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In a lecture delivered before the University of Oxford’s Anglo-French Society in 1936, Gertrude Stein described romance as “the outside thing, that . . . is always a thing to be felt inside.” Hannah Roche takes Stein’s definition as a principle for the reinterpretation of three major modernist lesbian writers, showing how literary and affective romance played a crucial yet overlooked role in the works of Stein, Radclyffe Hall, and Djuna Barnes. The Outside Thing offers original readings of both canonical and peripheral texts, including Stein’s first novel Q.E.D. (Things As They Are), Hall’s Adam’s Breed and The Well of Loneliness, and Barnes’s early writing alongside Nightwood. Is there an inside space for lesbian writing, or must it always seek refuge elsewhere? Crossing established lines of demarcation between the in and the out, the real and the romantic, and the Victorian and the modernist, The Outside Thing presents romance as a heterosexual plot upon which lesbian writers willfully set up camp. These writers boldly adopted and adapted the romance genre, Roche argues, as a means of staking a queer claim on a heteronormative institution. Refusing to submit or surrender to the “straight” traditions of the romance plot, they turned the rules to their advantage. Drawing upon extensive archival research, The Outside Thing is a significant rethinking of the interconnections between queer writing, lesbian living, and literary modernism.
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La petite histoire du travail invisible Voici notre vidéo sur les luttes féministes pour la reconnaissance du travail invisible! Elle est inaugurée en cette Journée nationale des centres de femmes du Québec #JNCF2019. Allez dans un centre près de vous pour continuer la lutte avec nous!Avec la participation L'R des centres de femmes du
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Cet article propose d’observer, dans deux fictions québécoises, la représentation des personnages d’origine latine, particulièrement celle de la jeune fille latino-américaine, car cette dernière — trop peu étudiée — se situe au confluent des rapports de genre et de race, lesquels divisent particulièrement, avec les rapports de classe, l’ensemble du continent. À travers l’analyse de Soudain le Minotaure (2002) de Marie-Hélène Poitras, et de Quelque part en Amérique (2012) d’Alain Beaulieu, je cherche à évaluer si ces figures sont empreintes de préjugés et correspondent à certains mythes historiquement associés à la représentation de la « señorita ».
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Les mécanismes qui sous-tendent l'identification ou non d'une situation en tant que violence sexuelle influencent la façon de comprendre et de qualifier l'événement subi. Alors que des chercheur.es ont estimé la prévalence de la violence sexuelle malgré sa sous-déclaration, peu ont exploré le témoignage des personnes victimes, qu'elles nomment la situation comme relevant de la violence sexuelle ou non. En s'appuyant sur 24 7 récits qualitatifs, cette recherche propose une analyse des repères mobilisés par les étudiantes universitaires de premier cycle pour décrire la situation vécue, selon la perception de son caractère inacceptable ou non. Les objectifs sont 1) de décrire les repères interpellés dans la description des situations de violence sexuelle en milieu universitaire subies par les étudiantes universitaires de 1er cycle et 2) d'explorer de quelle façon les discours associés aux mythes et au script.liés aux violences sexuelles peuvent moduler la façon de qualifier les situations de violence sexuelle en milieu universitaire subies par ces étudiantes. Cette recherche adopte un cadre d'analyse féministe de la violence sexuelle basée sur les travaux de Romito (2006) et Harned (2005). Les résultats se déclinent en trois grandes catégories : des repères incitent l'identification du caractère inacceptable de la situation vécue, des caractéristiques de l'événement relèguent au second plan le caractère inacceptable de la situation vécue et une ambivalence peut s'immiscer dans la façon de qualifier l'événement subi. D'abord, la majorité des récits font état du caractère inacceptable de la situation, en se basant sur différents repères tels que l'absence de consentement sexuel, la répétition de comportements sexuels non-désirés ou les répercussions vécues à la suite de la violence sexuelle (n = 162). Ensuite, des récits (n = 79) dévoilent des qualifications qui freinent l'identification du caractère inacceptable de la situation, que ce soit par des termes reflétant une minimisation ou une banalisation des comportements subis ou par une tolérance à l'égard de ce type de situation. Enfin, la troisième catégorie met en lumière une ambivalence dans la façon de qualifier la situation de violence sexuelle subie (n = 6). Ces résultats peuvent inspirer la mise en place de stratégies. de prévention et d'intervention auprès de la population étudiante universitaire. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violence sexuelle; étudiantes; consentement sexuel; femmes; qualifications; université
