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Des années 1920 à 1950, le jazz, l’afrodescendance et la créativité de genre représentent trois pièces d’une même unité. Dans les clubs de Detroit, de Cleveland, de Québec, de New York et de Montréal, une myriade d’artistes de personnification féminine afrodescendantes présentent leurs numéros chaque soir devant une audience enthousiaste[1]. Dick Montgomery est l’une des personnes qui, entre 1935 et 1956, participe à ce vibrant mélange de jazz, de drag et d’art[2]. Boxeuse·eur, chanteuse·eur d’opérette, danseur·euse et artiste de personnification féminine, Montgomery grandit vraisemblablement à Des Moines en Iowa au début du XXe siècle[3]. Dès 1935, elle[4] rejoint le circuit transnational du spectacle de variétés noir et sillonne les États-Unis et le Canada pour présenter ses populaires performances, dans lesquelles elle interprète avec humour une femme cisgenre issue de la classe ouvrière[5]. Par sa praxis artistique, Montgomery traverse tant les frontières nationales, raciales que genrées. Afin de rendre compte de son parcours, sa trajectoire professionnelle sera explorée en deux volets. Dans un premier temps, sa carrière à Broadway en tant que comédien·ne interprétant des rôles masculins sera survolée, jetant ainsi un éclairage sur la complexité de la négociation des racismes et des antiracismes sur scène. Dans un second temps, ses performances en tant qu’artiste de personnification féminine seront analysées avec une attention particulière aux manières dont elles se déploient à Washington, à Montréal et à New York.
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Des études récentes consacrées à la culture de la musique de danse électronique (EDMC) du xxie siècle soulignent l’importance de l’agentivité créative des femmes en tant que productrices et DJs, ainsi que la place de l’EDM dans la formation de l’identité des femmes (Farrugia 2012 ; Hutton 2006 ; Rodgers 2010). Avant le xxie siècle cependant, les possibilités pour les femmes dans les club cultures et les économies nocturnes étaient plus circonscrites ; les femmes assumaient plus fréquemment des rôles en dehors des domaines les plus rentables et créatifs de ces économies culturelles. Malgré leur exclusion, les femmes ont été des participantes actives dans les club cultures de Montréal depuis les années 1950. Sans prétendre à l’exhaustivité, cet article propose une étude historique de diverses manières dont les femmes ont participé à la vie nocturne de Montréal des années 1950 aux années 1990 dans le cadre des scènes de musique EDM et de danse sociale, des discothèques et des raves. S’inspirant d’un projet ethnographique et archivistique plus général sur les club cultures LGBTQ de Montréal, cet article porte sur les expériences historiques des femmes dans les club cultures entre les années 1950 et 1990. Des thèmes tels que le militantisme pour le droit à la nuit, les stratégies de territorialisation et d’autodétermination, le rôle de l’État, la participation musicale, la création et la technologie sont explorés en relation avec divers espaces de loisirs de la ville. Ces espaces comprennent le quartier Red Light, les premières discothèques gérées par des lesbiennes, « l’âge d’or » des établissements féministes et lesbiens dans les années 1980, et leur déclin avec l’émergence de la culture queer dans les années 1990.
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Though they no longer call themselves Top 40, popular music radio stations remain present on the dial today, complete with loud, mostly male DJs, hoping to attract a mainly female audience. Using the talk on two Montréal music stations, which hire mainly male announcers who select music assumed to fit women’s tastes, Christine Maki examines the continuing perception that women’s voices aren’t low or authoritative enough and that emotional issues prevent them from presenting difficult news stories. Her conclusion: the overall medium remains relatively unchanged over the decades, despite massive evolution in the wider media landscape.
