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Which comes first, the body or the word? Food or sex; affect or ideas? Taking Judith Butler’s contention that the body is discursively constructed, this paper will examine the relationship between language and corporeality in Dorothy Allison’s story “A Lesbian Appetite.” Allison, a writer who interrogatesracial and sexual identitiesin the American South, offers a particularly significant treatment of this dynamic by placing the physical body and discursively produced lesbian subjects at the center of her story. As critic Christina Jarvis puts it, this story “provides a useful intervention within recent queer theory, offering sexual identities that are performative as well as attentive to the specificities of race, class, sex, ethnicity, and the body” (2000) and regional cuisine. This paper will examine the liminal subjectivities of the discursive and corporeal body, racial and gendered. While there is in the postmodern approach a powerful sense of indeterminacy in literature and life, there is another force requiring that we acknowledge the corporeality of the body, the “real,” materiality. It argues for the transformative integration of theory and practice, materialist feminism informed by a postmodern consciousness as applied to Allison’s work. Here, language constructs the possibility of change
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Much research has been conducted on ethnic differences in sexuality, but few studies have systematically assessed the importance of acculturation in sexual behavior. The present study assessed general differences in normative sexual practices in healthy Euro-American, Asian, and Hispanic populations, using measures of acculturation to analyze the relative effects of heritage and mainstream cultures within each group. A total of 1,419 undergraduates (67% Euro-American, 17% Hispanic, 16% Asian; 33% men, 67% women) completed questionnaires which assessed sexual experience and causal sexual behaviors. In concordance with previous studies, Asians reported more conservative levels of sexual experience and frequency of sexual behaviors, fewer lifetime partners, and later ages of sexual debut than Euro-American or Hispanic counterparts. Hispanic reported sexual experiences similar to that of Euro-Americans. There was a significant interaction between mainstream and heritage acculturation in predicting number of lifetime sexual partners in Asian women such that the relationship between heritage acculturation and casual sexual behavior was stronger at lower levels of mainstream acculturation. On the other hand, in Hispanic men, higher levels of mainstream acculturation predicted more casual sexual behavior (one-time sexual encounters and number of lifetime sexual partners) when heritage acculturation was low but less casual sexual behavior when heritage acculturation was high. These results suggest that, for sexual behavior, Hispanic men follow an “ethnogenesis” model of acculturation while Asian women follow an “assimilation” model of acculturation.
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La violence conjugale en milieu autochtone présente des particularités qui demeurent trop souvent ignorées ou confondues avec celles d’autres groupes de femmes violentées au Canada. Cet article rapporte les résultats d’une analyse de documents produits au cours des trois dernières décennies afin de dégager les principales caractéristiques de cette problématique. Cette analyse suggère que la notion de violence familiale doit être privilégiée à toute autre et que la violence conjugale dont les femmes autochtones sont victimes se distingue tant par ses formes, sa fréquence que par sa gravité.Aspects that are unique to conjugal violence as experienced by Aboriginal women are often ignored and confounded with those of other groups of abused women in Canada. This article presents an analysis of documents from different sources of knowledge that have been produced over the last three decades in order to identify distinctive dimensions of this problem. The analysis points to the significance of the notion of family violence over other terms that are used to describe conjugal violence and to the different facets of Aboriginal women’s experiences of violence with regards to prevalence, severity and forms of violence.
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Cet ouvrage, abondamment illustré d’œuvres tirées de la collection du Musée national des beaux-arts du Québec, constitue un hommage sans précédent à une centaine de femmes qui ont contribué à la vitalité de l’art québécois du XX e siècle. Le premier chapitre, intitulé La conquête d’un espace, 1900-1965 , est consacré aux premières décennies du siècle, alors que le second, L’éclatement des frontières, 1965-2000 , embrasse la période contemporaine. Enfin, une troisième section en forme de dictionnaire présente des notices biographiques sur les 100 artistes retenues. Ce livre est le premier titre de la collection « Arts du Québec », qui veut ouvrir de nouvelles perspectives sur l’art d’ici en explorant l’histoire de l’art québécois dans toute sa diversité, tout en convoquant des dimensions sociologiques, thématiques ou esthétiques inédites.
