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Blues et féminisme noir explore l’œuvre de deux blueswomen quelque peu oubliées : Gertrude « Ma » Rainey (1886-1939) et Bessie Smith (1894-1937). La première incarne le blues traditionnel, la seconde, le blues classique. Dévalorisée par les spécialistes du blues et du jazz – qui sont en général des hommes blancs –, l’œuvre de ces chanteuses porte un message spécifique : elle affirme la place et les revendications d’autonomie des femmes noires américaines. En analysant et en contextualisant les paroles de leurs chansons, Davis met en évidence les prémices du féminisme noir et les signes avant-coureurs des grandes luttes émancipatrices à venir. Elle montre que Ma Rainey et Bessie Smith furent les premières rock stars de l’histoire de la musique : or elles étaient noires, bisexuelles, fêtardes, indépendantes et bagarreuses. Elles posèrent les bases d’une culture musicale qui prône une sexualité féminine libre et assumée, qui appelle à l’indépendance et à l’autonomie des femmes aux lendemains de la période esclavagiste, en revendiquant avec détermination l’égalité de « race » et de genre. Cette réflexion s’étire aux années 1940 en évoquant l’œuvre de Billie Holiday (1915-1959). Angela Davis réhabilite la conscience sociale de cette chanteuse d’envergure, trop souvent présentée sous le simple prisme des turpitudes de sa biographie. Blues et féminisme noir propose une histoire féministe et politique de la musique noire des années 1920 aux années 1940.
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The Well of Loneliness is probably the most famous lesbian novel ever written, and certainly the most widely read. It contains no explicit sex scenes, yet in 1928, the year in which the novel was published, it was deemed obscene in a British court of law for its defense of sexual inversion and was forbidden for sale or import into England. Its author, Radclyffe Hall, was already well-known as a writer and West End celebrity, but the fame and notoriety of that one book has all but eclipsed a literary output of some half-dozen other novels and several volumes of poetry. In Radclyffe Hall: A Life in the Writing Richard Dellamora offers the first full look at the entire range of Hall's published and unpublished works of fiction, poetry, and autobiography and reads through them to demonstrate how she continually played with the details of her own life to help fashion her own identity as well as to bring into existence a public lesbian culture. Along the way, Dellamora revises many of the truisms about Hall that had their origins in the memoirs of her long-term partner, Una Troubridge, and that have found an afterlife in the writings of Hall's biographers. In detailing Hall's explorations of the self, Dellamora is the first seriously to consider their contexts in Freudian psychoanalysis as understood in England in the 1920s. As important, he uncovers Hall's involvement with other modes of speculative psychology, including Spiritualism, Theosophy, and an eclectic brand of Christian and Buddhist mysticism. Dellamora's Hall is a woman of complex accommodations, able to reconcile her marriage to Troubridge with her passionate affairs with other women, and her experimental approach to gender and sexuality with her conservative politics and Catholicism. She is, above all, a thinker continually inventive about the connections between selfhood and desire, a figure who has much to contribute to our own efforts to understand transgendered and transsexual existence today.
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La vie de nombreuses lesbiennes ayant grandi avant 1965 reste entourée de mystère. Les historien.nes ont éclairé le monde des « amies romantiques » de la classe moyenne supérieure et des femmes butch et femmes de la classe ouvrière qui fréquentaient les bars lesbiens dans les années 50 et 60. Cependant, la majorité des lesbiennes étaient des femmes de classe moyenne inférieure qui cachaient leur identité sexuelle en s'engageant dans des relations sociales et sexuelles discrètes. S'appuyant sur de la correspondance, des entrevues, des revues et des articles de journaux, Awfully Devoted Women offre un portrait nuancé de la vie des lesbiennes de la classe moyenne dans les décennies précédant le mouvement pour les droits des homosexuel.les au Canada anglais. Les récits et explorations des pratiques sexuelles de ces femmes, les réflexions sur le désir homosexuel et les relations avec les ami.e.s et la famille dévoilent un monde de relations privées, de fêtes à la maison et de réseaux sociaux discrets. Cette étude intime de la vie de femmes forcées d'aimer en secret remet non seulement en question l'idée selon laquelle les relations lesbiennes dans le passé étaient asexuées, mais révèle également le courage qu'il fallait aux femmes pour explorer le désir à une époque où elles étaient censées en savoir peu sur le désir. sexualité. Awfully Devoted Women est le premier livre d'étude sur la sexualité, les relations et la communauté lesbiennes au Canada avant 1965. Il intéressera les étudiant.e.s et les praticien.nes de l'histoire canadienne et des études féminines ainsi que toute personne intéressée par l'histoire de la sexualité.
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Le procès pour obscénité très médiatisé de The Well of Loneliness (1928) de Radclyffe Hall est généralement reconnu comme le moment de cristallisation dans la construction d'une culture lesbienne anglaise moderne visible, marquant un grand fossé entre l'innocence et la déviance, le privé et le public, la nouvelle femme et la femme moderne. Lesbienne. Pourtant, malgré un accord sans réserve sur l'importance de ce moment culturel, les études antérieures déforment souvent de manière réductrice notre lecture de la formation de l'identité lesbienne au début du XXe siècle, soit en négligeant d'examiner en détail les développements qui ont conduit à l'interdiction, soit en encadrant les événements dans un cadre trop large. un contexte élargi par rapport à d’autres phénomènes culturels. Fashioning Sapphism situe la romancière Radclyffe Hall et d'autres lesbiennes éminentes, dont la pionnière du maintien de l'ordre des femmes, Mary Allen, l'artiste Gluck et l'écrivaine Bryher, au sein de la modernité anglaise à travers les multiples sites du droit, de la sexologie, de la mode et de la représentation littéraire et visuelle. , retraçant ainsi l'émergence d'une sous-culture lesbienne anglaise moderne au cours des deux premières décennies du XXe siècle. S'appuyant sur de nouvelles recherches approfondies dans les archives, le livre interroge à nouveau une série de mythes longtemps acceptés sans aucun doute (et toujours en circulation) concernant, pour n'en citer que quelques-uns, l'ampleur de l'homophobie dans les années 1920, le déploiement stratégique de la sexologie contre les minorités sexuelles, et la rigidité de certains codes culturels pour désigner le lesbienisme dans la culture publique.