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Résultats 179 ressources
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Les zones frontalières sont redéfinies par le durcissement des frontières, à travers la construction de murs, le renforcement des contrôles internes et le durcissement des lois sur l'immigration. Cela crée un climat de peur pour les migrant.e.s non documenté.e.s. Aux États-Unis, certains États ont adopté, depuis 2000, des politiques restrictives concernant l'accès aux services fournis par l'État, tels que les soins de santé. Une analyse féministe et intersectionnelle est nécessaire à l'étude des impacts de ces lois. Ce mémoire utilise la métaphore des cages afin d'étudier l'accès des migrantes non documentées aux services de santé lorsque l'intersection des lois sur l'immigration et les soins de santé crée un environnement restrictif, à travers l'étude de cas de l'Arizona et du Texas. Il s'agit d'abord d'analyser l'évolution de la frontière mexicaine-etatsunienne et son impact sur les migrant.e.s non documenté.e.s. Deuxièmement, les impacts des restrictions à la mobilité sur la santé physique (soins préventifs, soins d'urgence et santé reproductive) des migrantes non documentées sont analysés. Enfin, le l'impact du discours anti-immigration et de cette intersection sur la santé psychologique des femmes sont analysés afin de comprendre comment ces politiques, combinées, aggravent les effets des traumatismes passés et en créent de nouveaux tout en restreignant l'accès aux services psychologiques. Ce mémoire démontre que l'intersection des lois sur l'immigration et les soins de santé affecte spécifiquement les femmes migrantes non documentées, car elles exacerbent les multiples oppressions qu'elles subissent en tant que femmes de couleur à faible revenu et sans statut légal. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : États-Unis, Texas, Arizona, frontière, région frontalière, internalisation, checkpoints, mur, barrière, soins de santé, migrantes non documentées, migration, intersectionnalité
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« Selon l'OMS, les troubles psychiques concerneraient une personne sur quatre dans le monde. En France, ces troubles occasionnent chaque année plus de 10 000 suicides et près de 200 000 tentatives. Parallèlement, la vente d'antidépresseurs a été multipliée par sept entre 1980 et 2000. Ces pathologies ne peuvent se résumer à une affaire de connexions intra-cérébrales, car les peines, les souffrances, les inhibitions, les déceptions, les angoisses, les peurs sont aussi liées aux environnements social et culturel. Aborder le psychisme du point de vue des sciences sociales permet de mieux comprendre, analyser et prendre en charge la santé mentale. Émile Durkheim sur le suicide et, plus tard, Michel Foucault sur la folie ont ouvert la voie. Cet ouvrage souhaite la poursuivre en étudiant également les interactions entre systèmes de soins et politiques publiques, en repensant le rôle et la fonction de la psychiatrie, en enquêtant au plus près des individus et des groupes qui font l'objet des interventions "psy", mais aussi au plus près des soignants. La santé mentale est en effet devenue le nouveau langage des luttes sociales. C'est pour répondre à cette exigence de notre monde contemporain que cet ouvrage à vocation pédagogique a été conçu. »
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Le Groupe de recherche sur l’industrie de l’humour (GRIH), la Coalition des femmes en humour (Coalition FH), avec l’appui de l’Association des professionnels de l’industrie de l’humour et de l’École nationale de l’humour, se sont unis pour un sondage historique pour l’avenir du milieu de l’humour. Afin de bien saisir le portrait réel de la situation, et de transmettre ce portrait aux décideurs de l’industrie et au public, les partenaires s’unissent pour une enquête. En effet, à ce jour, il est impossible de comparer la situation des créateurs en humour avec ceux d’autres disciplines artistiques, telles que la littérature, la danse, le théâtre ou le cinéma. Afin que les institutions culturelles comprennent davantage qui sont nos créateurs, cette enquête vise à obtenir un portrait de la population des artistes de l’humour sur le territoire québécois.
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This article examines the development of campaigns against “gender ideology” in Europe, leading to the emergence of a specific family of mobilizations that we call anti-gender campaigns. These campaigns, started in the mid-1990s as a Catholic project in reaction to the results of the UN conferences of Cairo and Bejing, but developed significantly in several European countries after crucial encounters with right-wing populism. While recognizing the importance of these crossovers, we contend the interpretation that mobilizations against “gender ideology” and right-wing populism are the two faces of the same coin, and we plead for a more complex understanding of the ways in which distinct—and sometimes competing—projects can converge in specific settings. We argue that research on the “Global Right Wing” should therefore disentangle the various components of this phenomenon, and locate them in concrete settings. We show that this research strategy allows us to better grasp the specificities of each project and the ways in which they interact. Opening our eyes on crucial developments in contemporary Europe, this strategy also prevents researchers from falling into the trap of a global and unqualified backlash against everything achieved in terms of gender and sexuality in the last decades.
