, Thérèse fut certaine qu’elle allait venir vers elle. Carol est le récit d’une obsession. Refusé à l’origine par son éditeur américain, ce roman a paru une première fois en France sous le titre Les Eaux dérobées signé du pseudonyme de Claire Morgan. Sa réédition permet de redécouvrir l’un des ouvrages les plus marquants du XXe siècle, injustement méconnu. Si le sujet ne fait aujourd’hui plus scandale, Carol conserve son odeur sulfureuse et figure parmi les oeuvres cultes de la littérature lesbienne. Patricia Highsmith y dévoile avec force et sensibilité un amour qui revendique sa liberté dans l’Amérique des années 50.