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Cet article présente, à la lumière des développements récents de l'historiographie féministe, une nouvelle interprétation de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. Cette réinterprétation se base sur un concept assez nouveau: le maternalisme, défini comme une catégorie d'analyse utilisée pour qualifier les mouvements de femmes chez qui la maternité constituait le point central de l'idéologie et de l'argumentation. Nous examinons, entre autres, le modèle féminin véhiculé par la FNSJB pour constater qu'il correspondait au modèle traditionnel de « la femme », celui qui effectuait une équation entre la femme et la mère. La maternité n'était toutefois pas perçue par la FNSJB comme une fonction limitative, mais bien comme une ouverture vers la société. Elle a donc dû redéfinir les frontières entre les sphères privée et publique pour permettre aux femmes de transgresser celles du foyer et faire bénéficier la société de leur influence maternelle. Le cadre d'analyse élaboré dans la première partie est ensuite appliqué à un cas concret de revendication: la bataille pour le vote des femmes.
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C'est l'histoire inhabituelle et fascinante de Diana, une femme d'une beauté alléchante qui cherchait l'amour dans les étranges sentiers détournés de Lesbos. Intrépide et franche, elle ose révéler ce monde caché où les caresses parfumées et les tendresses à demi chuchotées constituent les fruits défendus dans un jardin d'Eden où les hommes ne sont jamais acceptés. C'est ainsi que Diana: A Strange Autobiography a été décrite lors de sa publication en livre de poche en 1952. L'édition originale à couverture rigide de 1939 comportait une note de l'éditeur : Il s'agit de l'autobiographie d'une femme qui essayait d'être normale. Dans le livre, Diana est présentée comme la fille ordinaire d’une famille ploutocratique ordinaire. À l'adolescence, elle se retrouve attirée avec une intensité mystérieuse par une petite amie. Le récit suit les progrès de Diana à l'université ; un mariage à l'essai qui prouve qu'elle est incapable d'hétérosexualité ; l'éducation intellectuelle et sexuelle en Europe ; et une série de relations lesbiennes culminant dans une lutte triangulaire tourmentée finale avec deux autres femmes pour le salut individuel que l'on trouve dans un couple heureux. Dans son introduction, Julie Abraham soutient que Diana n'est pas vraiment une autobiographie, mais une synthèse délibérée de différents archétypes de ce genre confessionnel, faisant écho, comme il le fait, à plus d'une demi-douzaine de romans.