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Il existe trois positions principales dans la littérature sociologique occidentale sur les transformations de l’intimité et des imaginaires amoureux contemporains : la thèse de l’individualisation comme émancipation de la tradition, la thèse de la détraditionnalisation comme déliaison et la thèse de la coexistence entre tradition et modernisation dans les discours et les pratiques intimes. À partir d’une étude de cas sur la télésérie québécoise La Galère (2007-2013), cet article propose une quatrième approche pour aborder ces transformations qui permet de dépasser les limites théoriques et empiriques des trois positions mentionnées. Cette approche développe le concept de « sémantique intégrée » pour décrire en détail les éléments des sémantiques en circulation dans les produits culturels occidentaux, ainsi que les modalités de la coexistence entre imaginaires traditionnels et imaginaires novateurs. De plus, cette approche offre des outils conceptuels pour formuler des hypothèses sur la relation entre les évolutions sémantiques et les transformations sociales contemporaines dans la sphère intime.
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Malgré des efforts et des initiatives, les femmes sont encore sous-représentées dans les médias. Notamment quand il s’agit “ d’expertes ”.
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Cadre de la recherche : Les pratiques de gestion de parents cadres expriment la normativité des rationalités managériales. Celles-ci renvoie à des raisonnements gestionnaires transversales (sphères privées ou publiques, familiales ou professionnelles, de loisirs) qui dessinent des rapports à soi, aux autres, et au monde (Le Texier, 2016). L’articulation des temps quotidiens (Kaufmann, 1992) et des trajectoires de vie (Bessin 2009) permet de saisir les rapports de classe, d’âge et de genre (Le Feuvre, 2006) en jeu dans ces processus. Les normes temporelles y sont « bricolées » et continuellement rejouées (Canguilhem, 1943 ; De Certeau 1994). Objectifs : J’observe la manière dont ces « temporalités managériales » sont modelées, intériorisées et transmises par les membres du couple (dans leurs vies professionnelles, parentales, conjugales), les enfants (dans leur socialisation, leur scolarité, leur mobilité) et les collectifs familiaux (dans leurs modes de gestion quotidienne). Méthodologie : L’approche qualitative s’amorce par une immersion. En tant que baby-sitter, je remplis un triple rôle : fonctionnel (pour coordonner les activités), éducatif (pour socialiser les enfants à l’enchainement de ces activités) et affectif (pour temporiser les cadences de ces rythmes). Cette immersion se complète par un dispositif d’entretiens et de carnets de bord personnalisés. Résultats : Ces foyers sont des interfaces, semi-ouvertes, de flux. La place que j’y prends est charnière pour comprendre le rôle nodal des mères et des normes éducatives dans la production, la diffusion, l’intériorisation et l’invisibilisation des normes temporelles. Conclusion : Les « modalités de construction » de ces temporalités (Elias, 1997) informent des normativités managériales qui se logent dans nos modes d’être et nos co-constructions intimes. Contribution : L’immersion dans ces territoires temporels, que j’apprivoise, est une clef pour saisir ces processus en leur cœur. Par un retour réflexif sur ma pratique itérative, cet article souligne les co-constructions familiales de normes temporelles managériales.
