Votre recherche
Résultats 541 ressources
-
In the last decade, public discussions of transgender issues have increased exponentially. However, with this increased visibility has come not just power, but regulation, both in favor of and against trans people. What was once regarded as an unusual or even unfortunate disorder has become an accepted articulation of gendered embodiment as well as a new site for political activism and political recognition. What happened in the last few decades to prompt such an extensive rethinking of our understanding of gendered embodiment? How did a stigmatized identity become so central to U.S. and European articulations of self? And how have people responded to the new definitions and understanding of sex and the gendered body? In Trans*, Jack Halberstam explores these recent shifts in the meaning of the gendered body and representation, and explores the possibilities of a nongendered, gender-optional, or gender-queer future.
-
Congdon (2017), Giladi (2018), and McConkey (2004) challenge feminist epistemologists and recognition theorists to come together to analyze epistemic injustice. I take up this challenge by highlighting the failure of recognition in cases of testimonial and hermeneutical injustice experienced by victims of sexual harassment and sexual assault. I offer the #MeToo movement as a case study to demonstrate how the process of mutual recognition makes visible and helps overcome the epistemic injustice suffered by victims of sexual harassment and sexual assault. I argue that in declaring “me too,” the epistemic subject emerges in the context of a polyphonic symphony of victims claiming their status as agents who are able to make sense of their own social experiences and able to convey their knowledge to others.
-
"Parler des questions qui fâchent en islam à propos des femmes n'est pas une provocation mais une nécessité. Il ne s'agit pas de fâcher mais de clarifier, de rectifier, mais aussi souvent de dénoncer. Clarifier la confusion entre le message spirituel du Texte sacré et l'orthodoxie interprétative institutionnalisée. Rectifier le grand nombre de préjugés sexistes et parfois diffamatoires transcrits dans la tradition musulmane au nom de préceptes divins. Et puis de dénoncer ce qu'une culture patriarcale a forgé dans l'esprit des musulmans : la dévalorisation des femmes". Voile, polygamie, égalité dans l'héritage... Asma Lamrabet fait l'inventaire des discriminations imposées aux femmes au nom de l'islam. Elle démontre que la plupart des interprétations médiévales classiques, produit de leur milieu social et culturel, se sont construites à la marge et parfois à l'encontre du Coran, porteur d'une vision beaucoup plus égalitaire et ouverte.
-
Gynoïdes, sorcières, vampires, chiennes et souris de laboratoire : toutes sont liées à la cyborg de Donna Haraway. Reprenant la liste d'auteurs et autrices de science-fiction féministe citées à la fin du Manifeste cyborg, Ïan Larue redéfinit cette figure fondatrice dans la pensée de la philosophe :"La cyborg, c'est l'esclave noire qui apprend à lire dans un roman d'Octavia Butler ; la jeune fille encapsulée qui, loin de se sentir handicapée, connaît des milliers de connexions ; la fille-orque transportée dans les étoiles. La cyborg est l'hybride suprême, hybride entre une femme réelle et un personnage de roman qui se superpose à elle pour la doter de mille nouvelles possibilités dont celle, fondamentale, de faire éclater capitalisme, famille et patriarcat."
-
Pourquoi le mot « race » est-il tabou ? Qu’en est-il quand on est, à la fois, victime de discriminations raciales et sexuelles ? Comment assumer son identité plurielle ? Un mardi sur deux, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent un·e invité·e pour explorer les questions raciales sur le mode de la conversation et du vécu.
-
This was the opening keynote speech at the 2018 Disability Intersectionality Summit, in Cambridge, Massachusetts on Oct 13, 2018.
