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Ce chapitre présente un modèle d'intermédiation en recherche partenariale (celui du Service aux collectivités de l'UQAM) mais propose à également, à partir d'une revue de la littérature, un tableau résumant les principales tensions en recherche partenariale et des pistes afin de les résoudre. [Résumé équipe ORPCC]
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Research on violence against women tends to focus on topics such as sexual assault and intimate partner violence, arguably to the detriment of investigating men’s violence and intrusion in women’s everyday lives. The reality and possibility of the routine intrusions women experience from men in public space – from unwanted comments, to flashing, following and frottage – are frequently unaddressed in research, as well as in theoretical and policy-based responses to violence against women. Often at their height during women’s adolescence, such practices are commonly dismissed as trivial, relatively harmless expressions of free speech too subjective to be legislated against. Based on original empirical research, this book is the first of its kind to conduct a feminist phenomenological analysis of the experience for women of men’s stranger intrusions in public spaces. It suggests that intrusion from unknown men is a fundamental factor in how women understand and enact their embodied selfhood. This book is essential reading for academics and students involved in the study of violence against women, feminist philosophy, applied sociology, feminist criminology and gender studies.
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Dans les années 1960-1970, l'État français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités? Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergés retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau. Dès 1945, invoquant la «surpopulation» de ses anciennes colonies, l'État français prône la régulation des naissances et l'organisation de l'émigration; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l'espace de la République, provoquant un repli progressif sur l'Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient. Françoise Vergés s'interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'autrice entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes, héritée d'un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd'hui.
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Lorsque qu'une jeune Métisse est victime d'une violente agression, les contrecoups se font sentir dans toute la communauté du quartier North End de Winnipeg. Policiers chargés de l'enquête, famille, amis et connaissances voient leurs certitudes ébranlées à mesure que se précise le fil des évènements. Entre les femmes qui se relaient au chevet de l'adolescente et celles qui errent dans l'ombre, au dehors, des liens puissants se dessinent, esquissant le portrait d'une identité morcelée. Les voix de chacune prennent de l'ampleur, jusqu'à ce que la ligne brisée de leurs destins en vienne à former un arbre généalogique aux racines profondément ancrées dans le territoire manitobain.
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Depuis la quatrième Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, on observe une forte augmentation du nombre de personnes expertes en genre. Celles-ci circulent, tout comme les pratiques, les idées, les théories et les textes féministes qui voyagent sont interprétés, resignifiés. Des inégalités existent dans les processus d’élaboration, la circulation et la traduction des savoirs. Le champ social constitué par les expertes en genre est ainsi traversé par des rapports de pouvoir. La notion de colonialité du pouvoir et des savoirs permet d’interroger l’hégémonie et l’autorité universelle des discours et des savoirs occidentaux. Les contributions des études féministes pour revisiter le développement sont soulignées dans cet ouvrage. Ces apports, énoncés depuis diverses perspectives, s’inscrivent dans des espaces de contestation de l’ordre mondial, sont nourris de la prise de conscience des multiples rapports de domination et de l’émergence de nouveaux mouvements sociaux. Ils participent d’un processus de décolonisation de la pensée féministe. Avec la collection « Genre et développement. Rencontres », nous poursuivons le dialogue de savoirs sur les questions féministes et de genre, la construction d’alliances et de ponts entre chercheur-es, organisations féministes et de recherche, ONG, organisations de coopération, expertes, aux Nords et aux Suds. Les textes, écrits par des chercheur-es ou personnes actives dans ces initiatives sont publiés dans leur langue originale.
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C’est depuis les années 1990 que les plateformes numériques sont saisies par les milieux militants, notamment féministes, comme outil et lieu de recrutement, mais aussi comme mode d’action. L’impact du web sur le mouvement féministe questionne : révélerait-il une nouvelle forme de militantisme et de nouvelles pratiques ? S’appuyant sur une recherche exploratoire qui étudie des blogs et des groupes Facebook, cet article cherche à saisir certaines caractéristiques des féminismes virtuels. Après avoir décrit les modes d’entrée actuels dans le mouvement, l’autrice s’intéresse aux actions virtuelles comme performances, aux objectifs et aux idéaux qui les fondent, ainsi qu’au sens de l’engagement sur le web. Elle analyse ainsi le potentiel militant d’Internet, un militantisme qui, en définitive, s’inscrit plus dans la continuité du mouvement féministe des années 1970 que dans une rupture technologique.
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This paper will connect literature on epistemic injustice with literature on victims and perpetrators, to argue that in addition to considering the credibility deficit suffered by many victims, we should also consider the credibility excess accorded to many perpetrators. Epistemic injustice, as discussed by Miranda Fricker, considers ways in which someone might be wronged in their capacity as a knower. Testimonial injustice occurs when there is a credibility deficit as a result of identity-prejudicial stereotypes. However, criticisms of Fricker have pointed out that credibility is part of a more complex system that includes both deficits and excesses. I will use these points to argue that we should look closer at sources of credibility excess in cases of sexual assault. This means that in addition to considering sources of victim blaming by looking at ways in which “ideal” victims are constructed, we also need to consider ways in which “ideal” perpetrators are constructed.