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Le bruit des vagues, premier volet de ce mémoire, est un recueil de trois nouvelles qu'une même question relie : est-il possible de trouver une consolation alors que tout semble perdu? Trois personnages y prennent successivement la parole, pour mettre en mot une expérience de la perte qui est déjà entamée (in media res), afin de rendre compte d'eux-mêmes, de réunir les fragments épars de leur vie, jusqu'à ce que se dégage, par l'entremise des autres, une perspective différente sur le réel et la possibilité d'être consolés. Ce qui est perdu touche autant au corps qu'à la relation à l'autre (maladie, couple, liberté de mouvement) et montre l'unicité du vécu de chacun à travers un dilemme profond entre autonomie et dépendance. Si les nouvelles du recueil ont ceci de commun qu'elles traitent d'une même thématique (la perte) et problématisent une même question (le désir de consolation), elles le font surtout en étant un laboratoire du je, duquel émergent des voix différentes, des voix de femmes surtout. L'effet amplificateur de la crise plonge les personnages dans un état de grande vulnérabilité qui les isole et les accable. Je cherche les traces qu'ils ont laissées derrière eux, j'essaie de raconter leur singularité pour comprendre qui ils sont. Le récit, tout comme la consolation, ne se construit qu'après coup. Ainsi, récit, care et consolation sont intimement liés dans mes nouvelles. Ils deviennent ensuite les grands axes réflexifs du second volet de ce mémoire, intitulé Des voix qui consolent. J'envisage la consolation comme une déprise de soi qui permet de surmonter la perte sans pour autant l'effacer. D'abord, je mets de l'avant la portée des réflexions d'Adriana Caravero sur l'idée du soi narrable. C'est à travers le récit, en s'exposant et en se racontant, que le soi réalise son unicité (uniqueness), celle qui, tout en le liant aux autres, l'en distingue radicalement. Se pose alors la question du qui, qui a préséance dans le récit sur le quoi. Ensuite, je considère le mouvement qu'opère la consolation comme un élan vers l'altérité, parce qu'elle ne peut avoir lieu que sur la scène d'une exposition de soi, où le je rend compte de lui-même à un tu qui l'interpelle et à qui il répond (Butler). Cette expérience du face-à-face (Levinas) repose sur la conscience d'une vulnérabilité en partage. Cette précarité est au cœur de l'éthique féministe du care de Carol Gilligan qui place le souci de l'autre et l'attention au particulier au centre des délibérations morales en insistant sur l'interdépendance humaine, l'ordinaire, le concret et une pensée contextuelle, voire narrative. Enfin, avec les travaux de Michaël Foessel, je pense la consolation comme un exercice de mise en récit. Il ne s'agit ni de guérir ni de réparer, mais plutôt de requalifier la perte afin de la rendre dépassable par de nouvelles représentations et de la déplacer par rapport à l'expérience. Contrairement à la philosophie, qui cherche à produire des définitions universelles, le récit se situe d'emblée dans une posture caring que je rapproche du désir de consolation, en ce qu'il révèle et valorise l'unicité fragile d'un soi toujours enchevêtré dans ses relations aux autres. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : consolation, care, caring, narration, récit, éthique, silence, écoute, voix, connexion, séparation, autrui, vie, écriture, création littéraire.
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La fameuse « charge mentale », qui se définit vaguement comme la somme des tâches non rémunérées qui alourdissent le quotidien et la matière grise des femmes, fait l’objet d’un nombre exponentiel d’ouvrages populaires et universitaires ces dernières années. Dans la foulée de Fallait demander de la bédéiste Emma et d’autres variations sur le même thème, Si nous sommes égaux, je suis la fée des dents est le fruit du travail de recherche pratique et de réflexions de la travailleuse sociale Amélie Châteauneuf, qui a voulu concevoir un outil pour les couples avec ou sans enfant.