-
Il existe trois positions principales dans la littérature sociologique occidentale sur les transformations de l’intimité et des imaginaires amoureux contemporains : la thèse de l’individualisation comme émancipation de la tradition, la thèse de la détraditionnalisation comme déliaison et la thèse de la coexistence entre tradition et modernisation dans les discours et les pratiques intimes. À partir d’une étude de cas sur la télésérie québécoise La Galère (2007-2013), cet article propose une quatrième approche pour aborder ces transformations qui permet de dépasser les limites théoriques et empiriques des trois positions mentionnées. Cette approche développe le concept de « sémantique intégrée » pour décrire en détail les éléments des sémantiques en circulation dans les produits culturels occidentaux, ainsi que les modalités de la coexistence entre imaginaires traditionnels et imaginaires novateurs. De plus, cette approche offre des outils conceptuels pour formuler des hypothèses sur la relation entre les évolutions sémantiques et les transformations sociales contemporaines dans la sphère intime.
-
Encore invisible, le travail des femmes? La question peut faire sourciller tant les féministes ont obtenu des gains sur ce front au cours des dernières décennies. Or, si les femmes ont massivement intégré le marché de l'emploi, le travail dit invisible, majoritairement effectué par celles-ci, n'a fait que croître et se complexifier. En plus du strict travail ménager, il se présente sous de multiples visages: la charge mentale de l'organisation familiale, le travail invisible d'intégration des femmes immigrantes, le travail des proches aidantes, celui des aides familiales venues d'ailleurs, des femmes autochtones et racisées, des étudiantes stagiaires, ou encore, des travailleuses du sexe. Comment se décline l'enjeu du travail invisible dans différents milieux, et où en sont les revendications pour faire reconnaître ce travail et le sortir de l'ombre? Rassemblant des militantes féministes et des intellectuelles engagées sur ces questions, cet ouvrage collectif entend remettre le sujet du travail invisible à l'ordre du jour politique tout en proposant des pistes de réflexion et de mobilisation concrètes.
-
À la fois mémoire, théorie, prose poétique et fragment, No Archive Will Restore You est une méditation fiévreuse sur le corps. Partant de l'appel d'Antonio Gramsci à dresser un inventaire des traces historiques laissées en chacun de nous, Singh aborde à la fois l'impossibilité et l'urgente nécessité de constituer une archive du corps. À travers des rêveries sur les héritages durables de la douleur, du désir, de la sexualité, de la race et de l'identité, elle nous demande de sentir et de ressentir ce que nous avons été entraînés à désavouer, à nous rappeler que le corps est plus que lui-même. Pourquoi ce désir d'une archive corporelle, d'un assemblage de traces d'histoire déposées en moi ? (Je me demande comment le décrire, comment l'encadrer sans paraître banal ou déconcertant idiosyncrasique.) L'archive corporelle est une harmonisation, un rassemblement plein d'espoir, un acte d'amour contre les forclusions de la raison. C'est une manière de connaître le moi-corps comme devenir et inconvenance, de brouiller le temps et la matière, de se tourner vers plutôt que contre soi. Et surtout, c'est une façon de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte. c'est une manière de penser-sentir la relation illimitée du corps aux autres corps. Je commence alors à compiler une archive de mon corps, une activité qui, dès le départ, me semble inconfortablement intime. Une entreprise trop intime et trop déconcertante, car comme tous les autres corps, le mien est devenu tant de choses au fil du temps, a radicalement changé par des forces à la fois naturelles et sociales. Je suis aussi, il faut le noter, une personne dont le corps a été brisé et mutilé à plusieurs reprises - un fait dont je ne peux pas encore entièrement rendre compte.
