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Qui est donc cette jeune femme qui court dans la rue? Où va-t-elle? À l’image de cette jeune femme, les Québécoises ont avancé vers leur liberté et leur autonomie, parfois en courant, parfois à petits pas. C’est cette passionnante histoire, déjà longue de plus de 100 ans, dont Micheline Dumont relate les multiples épisodes, dans ce récit adressé à Camille, sa petite-fille âgée de 15 ans. Ce récit s’amorce à la fin du XIXe siècle, alors qu’un peu partout dans le monde, les femmes de la bourgeoisie entreprennent de faire entendre leur voix dans une société dominée par les hommes. Au Québec, quelques audacieuses se lancent dans ce projet. Elles nous paraissent aujourd’hui bien timides, pourtant on les accusait alors de vouloir briser la société. Après plus d’un siècle d’action, le féminisme a réussi à transformer la condition des femmes du Québec et à rejoindre les femmes du monde entier. Profondément convaincue qu’une meilleure connaissance de notre histoire nous aidera à comprendre que le féminisme n’est ni dépassé ni inutile, mais au contraire toujours nécessaire, Micheline Dumont a mis à profit sa vaste expérience d’historienne pour écrire ce livre d’histoire vivante. «Ce livre s’adresse aux jeunes femmes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes les femmes qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» — Micheline Dumont, extrait de l’avant-propos
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Comme il se doit au Québec, tout ça a commencé sur les Plaines d’Abraham, en avril 2001, dans une mobilisation sans précédent contre le Sommet des Amériques. Depuis, les mouvements sociaux de gauche affichent un dynamisme étonnant : manifestations contre la guerre en Irak en 2003, immense grève étudiante du printemps 2005, mobilisations contre la « réingénierie » du gouvernement libéral de Jean Charest… Québec 2001, c’est en quelque sorte le révélateur spectaculaire d’une vague de fond qui trouve son impulsion de départ dans la marche Du pain et des roses en 1995, et qui témoigne d’un renouvellement des idées et des pratiques des mouvements sociaux dont on tarde à prendre la pleine mesure. Québec en mouvements comble ce vide avec un rigoureux inventaire et une analyse fine de ce renouveau, regroupés en 12 études savantes mais limpides sur le féminisme, le syndicalisme ouvrier et paysan, le mouvement étudiant, les mouvements autochtones, les revues de gauche, le pacifisme, les anarchistes, la solidarité internationale ainsi que sur l’activisme social et politique.
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In Tongues on Fire, Caribbean lesbians speak zami desire honestly and eloquently, loudly and clearly. Narrating their life stories, they claim what has never been acknowledged―lesbian history and continuity in the Caribbean. They collectively honour that history and continuity in fiction sweet with intimacy, sensuality, and memory. Like the lives and stories of Caribbean lesbians, Tongues on Fire is unique. Rosamund Elwin has put together a fine collection that includes well-known writers such as Michelle Cliff, Shani Mootoo, and Makeda Silvera.
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C'est à partir de l'opération de Christine Jorgensen en 1952 au Danemark, que le fait qu'un homme puisse devenir une femme, après une intervention chirurgicale, entre dans l'esprit du grand public en raison de sa très forte médiatisation. Les identités trans' sont alors loin de s'affirmer comme telles. Il faudra attendre la fin des années 80 pour assister à l'émergence d'une visibilité prenant une forme revendicative. Entre les deux, la psychiatrisation de l'identité. Grâce à l'Internet, les transidentités ne sont plus isolées les unes des autres et ne rejouent plus la dramatique du changement de sexe comme une individuelle et éternelle première fois. Une mémoire s'élabore, se fixe et génère une culture. Leurs relations à l'information et l'identitaire questionnent tout autant. Cette recherche considère le groupe transidentitaire comme un monde social s'institutionnalisant dans un esprit multidisciplinaire à la lumière des sciences de l'information et de la communication, de la psychosociologie, de la théorie de l'engagement, de l'ethnométhodologie, de la sociologie de la traduction et de la communication instituante. L'analyse du traitement télévisuel de la transidentité, considérée comme expression la plus singulière de l'identité, est-elle susceptible de donner des outils de lectures sur la construction des normes de genre au-delà de la transidentité ?
