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Donna Haraway's enduring question—"Why should our bodies end at the skin?" (Haraway 1990, 220)—is ever more relevant in the postmodern era, where issues of bodies, boundaries, and technologies increasingly challenge not only the normative performance of the human subject, but also the very understanding of what counts as human. Critical Disability Studies has taken up the problematic of technology, particularly in relation to the deployment of prostheses by people with disabilities. Yet rehabilitation to normative practice or appearance is no longer the point; instead, the lived experience of disability generates its own specific possibilities that both limit and extend the performativity of the embodied self. I look at what is at stake in the challenge to the Western logos that comes specifically from the capacities of the disabled body, understood not as a less than perfect form of the normative, but as figuring difference in a nonbinary sense. Feminist theory has long contested the isomorphism of the logos, but I go beyond simply setting out the grounds for revaluing multiple variant forms. The feminist turn to Jacques Derrida and Gilles Deleuze opens up the problematic to a celebratory positioning of difference and transcorporeality as the very conditions of life.
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En matière sexuelle, le consentement est une notion devenue primordiale. Elle permet sur le plan juridique, notamment, de distinguer ce qui ne relève pas du viol et ce qui en relève. C’est toutefois une notion aux contours mal définis, qui donne lieu à des controverses, particulièrement sur la question de la prostitution et sur celle du sadomasochisme pour ce qui concerne l’éthique de la sexualité. Cet article a pour objectif de tenter d’éclairer les termes du débat. Il interroge d’abord les fondements du consentement sexuel, en analysant les différences ou les confusions conceptuelles entre le désir et la volonté, tout d’abord à partir de la lecture des philosophes du XVII e siècle René Descartes et Baruch Spinoza, qui s’opposent sur la place du désir relativement à la raison chez l’être humain, et ensuite du psychanalyste Sigmund Freud, qui introduit l’idée de désir inconscient. L’article montre ensuite comment l’impossibilité d’une liberté absolue, et donc d’un consentement dégagé de toute contrainte, peut conduire certaines organisations féministes à mettre en question le consentement individuel même clairement formulé, et à lui opposer la notion de dignité humaine en un sens transcendant, inspirée du philosophe allemand du XVIII e siècle Emmanuel Kant. Cette notion est interrogée et étudiée dans les cas de la prostitution et du sadomasochisme. L’analyse conceptuelle conduit à mettre en évidence le caractère métaphysique tant de l’approche individualiste du consentement que de l’approche d’inspiration kantienne de la dignité humaine.
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La matière première de ce livre est une série d'entretiens menés par Beverley Skeggs avec quatre-vingt-trois jeunes femmes issues de la classe ouvrière anglaise, inscrites à une formation d'aide à la personne et travaillées par leur propre respectabilité. Abordant leur rapport à la sexualité, à la classe ou au féminisme, cet ouvrage vient apporter un prolongement essentiel aux travaux de Pierre Bourdieu et de Paul Willis.
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De nouvelles preuves suggèrent que les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer (LGBTQ) subissent un traitement disparate dans les écoles qui peut entraîner des sanctions pénales. Dans le but de comprendre les parcours qui poussent les jeunes à quitter l'école, nous avons organisé des groupes de discussion avec des jeunes ( n = 31) d'Arizona, de Californie et de Géorgie, et nous avons interrogé des défenseur.e.s adultes de partout aux États-Unis ( n = 19). Des codeureuses indépendant.e.s ont utilisé MAXQDA pour organiser et coder les données. Nous avons constaté que les jeunes LGBTQ sont puni.e.s pour avoir manifesté publiquement leur affection et violé les normes de genre. Les jeunes vivent souvent dans un climat scolaire hostile, peuvent se battre pour se protéger et sont souvent blâmés pour leur propre victimisation. Le rejet familial et l’itinérance facilitent l’entrée dans le parcours école-prison. Les récits mettent en lumière de nouvelles opportunités pour lutter contre les inégalités dans les écoles.