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La question du travail du sexe fait toujours, aujourd’hui, l’objet de polémiques où le moralisme et les bons sentiments prévalent sur la discussion ouverte. La traite des femmes pour fins de « prostitution » et leur vulnérabilité physique face à la violence et à l’homicide débouchent souvent sur des demandes de répression accrue, et ce sont les travailleuses du sexe qui font les frais de ces discours prohibitionnistes et moralisateurs. Soucieux de véhiculer auprès d’un large public une vision différente de la « prostitution » dans le respect des travailleuses du sexe et de remettre en question les bases du message néo-abolitionniste qui présente ces dernières essentiellement comme des victimes de souteneurs ou de leur fausse conscience, cinq spécialistes ont entrepris la rédaction collective d’un livre pour démystifier plusieurs préjugés liés au travail du sexe. Sont abordés dans ce livre original les fondements du débat actuel de la « prostitution » comme travail, les différentes réponses des régimes juridiques, la variété de pratiques et d’expertises mises en oeuvre par les femmes elles-mêmes, incluant celles des migrantes illégales, et l’action collective des regroupements qui luttent pour une reconnaissance du travail du sexe. Mais oui c’est un travail ! invite donc à déconstruire certains mythes et stéréotypes, et à étayer la preuve à l’effet qu’il est non seulement possible de défendre la légitimité du travail du sexe tout en luttant contre la violence, mais que cela est nécessaire.
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« En 2011, le service de leadership du Y des femmes de Montréal (maintenant appelé services jeunesse) et le service aux collectivités de l’UQAM ont produit un guide d’accompagnement pour déposer une plainte contre les images et messages à caractère sexiste et sexuel dans les médias. Ce travail est né de l’inquiétude conjointe des deux organismes quant à l’augmentation de la diffusion dans les médias d’images et de messages à caractère sexiste, sexuel ou pornographique. Il semble que les consommateurs et consommatrices soient plus défavorables aux messages ouvertement sexistes, néanmoins, les publicités continuent de présenter les femmes et les hommes dans des rôles stéréotypés. Cela est peut-être encore plus pernicieux, car plus difficile à identifier. C’est pour cette raison qu’il est important d’actualiser ledit guide. Nous disions précédemment que les stéréotypes de genre dans les publicités sexistes avaient peu évolué, mais les usages numériques et technologiques, eux, ont changé, nécessitant une mise à jour facilitant le dépôt de plainte. » (2010, 5)
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This article argues that Rachel Maddow has become one of a growing number of new public lesbians. This is a subject position that makes no secret of or apology for lesbian identity. Nor does it seek to make explicit political claims for liberation or separation. Maddow uses this subject position as host of her own cable news show, The Rachel Maddow Show, combined with her presence in other media, where she presents as a butch lesbian and comments on her more conservative look on her television show, to create a lesbian presence that disrupts heteronormativity, offers alternatives to heterogender, and in particular as a news show, tells a more inclusive liberal humanist story.
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Bien que les différences de pouvoir qui permettent aux composantes de la stigmatisation de se déployer aient été identifiées, la littérature démontrant les disparités de genre dans la stigmatisation est rare. En utilisant un cadre basé sur le genre, cet article vise d'abord à comprendre les signaux sociaux sexistes qui produisent la stigmatisation de la maladie mentale adoptée par la population générale. Deuxièmement, il met en évidence l'influence du genre sur les expériences quotidiennes d'une maladie mentale grave et persistante et la stigmatisation qui y est associée. Les résultats sont tirés d'une combinaison de méthodes ethnographiques et qualitatives, notamment une ethnographie de terrain de deux centres de santé, d'un hôpital psychiatrique et des ménages et quartiers des participants, deux discussions de groupe avec des membres de la population générale participant à des groupes de soutien social spécifiques au genre ( N = 12 femmes/5 hommes) et des récits de maladie d'hommes et de femmes atteints d'une maladie mentale grave et persistante ( N = 22), qui a été menée de mai à août 2006 dans un district urbain pauvre du Pérou. Dans une société comme celle du Pérou, où les rôles de genre sont séparés en domaines sociaux et économiques spécifiques, les attentes sexistes façonnent à la fois l’expérience d’une maladie mentale grave et persistante et la stigmatisation des personnes atteintes d’une telle maladie mentale d’une manière spécifique au genre. Non seulement les inégalités entre les sexes créent les conditions conduisant à un différentiel de pouvoir qui permet à la stigmatisation de se développer, mais la stigmatisation se construit autant autour de rôles sociaux définis par le genre qu’elle est mise en œuvre dans des sphères sociales distinctes pour les hommes et les femmes atteints d’une maladie mentale grave et persistante. L’expérience sexuée de la stigmatisation doit donc être pleinement comprise afin de concevoir des interventions plus efficaces qui remettraient en question les perceptions stéréotypées et les pratiques discriminatoires, et réduiraient leur effet sur la vie quotidienne des malades mentaux au Pérou.