-
Près du quart des femmes québécoises nées pendant le baby-boom (1947-1956) n'ont pas donné naissance ni adopté un enfant au cours de leur vie. Ceci fait figure d'exception en Occident. Malgré le fait que les pourcentages de femmes sans enfant aient augmenté dans presque tous les pays industrialisés depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la province du Québec présente en effet la croissance la plus accélérée parmi toutes ces nations. L'époque prospère de l'après-guerre a permis d'amorcer des transformations sociales considérables, symbolisées au Québec par la Révolution tranquille. La laïcisation de l'État et de ses services, la démocratisation de l'éducation ainsi que la valorisation par les institutions de l'égalité entre les individus ont été des facteurs centraux de changements pour les couples, les familles et surtout les femmes. Celles-ci ont vu leurs choix de vie potentiels se multiplier. Elles ont massivement investi les universités et le marché du travail. Elles ont légalement eu accès à des moyens contraceptifs efficaces. Elles ont accédé à leur autonomie légale et financière et revendiqué leur égalité à travers le mouvement de luttes féministes. De nouvelles contraintes ont toutefois accompagné cette multiplication de possibilités dans leurs vies. La maternité est devenue un projet à concilier avec d'autres sphères très prenantes de la vie comme la conjugalité, les études, le travail ou les loisirs. Cette thèse comporte trois articles qui explorent l'influence des contextes socioculturels et politiques de l'après-Révolution tranquille au Québec sur l'expérience subjective et les parcours de vie des femmes sans enfant. Elle emploie un devis de recherche mixte séquentiel de type quantitatif-qualitatif qui exploite l'analyse des séquences des données du cycle 25 de l'Enquête sociale générale de Statistique Canada, ainsi que l'analyse d'entretiens semi-directifs auprès de dix-neuf non-mères québécoises nées entre 1947 et 1956. Le premier article, intitulé « Mobiliser les méthodes mixtes pour mieux comprendre les parcours de vie des femmes sans enfant », démontre l'apport d'une méthodologie mixte pour explorer la multidimensionnalité des parcours de vie des femmes sans enfant. L'analyse intégrée des résultats quantitatifs et qualitatifs élabore une typologie compréhensive de quatre différents parcours de vie (les « libertaires », la « vie de couple sans enfant », le « marathon de vie » et les « parcours vulnérables »), représentant chacun une imbrication particulière des trajectoires scolaires, conjugales et professionnelles. Le deuxième article, intitulé « Comprendre la non-maternité à travers le désir d'enfant : une cartographie des possibles », exploite les données qualitatives issues des entretiens pour comprendre les processus réflexifs et la complexité des contingences interrelationnelles qui sont à l'origine du désir ou non d'enfant. Les récits dégagent une diversité d'expressions et d'expériences du désir d'enfant à travers le temps. Certaines répondantes n'ont jamais ressenti de désir d'enfant et cette absence de désir a pu être vécue sans véritable contrainte dans un contexte social favorisant l'autodétermination des femmes. Le désir plus ou moins intense d'enfant chez d'autres n'a pas pris la forme d'un projet concret de grossesse en raison d'une variété de facteurs individuels, conjugaux ou professionnels. Le contexte social et culturel pendant la vie féconde des baby-boomers québécoises (1970-90) a pu garantir une marge importante d'autodétermination chez elles en leur donnant accès à de multiples options sur les plans scolaire, professionnel, conjugal et contraceptif. Ce même contexte d'ouverture a toutefois contribué en partie à limiter les possibilités de celles qui ont ressenti un désir d'enfant à un moment de leur parcours. À partir de l'analyse qualitative des entretiens, le troisième article, intitulé « La non-maternité des baby-boomers québécoises sous le prisme de l'autonomie », élargit la compréhension de la non-maternité en tenant compte de la complexité de l'autonomie reproductive des femmes. Les trois dimensions identifiées par la philosophe Catriona Mackenzie (autodétermination, capacité réflexive et auto-autorisation) servent à mettre en relief la diversité des enjeux déterminant les marges d'autonomie des femmes en matière de reproduction, plus spécifiquement pour celles qui n'ont pas eu d'enfant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Non-maternité ; sans enfant ; femmes ; désir d'enfant ; baby-boom ; Québec ; choix ; autonomie reproductive ; approche qualitative ; approche quantitative ; méthodes mixtes ; parcours de vie.