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Dans la littérature sur la danse exotique de la première moitié du xxe siècle, la danseuse noire apparaît soit comme la victime d’une industrie du divertissement capitalisant sur les mises en scène érotisantes, exotisantes et primitivisantes de son corps, soit comme la parodie subversive du stéréotype dit « primitif-exotique » incarné sur scène. Pour paraphraser bell hooks, le plaisir corporel, voire charnel, lié à la danse est avant tout abordé en tant que réalité à laquelle il faut résister, qui doit être masquée ou transcendée, ce qui force ainsi un processus de distanciation entre le travail artistique de la danseuse et le capital érotique de son corps. Dans cet article, l’auteure s’appuie sur une collection d’entretiens réalisés dans le contexte du travail de recherche ayant mené à la production cinématographique Show Girls: Celebrating Montreal’s Legendary Black Jazz Scene (1999) avec des danseuses qui travaillaient dans l’industrie du spectacle durant l’« âge d’or » du jazz montréalais (1925-1955). Les récits que révèlent ces entretiens permettent d’aller au-delà des questions de représentation dans la littérature sur la danse exotique pour poser un regard sur l’agentivité artistique de ces femmes qui résistent à la désarticulation entre leur travail artistique et le capital érotique de leurs corps.
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Loin d’être une entité anhistorique, l’homosexualité masculine se caractérise par les différentes formes de subjectivation auxquelles elle a donné lieu. Ainsi, la décennie 1970 voit s’opposer trois modes rivaux de subjectivité homosexuelle : l’homophile, représenté en France par l’association Arcadie, fondée par André Baudry (1922-2018) et éditrice d’un périodique paru de 1954 à 1982 ; le gay, émergeant dans le sillage des événements de Stonewall à New York (1969), et donnant naissance à un Front Gay de Libération ; l’homosexualité révolutionnaire telle qu’elle prend forme après 1968 dans l’éphémère Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) dont les positions sont présentées ici principalement à travers les thèses de Guy Hocquenghem (1946-1988). Loin de représenter un simple clivage intergénérationnel, ces oppositions représentent avant tout différentes conceptions sociales et politiques de l’homosexualité, différentes manières de penser la communauté, mais aussi des modes de subjectivité dans lesquels la vie homosexuelle peut s’incarner dans la période antérieure à l’épidémie de sida.
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Cette dissertation se penche sur les interactions entre le jazz, l'identité, la nation et la modernité durant le soi-disant âge d'or du jazz à Montréal (1925-1955). À la croisée de la musicologie, des études de la condition féminine (études féministes noires et méthodes de recherche féministes en particulier), des études des médias et des études culturelles, je propose une réécriture critique de l'histoire du jazz montréalais, attentive au rôle que les femmes racisées et ethnicisées ont joué dans le développement de la scène jazz, et plus largement dans la formation des identités, des plaisirs, et des sons de la modernité québécoise. Le statut particulier de Montréal comme ville-spectacle en fait un riche laboratoire pour étudier les relations de collaboration créative entre les artistes (musiciens.ennes, chanteurs.euses, danseurs.euses) actifs sur le circuit du spectacle de variété noir du début du XXe siècle. Cette recherche met également en lumière la relation discursive qu'entretiennent le jazz et le vice dans l'entre-deux-guerres québécois, en particulier quant à l'incarnation sexuée et racisée de la moralité. Finalement, cette dissertation présente la première écoute critique ainsi que les premières notes biographiques détaillées d'artistes féminines de jazz montréalaises telles que les pianistes Vera Guilaroff et Ilene Bourne, des ensembles féminins comme les Sœurs Spencer et le Montreal Melody Girls Orchestra, des danseuses et chanteuses de variété noires telles que Tina Baines Brereton, Bernice Jordan Whims, Mary Brown, Natalie Ramirez, et Marie-Claire Germain, ainsi que l'enseignante de piano Daisy Peterson Sweeney et les enseignantes de danse Ethel Bruneau et Olga Spencer Foderingham.