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Alors que la sociologie de l’homosexualité demeure une spécialité peu développée, la diversification des sociétés contemporaines appelle une théorisation attentive à l’égard des multiples dimensions des expériences des immigrants homosexuels. Nous présentons ici un dialogue entre les approches qui constituent les a priori théoriques de notre recherche, en nous appuyant sur les résultats de nos cinq premières entrevues. Cette partie de notre recherche est basée sur des entrevues semi-directives réalisées auprès d’immigrants homosexuels au Québec. Il est montré que les approches interactionniste et historiciste ont permis de comprendre l’homosexualité comme un processus sociohistorique. Mais l’interaction entre les axes de différenciation sociale nous pousse à conjuguer ces approches à une théorisation intersectionnelle qui intègre explicitement les multiples dimensions de l’expérience sociale. Nous discutons toutefois de possibles difficultés méthodologiques.
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Chérir, plutôt qu'éradiquer la diversité des pratiques sexuelles, tel est le programme d'une théorie politique radicale de la sexualité selon Gayle Rubin. Sa mise en oeuvre s'est heurtée à la volonté permanente d'imposer une bonne sexualité : hétérosexuelle, monogame, conjugale, gratuite, intragénérationnelle, génitale, à deux, procréative, sans sex toys ni usage de pornographie. Gayle Rubin, féministe et lesbienne militante, est ainsi devenue la cible de la droite états-unienne comme de pans entiers des mouvements féministes et lesbiens. Écrivant sous forme d'articles clairs et décisifs, elle a ouvert la voie au développement d'outils d'analyse spécifiques pour comprendre les oppressions matérielles et symboliques subies par les hors-la-loi du sexe et a contribué à la fondation de la théorie féministe, des études de genre et de la théorie queer. Les réflexions de Michel Foucault sur l'éthique du sadomasochisme masculin se trouvent ici éclairées par celte qu'il appelle " notre amie Gayle Rubin ".
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À l'été 1999, la ministre du Travail de l'époque, madame Diane Lemieux, donne suite à une requête du groupe Au bas de l'échelle en constituant un Comité interministériel sur le harcèlement psychologique au travail. Dans le mandat confié au Comité la ministre inclut un élément relié à la possibilité que les femmes puissent être davantage touchées par le phénomène que les hommes et demande explicitement au Comité d'analyser le phénomène « dans une perspective différenciée selon les sexes » (Rapport 2001, p.2). Malgré cela, quand on regarde les trois Rapports produits pour et par ce Comité (Rapport 1999, Rapport 2001, Rapport 2003) et qui constituent la politique du gouvernement visant à contrer le harcèlement psychologique au travail, on constate que le Comité n'a pas tenu compte dans l'analyse du phénomène d'une approche différenciée selon les sexes. Cette absence se reflète également dans les conclusions et les recommandations de ces rapports, en particulier dans les éléments de la stratégie de prévention du phénomène. Comment s'est effectuée la « disparition » de l'approche différenciée selon les sexes dans la politique québécoise visant à contrer le harcèlement psychologique au travail? Dans une perspective communicationnelle constructiviste, nous avons retenu l'épistémologie du «standpoint» féministe, en particulier la «théorie des groupes rendus muets» (muted group theory) de Ardener, pour analyser les trois rapports écrits menant à l'élaboration d'une politique gouvernementale pour contrer le harcèlement psychologique au travail au Québec. Les résultats nous ont indiqué que l'occultation s'est faite à travers des stratégies langagières qui opèrent la disparition en douce de l'approche de l'analyse différenciée selon les sexes (ADS) et également par un changement dans le contexte politique qui, en fin de parcours, amène le gouvernement alors en place à éliminer explicitement du mandat cette approche. Ce que nous avons souhaité faire dans cette recherche, c'est de mettre à jour la relation implicite d'autorité qui s'inscrit par le biais du langage: nous avons souhaité mieux comprendre «l'asymétrie de pouvoir en interaction» et son processus de fabrication à travers le langage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Harcèlement psychologique au travail, «Standpoint» féministe, Genre, ADS (analyse différenciée selon le sexe), « Muted Group Theory ».