-
In Living a Feminist Life Sara Ahmed shows how feminist theory is generated from everyday life and the ordinary experiences of being a feminist at home and at work. Building on legacies of feminist of color scholarship in particular, Ahmed offers a poetic and personal meditation on how feminists become estranged from worlds they critique-often by naming and calling attention to problems-and how feminists learn about worlds from their efforts to transform them. Ahmed also provides her most sustained commentary on the figure of the feminist killjoy introduced in her earlier work while showing how feminists create inventive solutions-such as forming support systems-to survive the shattering experiences of facing the walls of racism and sexism. The killjoy survival kit and killjoy manifesto, with which the book concludes, supply practical tools for how to live a feminist life, thereby strengthening the ties between the inventive creation of feminist theory and living a life that sustains it. https://www.saranahmed.com/
-
Dans la foulée du numéro précédent, qui portait sur les féminismes, ce dossier poursuit la réflexion sur la question des genres et des sexualités en s’attardant aux pratiques et aux théories qui cherchent à transcender la pensée binaire de la société patriarcale hétéronormative et cisnormative. On y explore notamment les stratégies déployées par les artistes afin de rendre visible les communautés LGBT+ et de faire entendre la multiplicité des voix en marge du régime patriarcal de production des savoirs.
-
Ce numéro s’intéresse aux rapports singuliers entre l’art et les féminismes. En tenant compte de la multiplicité des subjectivités et de l’hétérogénéité des femmes, il s’agit de faire connaitre comment les multiples pratiques et les théories sur l’art participent à déconstruire les oppressions et les limites liées au genre. On présente une sélection de pratiques féminines et féministes, militantes ou non, issues d’approches et de communautés diverses. Les différentes revendications, prises de position et affirmations témoignent de la diversité des artistes : subversion, soulèvement protestataire, remise en question des archétypes de genre et d’hétéronormativité, approche féministe postcoloniale, résurgence des pratiques ancestrales, représentation de soi, utilisation consciente et assumée de la séduction sont autant de manières de dire, encore, la nécessité des féminismes.
-
L’analyse thématique de 32 entrevues réalisées avec des femmes Atikamekw révèle qu’elles connaissent le mode de vie de leurs ancêtres et le rôle que les femmes y jouaient, que ce rôle était prédominant et essentiel dans l’organisation spatiale des activités traditionnelles sur le territoire, que les accouchements sont des marqueurs spatiotemporels, que la désignation du lieu d’origine a changé à la suite des bouleversements sociaux et territoriaux, que la désignation des personnes par le nom traditionnel est toujours en usage, que les femmes Atikamekw étaient responsables de l’éducation. L’obligation d’envoyer les enfants dans les pensionnats de 1955 à 1972 a provoqué une cassure dans la transmission des savoirs sur le territoire et les différentes formes de colonisation ont érodé peu à peu l’influence des femmes.
-
Cette thèse présente une étude du concept et du phénomène d'imitation, tels qu'ils prennent corps dans la société contemporaine. Parmi les diverses significations comprises dans la notion d'imitation, celle-ci est envisagée ici suivant une définition restreinte, soit en termes de médiation par laquelle le sujet réfléchit l'autre. En ce sens, elle est abordée par le biais du rapport étroit qu'elle entretient avec la relation spéculaire, ou en d'autres mots, avec la dialectique de l'identité et de la différence. Au moyen de cette approche, l'accent est mis sur le caractère symbolique de l'imitation, c'est-à-dire sur sa fonction «médiatisante» et de surcroît, sur le fait qu'elle est engagée dans la réitération du sens plutôt que de la chose en soi. Cette manière de concevoir l'imitation permet de révéler son rôle fondamental dans la formation de soi, de même que dans la reproduction des normes, mœurs et coutumes. C'est à l'aune de cette perspective que la médiation imitative est étudiée en tant que modalité de façonnement individuel par laquelle l'horizon significatif d'une société est réfléchi au sein de la particularité, et objectivé dans un conformisme social. Or, étant donné que le contexte politique de démocratie de masse valorise l'affirmation d'une distinction individuelle au sein du modèle