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Cette note de recherche propose de nouvelles pistes de réflexion sur l’expérience combattante féminine. Se focalisant sur la participation des femmes aux groupes armés non étatiques après la Seconde Guerre mondiale et s’intéressant plus particulièrement à l’expérience latino-américaine, elle traite deux aspects du sujet. D’une part, elle formule l’hypothèse d’une émancipation par les armes, étudie les ressorts de l’engagement des femmes au sein des insurrections armées dans un contexte de décomposition des empires coloniaux et d’émergence de mouvements de « libération nationale », et montre que cette participation féminine est influencée par l’émergence des théories féministes pendant la même période. D’autre part, elle examine les conséquences de l’engagement des femmes dans les conflits armés sur l’ensemble de leur trajectoire de vie en posant la question de leur réinsertion dans la vie civile. La sortie de conflit s’accompagne généralement d’une injonction faite aux femmes combattantes de retrouver leur rôle traditionnel au sein de la sphère domestique. La note met enfin en relation l’analyse de l’expérience combattante féminine et l’étude des conflits armés contemporains.
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In this book, Jaime Harker uncovers a largely forgotten literary renaissance in southern letters. Anchored by a constellation of southern women, the Women in Print movement grew from the queer union of women’s liberation, civil rights activism, gay liberation, and print culture. Broadly influential from the 1970s through the 1990s, the Women in Print movement created a network of writers, publishers, bookstores, and readers that fostered a remarkable array of literature. With the freedom that the Women in Print movement inspired, southern lesbian feminists remade southernness as a site of intersectional radicalism, transgressive sexuality, and liberatory space. Including in her study well-known authors—like Dorothy Allison and Alice Walker—as well as overlooked writers, publishers, and editors, Harker reconfigures the southern literary canon and the feminist canon, challenging histories of feminism and queer studies to include the south in a formative role.
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En 1940, deux femmes élégantes prennent le thé dans le lobby du Ritz-Carlton. Ne vous fiez pas aux apparences: leur rencontre annonce un grand chambardement dans l’univers de la musique classique. La mécène Madge Bowen et la violoniste Ethel Stark fondent à Montréal ce qui deviendra le premier orchestre symphonique canadien composé uniquement de femmes. Bafouant les conventions, elles rassemblent des musiciennes de tous les horizons: Noires, Blanches, francophones, anglophones, juives, catholiques, protestantes, bourgeoises ou ménagères. Elles se procurent des instruments, organisent des répétitions dans des sous-sols non chauffés et apprennent à jouer d’instruments auparavant réservés aux hommes. Sept mois plus tard, avec Maestra Stark à la barre, la Symphonie féminine de Montréal donne son premier concert public sur le mont Royal. En 1947, elles se produiront même au Carnegie Hall de New York. De sa création jusqu’à sa dissolution en 1965, Ethel Stark et cet orchestre inclusif ont non seulement formé plusieurs générations de musiciennes, mais ont révolutionné le monde de la musique classique. Au terme d’une impressionnante recherche d’archives et d’entretiens avec les musiciennes, Maria Noriega Rachwal reconstitue ici cette aventure dans un style vivant et sensible, faisant enfin honneur à ces pionnières oubliées.
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Kikanago : la résistance amérindienne Cette histoire inédite raconte la résistance de familles amérindiennes qui ont défié l’Église et le gouvernement. Marie-Jeanne, William et Grégoire, devenus adultes, nous disent comment leurs parents les ont protégés des pensionnats où tant d’enfants ont subi des sévices divers. L’histoire se passe à Val-d’Or et sur la Côte-Nord, mais aussi en Saskatchewan. Enquête a pu assister aux retrouvailles, soixante ans plus tard, entre Lyndia et la Famille Goodwin qui l’a protégée des pensionnats autochtones. Journaliste : Josée Dupuis Réalisatrice : Jo-Ann Demers Caméramans: Luc Simard, Luc Delorme, Cory Herperger Preneur de son: Éric Celton Monteuse: Hélène Morin
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Les diagnostics cliniques et les différentes nosographies psychiatriques qui ont été établies dans la deuxième moitié du XXe siècle, notamment dans les différentes éditions du manuel américain de diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM), montrent qu'un nombre très significatif de troubles sont envisagés comme étant genrés. Plusieurs controverses ont marqué l'histoire de ces diagnostics depuis les années 1950 : d'abord celui des sexualités et de leurs frontières floues, ensuite la notion controversée d'identité de genre, enfin la problématique des troubles périnataux. Si le principe de différentiation constitue un élément incontournable de la pensée psychiatrique, le façonnage et l'usage du concept de « genre » révèlent des tensions entre la psychiatrie et la société (notamment les mouvements gay, féministes et trans) mais aussi au sein de la psychiatrie elle-même. Il apparaît évidant que, dans les classifications psychiatriques, les normes sociales de genre sont intégrées de manière passive et acritique, au point que l'usage du concept de genre peut amener à l'inverse à renforcer la naturalisation des comportements alors même que, dans les sciences sociales, il est utilisée pour interroger et déconstruire la prétendue naturalité de la différence des sexes.