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For this study, I have interviewed fourteen women composers of electroacoustic music in or near the three Canadian urban centres of Montreal, Toronto, and Vancouver. Montreal: Ciaire Pich6, Lucie Jasmin, Pascale Trudel, Monique Jean, Helen Hall and Kathy Kennedy; Toronto: Gayle Young, Sarah Peebles, Wende Bartley, Elma Miller, Ann Southam, and Carol Ann Weaver; Vancouver: Hildegard Westerkamp and Susan Frykberg. These interviews were all conducted between January and November of 1993. References to the development of electroacoustic music in Canada are sparse in the existing literature, both in general histories of electroacoustic music, and in histories of Canadian music. And even though there seem to be some areas of change (for instance, recent publications in Quebec), women composers are under-represented in writings and recorded collections of electroacoustic music in Canada. Chapter Two situates the work of women composers in the Canadian scene, discussing particularly the work of Norma Beecroft, Marcelle Desch§nes, Diana McIntosh, and Micheline Coulombe Saint-Marcoux. Chapter Three describes the metaphors, images and myths invoked in malestream discourses associated with electroacoustic music, in popular magazines, course texts and software. I investigate how my consultants’ language reflects and/or contests mainstream imagery, or how it might be framed by entirely different assumptions and experiences. Chapter Four is concerned with the institutional structures of electroacoustic music. I discuss how gendering exhibits itself in the division of labour in electroacoustic studio courses at universities, as well as in concert halls, conferences, and professional organizations. Excerpts from the interviews record my consultants experiences in these institutions, as students, teachers, and composers. In Chapter Five, I point out the variety of strategies that each composer uses to construct her identity within the world of electroacoustics. Each entry takes the form of a three or four page sketch, with quotes from the interview regarding the social environment, equipment choices, compositional styles, and particular pieces that my consultant discusses. Chapter Six discusses three pieces in detail: one by Susan Frykberg, Woman and House; one by Wende Bartley, A Silence Full of Sound; and one by Hildegard Westerkamp, Breathing Room. I focus on how each of the composers chooses to work with technology, and how her culturally-constructed position as a woman affects her work. I describe how my consultants imagine other stories to tell, and other possible lived social relations. The conclusions in Chapter Seven, in addition to suggesting areas for future research, discuss three themes that run throughout the study: the idea of gender as performance, the doubleness of my consultants' responses to technology, and the importance of the linguistic and musical metaphors that they use.
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We conducted a review of literature regarding sexual attitudes and double standards, focusing on participant gender and ethnic background. We found that men had more permissive sexual attitudes than women, and that African Americans had the most permissive sexual attitudes, followed by White Americans, then by Hispanic Americans and Asian Americans. The literature regarding sexual double standards was mixed; some studies showed evidence of continued sexual double standards and some studies showed the absence of sexual double standards. In some studies, men were more likely to endorse the sexual double standard than women. We found only one article addressing sexual double standards using ethnic background as a quasi-independent variable; this research revealed that non-North American (Russian and Japanese) samples were more likely to endorse the traditional double standard, that sex is more acceptable for men than for women.
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John H. Gagnon est l'un des maîtres actuels de la recherche sur la sexualité. On lui doit notamment d'avoir, bien avant Michel Foucault, démontré que la sexualité est une construction sociale : c'est la célèbre théorie des scripts de la sexualité qui, cependant, reste encore peu connue en France. Il était donc grand temps de rendre à Gagnon ce qui est à Gagnon en présentant les deux principaux essais dans lesquels il développe sa théorie, ainsi qu'un troisième, sur la " sexualité à risque ", où il applique de façon concrète ses idées au problème du sida, auquel il a consacré une grande part de son activité intellectuelle.