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A Victorian-inspired, deplumed, black mourning gown; a video of a kohl-painted eye, staring, blinking, and weeping; and a baritone voice mingling with solo piano are the audio and visual touchstones of Rufus Wainwright’s 2010 live tour of All Days Are Nights: Songs for Lulu. Using performance analysis of fan-captured performances posted on YouTube, this article argues that digital viewership queers, or alters, the audience’s experience, thus empowering spectators to engage with the emotional vulnerability, grief, and genre-bending of Lulu. For a work like Lulu, performed as a song cycle and without official music videos or a professional live recording, fan videos fill a void, at once cutting a major expense of the artist/label while empowering the audience to capture and share what they find to be meaningful online. In this study, four fan-captured live Lulu performances reveal moments of elision, uncertainty, and the blurring of the artist and the artist’s persona within digital “third space.” Through this lens, persona and grief are read within digital viewings of Wainwright’s live performances while framing online spectatorship as a queer practice of meaning-making.
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Women’s work is a continuum that intersperses productive work with reproductive work, unpaid work with paid work and all kinds of activities with leisure and self-care. She plans, manages and implements her work at home, often being responsible for all the three domains. Women from working-class families may seem to be making a “choice” in deciding the continuum, and delving deep, we find that it is more often a “coping mechanism” in “managing poverty” of all forms—income, time and opportunity. This paper explores how women’s organisation of work is influenced by the interplay of three institutions—State, market and family, and how gendered division of work is reproduced in the process. © 2019, Indian Society of Labour Economics.
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Un panel politique dans une émission télévisée du matin. Un article dans une revue grand public. Une table ronde à la radio. Qu’ont en commun ces trois scénarios médiatiques? Les femmes y sont toujours minoritaires, voire absentes. En fait, les femmes représentent en moyenne 29 % des voix entendues comme expertes dans les grands médias canadiens1.
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La charge mentale a quelque chose d’intangible. Un poids qui va au-delà de la préparation des lunchs, du transport des enfants à la garderie et du coup de vadrouille à passer sur le plancher. Un poids dont on ne s’allège pas simplement en déléguant. Dans son essai Si nous sommes égaux, je suis la fée des dents, Amélie Châteauneuf propose des pistes concrètes pour équilibrer la charge mentale à l’intérieur du couple. Entrevue.
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A partir de son expérience dans le mouvement altermondialiste, Starhawk, féministe et sorcière, aborde dans cet ouvrage des questions cruciales qui sont toujours celles des mouvements sociaux aujourd'hui. Elle y examine tour à tour la relation à la nature et aux lieux, l'organisation d'une démocratie directe, les problèmes posés pour construire un mouvement plus diversifié, la question de l'appropriation culturelle, l'importance de repenser la non-violence, le lien entre la spiritualité et l'action... Il s'agit, comme le souligne la philosophe belge Isabelle Stengers, de "participer au travail de connexion, non seulement entre celles et ceux qui résistent et luttent aujourd'hui, mais aussi entre le passé et le présent. Car, s'il n'est pas nourri par l'expérience du passé, le présent s'étiole comme une plante que le sol ne nourrit pas. [....] Starhawk nous demande d'accepter de penser avec l'image du Titanic : nous y sommes, en route vers la collision, et s'il doit y avoir une chance d'avenir, c'est nous, maintenant, qui devons entre-accepter nos divergences et agir ensemble".
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Cet article montre les tensions qui caractérisent le mensuel féminin africain Awa dirigé par Annette Mbaye d’Erneville (1964-1973), entre revue et magazine : celui-ci ne se caractérise pas seulement par la polyphonie caractéristique du dispositif médiatique, il se révèle contradictoire, voire agonistique. Étudiant les manières dont les fictions thématisent et allégorisent la femme et leur rapport à la modernité, l’article revient notamment sur la question du titre-personnage, jamais innocente dans un périodique, notamment à travers des comparaisons avec d’autres magazines féminins comme Marie Claire et Elle, discrètement mais régulièrement convoqués dans le magazine, ou Amina lancé en 1973 par Michel de Breteuil. La capacité transfictionnelle du magazine à s’incarner dans un personnage emblématique, Awa, régulièrement mobilisé et invoqué dans les pages du journal et en même temps la diversité des représentations ainsi figurées par les couvertures, les articles, le dessin, les photographies, les rubriques (« les cauris de Mam’Awa »), le courrier des lecteurs et même par les fictions montrent la difficulté de l’équation du féminin.