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Attendez—qu'est-ce qui ne va pas avec les droits ? On suppose généralement que les personnes transgenres et non conformes au genre devraient suivre les stratégies de droits civils et «d'égalité» des organisations de défense des droits des lesbiennes et des homosexuels en faisant campagne pour des réformes juridiques qui garantiraient ostensiblement la non-discrimination et une protection égale devant la loi. Cette approche suppose que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté et la criminalisation qui affligent les populations trans est d'obtenir une reconnaissance légale et une inclusion dans les institutions de l'État. Mais cette stratégie est-elle efficace ? Dans la vie normaleDean Spade présente des critiques révélatrices du cadre d'égalité juridique pour le changement social et pointe des exemples d'activisme trans populaire transformateur qui soulève des demandes qui vont au-delà des réformes traditionnelles des droits civiques. Spade explose les hypothèses sur ce que les droits légaux peuvent faire pour les populations marginalisées et décrit les processus et les formations de résistance transformatrice qui s'attaquent aux causes profondes du mal et de la violence. Dans la nouvelle postface de cette édition révisée et augmentée, Spade note l'intégration rapide de la politique trans et constate que ses prédictions selon lesquelles l'obtention d'une reconnaissance légale ne profitera pas aux populations trans se concrétisent. Spade examine les efforts récents de l'administration Obama et des défenseurs de l'égalité des trans pour "pinkwash" la violence d'État en articulant les systèmes militaires et pénitentiaires américains comme des sites pour les réformes d'inclusion des trans. Dans le contexte de la récente visibilité accrue des personnes trans et de la politique trans, Spade continue de plaider pour le démantèlement des systèmes de violence d'État qui raccourcissent la vie des personnes trans. Aujourd'hui plus que jamais, Normal Life est un appel urgent à la justice et à la libération trans, et aux transformations radicales que cela nécessitera.
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Partisane de l’action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux États-Unis dans les années 1970-1980. On la retrouve ensuite à Seattle ou à Gênes dans les rangs altermondialistes. Se définissant à la fois comme féministe et sorcière néo-païenne, elle publie Rêver l’obscur. Femmes, magie et politique en 1982 aux États-Unis. Se basant sur la narration très concrète de sa participation à ces mouvements, elle explore une science inventive et festive des rituels, invitant chacun-e à prendre conscience de son pouvoir et à le mettre en œuvre en resserrant les liens avec les autres, en agissant à sa mesure au sein de la communauté.
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Celles qui s’affirment comme féministes, ou qui réclament simplement plus de justice sociale, deviennent vite la cible de critiques et d’attaques. Le féminisme crée la polémique et on demande sans cesse aux femmes de le justifier. L’égalité serait déjà atteinte. Les luttes des femmes seraient dépassées, il faudrait maintenant s’inquiéter des hommes… Et quoi encore? Tous ces blocages prennent forme dans un imaginaire collectif patriarcal, ignorant de l’histoire des femmes et contaminé par de tenaces préjugés. Or, les inégalités persistent et, pendant que nous nous expliquons, nous ne nous y attaquons pas. Ce manuel de survie en milieu hostile arrive à la rescousse de celles qui veulent des arguments pour ne plus trahir leurs idées et des stratégies pour riposter à leurs adversaires. Vulgarisant les principales notions théoriques, historiques et politiques du féminisme tout en démystifiant la diatribe masculiniste, ce petit traité militant peut se glisser aussi bien dans la poche d’une consœur aguerrie que dans celle d’une néophyte. Gageons que, bien outillées, les féministes consacreront moins d’énergie à se défendre, et passeront à l’action.
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Join bell hooks and Kevin Powell in a discussion about black masculinity in popular culture today presented by Eugene Lang College of Liberal Arts (https://www.newschool.edu/lang) at The New School (https://www.newschool.edu/). Kevin Powell is an activist, public speaker and author of 12 books, including his new title The Education of Kevin Powell: A Boy’s Journey into Manhood. bell hooks is an author, activist, feminist and scholar-in-residence at The New School. This fall is her fifth and final week-long visit in a three-year residency.
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The provision and receipt of emotion work-defined as intentional activities done to promote another's emotional well-being-are central dimensions of marriage. However, emotion work in response to physical health problems is a largely unexplored, yet likely important, aspect of the marital experience. We analyze dyadic in-depth interviews with husbands and wives in 21 mid- to later-life couples to examine the ways that health-impaired people and their spouses provide, interpret, and explain emotion work. Because physical health problems, emotion work, and marital dynamics are gendered, we consider how these processes differ for women and men. We find that wives provide emotion work regardless of their own health status. Husbands provide emotion work less consistently, typically only when the husbands see themselves as their wife's primary source of stability or when the husbands view their marriage as balanced. Notions of traditional masculinity preclude some husbands from providing emotion work even when their wife is health-impaired. This study articulates emotion work around physical health problems as one factor that sustains and exacerbates gender inequalities in marriage with implications for emotional and physical well-being. © 2014 Elsevier Inc.