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La morale a-t-elle un sexe ? Les femmes et les hommes ont-ils un sens différent de la moralité ? Une telle question donne la mesure de l'immense débat qu'a suscité le livre de Carol Gilligan, catalyseur des réflexions féministes sur l'éthique du care (imparfaitement traduit par " sollicitude "). Si les analyses en termes de genre sont désormais connues, l'idée de care n'a pas rencontré un aussi large accueil. L'intérêt public grandissant pour les questions d'aide aux personnes vulnérables, et pour les problèmes sociaux et politiques engendrés par la situation inégalitaire des travailleuses/eurs du care et leur circulation au niveau mondial, a permis que les questions théoriques liées au care trouvent une nouvelle pertinence. Il a fallu également que se dissipe le rapport ombrageux du féminisme aux questions morales pour que le care ne soit pas rabattu sur l'idée d'un " service " contraint au profit des plus puissants. Aux Etats-Unis, Une voix différente est le texte le plus lu et le plus cité de la " seconde vague " du féminisme. Il a ouvert un débat politique crucial, entre éthique de la justice et éthique du care, entre une moralité centrée sur l'équité, l'impartialité et l'autonomie et une moralité formulée " d'une voix différente ", reconnue le plus souvent dans l'expérience des femmes, et fondée non sur des principes mais sur une question : comment faire, dans une situation donnée, pour préserver et entretenir les relations humaines qui y sont en jeu ?
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On dénombre au Burkina Faso environ 2,1 millions d'OEV dû à l'épidémie du sida (PNUD et al., 2003). Dans plus de 62% des cas, ils seront pris en charge par leurs grand-mères (ONUSIDA, 2004), considérées comme les mieux placées pour prendre soin de ces enfants. Elles vivent de grandes difficultés économiques, psychologiques et physiques (OMS, 2002). Peu d'information existe concernant ces femmes burkinabè et les interventions dans le domaine des OEV sont centrées sur les enfants et non sur les femmes qui les prennent en charge. À partir d'un cadre théorique féministe radical matérialiste (Guillaumin, 1978 ; Delphy, 2001), l'étude vise à comprendre la place et l'expérience des grands-mères qui prennent en charge des OEV dans un contexte de rapports de pouvoir multiples: entre les hommes et les femmes (sexe/genre), selon le niveau socioéconomique (classe sociale) et l'appartenance ethnique ou culturelle (ethnicité, colonialisme) pour voir les possibilités d'orienter les pratiques d'intervention pour les appuyer. Les concepts d'intersectionalité des systèmes d'oppression (Crenshaw, 1991) et de sollicitude (Gubennan, 1993; Graham, 1991) ajoutent à l'analyse des conditions matérielles étudiées. Une méthodologie qualitative et féministe a été utilisée afin de cerner la place et l'expérience des grand-mères. Des observations ont été faites dans des familles burkinabè (n=3) avec l'aide d'interprète et les organismes (n=12) de lutte au VIH/sida. Huit entrevues semi-directives ont été réalisées auprès d'individus travaillant avec les OEV au Burkina Faso pour connaître leur point de vue. A partir des données, nous observons que les grand-mères vivent de multiples difficultés. Les associations ne tiennent pas compte d'elles dans leurs interventions. Les intervenants qualifient l'identité des grand-mères en termes essentialistes de la «nature de la femme» basé sur l'amour inconditionnel, les soins et la survie des petits-enfants, tous des éléments rattachés à la sollicitude. Nous notons que le concept de sollicitude est un outil d'exploitation de la classe des femmes par la classe des hommes. Cet outil passe au travers les catégories identitaires conjuguées au service de plusieurs systèmes d'oppression que sont: le patriarcat, le capitaliste et les systèmes ethniques basés sur la tradition. En conclusion, les grand-mères sont des actrices importantes à prendre en compte dans la lutte au VIH/sida et nous devons intégrer une analyse féministe dans l'intervention. La sollicitude intégrée à l'identité rend le travail des grand-mères invisibles parce que trop naturel. Les organismes d'appui aux OEV, devraient axer des interventions vers elles en reconnaissant leur existence et leur travail pour ensuite leur offrir des soutiens à la prise en charge des OEV. Il faudrait favoriser la mise en place de groupes par et pour les grand-mères afin de briser leur isolement et créer des projets qui collera à leur vécu spécifique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Grand-mère, OEV, Sollicitude, VIH/sida, Féminisme, Burkina Faso.