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Le 25 février 1973, j’ai été nommée Aude et assignée fille à la naissance. Le 30 novembre 2008, j’ai donné naissance à Charlie. Le 24 février 2014, j’ai compris que je n’étais pas une fille et j’ai engagé peu de temps après une transition. Le 26 février 2014, j’ai commencé un carnet, un tout petit carnet rouge et mince offert par deux amies pour mon anniversaire et destiné à Aude : « Le journal des 41 ans commence maintenant. » Il allait devenir le journal d’Adel. Mais le 25 février 2014, c’était le journal d’un reste infime de moi, d’un tout juste moi.
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Ce livre explore les diverses facettes de l'islam tel qu'il est vécu, raconté et transformé par des immigrantes ouest-africaines vivant au Québec. Leurs trajectoires migratoires recoupent parfois des trajectoires religieuses, dans un contexte où les savoirs religieux officiels font l'objet d'une appropriation mitigée, et l'islam se trouve dès lors réinventé et reconfiguré.Cet ouvrage présente ainsi des formes d'islamité ancrées dans de nouvelles façons d'être musulman, dans une mondialité de plus en plus déterritorialisée. Les immigrantes ouest-africaines réconcilient donc l'islam "authentique" avec des pratiques considérées comme illicites par l'orthodoxie, par exemple la divination et les rituels magiques. Elles proposent de ce fait de nouvelles constructions féminines du sacré, en marge d'un monde dominé par les hommes, ce qu'expose avec nuance et sensibilité l'autrice dans ce petit livre tout en confidences
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This article aims to assess the contention that a ‘feminist’ ideology is associated with a ‘cooling’ of intimacy in heterosexual relationships, as argued by scholars such as Arlie Hochschild and Eva Illouz. According to this thesis, such an ideology, ‘abducted’ by a commercial spirit, encourages women to disengage from warm intimate bonds with others and to prioritize their own personal fulfilment and parity in care and housework. Drawing on two qualitative empirical studies exploring couples’ intimate lives and their feminist and egalitarian preferences and practices in leave, care and housework, this article examines in detail the basis of this thesis, and its effectiveness in explaining the lived experiences of parent couples’ negotiations of this terrain. The data were collected through focus group discussions with parents not sharing leave and a detailed ethnography with couples sharing leave. The comparison shows that, far from observing a clear dichotomy between ‘cold’ feminists and ‘warm’ traditional couples, both sets of parents present a more complex picture of ‘warm’ and ‘cold’ relations. The analysis enables a critical appreciation of sociological theorizing about gender equality and intimacy, contributing to sociological debates around individualism, feminism and family life. © The Author(s) 2018.
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Cet article propose une étude comparée entre les derniers romans de Léonora Miano (Crépuscule du Tourment, deux tomes) et ceux de Virginie Despentes (Vernon Subutex, trois tomes), oeuvres qui se rejoignent dans le « dérangement » des normes, tant sociales que littéraires – notamment romanesques – qu’elles instaurent. La représentation de la masculinité dans ces oeuvres en est un exemple, d’autant plus qu’elle croise tour à tour la question de la classe et celle de la race. Il s’agira de montrer comment, en puisant dans les marges, tant esthétiques que culturelles, ces fictions proposent des alternatives à ces formes de conditions multiples et comment elles instituent finalement des espaces d’émancipation pour les personnages, leurs auteures et plus globalement pour les instances de réception.
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The heavy drinking of alcohol remains primarily a hegemonically masculine ritual worldwide. Yet scholarship has undertheorized women’s practices in shaping the boundaries of masculine rituals, including drinking. Drawing on 12 months of ethnographic fieldwork and 151 interviews with single mothers, married mothers, nonresident fathers, and grandmothers from diverse class backgrounds, I demonstrate that Russian women perform extensive invisible management labor in attempting to produce responsible men. Constrained by a starkly unequal gender division of domestic labor, wives and mothers engage in varied “patriarchal bargains” as they shape men’s drinking practices, co-producing hegemonic masculinity. Whereas in the Soviet period women also managed men’s drinking, today new gender strategies have emerged. More women are held accountable to a collusive femininity involving both accommodation and resistance, upholding men’s drinking privileges only if breadwinning occurs. As women perform invisible labor, they end up reproducing the conditions that demand this labor from them in the first place. Some women embrace an alternative femininity by becoming single mothers and refusing to manage men’s drinking, especially when men fail as breadwinners. Theorizing collusive and alternative femininities, as well as women’s invisible labor, advances our knowledge of how multiple femininities shape, and may in time change, hegemonic masculinity. © 2019 by The Author(s).