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Du site de l'éd. : Ignorée, invisible, la question du genre reste cachée sous le développement. Et pourtant, comprendre le développement n'est pas possible sans une perspective de genre. Cet ouvrage, didactique, montre en quoi et comment le concept de genre permet de revisiter les études de développement. Le genre permet de comprendre la construction historique, sociale et culturelle des diffé- rences et des inégalités. Il offre des outils pour une analyse critique du système capitaliste globalisé. Le genre, inscrit dans le féminisme, permet aux catégories dominées et marginalisées, en particulier les femmes mais pas seulement, de faire entendre leurs voix. Dans le contexte actuel de crise globale et d'accroissement des inégalités, il propose des pistes pour renouveler la pensée sur le développement, mais aussi pour agir autrement. Combinant diverses disciplines et thématiques, cet ouvrage montre que la portée heuristique du genre ne se limite pas aux domaines habituellement considérés comme féminins (l'éducation, la famille, le social, la santé de la reproduction, etc.) mais s'étend à tous les domaines (le politique, le droit, la sécurité, la diplomatie, l'économie, etc.).Ce livre met aussi en évidence la diversité et l'enrichissement mutuel des diverses traditions de recherche entre le monde francophone, anglophone et hispano- phone. Il s'adresse particulièrement aux personnes étudiantes, chercheures et enseignantes, militantes, chargées de programme dans des organisations de coopération et représentantes des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
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Dans les études de genre, l’intersectionnalité est à la mode ; cependant, en même temps que dans le champ universitaire, ce mot résonne aussi dans le monde militant. Il invite en effet à penser la pluralité des formes de domination (en particulier sexe, race et classe) et la complexité de leurs articulations. S’il a d’abord été forgé aux États-Unis, dans le sillage du féminisme noir, avant de se diffuser dans d’autres langues et d’autres pays, il s’est imposé en France depuis 2005, dans un contexte européen de sexualisation des questions raciales (et de racialisation des questions sexuelles).Ce numéro prend pour point de départ les contextes qui rendent possibles de telles circulations, avec (et depuis) ou sans (et avant) le mot, soit une manière de penser une intersectionnalité « située ». Sans se réduire au seul miroir franco-étatsunien, il s’ouvre sur le féminisme latino-américain et sur d’autres traductions, voire migrations : ainsi de l’Inde à l’Allemagne. Il s’attache aussi à montrer l’intersectionnalité en pratique, dans sa mise en œuvre qui revient à la traduire d’une discipline à l’autre. En interrogeant la métaphore de l’intersection, il suggère enfin que l’intersectionnalité ne renvoie pas seulement à des catégories, à des propriétés ou à des identités : elle fonctionne aussi comme un langage du pouvoir. Les rapports de domination ne se résument pas à leur addition (ou multiplication) : ils se signifient mutuellement.
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Nancy, jeune vendeuse d’huîtres sur la côte du Kent, voit sa vie basculer lorsqu’elle tombe amoureuse de Kitty, une chanteuse de music-hall aux allures de dandy. Bien décidée à vivre sa passion, Nancy la suit à Londres et s’embarque pour une incroyable épopée dans le West End, quartier énigmatique et inquiétant qui ne prend tout son sens que sous les feux de la rampe
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It's 1887 and Nancy Astley sits in the audience at her local music hall: she doesn't know it yet, but the next act on the bill will change her life. Tonight is the night she'll fall in love' with the thrill of the stage and with Kitty Butler, a girl who wears trousers. Giddy with desire and hungry for experience, Nancy follows Kitty to London where unimaginable adventures await.
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Je me propose donc, en faisant usage de toutes les libertés et licences de la romancière, de vous raconter l'histoire des deux jours qui ont précédé ma venue ici – comment, courbée sous le poids du sujet dont vous aviez chargé mes épaules, je l'ai soupesé, je l'ai mis à l'épreuve de ma vie quotidienne. Virginia Woolf Publié pour la première fois en 1929, Un lieu à soi est composé d'une série de conférences consacrée au thème des femmes et de la fiction que Virginia Woolf donna à l'université pour femmes de Cambridge en 1928. La romancière explique dès les premières lignes comment ce sujet a fait naître une tout autre question, celle qui donne son titre à l'essai : « Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. » Avec humour et ironie, et une saisissante honnêteté intellectuelle, Virginia Woolf propose de retracer les quelques jours qui ont précédé cette conférence. À la manière d'un roman, elle déroule ainsi le fil de sa pensée et le cheminement qui l'a conduite vers cette réflexion sur le lieu et l'argent. Ce chef-d'œuvre de la littérature féministe prend un éclairage différent sous la plume de Marie Darrieussecq. Cette nouvelle traduction remet en perspective la question essentielle des femmes et de l'écriture, et de leur place au sein de la littérature contemporaine