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La place et le rôle des femmes dans l'art et dans le spectacle vivant, entre 1912 et 2012, aux lisières de la performance et de la danse. A l'heure des re-enactements et autres remakes des performances historiques, il semblait important de s'interroger sur la place des femmes dans les avant-gardes des années 1910-1970. Quel regard portons-nous, aujourd'hui, sur les pionnières qui ont profondément modifié la danse et la performance, en Europe et aux Etats-Unis ? Réunis pour la première fois, des historiens, des philosophes, des danseurs et deux chorégraphes ont accepté de faire le point sur leurs recherches. Par-delà les catégories artistiques (danse, performance, action, pantomime, théâtre, music-hall...) et les clivages (théorie / pratique ; forme / fond), ce livre est une invitation à partager leurs questionnements sur le spectacle vivant « au féminin », ses archives et ses références. Femmes, attitudes performatives rassemble dix contributions, une « interview performative » de La Ribot et un entretien sur La Part du rite de Latifa Laâbissi et Isabelle Launay.
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Si vous avez vu le jour dans les années 1970, il y a de fortes chances que votre mère ait été attachée à son lit d'hôpital et qu'elle ait subi une épisiotomie à votre naissance. Si vous êtes un enfant des années 1950, elle a probablement été endormie et vous a cherché à son réveil, inquiète, tandis q'une infirmière vous examinait dans une autre pièce. Loin de n'avoir que des retombées favorables, la médicalisation de la naissance est un phénomène très controversé. Remédiant à l'absence d'ouvrages sur l'histoire récente de la naissance au Québec, ce livre propose une analyse critique de ses transformations durant la seconde moitié du 20e siècle, à partir de l'expérience des mères. Andrée Rivard s'intéresse d'une part au rôle prépondérant qu'ont joué les élites médicales et l'État dans l'élaboration du modèle moderne de l'accouchement. D'autre part, elle documente la lutte des femmes qui résistent depuis le début à cette tendance lourde. Il est également question des politiques en périnatalité et de l'influence des sages-femmes sur les pratiques en obstétrique. Entre changement social et biopolitique, Histoire de l'accouchement dans un Québec moderne cherche à réfuter le déterminisme historique rendant inéluctable l'accouchement médicalisé, tout en démystifiant sa construction sociale.
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Les hormones sexuelles sont des objets hybrides et complexes à la frontière du sexe et du genre. Dès lors qu’elles sont synthétisées sous forme pharmaceutique, elles peuvent attribuer des caractéristiques sexuelles au corps de manière partiellement exogène à celui-ci. Il s’en suit que l’utilisation clinique qui en est faite est socialement réglementée. À travers une analyse de divers contextes d’utilisation des hormones observés à Bahia, au Brésil, cet article montre que le dualisme sexuel est le produit de pratiques de régulation biomédicales qui visent à encadrer la circulation des hormones. Le sens du terme local « hormônio » n’est pas pleinement recoupé par celui d’hormone, qu’il excède. L’emploi commun qui est fait au Brésil du singulier procure au terme « hormônio » une qualité fluide et homogène. Dans ce contexte, les hormones sont comprises comme une sorte de substance qui peut circuler entre les corps. Cette conceptualisation des hormones comme une substance a des implications pour le statut ontologique des corps et révèle la relative plasticité de la relation sexe/genre.