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Un livre composé de contributions autour de la pensée et de l’action d’Antoinette Fouque, en résonances, en échos, en questionnements. « “En réalité, dans l’humain, les quatre éléments n’en font qu’un : la chair, le cinquième élément. Et la chair pense. C’est la pensée première, la pensée primaire ou archiarchaïque”. Après avoir lu ces mots d’Antoinette Fouque, j’ai été plus attentif, en moi, à ces pensées errantes, informes, qui ne se dégageaient pas de l’opacité charnelle où elles prenaient naissance. Pensées larvaires, mais qui, lorsqu’elles se condensent, vont susciter les mots qui leur donneront consistance, contour et forme. Remarque adventice : il est passionnant d’observer ce travail de la pensée qui intervient en elle-même. » Charles Juliet
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Sarah et Angelina Grimké, actives militantes de la lutte contre l’esclavage, jouèrent également un rôle important au sein du féminisme naissant. Michel Grandjean* montre que les arguments bibliques et théologiques qui leur permettent de défendre les droits du Noir face au Blanc servent ainsi à promouvoir la femme. Dans ses Lettres sur l’égalité des sexes (1838), Sarah Grimké condamne avec une cinglante ironie les traditions masculines et se livre en particulier à une exégèse libre et nouvelle d’un certain nombre de péricopes sur les relations entre l’homme et la femme.
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Cet article propose d’appliquer les méthodes et axes de réflexion de la géographie culturelle (analyse des discours et représentations, attention à la formation discursive d’identités socio-spatiales) à certains des enjeux de notre société post-coloniale, et notamment aux identités et territorialités contraintes qu’elle octroie aux populations dites « issues de l’immigration ». Il suggère également de reposer « au féminin » certaines des interrogations sur ces identités.
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Cet article s’appuie sur le texte de N.-C. Mathieu concernant les rapports entre le sexe et le genre que l’on trouve dans les différentes sociétés. Elle dénombre trois modes de catégorisation de ces rapports : I. le sexe impose le genre, II. le genre prime le sexe, III. le sexe n’est pas pertinent, seul compte le genre qui, socialement construit, peut être déconstruit, donnant aux individus la possibilité d’en changer quand ils le souhaitent. La connaissance des modes d’insertion dans les sociétés exotiques de personnages considérés en Occident comme déviants, notamment ceux qui relèvent d’un « troisième sexe soxial », permet d’accepter certains aspects de la pensée queer, sans en adopter le style souvent agressif envers les hétérosexuels et sans « jeter le bébé avec l’eau du bain ».
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"Féminisme(s) en Afrique et dans la Diaspora" est le fruit d'un appel à contributions lancé en mai 2008 sur internet, dans les universités et cercles féministes de France, d'Angleterre, d'Afrique et d'Amérique du Nord. Témoignage de l'intérêt que lui ont porté les lecteurs et chercheurs, ce numéro d'Africultures propose une coupe transversale de l'histoire, de l'état des recherches, et des débats actuels sur la condition féminine africaine et diasporique. La cause des femmes est-elle universelle ? Le féminisme pourrait-il s'affranchir de l'histoire, de la culture, des hiérarchies sociales ainsi que des facteurs économiques et politiques ? Quels sont les enjeux des mouvements féministes du XXIe siècle ?
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With a few notable exceptions disability studies has not taken account of intersexuality, and it is principally through the lenses of feminist and queer-theory oriented ethical discussions but not through ‘straight’ bioethics that modes valuing intersex difference have been proposed. Meanwhile, the medical presupposition that intersex characteristics are inherently disabling to social viability remains the taken-for-granted truth from which clinical practice proceeds. In this paper I argue against bioethical perspectives that justify extensive and invasive pre- and post-natal medical interference to eradicate intersex. I argue instead that to constitute the necessary conditions for the recognition of the intersexed child as a person, a life valid in its own right, clinicians must refrain from aggressive interference. Clinical specialists presuppose that intersexed children will be socially disabled and unrecognizable as persons; frustrated by the general failure of traditional interventions to assign a sex, clinicians are now pursuing prenatal technologies, including selective termination, to erase intersex.
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As threatening evidence that sex is not the natural basis upon which oppositional gender roles are built, the intersexed are made to disappear into normative categories, thus aligning once again the rightful place of male and female as opposites.