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Queer studies highlights the importance of developing analyses that go beyond identity and representational politics. For Native studies in particular, queer theory points to the possibility of going beyond representing the voices of Native peoples, a project that can quickly become co-opted into providing Native commodities for consumption in the multicultural academic-industrial complex. The subjectless critique of queer theory can assist Native studies in critically interrogating how it could unwittingly re-create colonial hierarchies even within projects of decolonization. This critique also sheds light on how Native peoples function within the colonial imaginary-including the colonial imaginary of scholars and movements that claim to be radical. At the same time, Native studies can build on queer of color critique's engagement with subjectless critique. In the move to go "postidentity," queer theory often reinstantiates a white supremacist, settler colonialism by disappearing the indigenous peoples colonized in this land who become the foils for the emergence of postcolonial, postmodern, diasporic, and queer subjects. With respect to Native studies, even queer of color critique does not necessarily mark how identities are shaped by settler colonialism. Thus a conversation between Native studies and queer theory is important, because the logics of settler colonialism and decolonization must be queered in order to properly speak to the genocidal present that not only continues to disappear indigenous peoples but reinforces the structures of white supremacy, settler colonialism, and heteropatriarchy that affect all peoples.
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Cet article étudie la notion de reprise sous l’angle de l’Hommage à La Bolduc rendu par sept compositrices à Mary Travers (alias La Bolduc), icône de la musique populaire au Québec dans les années 1930, à l’occasion du Festival SuperMicMac. Par des allusions, des références précises et explicites ou par de simples emprunts et citations, ces hommages sont autant de lectures que de relectures des chansons sélectionnées en abordant différents modes de jeux d’« intertextualité musicale ». Celle-ci se situe à deux niveaux : le pôle de la production, qui montre que les chansons engagées de La Bolduc sont elles-mêmes le témoignage d’une époque ; le pôle de la réception, pour exposer les résonances de ces chansons à partir de références autres et communes à la fois, comme la place des femmes dans la création musicale. Cette étude envisage ainsi la reprise à partir des aspects, des significations et des enjeux musicaux posés par l’intertextualité musicale, ici abordée sous l’angle de l’hommage alors conçu comme « réactivateur » de sens.
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La gravité des violences qui s’exercent contre les femmes autochtones du Canada est très élevée. Le présent rapport montre que la réaction des différents niveaux de gouvernement aux menaces qui pèsent sur les femmes des communautés autochtones est inadaptée et parcellaire. Le gouvernement canadien a le devoir indiscutable et impératif de garantir la sécurité des femmes autochtones, de en justice les auteurs de violences à leur encontre et de s’attaquer aux problèmes de fond que sont la marginalisation et la pauvreté.
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"Cet ouvrage bilingue (français et innu-aimun) est une invitation au dialogue. Bâtons à message fait référence à un ensemble de repères qui permettent aux nomades de s’orienter à l’intérieur des terres et de retrouver leur voie/voix. Également poétique de la relation, l’ouvrage est fondé sur l’entraide, la solidarité et le partage, nécessaires à la survie du peuple innu. La poésie de Joséphine Bacon, simple et belle, est hommage au territoire, aux ancêtres et à la langue innu-aimun. Cette poésie-témoignage recoupe l’histoire dans ses zones les plus inédites. Une vision cosmogonique qui nous plonge dans l’intensité de la parole des aînés: l’itinéraire des porteurs de rêves et de visions, les horizons des femmes guides, le courage des hommes chasseurs, les enfants garants de la continuité du voyage et les arbres, infatigables témoins de la route."-- Site de l'éditeur.
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«J’haïs les féministes», la déclaration de Marc Lépine au moment d’ouvrir le feu sur des étudiantes de l’école Polytechnique le 6 décembre 1989, a suscité une vive controverse, répercutée dans les médias dès le lendemain de la tragédie. Pourtant, 20 ans plus tard, cet événement qui a profondément marqué la mémoire collective est toujours absent des livres d’histoire du Québec. S’inscrivant à même le travail de mémoire, cet ouvrage, à travers une étude minutieuse des médias (en particulier, des quotidiens La Presse, Le Devoir et The Globe and Mail), retrace l’évolution des réactions à la tuerie. Mélissa Blais s’intéresse aux multiples explications du geste de Marc Lépine, et défend les analyses et discours féministes, nés dans l’urgence, puis violemment discrédités ou détournés, malgré les intentions clairement exprimées par le tueur. Elle examine également les principales commémorations, notamment celles entourant le 10e anniversaire, et consacre un chapitre au film Polytechnique sorti en 2009. «J’haïs les féministes»: le 6 décembre 1989 et ses suites éclaire les débats entre féminisme et antiféminisme encore présents derrière cette tragédie