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Ce mémoire s'intéresse aux liens sociaux de femmes âgées qui habitent seules dans la région de Montréal. Il s'inscrit dans le cadre d'une recherche intitulée Vieillir et vivre seul-e : comprendre la diversité des expériences et repenser les pratiques, dirigée par Michèle Charpentier, professeure et titulaire de la Chaire de recherche sur le vieillissement et la diversité citoyenne de l'UQÀM. En tenant compte du vieillissement accéléré de la population québécoise, de la féminisation de la vieillesse et des multiples reconfigurations des liens familiaux au cours du dernier siècle, nous observons une croissance du phénomène de l'habitat en solo chez les aînées. De plus en plus de chercheurs s'intéressent aux facteurs de vulnérabilité du vivre seule ainsi qu'à l'impact de l'isolement social et des différentes formes d'exclusion qui peuvent y être associés. Voulant s'inscrire dans la mouvance du renouvellement des savoirs dans le champ de la gérontologie sociale, cette étude mobilise le cadre théorique de l'intersectionnalité pour observer les expériences et les représentations des liens sociaux de femmes aînées vivant seules. Six femmes, âgées de 73 à 87 ans, ont témoigné par le biais d'entrevues semi-dirigées. Les résultats permettent d'éclairer la trajectoire résidentielle de ces femmes et de comprendre comment elle peut être conditionnée par leurs parcours matrimoniaux et certaines conditions de vie. Ces résultats dévoilent l'imbrication des liens sociaux et des parcours résidentiels faits de continuité ou de mobilité/transitions. L'étude démontre l'importance accordée par ces femmes à la dimension sociale de l'habitat ainsi que la centralité des liens sociaux dans la quotidienneté. Elle permet de mettre en évidence la fragilisation des liens existant dans le grand âge tout autant qu'elle expose la grande variabilité des sociabilités d'une femme à l'autre. La discussion témoigne du besoin d'une plus grande diversification des moyens de rejoindre les femmes dans le domaine de l'intervention psychosociale et d'arriver à une prise en compte des modes de socialisation des femmes aînées. Les résultats exposent la pertinence de rendre davantage visibles les services sociaux à l'extérieur du circuit médical ainsi que dans les lieux fréquentés par ces femmes. Pour que les femmes puissent en bénéficier, nous témoignons de l'importance d'une offre de transport adapté à la flexibilité et à la diversité des besoins des femmes rencontrées. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Femmes âgées, grand âge, vivre seule, liens sociaux, intersectionnalité.
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Encore invisible, le travail des femmes? La question peut faire sourciller tant les féministes ont obtenu des gains sur ce front au cours des dernières décennies. Or, si les femmes ont massivement intégré le marché de l'emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n'a fait que croître et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages: la charge mentale de l'organisation familiale, le travail invisible d'intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d'ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore, des travailleuses du sexe. Comment se décline l'enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l'ombre? Rassemblant des militantes féministes et des intellectuelles engagées sur ces questions, cet ouvrage collectif entend remettre le sujet du travail invisible à l'ordre du jour politique tout en proposant des pistes de réflexion et de mobilisation concrètes.
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Encore invisible, le travail des femmes? La question peut faire sourciller tant les féministes ont obtenu des gains sur ce front au cours des dernières décennies. Or, si les femmes ont massivement intégré le marché de l'emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n'a fait que croître et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages: la charge mentale de l'organisation familiale, le travail invisible d'intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d'ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore, des travailleuses du sexe. Comment se décline l'enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l'ombre? Rassemblant des militantes féministes et des intellectuelles engagées sur ces questions, cet ouvrage collectif entend remettre le sujet du travail invisible à l'ordre du jour politique tout en proposant des pistes de réflexion et de mobilisation concrètes
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Depuis les révolutions de la fin du XVIIIe siècle se pose la question des droits, de la citoyenneté et de l'émancipation des femmes. Nés dans un contexte occidental, des féminismes se sont implantés peu à peu sur tous les continents pour libérer la parole et l'action de la moitié de l'humanité, selon des modalités spécifiques de luttes politiques, nationales et anticoloniales.Le point de vue global inédit de Florence Rochefort permet de saisir ces interactions transnationales et de retracer les grandes caractéristiques des modes de pensée et de mobilisation contre les inégalités entre les sexes, pour les droits et les libertés des femmes, mais aussi pour de nouvelles normes de genre.
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Social representations, which appear in a variety of media, can influence the way sexual experiences are perceived and understood. While pornography is not the only medium in which orgasm is portrayed, it is the most explicit, and it is widespread and easily accessible. As such, pornography is an ideal medium for examining representations of male and female orgasm. PornHub’s 50 most viewed videos of all time were viewed and coded for the frequency of male and female orgasm, orgasm-inducing sex acts (and whether activity inducing female orgasms included some form of clitoral stimulation), and auditory (verbal, vocal) and visual (bodily) indicators of orgasm. Content analysis was used to code and analyze the data. Results were analyzed in light of sexual script theory and previous orgasm research. Only 18.3% of women, compared to 78.0% of men, were shown reaching orgasm. Sex differences in depictions of orgasm, beyond the appearance of semen, were documented. Results support the male performance script as evident in pornographic depictions of orgasm, as well as coital and orgasm imperatives. As a result, representations of male and female orgasm in mainstream pornography may serve to perpetuate unrealistic beliefs and expectations in relation to female orgasm and male sexual performance.