dominant, le conformisme se présente désormais davantage sous la forme d'un « conformisme de la différence ». C'est donc en regard de cette réalité que j'examine les manifestations phénoménales de l'imitation, en considérant la manière dont le conformisme de la différence s'incarne dans la société d'aujourd'hui. Ainsi, j'observe comment l'imitation, comme mode à la fois de reproduction et de différenciation sociales, se décline sur les plans politique, éthique, esthétique, psychologique et philosophique. Pour ce faire, je prends appui sur une méthode au carrefour de l'herméneutique et de la dialectique, et c'est au moyen de celle-ci que je situe historiquement mon interprétation en appréhendant la transformation continuelle du procès mimétique. Cette orientation repose en grande partie sur la démarche proposée par la philosophie hégélienne, bien qu'elle soit également approfondie par d'autres contributions majeures, dont celles de Catherine Malabou, George Herbert Mead, Axel Honneth et Pierre Legendre. Afin d'affirmer toute la pertinence d'une approche sociologique pour penser l'imitation, je montre en fait comment cette dernière est toujours à saisir dans le cours empirique de la vie sociale – significative. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Imitation ; ordre symbolique ; formation de soi ; conformisme social ; dialectique identité-altérité ; rapport spéculaire
-
"From Surrealist selfies to feminist self-portraiture, the ISelf Collection explores identity and the human condition through the central themes of birth, death, sexuality, love, pain and joy. Taking the display of the collection at Whitechapel Gallery as its springboard, this book looks generally at the question of the self in modern and contemporary art, and the ways in which artists are thinking about being and identity as an individual, in relation to others, to society and the wider world. Featuring works by a world-class roster of artists including Francis Alys, Fiona Banner, Lynda Benglis, Louise Bourgeois, Tracey Emin, Alex Katz, Sarah Lucas, Mike Nelson, Cindy Sherman, John Stezaker and Wolfgang Tillmans, this fully illustrated catalogue also includes essays by Glenn Adamson, Frances Borzello, Nicholas Cullinan and Amelia Jones, as well as a selection of quotes by influential writers and theorists as chosen by some of the artists included."
-
Les personnes intersexuées sont rendues invisibles par les mythes sociaux sur l’hermaphrodisme et le troisième sexe. Pourtant, certaines d’entre elles se politisent afin de faire cesser les interventions non consensuelles que la médecine pratique sur elles dans le but de conformer leur corps aux normes « mâle » et « femelle ». Saisis de cette critique, les médecins s’investissant dans la prise en charge intersexe l’invalident partant du postulat que ces personnes qui prennent la parole dans l’espace public sont rares. Pour comprendre cette faible présence des perspectives intersexes critiques, nous mobilisons les concepts de subjectivation politique de Lamoureux (2001) et de Gaulejac (2007), de même que celui d’injustice épistémique de Fricker (2007). À partir de données empiriques et de savoirs construits sur le terrain par l’auteure à titre de chercheure engagée intersexe, cet article relève les mécanismes institutionnels encadrant les possibilités de construction d’une position de sujet réflexif, puis les composantes requises au développement d’une position d’acteur sujet.
-
Un article de la revue Recherches féministes, diffusée par la plateforme Érudit.
-
Filles, c’est la plainte de celle qui quitte le bar après le last call, celle qui fixe le vide de l’hôpital jusqu’à ce que les murs ondulent, c’est l’idée entêtante que tout ira toujours plus mal, que rien ne sera salutaire, que le fond arrivera plus vite si on gratte le bobo jusqu’à en scrapper sa manucure ; c’est toutes ces petites blessures qui se font facilement et qui cicatrisent mal.
-
Avec, une dizaine d'histoires très variées autour du Féminisme, de la politique ou de la sexualité, cette jeune blogueuse casse les clichés sur bon nombre de sujets. A l'opposé des stéréotypes, elle dévoile notamment son expérience de jeune maman au travers d'une série d'anecdotes tout sauf édulcorées. En revisitant avec beaucoup de justesse et d'engagement des sujets tels que le sacro-saint instinct maternel, le baby blues, l'histoire du clitoris ou encore les violences policières, elle parvient à remettre en question des vérités qui pourraient paraître établies. Cette bande dessinée est aussi drôle que touchante et instructive