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Much documentation gathered on Native American women's activities originated in the journals of European male missionaries and explorers. These first visitors observed Native societies through the eyes of their own culture, a culture in which male activities were the only happenings of note. 1 This bias led to indirect and distorted descriptions of Native American women's activities and beliefs. 2 Scholars who study Native American women today have made significant inroads into their histories; however, many interpretations remain incorrect and undeveloped. Devon Mihesuah states, "Because many authors write from a patriarchal or white feminist perspective, the value of Indian women is vastly underrated." 3 Gretchen Bataille and Kathleen Sands address this shortcoming, saying, "The portrayal of American Indian women in North America over the last four centuries offers an uneven body of documentary evidence about the lives of Native women as individuals and members of their group." This study's purpose is to increase the visibility of Native American women in leadership roles by recording the voices and histories of nine Native American women leaders. It focuses on the experiences, perceptions, and beliefs of the women interviewed, giving a voice to nine of today's Native American female leaders, nine Ogimah Ikwe (leader women).
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La vie de nombreuses lesbiennes ayant grandi avant 1965 reste entourée de mystère. Les historien.nes ont éclairé le monde des « amies romantiques » de la classe moyenne supérieure et des femmes butch et femmes de la classe ouvrière qui fréquentaient les bars lesbiens dans les années 50 et 60. Cependant, la majorité des lesbiennes étaient des femmes de classe moyenne inférieure qui cachaient leur identité sexuelle en s'engageant dans des relations sociales et sexuelles discrètes. S'appuyant sur de la correspondance, des entrevues, des revues et des articles de journaux, Awfully Devoted Women offre un portrait nuancé de la vie des lesbiennes de la classe moyenne dans les décennies précédant le mouvement pour les droits des homosexuel.les au Canada anglais. Les récits et explorations des pratiques sexuelles de ces femmes, les réflexions sur le désir homosexuel et les relations avec les ami.e.s et la famille dévoilent un monde de relations privées, de fêtes à la maison et de réseaux sociaux discrets. Cette étude intime de la vie de femmes forcées d'aimer en secret remet non seulement en question l'idée selon laquelle les relations lesbiennes dans le passé étaient asexuées, mais révèle également le courage qu'il fallait aux femmes pour explorer le désir à une époque où elles étaient censées en savoir peu sur le désir. sexualité. Awfully Devoted Women est le premier livre d'étude sur la sexualité, les relations et la communauté lesbiennes au Canada avant 1965. Il intéressera les étudiant.e.s et les praticien.nes de l'histoire canadienne et des études féminines ainsi que toute personne intéressée par l'histoire de la sexualité.
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Cette thèse fait l'analyse de la radio anglophone « Top 40 » à Montréal, en mettant l'accent sur la sexospécificité des animateurs et des auditeurs. En étudiant l'histoire de la radio commerciale, et les liens entre la radio et les femmes, ce travail démontre que les postes de radio ne faisaient pas plus que maintenant une programmation basée sur une compréhension réelle de leurs auditeurs, mais plutôt sur une idée virtuelle de leur auditoire-cible. Ceci traduit une manière conservatrice d'imaginer un auditoire féminin et une programmation qui ne respecte pas réellement les vrais intérêts des femmes.
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A quiet revolution is occurring in Canada's First Nations communities, with changes taking place on social, political, and economic fronts and a significant redistribution of power. Changes to the Indian Act in 1951 paved the way for women to become officially involved in reserve politics, and with governments responding to the demand of First Nations for self-government, positions once held exclusively by men are now being filled by women. Beginning with Elsie Knott, the first female chief in Canada, Cora Voyageur presents the lives of sixty-four of the ninety women chiefs who have assumed the traditionally male role of elected First Nations leadership. Using a range of qualitative research strategies, surveys, participant observation, interviews, and discussions with focus groups, Voyageur presents the colonial histories behind the issues that contemporary Aboriginal communities struggle with and delineates the resulting leadership dilemmas for chiefs, while also articulating a story that is unique to First Nations women. Voyageur asks women chiefs about what inspired them to become leaders, how they've maintained their priorities, and the personal and professional costs and rewards involved in their positions. Firekeepers of the Twenty-First Century is a groundbreaking work that examines the experiences of women as they negotiate multiple roles and navigate the worlds of gender, race, and reserve politics.