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One of the recent attempts to explore epistemic dimensions of forced displacement focuses on the institution of gender-based asylum and hopes to detect forms of epistemic injustice within assessments of gender related asylum applications. Following this attempt, I aim in this paper to demonstrate how the institution of gender-based asylum is structured to produce epistemic injustice at least in the forms of testimonial injustice and contributory injustice. This structural limit becomes visible when we realize how the institution of asylum is formed to provide legitimacy to the institutional comfort the respective migration courts and boards enjoy. This institutional comfort afforded to migration boards and courts by the existing asylum regimes in the current order of nation-states leads to a systemic prioritization of state actors’ epistemic resources rather than that of applicants, which, in turn, results in epistemic injustice and impacts the determination of applicants’ refugee status.
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En 2016, nous avons réalisé une étude visant à documenter l’expérience des femmes qui témoignent en ligne de leur(s) agression(s) à caractère sexuel. Cette recherche exploratoire, intitulée « Témoigner en ligne de son agression à caractère sexuel », a été menée en collaboration avec le RQCALACS et le collectif Je Suis Indestructible (JSI), dans le cadre du Service aux collectivités de l’UQAM. Cette recherche est basée sur des entretiens menés en face à face ou par courriel avec 12 femmes âgées de 18 ans et plus, vivant au Québec, qui avaient réalisé un ou plusieurs témoignages de leur(s) agression(s) à caractère sexuel sur différents médias sociaux au cours des deux dernières années. Les femmes rencontrées nous ont donné accès à 27 témoignages qu’elles avaient produits. Nous avons mené une analyse qualitative de ce corpus, qui met l’accent sur les formes, les conditions de production et les espaces de publication des témoignages, les motivations des femmes à s’exprimer en ligne, le sens qu’elles attribuent à cette démarche, son inscription dans leur parcours et les bénéfices et les risques pour les femmes qui ont témoigné. Nous présentons ici les éléments que nous souhaitons inspirants pour les personnes (intervenantes ou pairs-es aidantes) qui soutiennent des femmes envisageant de témoigner de leur(s) agression(s) à caractère sexuel sur les médias sociaux.
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"On parle beaucoup au Québec, comme dans le reste du Canada, de réconciliation avec les Premières Nations. Mais pour qu'un rapprochement fécond puisse avoir lieu, qu'une nouvelle ère, égalitaire et respectueuse, s'ouvre, le cadre constitutionnel canadien ne peut à lui seul en définir les règles. Toute entente devra aussi tenir compte des traditions autochtones. C'est dans ce contexte que le livre de Leanne Simpson trouve toute sa pertinence. L'auteure s'y demande comment redonner force, consistance et valeur à un héritage politique, juridique et culturel mis à mal par le processus colonial. D'une façon aussi concrète que tonique et audacieuse, elle y explore la langue, les mythes, les coutumes et les expériences de sa culture ancestrale afin de recouvrer et révéler cette manière singulière et originale d'être au monde trop longtemps méprisée. Si l'entreprise est inspirante pour toute communauté issue des Premières Nations, elle l'est également pour quiconque s'intéresse aux contradictions de la modernité occidentale."-- Renaud-Bray.
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À la fois mémoire, théorie, prose poétique et fragment, No Archive Will Restore You est une méditation fiévreuse sur le corps. Partant de l'appel d'Antonio Gramsci à dresser un inventaire des traces historiques laissées en chacun de nous, Singh aborde à la fois l'impossibilité et l'urgente nécessité de constituer une archive du corps. À travers des rêveries sur les héritages durables de la douleur, du désir, de la sexualité, de la race et de l'identité, elle nous demande de sentir et de ressentir ce que nous avons été entraînés à désavouer, à nous rappeler que le corps est plus que lui-même. Pourquoi ce désir d'une archive corporelle, d'un assemblage de traces d'histoire déposées en moi ? (Je me demande comment le décrire, comment l'encadrer sans paraître banal ou déconcertant idiosyncrasique.) L'archive corporelle est une harmonisation, un rassemblement plein d'espoir, un acte d'amour contre les forclusions de la raison. C'est une manière de connaître le moi-corps comme devenir et inconvenance, de brouiller le temps et la matière, de se tourner vers plutôt que contre soi. Et surtout, c'est une façon de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte.